Proverbes et maximes

Toutes les passions nous font faire des fautes, mais l'amour nous en fait faire de plus ridicules.

François de La Rochefoucauld

Né le 15 septembre 1613  à Paris, il est décédé le 17 mars 1680 à Paris, c'est un écrivain moraliste, mémoraliste français.

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Création de la page : octobre 2020

 

 

 

Mise à jour de la page : 02-12-2020

Epreuve 1936, 1937 et 1938 

 

 

 

 

1 - Epreuves  de vitesse

1 - 8      Les Grands Prix de France des Motocyclettes organisés par le MCF

 

 

Les Grands Prix du MCF, peuvent revendiquer à juste titre une ancienneté que bien peu de grandes épreuves sportives possèdent. C'est en effet en 1904, une année après la création du Motocycle Club de France, qu'ils eurent lieu pour la première fois sous l'appellation "Coupe internationale du Motocycle Club de France".

A cette époque les épreuves du MCF furent disputées sur le circuit de Dourdan et le lot des concurrents mettait en présence des représentants du Danemark, de l'Autriche, de l'Allemagne et de la France.

Pas encore de concurrents anglais, cela devait changer brillamment plus tard.

En 1905, seconde édition, avec les mêmes concurrents. A cette époque les représentants du MCF étaient Cissac, Guippone, Bac, Dominique Lamberjack, Champoiseau, Demester, Lanfranchi, Anani, René Thomas..

Les grands Prix disparaissaient par la suite du calendrier sportif. On les retrouve sous leur titre et formes actuels en 1912 et 1913, où ils sont disputés sur le classique circuit de Fontainebleau. La guerre interrompit la carrière des Grands Prix de France qui ne reprirent leur classique évolution qu'en 1919 sur le circuit de l'Eure.

Depuis, presque chaque année, ils furent changés de lieu ; en 1920 : Fontainebleau ; 1921 : Provins ; 1922 et 23 : Montargis.

En 1924, ils servirent de meeting inaugural à l'Autodrome de Linas-Montlhéry sur lequel ils sont à nouveau offerts au public parisien, utilisant la piste de vitesse. En 1925, le circuit routier permanent a été retenu..

 

1904        

 

L'Auto 10-09-1904

 

La Coupe internationale du Motocycle Club de France 

 

Les éliminatoires - 11 septembre - Un circuit en Seine-et-Oise de 270 kilomètres.

 

C'est demain que va se dérouler sur le classique circuit de Dourdan, le premier acte de l'épreuve dont le Motocycle Club de France a eu l'ingénieuse idée.

 

Je dis volontier le circuit classique, bien que ce soit la première fois que se dispute une course sur le circuit, il n'en est pas moins formé d'un quadrilatère classique par excellence.

De Saint Arnoult à Dourdan, c'est la route classique des records du kilomètre ; de Dourdan au carrefour d'Etampes, c'est la route non moins connue de Bordeaux-Paris cycliste ; d'Etampes à Ablis, c'est encore une route connue, celle des anciens Critériums de motocycles et de motocyclettes, où l'on fit pour la première fois du 60 à l'heure, jour mémorable où l'on crut - déjà - la limite de la vitesse atteinte.

D'Ablis à Saint Arnoult enfin, c'est au retour, la route de la course Paris-Bordeaux.

 

Il était en vérité grand temps qu'on fit cette année en France, une course de fond pour les motocyclettes : petits engins légers et bon marché, les derniers nés de l'automobile ont obtenu déjà le plus vif et le plus brillant succès. La motocyclette a pris, un peu partout, la place qu'avait au début la bicyclette, alors qu'elle encore un engin de demi-lutte. Simple, tout son mécanisme visible à l'oeil et pour ainsi dire sous la main, consommant peu de'essence et de pneus, se logeant facilement, nécessitant, en un mot, le minimum de frais et de soins, la motocyclette est de nos jours un des véhicules appelés à la plus grande diffusion.

 

Le Circuit des Ardennes leur réserva bien, une journée sur deux mais la course se disputait en Belgique, et nos voisins, bien préparés, bien outillés, y remportèrent la victoire.  

 

Le Motocycle Club de France a fort bien compris que, dans l'orientation nouvelle des courses en France, de plus en plus portées vers la préparation de la Coupe Bennnett, la motocyclette devait s'incliner et avoir son épreuve sur route à part.

 

Elle l'a aujourd'hui. L'épreuve est internationale et la course de demain n'en est, répétons-le, que le premier acte, celui qui va élire nos trois champions et leur donner la tâche de faire triompher, quinze jours après nos couleurs.

Souhaitons donc, dans l'intérêt même de tous que nos champions soient bien les trois meilleurs et que, pour ses débuts, la petite Coupe Internationale reste en France, comme la grande vien-t d'y entrer.

Georges Prade

 

 

Le poinçonnage d'hier

 

Voici la liste de ceux qui, s'étant pré&sentés en règle, partiront demain matin :

 

  1 - Buchet (Balajat), 49 kil. 800, moteur Buchet (Michelin)

  2 - Buchet (Louch), 49 kil. 450, moteur Buchet (Michelin)

  3 - Buchet (Anzani), moteur Buchet (Dunlop)

  4 - Peugeot (Lanfranchi), 49 kil., moteur Peugeot (Lion)

  5 - Peugeot (Cissac), 49 kil. 950, moteur Peugeot (Wolber)

  6 - Peugeot (Yourassoff), 49 kil. 600, moteur Peugeot (Wolber)

  7 - Aiglon (Lachiche), 49 kil. 750, moteur Mirus (Dunlop)

  8 - Griffon (Lamberjack), 49 kil. 500 moteur Zedel (Wolber)

  9 - Griffon (Demester), 49 kil 700, moteur Zedel (Wolber)

10 - Griffon (Enghilbert), 48 kil. 800, moteur Zedel (Wolber)

11 - Lamaudière-Mauger (Canesse), 49 kil. 550, moteur Lamaudière (Dunlop)

12 - Lamaudière Mauger (Mauger), 49 kil. 600, moteur Lamudière (Dunlop)

13 - Lamaudière Mauger (Berger), 49 kil. 750, moteur Lamaudière (Dunlop)

14 - Rigal (Rigal), 49 kil. 980, moteur Richard (Michelin)

15 - Mayeski (Mayeski), 49 kil. 950, moteur Deckert (Dunlop)

 

Le départ

 

Les départs seront donnés demain matin, à partir de 6 heures, de minute en minute, à la borne 14, sur la route qui va de Saint Arnoult à Doudan, cette magnifique route des records. De vastes et belles tribunes permettront aux invités du Motocycle Club de France d'assister aux passages des coureurs, dont ils pourront voir les temps sur un tableau d'affichage.

 

L'itinéraire

 

Départ entre Saint Arnoult et Dourdan (borne 14), route de Dourdan qui devient neutralisée à partir du pont. Prendre ensuite la route qui contourne Dourdan pour rejoindre la route à Etampes à droite. La Forêt-le-Roi (neutralisée), virer à droite, 4 kilomètres avant Etampes pour se diriger vers Authon, Ablis (neutralisé) et Saint Arnoult. Ce trajet, à couvrir cinq fois, donnera au total 270 kilomètres.

 

Les neutralisations

 

La commission a, en accord avec M. Tampier chronométreur-juge de l'épreuve, établi les contrôles de neutralisation comme suit :

 

Saint Arnoult : départ 6 h du matin

Dourdan : 8 minutes de neutralisation

La Forêt-le-Roi : 3 minutes de neutralisation

Ablis : 5 minutes de neutralisation

 

Il y aura donc 1 h 20 de neutralisation pour les 5 tours.

 

Un drapeau placé à 200 mètres de la ligne d'arrivée indiquera aux concurrents qu'il faut ralentir, et un drapeau rouge placé juste en face de la ligne d'arrivée à chaque contrôle de neutralisation indiquera où ils devront s'arrêter.

 

Les coureurs seront accompagnés par des cyclistes pendant la traversée des villes.

 

Des affiches de direction ont été apposées dans toutes les localités.

 

 

L'Auto 12-09-1904

 

La Coupe internationale du Motocycle Club de France 

 

Les éliminatoires - Triple victoire de Griffon - Belles courses de Yourassoff et de Lanfranchi

 

Le premier acte de la grande pièce qui se jouera le 25 sur ce même circuit de Seine-et-Oise, a été joué hier.

Qu'étaient ces éliminatoires ?

Tout simplement une sorte de championnat de France qui devait désigner les trois meilleures machines devant défendre nos couleurs contre la coalition étrangère qui va bientôt tenter de s'adjuger, pour la première fois, la Coupe Internationale du Motocycle Club de France.

 

La lutte a été très serrée, mais s'est absolument circonscrite entre deux marques : les grandes marques françaises de Griffon et Peugeot.

Il est certain que déjà, au pesage, nous avions éprouvé un je ne sais quoi nous faisant présumer la victoire pour l'une d'elles. Etais-ce parce que les machines présentées étaient de véritables petits bijoux, était-ce parce que les noms de Griffon et de Peugeot ont coutume de figurer sur tous les palmarès ?

Nous ne le saurons pas mais notre impression était juste.

 

C'est Griffon qui, cette fois, enlève la palme, avec ses trois champions, nos deux vieux amis Demester et Lamberjack, et un nouveau venu, Inghilbert, qui s'était révélé dernièrement en enlevant brillamment le Ventoux.

La aison Griffon réalise un triple event. Avec trois machines engagées, elle prend les trois premières places, se montrant nettement supérieure au lot entier sauf pourtant aux Peugeot qui lui disputèrent point à point la victoire. Il faut avoir assisté à cette lutte ardente entre le trio Griffon et le trio Peugeot, réduit à deux seuls membres, la machine de Cissac ayant flambé dans la matinée, quelques instants avant le départ.

 

Tout d'abord, on remarquait la régularité extraordinaire des Griffon et tout particulièrement celle de Lamberjack, dont les tours sont peu à peu semblables. Inghilbert aurait pu finir sur la même ligne, avant peut être, mais au 4e tour, il perdait dix minutes, faute d'essence. Demester guignard, tombait presque au début, cassait une pédale et devait redresser lui-même une manivelle faussée dans la chute.

Le plus redoutable ennemi à craindre pour Griffon était Peugeot, mais ce dernier aussi devait connaître la guigne et se voyait à chaque tour retardé pour revenir de façon foudroyante.

Que dire des autres concurrents ?

Ils méritent, certes, des éloges, puisqu'ils ont opposé un lot fort honorable aux vainqueurs, mais c'est sans doute au manque de temps qu'il faut imputer au fait indéniable ; plusieurs machines n'étaient pas au point. La fabrication était excellente mais le détail pêchait.

Il est, avant de terminer ces lignes, un point tout particulier à signaler. Les courses ont un règlement, ce règlement est fait pour être appliqué et c'est aux coureurs à s'en souvenir.

S'il est proscrit de s'arrêter dans certains contrôles, dût cette mesure paraitre exagérée, il faut s'y conformer. C'est pour ne pas avoir respecté cet article du règlement que Balajat et Anzani se sont vus disqualifiés et que Louche s'est vu infligé un blame. Ces mesures n'ont pas eu une grande portée, puisqu'ils n'ont pas terminé, mais s'ils avaient, de par ce fait, perdu la première place, ils l'eussent trouvé mauvaise. Puisse cela leur servir de leçon.

 

Reconnaissons enfin avec plaisir que l'épreuve du Motocycle Club de France a été couronnée par le succès le plus grand et, c'est là, la meilleure récompense que pouvaient espérer de bons sportmen désintéressés tels que MM. Bardin, de Lafreté, Vital, Cormier, Deckert, de la Hausse etc.. 

 

Maintenant, attendons la grande course du 25, le couronnement de l'oeuvre du MCF.

 

 

Le classement

 

   1 - Lamberjack (Griffon), en 3 h 30 m 44 s 2/5

   2 - Inghilbert (Griffon), en 3 h 38 m 34 s 1/5

   3 - Demester (Griffon), en 3 h 41 m 21 s 1/5

   4 - Yourassoff (Peugeot), en 4 h 4 m 42 s 3/5

   5 - Lanfranchi (Peugeot), en 4 h 20 m 22 s 2/5

 

La moyenne du vainqueur

 

L'étendue des neutralisations est inconnue, mais n'est pas inférieure à 2 kilomètres par tour, se basant sur ce point, la vitesse moyenne de Lamberjack a été de 74 kil. 880.

Son tour le plus vite est le second en 39 m 54 s, ce qui donne du 79 kil. 197 à l'heure.

 

 

L'Auto 26-09-1904

 

La Coupe internationale du Motocycle Club de France 

 

 

La Coupe Internationale de motocyclettes s'est courue hier pour la première fois. La journée avait été superbe, temps splendide, routes merveilleuses, une lutte internationale comme nous n'aurions pas osé en espérer une. L'épreuve fort bien organisée par le MCF, qui avait du premier coup gagné  ses galons de maître de l'art de bien faire avec peu. Et soudain, en une demi-heure, comme un nuage de grêle qui crève par un ciel serein, nous tomba sur la tête cette inexplicable et incompréhensible décision d''annuler une course qu'ils n'estimaient pas régulière.

Voici les faits : la course se passait fort bien, lorsque soudain à la fin du premier tour, on apprit que quelques sinistres imbéciles, doublé d'un peu de criminel, avaient littéralement semé la route ou une partie de la route de clous., il y en avait des carrés, il y en avait des barrières. On se demande même comment, au premier tour, quelques concurrents purent échapper à la crevaison. ILs n'y échappèrent du reste pas longtemps et crevèrent eux aussi. On se mobilisa, on fit balayer la route et finalement les trois derniers tours se passèrent sans encombre. L'équipe française, qui pendant les deux premiers tours avait été lamentablement décimé et presque éliminée, reprenait l'avantage et réussissait superbement, enlevant la place de premier, celle de troisième et quatrième. 

 

C'était hier d'autant plus regrettable que nous conviions l'étranger à courir sur nos routes et que nous avions le devoir de lui offrir la plus belle hospitalité possible. Nous avions le droit et le devoir de leur présenter nos excuses et nos regrets et le leur était de nous répondre que nou sétions à plaindre comme eux-mêmes. C'était tout.

Eh bien, pas du tout ! Les commissaires français ont voté l'annulation de la course, pure te simple, sans motif exprimé.

 

Il est donc certain que la décision d'hier ne trouvera aucun écho à la juridiction supérieure où les intéressés feront appel, la Commission sportive de l'ACF.

 

Le résultat reste et seul peut et doit rester, s'il a été, et c'est le cas, loyalement obtenu.

La maison Griffon a justifié la confiance que nous avaient donnée les résultats des éliminatoires. Notre équipe enlève la première place avec Demester, la troisième avec Inghilbert et la troisième avec Lamberjack.

Notre plus redoutable adversaire a été comme nous l'avions prévu l'Autriche, dont les deux tenants, handicapés, eux aussi, par des crevaisons, ont fait tour à tour une course splendide. Vendrix a été en tête jusqu'à la mi-course, suivi par Demester qui rattrapa peu à peu son retard ; le second Toman qui a fait une fin de course admirable, établissant le record du tour et finissant second.

L'équipe anglaise a disparu dans les crevaisons ainsi que l'équipe allemeande. Les hommes n'ont pas continué comme les nôtres après les premiers échecs. Les engins étaient d'ailleurs, moins rapides sensiblement. Le seul engin de vitesse à peu près égale est celui du danois Petersen, qui premier au premier tour, cassa ses soupapes et dut abandonner.

 

Il est inutile de revenir sur ce pénible incident qui a jeté un froid sur cette belle journée et a fait aboutir cette apothéose de la petite reine motocyclette, si bien préparée, en je ne sais quelle inexplicable disparition.

Au Japon, une décision sermblable s'appelle, je crois bien, le Hara-Kiri, et cette opération consiste à se suicider en s'ouvrant le ventre. Seulement on ne choisi pas d'ordinaire pour cette cérémonie le soir d'un succès.

Georges Prade

 

 

 

1905        

 

L'Auto 26-06-1905

 

La Coupe internationale du MCF 

 

L'Autriche remporte la Coupe Internationale du Motocycle Club de France - Belle course de Wondrick - Malchance des Griffon et des Peugeot.

 

 

Défaite malheureuse

 

Wondrick sur Laurin-Klément premier, Guippone sur Peugeot second, Demester sur Griffon arrivé second mais déclassé, les résultats complets de la Coupe Internationale du MCF tiennent dans ces quelques mots.

Trois partants seulement ont achevé les cinq tours que comportait l'épreuve dans les délais réglementaires. Nikodem, sur Puch, a terminé le parcours après la fermeture du contrôle.

 

C'est donc une victoire autrichienne que nous avons à enregistrer.

Elle va donner à cette belle épreuve créée par le Motocycle Club de France, une plus grande valeur internationale, et si nous ne visons que l'émotion sportive et l'intérêt que nous prenons à ces luttes magnifiques, il faudrait s'en réjouir. Mais on aurait tord d'aller aussi vite en besogne ; après avoir enregistré le fait brutal, il convient de se demander quelle est exactement la part de vérité qu'il contient.

Qu'on ne s'imagine pas que je veuille diminuer en quoi que ce soit le mérite de la splendide performance de Wondrick, mais il n'est que juste de rechercher les circonstances qui lui ont permis de triompher de son plus redoutable adversaire ; j'ai nommé Demester sur sa Griffon.

 

Dès avant l'épreuve, je veux dire samedi, au moment des opérations du pesage, les deux Laurin-Klément avaient fait excellente impression. Leur belle course de 1904 n'était pas tellement éloignée de nous qu'on l'eût déjà oubliée, et lesdeux machines ont subi l'examen de tous les intéressés. On ne peut pas nier qu'elles soient, dans l'ensemble, bien établies.

 

Le moteur à deux cylindres en V, avec son allumage par magnéto et ses rupteurs offrait un enssemble d'un bel aspect mécanique.

 

Mais la Griffon n'avait rien à envier sous ce rapport et ne donnait même prise à aucune critique sérieuse.

On regardait également avec beaucoup de curiosité la Puch, qui complétait le team autrichien et que devait piloter Nikodem ; c'est une motocyclette de conception très personnelle, bien équilibrée et qui, on doit le rappeler, avait battu une Laurin-Klément aux éliminatoires autrichiennes.

Toutefois, sachant ses machines légèrement moins rapides que les françaises, et plus particulièrement la Griffon, je conservais bon espoir pour nos couleurs, d'autant mieux que l'imeccable régularité des Peugeot constituait un atout de plus pour nous.

 

C'était ne pas compter avec les surprises d'une route en médiocre état et qui, balayée soigneusement, présentait à nu des silex aigus et coupants.

 

Après un léger avantage, sur les trois quarts du premier tour, de Demester sur Wondrick, le français connut une incroyable succession de malheurs. Il fit d'abord une chute au difficile virage d'Etampes ; au tour suivant, sa courroie s'étant détendue, il s'arrêta pour en diminuer la longueur ; en voulant la remonter, il s'aperçut qu'il l'avait trop raccourcie et dût la faire sauter pou remployer celle de rechange qu'il avait avec lui. Une telle opération ne va pas sans entaîner la perte d'un nombre terrible de minutes. Au tour suivant Demester était victime d'une crevaison ; même incident au quatrième ; mais sa jante étant voilée, il doit prendre une nouvelle roue arrière et termine ainsi à 9 minutes de Wondrick. Ce changement de roue, qui a amené à son déclassement, n'enlève rien d'ailleurs à la valeur de la performance accomplie.

 

Wondrick a fait la course sans histoire, son moteur n'a jamais faibli, et ses pneus Continental à fortes toiles ont ignoré l'entaille des silex. La machine de Demester était plus rapide que celle de Wondrick, mais Wondrick virait plus vite que Demester plus prudent. Pour une fois la témérité et l'audace auront eu raison de la prudence et de l'habileté.

 

Les Peugeot, après avoir été menaçantes, ont été victimes de circonstances malheureuses qui ne sauraient nous faire oublier leur belle marche. Cissac s'est battu au dernier tour avec son allumage.

 

Nikodem et sa Puch ont été bien malheureux auusi : la machine est excessivement vite, mais cinq crevaisons ont lourdement handicapé le courageux petit Nikodem.

 

Et l'équipe anglaise ?

Et l'équipe allemande ?

Si vous le voulez nous n'en parlerons pas, elles étaient beaucoup moins rapides que leurs six concurrents, et dès le début, leurs conducteurs se rendirent compte de l'inutilité de leurs efforts.

 

Conclusions

 

La première réflexion, c'est que la distance est trop courte. Elle a pu parître suffisante l'an dernier pour un début, mais la motocyclette a répondu victorieusement à  ce qu'on attendait d'elle, et mettre en ligne sur 250 kilomètres seulement des machines capables de les dévorer en moins de trois heures, c'est imposer un lourd handicap du fait de la plus légère panne, une crevaison apr exemple.

 

Disons aussi que le circuit de Dourdan ne répond plusà ce que réclament les robustes petits monstres d'aujourd'hui. Trois arrêts par tour c'est trop, enfin ce circuit présente trop de virages et pas assez de côtes.

 

Un mot pour la vitesse moyenne du vainqueur, 77 kilomètres à l'heure, pendant trois heures consécutives, sur une route non gardée, aussi fréquentée que celle du circuit d'hier et abondance de virages mauvais, avec un total de quinze ralentissements suivis d'arrêts et de quinze démarrages, cela ne vous semble-t-il pas de tous points merveilleux ?

 

Voilà le beau trophée du MCF parti en Autriche. Irons-nous l'an prochain, tenter de le reconquérir sur les routes de Bohême ?

 

Le baron Zürcher va nous faire un moteur caapble de toutes les prouesses, et je ne vois pas ce qu'on pourra faire à l'étranger contre la formidable équipe Griffon-Peugeot, du jour où la route voudra bien ne plus être défavorable.

C. Faroux

 

Les départs

 

- Demester, ce bon vieux de la vieille qui it ses preliers pas sur les premières pistes, pousse sa puissante machine jusque sur la ligne. Sans nervosité, il imprime un léger balancement de sa forte carrure, lance la moto et à la première explosion, enfourche l'instrument et disparait en avant du nuage de poussière qui s'élève.

- Puis c'est l'allemand Carl Muller, très calme Muller huile ses roulements, empoche la burette, agite sa mâchoire. Son démarrage incertain s'affirme soudain.

- Pour JS Campbell, le flegmatique anglais, le starter dira "go", et Campbell la casquette en arrière, les reins sanglés de chambres à air, règle en courant à côté de sa machine  la carburation et se met en selle qu'une fois le moteur en merche/

- Toman, tout souriant part soudainement, très applaudi.

- Voilà Giuppone qui a tout simplement failli râter son tour. Très gamin de Paris, il lâches quelques blagues et en route. Sa cote bleue n'est pas longue à disparaître de notre horizon.

- Glenzel surgit au bon moment, il passe.

- Ce grand diable de HA Collin fait un excellent démarrage.

- Mais voici Nikodem, coiffé d'un casque à jours en cuir durci, la veste toute bouclée de poches gonflées à crever. Cet homme-usine avance et recule sa moto pour dégommer ses pistons, puis s'élance franchement, sûr de lui.

- Cissac semble avoir pris toute sa vitesse à peine les tribunes dépassées.

- Un incident : Jahn, trop nerveux, agacé par quelques râtés au départ, lâche sa machine qui tombe lourdement. Une pédale faussée, dix minutes pour la redresser.

- Avec CB Franklin, l'habile amateur anglais et Wondrick l'autrichien, la série des départs s'achève.

 

Le classement

 

        1 - Wondrick (Autriche), Laurin-Klément, pneus                     Continental

             Temps brut : 4 h 57 m 15 s ; neutralisations                       totales : 1 h 31 m 15 s ;

             temps réel : 3 h 5 m 15 s

        2 - Giuppone (France), Peugeot

             Temps brut : 5 h 15 m 17 s ; neutralisations                       totales : 1 h 32 m 15 s ;

             temps réel : 3 h 35 m 2 s

 

 Les temps de Demester étaient les suivants : temps brut  4 h 44 m 17 s ; neutralisations ; 1 h 31 m 15 s ; temps réel : 3 h 13 m 2 s. Par conséquent, s'il n'avait pas été déclassé, Demester aurait pris la seconde place entre Wondrick et Giuppone. 

 

La vitesse moyenne du vainqueur

 

Chaque tour comportait 47 kilomètres de parcours non neutralisé, ce sont donc 235 kilomètres que Wondrick a couvert en 3 h 5 m 15 s, ce qui représente une moyenne de 75 kil. 250, sensiblement supérieure à celle réalisée aux éliminatoires et qui était rappelons-le de 71 kil. 700.

 

Pierre Souvestre

1906        

 

L'Auto 24-01-1906

 

La Coupe internationale du MCF 

 

Que va faire la France ?

 

Le Motocycle Club de France convoque les constructeurs de motocyclettes

pour le 25 février à l'effet de prendre une décision.

 

 

On sait que le règlement de la Coupe Internationale du MCF fixe au 1e février le dernier délai pour l'envoi des défis au club détenteur.

La victoire de Wondrick sur sa motocyclette Laurin-Klément dans l'épreeuve 1905 a donné le challenge au Motocyclisten Vereinigung d'Autriche.

Ce dernier a déjà annoncé les dates auxquelles il comptait organiser ses propres éliminatoires et le Coupe Internationale, le circuit sur lequel ces épreuves seraient courues.

Nous sommes à quelques jours de la date imposée pour l'envoi des défis à l'Autriche, et seule jusqu'ici l'Allemagne a fait officiellement connaître qu'elle se mettrait en ligne et qu'elle organiserait des éliminatoires sur le circuit de Pacow.

Or le Motocycle Club de France n'a pas encore envoyé de défi pour le challenge qui lui fut enlevé l'année dernière, et le bruit court que ce défi pourrait bien ne pas être envoyé cette année.

 

Nous avons fait hier une petite enquête au cours de laquelle nous avons pu recueillir quelques précieux renseignements.

 

Les solutions probables

 

En ce moment la question se présente de la façon suivante :

Il est plus que probable que les marques Peugeot et Griffon déclareront ne pas vouloir faire le voyage trop lointain et trop coûteux, nécessaire pour aller enlever la Coupe à l'Autriche sur le circuit tchèque.

La marque Alcyon a déjà pris sa décision : elle n'ira pas.

Seule une jeune marque , dont les machines firent une excellente performance dans les éliminatoires françaises de l'an dernier, la marque Gillet serait assez décidée à aller courir.

D'autre part, le défi du Motocycle Club de France doit être appuyé de la somme de 1.000 fr.

Le voyage - indispensable - d'un délégué officiel français, reviendrait également assez cher.

Or, nul n'ignore que, pour être actif, le Motocycle Club de France, n'ayant comme ressources que les cotisations de ses membres n'est pas riche. Et il faut y regarder à deux fois avant de faire un gros sacrifice pécuniaire pour faire un défi, alors qu'il n'aura peut être pas de concurrents pour le soutenir.

 

Voilà le jour sous lequel se présente actuellement la situation.

Que sera-t-il décidé ?

 

Si les marques Peugeot et Griffon déclarent ne pas vouloir s"engager, si la marque Gillet hésite à le faire, le MCF ne lancera pas de défi.

Si au contraire Peugeot, Griffon et Gillet veulent bien aller en Autriche, le défi sera envoyé et l'organisation d'éliminatoires mise aussitôt à l'étude.

Si enfin, Gillet seul consent à représenter la France, ses trois machines seront qualifiées d'office, et le défi envoyé en temps utile.

 

Un Grand Prix International

 

En tous cas, si la France ne participe pas à la Coupe Internationale du MCF, il est certain que le MCF organisera en 1906 un Grand Prix International pour motocyclettes légères de moins de 50 kilos et tricars au-dessus de 250 kilos.

Ce serait une évolution vers les types de vrai tourisme, et ma foi, je crois qu'en otganisant une telle épreuve, le MCF rendrait un signalé service à l'industrie du motocycle.

 

Mais attendons la séance de demain soir qui nous fixera, je crois, de façon définitive.

 

Géo LEVEVRE

 

L'Auto 26-01-1906

 

La Coupe internationale du MCF 

 

 

Seule la maison Gillet se déclare disposée à aller en Autriche.

Le Comité du Motocycle Club de France annonce la création

d'un Championnat International.

 

 

Nos prévisions d'avant-hier, au sujet du défi de la France à l'Autriche pour la Coupe Intrenationale du MCF, se sont réalisées de tous points : une seule maison française accepte d'aller porter nos couleurs en Autriche et, d'autre part, le Motocycle Club de France annonce pour le mois de mai 1906 un Championnat International de la motocyclette. Telles sont, en effet, les deux grosses questions qui ont été décidées, hier soir, au cours de la réunion à laquelle le Comité du MCF avait convié, au Café des Sports, les constructeurs intéressés.

 

M. Pierre Bardin annonce que le MCF a décidé de faire courir, au mois de mai, un Championnat International de motocyclettes.

Ce Championnat comprendrait trois catégories :

   1 - Motocyclettes au-dessous de 30 kilos

   2 - Mootcyclettes au dessous de 50 kilos

   3 - Motocycles à 2 places, au-dessous de 250 kilos et ayant au moins trois roues (tricars et                    quadricycles, etc..).

 

Nous avons appris que les maisons aurin-Klément et Puch, qui se sont depuis consacrées à la construction de voiturettes, ne se mettraient pas en ligne dans la Coupe Internationale. Par contre, d'autres maisons autrichiennes disputeraient les éliminatoires et la Coupe qui réunirait ainsi les équipes allemeande, française et autrichienne.

 

 

L'Auto 15-02-1906

 

Une protestation de l'Autriche

 

 

contre le Championnat International de la motocyclette.

 

 

On sait que le MCF a éprouvé les plus grandes difficultés à trouver une marque française qui voulût bien aller tenter d'enlever à l'Autriche la Coupe Internationale du MCF. Seule la maison Gillet a accepté d'aller disputer l'épreuve internationale du circuit de Pacow, en Bohême.

Aussi pour donner une épreuve à l'industrie française de la motocyclette, et surtout pour que la saison ne se passât pas chez nous sans grande course, le MCF a-t-il décidé l'organisation pour le mois de mai, d'un Championnat International.

L'Autriche, qui est actuellement détentrice de la Coupe, s'est émue, et vient d'adresser une protestation au MCF.

 

Il est certain que cette protestation est très digne et très fortement étayée sur des arguments des plus valables.

Mais il est évident que, seul le MCF a qualité pour la discuter et pour prendre une décision. Il parait pourtant permis, en cette circonstance, d'émettre, avec l'Autriche, le voeu que la date du Championnat International soit reporté après celle de la Coupe.

Ainsi, nous donnerions satisfaction à l'Autriche, nous laisserions intacte l'importance de l'épreuve à laquelle va participer la maison Gillet, et d'autre part, le MCF, en faisant disputer plu stard son Championnat, aurait ainsi le droit d'espérer la venue en France de quelques maisons allemandes et autrichiennes.

 

 

L'Auto 01-03-1906

 

La Coupe internationale du MCF 

 

 

La réponse du MCF à l'Autriche

L'impossibilité de changer la date du Championnat du MCF

Le Championnat sera national et non plus international.

 

 

Dans la protestation que l'Autriche avait adressée au MCF, celle-ci reprochait à la France, qu'après avoir créé la Coupe Internationale, après l'avoir organisée deux fois avec succès, elle paraissait, du jour où elle ne la détenait plus, vouloir l'amoindrir en lui faisant concurrence, un mois avant, par un Championnat International de la motocyclette.

 

La réponse du MCF est partie pour Vienne hier soir.

 

Elle reconnait hautement la coutoisie avec laquelle l'Autriche a formulé sa protestation.

Elle reconnait également qu'elle peut être en apparence justifiée, mais elle défend le MCF d'avoir voulu faire concurrence à la Coupe Internationale, et surtout d'avoir voulu amoindrir celle-ci, qui est son enfant.

 

Le MCF, constatant qu'à une exception près, les constructeurs français renonçant au voyage en Autriche, a cru de son devoir de société d'encouragement au sport motocycliste, de donner à ces constructeurs une épreuve organisée aux portes de Paris et qu'ils puissent disputer.

D'ailleurs, le principe du Championnat et la date approximative ont été arrêtés dès le mois de septembre dernier, alors que la date de la Coupe Internationale n'était pas encore fixée.

 

Pour diverses raisons d'ordre supérieur, les dates du 27 mai (motocyclettes de moins de 50 kilos) et 10 juin (motocycles à trois et quatre roues) ne peuvent être changées.

Néanmoins, par déférence pour l'Autriche, et pour bien prouver qu'il ne veut diminuer le prestige de la Coupe Internationale, le Motocycle Club de France décide que le Championnat sera seulement national.

 

Voilà le sens précis de la réponse du MCF. Il nous faut espérer qu'elle donnera satisfaction à l'Autriche et que les relations de deux Motocycle Club demeureront ausi cordiales qu'elles l'ont toujours été jusqu'ici. 

 

 

L'Auto 27-04-1906

 

La Coupe internationale du MCF 

 

 

Forfait des Laurin-Klément

 

 

Malgrè les efforts des motocyclistes autrichiens, la Coupe Internationale ne promet pas de continuer à être la grande concurrence internationale qu'elle fut à son début.

La France a toujours été et reste la patrie des grandes courses automobiles.

Sur ce terrain classique, la Coupe Internationale put se développer.

 

Du moment où l'étranger s'en empara, on perdit de vue, d'abord en France, puis à l'étranger, l'intérêt très vif qu'on avait jadis manifesté pour les épreuves de Dourdan.

 

La situation se présente ainsi :

  - la France n'a pu organiser des éliminatoires malgrè les efforts du MCF. L'esprit sportif de la              maison Gillet a uniquement permis au MCF de charger trois machines de cette marque de sa          représentation officielle.

 

  - En Allemagne, l'Union Motocycliste s'est donné beaucoup de peine pour faire participer d'une          façon digne l'industrie de son pays à la Coupe Internationale. Par des articles enflammés dans        leur organe officiel, par de nombreuses interventions personnelles, on essaya d'organiser des          éliminatoires de grand style. Le résultat : une meison engagea trois machines, une seconde, une      seule machine.

    "Nous avons eu la plus grande peine à empêcher ces maisons de ne pas retirer leurs                        engagements" telles sont les paroles du président de l'Union qui était à Vienne il y a quelques          jours.

 

  - D'Angleterre, on entend de-ci de-là des nouvelles très vagues, mais on ne sait rien d'arrêté sur        le team anglais. Il est certain que sa composition présente des difficultés.

 

  - Il ne reste que l'Autriche !

    On croyait que, dans ce pays victorieux l'année dernière, un vif intérêt pour la Coupe se fait              sentir. Le contraire est plus vrai. Les fabriques considèrent leur participation comme un fardeau        qu'on leur impose. Deux maisons seulement s'étaient engagées : Laurin-Klément et Johann Puc       AG. Les premiers qui gagnèrent la Coupe viennent de déclarer qu'ils ne paraîtront pas au start        (ils ne peuvent se passer de leurs ingénieurs et meilleurs ouvriers pendant la course et les                entrainements. Le principe des courses d'aujourd'hui n'est pas bon ; moteurs trop forts et                  cadres trop faibles. Le bénéfice financier n' a aucun rapport avec les frais engagés. Les courses      ont perdues toute importance sportive.)

 

L'Union Motocycliste de l'OEAC voit bien que le succès de la course ne sera pas tel qu'il l'avait espéré. Aussi, a-t-elle renoncé en conséquence de nommer l'archiduc Léopold Salvator président d'honneur de la course.

Adolf Schmall

 

 

L'Auto 06-06-1906

 

La Coupe internationale du MCF 

 

 

Eliminatoires autrichiennes

 

 

Les éliminatoires de la Coupe du MCF ont été courues aujourd'hui. Cinq motocyclettes Puch seulement se sont mises en ligne et la course a été arrêtée par la pluie après le premier tour.

L'équipe autrichienne sera donc seulement composée de trois Puch.

 

 

L'Auto 08-06-1906

 

La Coupe internationale du MCF 

 

 

Eliminatoires anglaises

 

 

Les éliminatoires de la Coupe Internationale du MCF se sont disputées aujourd'hui par un temps superbe à Knowsley Park, sur un circuit de 4 miles 1/2 (7 kil. 240), qui devait être couvert 27 fois soit un total de 195 kil. 493.

Les partants n'ont été qu'au nombre de cinq. Après une course assez décousue et marquée par des abandons successifs de Morewood, Butt et Franklin, seuls les deux Collier ont fini dans l'ordre suivant :

 

  1 - C. Collier, en 2 h 56 m 26 s

  2 - H. Collier, en 3 h 21 m 48 s 4/5

 

Le temps du premier n'est pas mauvais si l'on considère l'exiguité du circuit.

L'équipe anglaise qui ira en Bohême a été constituée comme suit :

 

        C. Collier (7 cv Matchless)

        H. Collier   (7 cv Matchless)

        Franklin (6 cv JAP)

 

Ce dernier a été désigné par les commissaires de la course.

 

 

L'Auto 03-07-1906

 

La Coupe internationale du MCF 

 

 

Le départ de l'équipe française vers le circuit de Patzau

 

 

L'équipe Gillet a pris le train dimanche soir, pour tâcher de reprendre, en Autriche, la Coupe du Motocycle Club de France, que la maison Laurin-klément avait enlevée l'année dernière.

Cette année, il y a tout lieu de croire que la Coupe reviendra en France. Nous avons vu les machines que piloteront Taveneaux, Lalanne et Fauvet, et nous avons pu constater qu'elles étaient absolument au point. Du reste pour terminer leurs essais, Lalanne et Fauvet sont allé sur leurs machines, retrouver Taveneaux au Mans et ont parcouru les routes du circuit. L'impression qu'ils ont produite a été excellente et les machines ont été très remarquées dans cette région où la marque René Gillet est fort connue.

 

Le pesage aura lieu le samedi 7 juillet, veille de la course ; les motocyclettes qui représentent la marque française, bien que très fortes, ne pèse pas les 50 kilos. Le moteur est à 2 cylindres en V, de 90x90. Elles sont munies de la couroie plate de 40 mm. La capacité de son réservoir d'essence  est calculé de façon à lui permettre de faire presque toute la course sans ravitailler.

 

Bon courage à nos coureurs, qui se disent sûrs de la victoire. Espérons que nous verrons, dans huit jours, la Coupe revenue en France.

 

L'Auto 09-07-1906

 

La Coupe internationale du MCF 

 

 

La Coupe reste en Autriche

 

 

La Coupe Internationale du MCF courue pour la troisième édition, sur le circuit de Bohême.

 

L'Autriche qui, l'an dernier, sur le circuit de Dourdan avait réussi, grâce à la victoire de Wondrick, a enlever à la France un trophée qui constitue la véritable Coupe Gordon Bennett des motocyclettes, a réussi à triompher cette fois encore des trois équipes française, anglaise et allemande, qui s'étaient présentées pour lui disputer la victoire.

 

Bien qu'il paraisse, d'après les dépêches, que la course ait été fertile en incidents et accidents, et bien que l'équipe française ait été surtout victime de ces accidents de route, nous ne marchanderons pas nos félicitations à la vaillante industrie autrichienne de la mootcyclette.

 

L'Autriche, avec une autre marque - ce qui est un signe certain de fécondité industrielle - la marque Johann Puch, triomphe cette fois encore, et de façon superbe, puisque la moyenne du vainqueur dépasse 77 kilomètres à l'heure.

 

Ceci dit, je m'en voudrais de ne pas plaindre sincèrement que la jeune marque française René Gillet qui, seule, avait accepté d'aller défendre là-bas nos couleurs, n'ait pas trouvé hier la récompense de sa vaillance, et aussi des frais considérables qu'elle a consentis pour remplir dignement sa mission.

 

Après ce nouvel écrasement des machines anglaises, la nouvelle défaite des marques allemandes et le dernier échec de nos champions, il est bien malheureusement probable que les autrichiens ne réussiront pas à faire venir chez eux l'an prochain des concurrents sérieux.

Alors la Coupe Inetrnationale aura vécu. Pauvre Coupe !

J'allais oublier de noter que le premier, le deuxième et le quatrième des concurrents classés avaient leurs machines montées en Continental. C'est un beau succès pour la marque, surtout si l'on songe à la belle moyenne du vainqueur, sur un circuit terriblement accidenté.

 

La course

 

Plus de 10.000 personnes ont assisté à l'épreuve qui a été favorisée par un temps splendide ; l'organisation était d'ailleurs parfaite.

Le départ a été donné à 10 h.

Malheureusement le lot, complet au départ, a été décimé par des chutes et des pannes.

 

Les deux machines anglaises Matchless et JAP de C. Collier et Franklin n'ont pas été bien loin.

La Puch de Metzka a été arrêtée, elle aussi.

Quant aux trois conducteurs de René Gillet, dont les machines ont produit la plus grosse impression de vitesse et de régularité, ils ont culbuté dans des virages en descente.

Lalanne s'est cassé la rotule, mais son état général est des plus satisfaisants. Fauvet est légèrement blessé  à l'épaule. Taveneaux n'a rien, mais il n'a pu continuer, une de ses roues s'était brisée dans la chute.

 

Le classement

 

Finalement le classement est le suivant :

 

     1 - Nikodem (Puch, pneus Continental), en 3 h 13 m 45 s 2/5, moy. 77 kil. 319

     2 - Obruba (Puch, pneus Continental), en 3 h 29 m 41 s 3/5

     3 - H. Collier (Matchless, pneus Dunlop), en 3 h 39 m 53 s 3/5

     4 - Retienne (Progress, Continental), en 3 h 55 m 21 s

 

Tous les autres ont abandonné. La distance était exactement de 250 kilomètres.

 

 

L'Auto 09-07-1906

 

Après la Coupe internationale du MCF 

 

 

Notre ami G. de la Nézère est de retour de Bohême où il représentait le MCF à la Coupe Internationale. 

Il nous a dit, en quelques mots, que de grosses irrégularités avaient été commises, que le classement n'était nullement officiel, attendu que de très sérieuses réclamations doivent maintenant être discutées par la Conférence Internationale, 

 

 

L'Auto 15-07-1906

 

La Coupe internationale du MCF 

 

Refus d'homologation - L'Autriche n'a pas triomphé régulièrement

L'Angleterre prendrait la première place

 

Voici qu'après la victoire autrichienne et l'éventualité normale de disputer à nouveau la Coupe du MCF en Autriche, il est vraisemblable que c'est à l'Angleterre que va échoir l'an prochain l'honneur d'organiser l'épreuve sur les routes de Grande-Bretagne. Il y a pour cela de graves motifs. 

 

On n'a pas oublié que les délégués désignés par les divers pays intéressés, Allemagne, Angleterre, Autriche et France, avaient d'un commun accord pris la décision de ne mettre aucune machine de secours ou de rechange, aucun véhicule apportant des pièces pour les réparations, sur la route parcourue par les concurrents.

Or il arrivat que pendant la course, certains délégués s'étant rendus en automobile sur l'itinéraire, remarquaient la présence d'un nombre important de motocyclettes provenant de la firme Puch - la gagnante, comme on sait - lesquelles faisaient le va-et-vient au mépris des conventions.

 

M. le marquis de Saint-Marc, délégué de l'Angleterre, déposa une réclamation qui fut appuyée par la France mais repoussée par les deux autres pays.

 

Un arrangement amiable ayant été reconnu impossible, il fut décidé que le MCF nommerait un arbitre. M. de la Nézière, mis en avant, ayant été récusé dès le principe, le MCF va se réunir demain à l'effet de désigner ce juge suprême qui, sera, croyons-nous une haute personnalité sportive de Belgique.

 

Les choses sont présentement en l'état ; toutefois la décision éventuelle de l'arbitre ne fait de doute pour personne, les faits reprochés étant exacts et mieux encore : démontrés.

Au surplus, il y avait beaucoup encore à dire sur l'attitude étrange des concurrents autrichiens. Certes, il convient d'être chauvin, cependant on doit ne pas excéder certaines limites et jamais nulle part on n'approuvera l'attitude des anonymes mal intentionnés qui jettent au passage des concurrents étrangers du sable mouvant sur les visages.

Ces obstacles improvisés déterminèrent la chute de Lalanne qui, projeté sur une borne, se cassa, comme nous l'avons annoncé, la rotule.

Fauvet, fut pour la même cause victime d'un semblable accident dont il se tira plus heureusement que son compratriote.

 

Il convient que la suite de faits semblables, la course soit annulée, en ce quiconcerne du moins la victoire autrichienne. Le classement subséquent, conséquence de courses régulières devra être homologué et par suite, l'Angleterre mérite d'être classée première.

 

C'est, croyons-nous dans cet esprit que se formulera la décision de l'arbitre. Nous verrons donc vraisemblablement se disputer l'an prochain la Coupe du MCF en Angleterre.

 

Le 18 juillet, le Comité du MCF, réuni hier, a fixé son choix sur M. Pierre de Crawhez.

 

 

1912        

 

L'Auto 30-07-1912

 

Le Grand Prix de France des Motocyclettes 

 

Organisé par le Motocycle Club, avec le concours de l'Auto - 25 août - Fontainableau, 450 kilomètres.

 

Le règlement

 

Le Motocycle Club de France publie le règlement du concours d'endurance qu'il organise le 25 août à Fontainebleau comprenant 450 km de parcours pour les motocyclettes et 360 km pour les sidecars.

En voici les articles principaux :

 

Parcours - Le circuit de Fontainebleau emprunte les routes de Fontainebleau (carrefour de la Fourche) à Arbonne, d'Arbonne à Ury par Achères, d'Ury à Fontainebleau (carrefour de l'Obélisque) et le boulevard circulaire de Fontainebleau, dit du Sylvain Collinet, allant du carrefour de l'Obélisque au carrefour de la Fourche.

Ce circuit mesure 30 kilomètres au tour ; il devra être couvert quinze fois par les motocyclettes et douze pour les sidecars dans le temps maximum de douze heures.

 

Règlementation - Cette épreuve est internationale ouverte à tous sans distinction ; elle se court sous les règlements du MCF et les présentes dispositions générales :

 

Motocyclettes

 

  * Première catégorie : Monocylindres, cylindrée jusqu'à 250 cmc

  * Deuxième catégorie : Monocylindres, cylindrée jusqu'à 350 cmc

  * Troisième catégorie : Monocylindres, cylindrée jusqu'à 500 cmc

  * Quatrième catégorie : Mono et polycylindres, cylindrée jusqu'à 1.300 cmc

 

Sidecars

 

  * Première catégorie : Monocylindres, cylindrée jusqu'à 500 cmc

  * Deuxième catégorie : Mono et polycylindres, cylindrée jusqu'à 1.300 cmc

Il est accordé une tolérance de 10% supplémentaire aux polycylindres sur les cylindrées monocylindriques des catégories au-dessous de 500 cmc.

 

Pneus - Tous les véhicules devront être munis de démontables aux sections suivantes

  * Première catégorie (250 cmc) 45 mm minimum, deuxième catégorie (350 cmc), 50 mm                     minimum ; troisième catégorie (500 cmc), 55 mm minimum) ; quatrième catégorie (1.300 cmc),         60 mm minimum

 

Poids - Les motos devront peser au minimum : première catégorie, 40 kilos ; deuxième catégorie, 50 kilos ; troisième catégorie, 60 kilos ; quatrième catégorie, 70 kilos.

 

Ces poids s'entendent à vide, sans huile ni essence.

Poids minimum des conducteurs et des passagers toutes catégories : 65 kilos. Ces poids devront être complétés en cas d'insuffisance par les concurrents eux-mêmes ; les poids supplémentaires devront être représentés à l'arrivée ou à toute réquisition des commissaires de la course.

Tout concurrent qui se délesterait de tout ou partie de ce poids supplémentaire, ne serait-ce que pendant une partie de l'épreuve, sera disqualifié.

 

Equipement - Tout véhicule, pour prendre part à l'épreuve, devra être du type commercial, conforme à la description du catalogue. Les motos à changement de vitesse et à débrayage sont admises. Les motos devront être équipées en tourisme.

 

Classement - Il y aura deux classements :

  1 - classement individuel par temps et par catégorie

  2 - classement par équipes de trois coureurs, l'équipe la mieux classée selon le temps total                   additionné des trois coureurs remportant le challenge dit Grand Prix de France des                           Motocyclettes.

 

Prix - Tout concurrent terminant l'épreuve dans les conditions imposées recevra un diplôme. En outre, il sera attribué :

  - Une médaille d'or au premier de chaque catégorie motocyclettes réunissant plus de 5 engagements et au premier de chaque catégorie sidecars réunissant plus de 3 engagements, une médaille de vermeil et une médaille d'argent aux 2e et 3e de chaque catégorie de motocyclettes réunissant plus de 10 engagements et aux 2e et 3e de chaque catégorie sidecars réunissant plus de 5 engagements.

Ces prix pourront être attribués en espèces à la demand des concurrents.

 

L'objet d'art (valeur 2.000 frs) est un challenge dit Grand Prix de France des Motocyclettes.

Ce challenge est la propriété du Motocycle Club de France et le constructeur qui le remportera n'en sera que le détenteur pour un an ; il ne deviendra la propeiété du constructeur qu'après trois victoires consécutives ou non..

En outre, des prix spéciaux offerts par le Touring Club, MM; Raymond Steibel, Michelin et Cie, Rudé, Bergougnan, Claudel,Oléo, Continental, etc..

 

Engagements - Les droits d'engagement sont ainsi fixés : 30 frs par véhicule engagé par son conducteur, coureur indépendant, membre du Club ; 50 frs par véhicule engagé par son conducteur n'étant pas membre du Club, ou par un constructeur ; 90 frs pour deux véhicules engagés par un constructeur ; 120 frs pour tois véhicules engagés par un constructeur et formant une équipe pour disputer le challenge.

 

Les trois coureurs formant équipe pour le challenge peuvent être engagés dans une même catégorie ou être répartis dans des catégories différentes.

Les engagements sont reçus au siège du Motocycle Club, à droit simple jusqu'au jeudi 15 août et à droit double jusqu'au mardi 20 août. Ce jour là les engagements reçus au siège jusqu'à 7 heures du soir et de 9 heures à 11 heures du soir à la réunion du MCF, 115 rue Saint Lazare (brasserie Moulard).

 

La course n'aura lieu que si elle réunit 40 engagements.

 

L'Auto 17-08-1912

 

Le Grand Prix de France Motocyclettes

 

Organisé par le Motocycle Club de France avec le concours de l'Auto le 25 août à Fontainebleau sur 450 kilomètres.

 

Nous assisterons, le 25 août, à une épreuve des plus intéressante, entre les champions les plus réputés de la mootcyclette, car la liste des engagements ne sera close que la semaine prochaine et sependant elle comporte actuellement une trentaine de noms de coureurs qui, à eux seuls, suffiraient pour assurer le succès de l'épreuve.

Aux réputés anglais Franklin, Godfrey, Max Minnies, Cooper, Newsome et autres viennnent se joindre aujourd'hui : le diable Barnes qui pilotera une 8 HP Zenith et l'extraordinaire Bailey, sur sa Tourist Trophy 2 3/4 HP Douglas ; Ed Kickham, sur 2 3/4 Douglas 2 vitesses ; ER Ware, 8 HP Douglas ; H Cark ; CB Collier ; HA Collier, tous trois sur 3 1/2 HP Matchless ; SH Furnel, sur 8 HP Matchless sidecar et l'italien Jean Ravelli, qui pilotera une 3 1/2 HP Triumph.

De nombreux autres rois de la moto tels que les Sooth, les Vernon Taylor doivent aussi être du voyage ; en somme c'est l'invasion anglaise et les français auront fort à faire pour triompher de la coalition.

 

 

L'Auto 21-08-1912

 

Le Grand Prix de France Motocyclettes sera couru sous les réglements

de l'ACF

 

Au cours d'une réunion, hier soir, les membres du Motocycle Club de France ont décidé de faire courir le Circuit de Fontainebleau, dimanche sous les règlements de l'ACF. - Une course spéciale sera organisée pour les motocyclettes de la catégorie libre.

 

Le comité du Motocycle Club de France avait convoqué, hier soir, tous ses membres à l'effet de leur communiquer un fait nouveau concernant le différentiel existant actuellement avec l'Automobile Club de France, concernant la classification des catégories des motocyclettes et comportant une décision pour le Grand Prix de France qui doit se disputer dimanche sur le circuit de Fontainebleau.

Cette séance était présidée par M Chartier-Desvarennes, qui fit un long et très clair exposé de la situation actuellement pendante du fait de la décision de l'ACF, menaçant de disqualifier - par application des nouveaux règlements sur les cylindrées admises dans les courses de motocyclettes - tous les concurrents disputant des épreuves courues sous d'autres règlements.

 

Le MCF était en contravention s'il maintenait sa quatrième catégorie d'une cylindrée supérieure à 500 cmc, catégorie non admise par l'ACF.

Comme conséquence, dit le président, les concurrents anglais, qui sont sous la domination de l'AC de Grande-Bretagne, et par conséquent par corrélation de l'ACF, déclarent forfait.

C'est donc enlever à la course son grand attrait, celui d'être une compétition internationale, partant elle se réduit à une épreuve disputée uniquement par les membres du MCF, la plupart des maisons françaises déclarant forfait à leur tour.

 

Dans ces conditions, et après examen du fait nouveau, qui pourra amener une entente dans l'avenir, il y avait lieu de décider s'il fallait sacrifier les intérêts du Club et supprimer purement et simplement l'épreuve, ou admettre le règlement de la Commission Sportive de l'ACF, et donner à la course de dimanche toute l'importance qu'elle mérite.

 

Après avoir entendu M; Longuemare, membre de la Commission Sportive, venu à titre personnel et dans le but d'amener une entente entre le MCF et l'ACF, fournir de longues explications sur les raisons qui ont amené les pouvoir dirigeant le sport automobile à adopter la classification actuelle dans l'intérêt même des constructeurs et pour favoriser l'essor de la motocyclette, les membres du MCF consultés - après un vote minutieux - ont décidé de faire courir le Grand Prix de France des Motocyclettes sous les règlements de l'ACF, c'est-à-dire en acceptant les cylindrées de 250, 350 et 500 cc.

En outre, pour sauvegarder les intérêts des constructeurs qui ont établi des modèles d'une cylindrée supérieure se basant sur les seuls règlements du MC, avant la décision de l'ACF, et pour employer le don de 2.000 francs d'un généreux anonyme en faveur des grosses motos, le Motocycle Club a décidé d'organiser un Critérium avec classement spécial et prix spéciaux pour la catégorie libre, de façon à permettre à tous de montrer les qualités de vitesse et de régularité de leurs engins.

C'est là une décision heureuse, puisse-t-elle mettre fin à un conflit regrettable entre tous.

Ajoutons que la réunion d'hier pourra amener par la suite une petite modification de la classification actuelle, une tolérance pouvant être accordée aux motocyclettes de la troisième catégorie.

 

A la suite de cette décision le Grand Prix de France s'annonce sous les meilleurs hospices. Les engagements sont nombreux, les partants le seront aussi, très certainement, d'autant que pour les éternels retardataires, la clôture a été reculée jusqu'à vendredi soir 7 heures, au siège du Motocycle Club, 48 rue Saint Ferdinand.

G. Bonnet

 

 

L'Auto 25-08-1912

 

Le Grand Prix de France Motocyclettes

 

Le Motocycle Club de France fait disputer ce matin, son Grand Prix de France des motocyclettes, sur le circuit de Fontainebleau - Anglais, Belges et Français aux prises.

 

Ce matin, dès le lever du jour, les concurrents du Grand Prix de France Motocyclettes prendront possession du circuit de Fontainebleau et disputeront le Challenge mis en compétition par le Motocycle Club de France sur les 450 kilomètres que comporte l'épreuve.

Le nombre et la valeur des concurrents engagés dit tout l'intérêt que portent les motocyclistes aux épreuves actuelles. Le ban et l'arrière-ban des spécialistes anglais - qu'ils soient professionnels ou amateurs - ont traversé le détroit et nous verrons aux prises, avec les nôtres, les Franklin, Godfrey, Newsomes, Barnes, Bailey et autres rois dont la réputation n'est plus à faire. C'est dire combien la lutte sera sévère et combien le Motocycle Club de France fut bien inspiré de créer cette nouvelle compétition, qui viendra certainement confirmer le succès des précédents !

 

Les partants

 

  * Sidecars

           - Première catégorie, jusqu'à 500 cmc, 3 1/2 HP

                        1 - Gaspard (Rudge Multi)

 

           - Deuxième catégorie, jusqu'à 1.000 cmc, 6 à 8 HP

                        2 - E. B. Ware (Zénith)

                        3 - Vanella n(René Gillet)

                        4 - J. W. Barnes (Zénith) 

                        5 - Du Rang (Matchless)

                        6 - Chartier-Desvarennes (Indian)

                        7 - S. H. Furnel (Matchless)

                        8 - Alfred B. Wade (Zénith)

 

  * Motocyclettes

           - Première catégorie, jusqu'à 250 cmc, 2 1/2 HP

                        9 - Reg. Holloway (Premier)

 

           - Deuxième catégorie, jusqu'à 350 cmc, 2 1/2 à 2 3/4 HP

                        10 - P. Péan (Peugeot)

                        11 - Lucien Devaux (Peugeot)

                        12 - Ed. Kickham (Douglas)

                        13 - Lacroix (Peugeot)

                        14- S. L. Bailey (Douglas)

 

          - Troisième catégorie, jusqu'à 500 cmc, 3 à 3 1/2 HP

                        15 - Mac Minnies (Triumph)

                        16 - H. A. Collier (Matchless) 

                        17 - R. Bloch (René Gillet)

                        18 - N. F. Newsome (Triumph)

                        19 - Martinez (Triumph)

                        20 - Perrin (Peugeot)   

                        21 - H. Lister Cooper (Triumph)

                        22 - Mon Raid (Indian)

                        23 - Diosi (René Gillet)

                        24 - Jean Ravelli (Triumph)

                        25 - Dubost (René Gillet)

                        26 - Franklin (Indian)

                        27 - Touchet (Wanderer)

                        28 - H. Core (Matchless)

                        29 - C. R. Collier (Matchless)

                        30 - Gabriel (Triumph)

                        31 - Godfrey (Indian)

                        32 - I. B. Hart Davies (Triumph)

                        33 - Grahame (Triumph)

 

Les départs

 

Les départs seront donnés arrêté, de 30 secondes en 30 s, à partir de 5 heures et par concurrent, dans l'ordre des numéros qui seront tirés au sort pour chaque catégorie, la première catégorie sidecars partant la première et, à la suite la deuxième catégorie sidecars, les 1e, 2e, 3e et 4e catégories motocyclettes.

 

Le pesage

 

Hier après-midi ont eu lieu les opérations de plombage et poinçonnage. On y a remarqué les concurrents anglais et enregistré très peu d'abtentions. Presque tous les conducteurs ont fait connaissance avec le circuit qu'ils ont trouvé un peu dur, mais très roulant. Ils ont tous grande confiance et ne demande qu'une chose, que la pluie fasse trêve pour leur permettre d'accomplir une belle performance.

 

 

L'Auto 26-08-1912

 

Le Grand Prix de France Motocyclettes

 

L'épreuve du Motocycle Club de France, malgrè un temps défavorable, remporte un gros succès - Godfrey sur Indian, pneus Continental, se classe premier. - Devay, sur Triumph, prend la seconde place.- A 75 kil. à l'heure sous la pluie.

 

Le beau temps n'a pas voulu, hier matin, favoriser l'intéressante épreuve que faisait disputer dans la superbe forêt de Fontainebleau, le Motocycle Club de France.

Et cependant si efforts méritaient une juste récompense, ce sont bien ceux accomplis par les dévoués dirigeants du MCF, qui ont fait l'impossible pour donner aux admirateurs de la motocyclette un tournoi qui mette en évidence toutes les qualités de robustesse, de vitesse et de régularité de ces merveilleux engins à deux roues.

Si le temps fut quelconque, le sport fut excellent et c'est là la compensation.

 

Le jour commençait à peine à pointer que déjà nombreux étaient ceux qui se rendaient en pleine forêt, où étaient établis le contrôle et les postes de ravitaillement. Nous notions nombre d'officiels présents et de motocyclistes venus de Paris. Les habitants de Fontainebleau sont largement représentés à telle enseigne qu'à certains moments on craindra la collision fatale. Il n'en sera rien, fort heureusement.

 

Les résultats

 

Si la pluie a porté préjudice à l'épreuve, elle nous a permis d'applaudir à de sensationnelles performances. Elle a amené des forfaits au dernier moment.

Les résultats sont excellents et prouvent la merveilleuse tenue des engins qui se sont présentés sous les ordres du starter.

Individuellement la victoire revient à Godfrey, qui a marché - sur son Indian - à une allure endiablé, triomphant de toutes les difficultés.

Il était du reste bien servi par un merveilleux engin et les réputés pneus Continental, qui lui ont évité tous les ennuis et résisté aux nombreux clous semés sur le parcours.

Il s'attribue le record du tour à 75 kil. à l'heure et fournit une moyenne de marche de 69 kil.

 

Son suivant immédiat, Devay, qui n'est pas un inconnu pour nous, a, lui aussi, fourni une performance en tous points remarquables. Pilotant sagement sa Triumph, qui fut parfaite de régularité, il parvenait sur la fin à prendre le meilleur sur Franklin et à ne succomber que de peu pour la première place. Il avait lui aussi des pneus Continental.

 

Bloch, classé quatrième, sur René Gillet, vient en tête des concurrents français. S'il avait eu un engin mis au point, il aurai fait mieux très certainement.

 

Pour le Challenge, oeuvre d'un concurrent, M. Diosi, sculpteur de talent et sportman accompli, trois équipes étaient en présence.

Indian, grâce à l'effort de Steibel, parvient à prendre le meilleur sur René Gillet, qui a joué de malheur. Obligé, en raison de l'application tardive des règlements de l'ACF, d'emprunter des machines de clients pour faire face à ses engagements. René Gillet n'a pas eu le temps de les mettre au point. Ses pilotes , Bloch, premier des concurrents français et gagnant du Prix Plaudet ; Diosi, Dubost, ont réussi cependant, à force de persévérance et de courage, à terminer le parcours en excellent rang, qui eût été meilleur dans d'autres conditions.

Louons René Gillet, toujours prêt à affronter la lutte et récompensé hier par une jolie performance de ses coureurs.

 

Quant à la troisième équipe, celle des Triumph, elle a connu la pâle guigne. Les clous ont désagrégé son  team, deux hommes ont été mis hors course à la suite d'accident et alors qu'ils étaient en excellente posture. Grahame lui vaut le record du tour pour monocylindriques.

Tout était préparé cependant pour la victoire. Les coureurs avaient un ravitaillement installé de main de maître où ils trouvaient auprès de MM. Rochegude et Rick de quoi se substanter et réparer, et auprès de MM. Duclos, Gallé de Clèves, de précieux encouragements. Triumph doit en appeler à cette déveine et faire mieux par la suite.

 

Nous avons noté aussi aux ravitaillements, Indian et René Gillet, beaucoup de bonne volonté et une parfaite entente.

 

Les classements

 

       * Par catégorie

Sidecars

      - Première catégorie, jusqu'à 350 cmc

             1 Vanella (René Gillet), en 8 h 36 m 20 s

      - Troisième catégorie, jusqu'à 500 cmc

             1 Chartier-desvarennes (Indian), en 9 h 20 m 57 s 3/5

 

Motocyclettes

             1 Godfrey (Indian, pneus Continental), en 6 h 34 m 57 s (moyenne 69 kil/ h, record du tour                   30 kil. en 24 m 5 s, soit une vitesse de 75 kil.

             2 Devay (Triumph, pneus Continental), en 6 h 55 m 14 s 3/5

             3 Franklin (Indian), en 7 h 5 m 24 s

             4 Bloch (René Gillet), en 8 h 9 m 42 s

             5 Diosi (René Gillet), en 8 h 22 m 33 s 3/5

             6 Steibel (Indian), en 8 h 28 m 36 s 3/5

             7 Dubost (René Gillet), en 8 h 34 m 54 s

             8 Touchet (Wanderer), en 9 h 21 m 55 s

 

Grahame (Triumph), établit le record du tour pour monocylindriques, en 24 m 7 s 1/5, soit près de 74 kil 500 à l'heure.

 

       * Du Challenge

             1 Indian (Godfrey, Franklin, Steibel), 23 h 18 m 59 s 4/5

             2 René Gillet (Bloch, Diosi, Dubost), 25 h 7 m 9 s 3/5

 

La course

 

C'est sous une pluie fine et implacable qui a bientôt fait de détremper la route qu'est donné le départ, à 5 h 15, à Vanella, sur sidecar René Gillet. Ses camarades le suivent régulièrement de 30 en 30 secondes, jusqu'à 5 h 21, heure où le dernier concurrent, Grahame est chronométré.

 

Dès le début, - et malgré le mauvais état du circuit, - la lutte est vive. Dans des conditions défavorables, Grahame, - pseudonyme qui cache un de nos plus fervents et compétents motocyclistes, - avec une audace inouïe et une sureté remarquable boucle le premier tour avec sa rapide Triumph, en 24' 7" 4/5, approchant la vitesse de 75 kilomètres à l'heure et s'attribuant le record du tour pour monocylindrique.

Ce record ne sera, du reste, battu qu'à la fin et sur un parcours séché.

A la fin du tour, Grahame est en tête, suivi de Franklin, Godfrey, Devay, Gabriel, etc.

 

Le second tour n'amène aucun changement. Grahame mène toujours. Diosi est victime d'une crevaison et s'arrête au contrôle, aveuglé par la boue qui passe sous ses lunettes. Du Rang, en sidecar, perd une heure à réparer une avarie survenue à la suite d'une chute.

C'est maintenant une lutte acharnée sous la pluie qui persiste, Grahame crève et rétrograde. Godfrey mène avec une minute d'avance sur son coéquipier Franklin, suivi de Gabriel, qui marche fort bien, Devay, Steibel, Grahame, Dubost.

En sidecar Chartier commence à avoir des ennuis et perd de précieuses minutes.

 

Encore un tour où Dubost connait la guigne et Godfrey, victime d'une crevaison, recule. Franklin lui souffle la première place et lui prend 13 minutes. Gabriel crève et tombe, se contudionnant à l'oeil gauche ; il continue courageusement. Les autres concurrents tournent régulièrement, malgrè le lourd handicap de la pluie, et nous n'enregistrons des différences de temps qu'en raison des ravitaillements.

 

Rageusement, Godfrey se lance à la poursuite du leader ; il tourne à une moyenne de 25' au tour et ce n'est que sur un ravitaillement, et après une lutte farouche, au cours de laquelle il double ses concurrents en vitesse avec une audace inouïe, qu'il parvient à reprendre le commandement.

Dès lors, il pousse tant et plus. Familiarisé avec le parcours, que le soleil a séché, il augmente sa vitesse pour terminer par un tour qui établit le record de la journée et, donne une marche de 75 kilomètre à l'heure.

Durant cette chasse, nous apprenons que Gabriel, qui collectionne les crevaisons, est tombé une seconde fois et qu'il abandonne ; que Martinez est en panne faute d'avoir ravitaillé, que Bloch connait lui aussi la crevaison. Grahame malgrè son courage, doit abandonner, vaincu par des crampes d'estomac. Diosi, véritable paquet de boue, continue bravement. Devay, qui tourne avec une régularité de chronomètre, malgrè une crevaison, talonne Franklin et parvient à le passer sur la fin, celui-ci ayant mesuré la largeur de la route dans un virage.

Steibel, étudiant en médecine, pour ses débuts accomplit une performance remarquable. Quant à Vanella, sur son sidecar René Gillet, il termine dans un temps excellent, ainsi que Chartier-Desvarennes, très courageux et peu favorisé du sort.

 

Dans le dernier tour, c'est une ronde infernale où les engins, malgrè de nombreux kilomètres déjà parcourus, donnent le maximum que réclament leurs conducteurs infatigables.

 

Le vainqueur

 

Godfrey, qui est agé de 25 ans, court depuis février 1906 où il remportait sa première victoire dans un concours de côte, aux environs de Londres.

 

A l'issue de l'épreuve on sablait le champagne et en meme temps qu'il conviait les motocyclistes aux prochaines épreuves, M. Leclercq levait son verre en l'honneur du vainqueur et au succès du Circuit de Fontainebleau si bien terminé.

G. Bonnet

 

1913        

 

L'Auto 29-04-1913

 

Le Grand Prix de France Motocyclettes 

 

Circuit de Fontainebleau - 22 juin - Organisé par le Motocycle Club de France. Motocyclettes, 450 kilomètres ; Sidecars, 360 kilomètres.

 

 

Le Motocycle Club de France fera disputer pour la seconde année son Challenge international du Grand Prix de France des motocyclettes.

L'épreuve aura lieu sur le circuit en forêt de Fontainebleau, qui emprunte les routes de Fontainebleau (carrefour de la Fourche) à Arbonne, d'Arbonne à Ury par Achères, d'Ury à Fontainebleau (carrefour de l'Obélisque) et le boulevard circulaire de Fontainebleau, dit du Sylvain-Collinet, allant du carrefour de l'Obélisque au carrefour de la Fourche.

Ce circuit mesure 30 kil. au tour, il devra être couvert 15 fois par les motocyclettes et 12 fois par les sidecars dans le temps maximum de 12 heures.

 

Les catégories sont celles de l'UMF.

 

Il y aura trois sortes de classements, dont le temps sera le seul facteur :

   1 - individuel et par catégorie

   2 - challenge dit du grand prix de France des motocyclettes

   3 - challenge dit du grand prix de France des sidecars.

Ces deux challenges attribués à la marque classée première par addition des temps des trois coureurs qui composent l'équipe, celle-ci étant désignée d'avance.

 

Les divers prix atteignent un total de 6.000 francs.

 

Les droits d'engagement sont ainsi fixés :

  - Motos : membres du club (à titre personnel), 50 frs ; étrangers au club et constructeurs, 75 frs

  - Sidecars : 75 et 100 francs.

Les adresser à M. Bloch, 9 rue de Moscou.

La liste en sera close le 3 juin.

 

L'Auto 21-06-1913

 

Le Grand Prix de France Motocyclettes 

 

Circuit de Fontainebleau - 22 juin - Organisé par le Motocycle Club de France. Mootcyclettes, 450 kilomètres ; Sidecars, 360 kilomètres.

 

Aujourd'hui pesage

 

C'est demain matin que seront donnés les départs de cette épreuve. Le grand nombre d'engagements qu'elle a réunis en font une des plus importantes qui aient été courues jusqu'ici.

C'est donc un fort beau succès en perspective dont il faut louer sans réserve le Motocycle Club de France dont l'activité a su en faire ce qu'elle est.

 

Aujourd'hui ont lieu à Fontainebleau, garage Magenta F. Gobel, 21 boulevard Magenta de 10 h à midi et de 2 h à 6 h, les opérations de plombage et poinçonnage.

Les motos seront plombées aux cylindres, aux moyeux et à la tête de fourche.

Elles seront pourvues de chaque côté de la roue avant d'un disque( qui devra être plombé) portant le numéro du coureur.

 

En outre, il sera remis un dossard plastron à chaque coureur ; ces dossards-plastrons sont bleus pour les premières catégories motos et sidecars ; blancs pour les deuxièmes catégories motos et sidecars ; rouges pour la troisième catégorie motos et la quatrième catégorie sidecars, noirs pour la troisième catégorie sidecars.

 

La liste des engagés

 

Voici la liste des inscrits avec les numéros qui leur ont été attribués par tirage au sort :

 

Motocyclettes

 

   Première catégorie (jusqu'à 250 cmc)

     1 Motosacoche (Pellissier) ; 2 Austral (Dacier) ; 3 Premier (Bobba) ; 4 Terrot (Bange)

 

    Deuxième catégorie (jusqu'à 350 cmc)

      5 Royal Enfield (Colver) ; 6 Alcyon (Stoffel) ; 7 Royal Enfield (Graves) ; 8 Automoto (Lobard) ; 9        Douglas (Camille) ; 10 Peugeot (Desvaux) ; 11 Terrot (Lambert) ; 12 Peugeot (Péan) ; 13                  Peugeot (Lacroix) ; 14 Clément (Woodhouse) ; 15 Douglas (Beer) ; 16 Terrot (Verpault) ; 17              Alcyon (Lehmann) ; 1/8 Centaur (Colombel) ; 19New-Hudson (Rousseau) ; 20 Terrot (Cuzeau) ;        21 Douglas (Ash) ; 22 Clément () ; 23 Regal Green (Smith) ; 24 Magnat-Debon (Naas).

 

    Troisième catégorie (jusqu'à 500 cmc)

       25 Zénith (A. Darmont) ; 26 Peugeot (Perrin) ; 27 Magnat-Debon (Courtin) ; 28 Magnat-Debon         (Espanet) ; 29 Zénith (Weymann) ; 30 Koehler-Escoffier (Escoffier) ; 31 Triumph (Martinez) ;             32 BSA (Fay) ; 33 Triumph (Gabriel) ; 34 Motosacoche (Lavanchy) ; 35 Indian (Steibel) ; 336             Indian (Godfrey) ; 37 New-Hudson (Joe) ; 38 Griffon (Viala) ; 39 Clément (Fentor) ; 40 René-             Gillet (Plaudet) ; 41 BSA (Fenn) ; 42 Motosacoche ( Vulliamy) ; 43 Premier (Pernette) ; 44                 René Gillet (Bloch) ; 45 René Gillet (Dubost) ; 46 Triumph (Allemann) ; 47 BSA (Isodi).

 

Sidecars

       

   Première catégorie (jusqu'à 350 cmc)

       48 Douglas (Davies)

 

   Deuxième catégorie (jusqu'à 500 cmc)

      49 Gladiator (Honel) ; 50 BSA (Berger) ; 51 Regal Green (Mangin) ; 52 BSA (Delauné) ; 53              Motosacoche (Oblin) ; 54 Rover (Psalty) ; 55 BSA (Dotin) ; 56 Regal Green (Touchet).

 

   Troisième catégorie (jusqu'à 750 cmc)

      57 Motosacoche (Milland)

 

   Quatrième catégorie (jusqu'à 1.000 cmc)

      58 Indian (Treffet) ; 59 Indian (Chartier-desvarennes) ; 60 René Gillet (Meuriot) ; 61 René Gillet        (Vanella) ; 62 Premier (Besnier) ; 63 Zénith (R. Darmont)

 

L'organisation du contrôle de départ

 

Ce contrôle sera installé sur le boulevard Sylvain-Collinet et ne sera accessible que par la rue Royale.

L'accès du boulevard Sylvain-Collinet ne sera autorisé qu'aux officiels, aux personnes munies de cartes spéciales pour chaque service, et au public moyennant un droit de 0,25 fr par personne.

Le côté gauche du boulevard est interdit au public et est réservé aux tentes des chronométreurs, de la presse, des officiels, de l'ambulance, et au parc fermé et garage officiel.

Le côté droit comporte des tribunes (prix d'entrée 1 franc), des enceintes dont le prix d'entrée est de 0.25 fr, des promenoirs réservé au public, la loge officiele, les stands de ravitaillement, le poste d'incendie et le buffet.

Un garage sera aménagé pour les autos, motos et vélos qui seront gardés moyennant un droit de 1 fr, 0.50 et 0.25 respectivement.

Le buffet, très confortable et à prix modiques, sera tenu par M. Darnault.

 

Les départs

 

L'appel des oncurrents se fera au contrôle de départ, boulevard Sylvain-Collinet, à 4 h 30. Tout concurrent qui ne répondrait pas à son numéro d'ordre serait considéré comme non partant.

Les départs seront donnés arrêtés, de 30 en 30 secondes, à partir de 5 heures dans l'ordre des numéros, par paire pour les motocyclettes et par concurrent pour les sidecars.

Le signal de départ donné par le starter, les départs se succèderont sans interruption et les concurrents, prêts ou non, seront censés être partis effectivement à leur tour ; il ne sera pas donné de second départ.

 

Les temps seront pris par MM. Richard et de Thuau, chrométreurs officiels de l'UMF.

 

La circulation sur le circuit

 

Le circuit sera interdit à la circulation publique dès 4 heures du matin et pendant toute la course. 

Le service d'ordre sera assuré par les autorités publiques, gardes champêtres, sergents de ville, pompiers et gendarmes.

M. Philippe

 

L'Auto 23-06-1913

 

Les Grands Prix de France

Motocyclettes (2e année) - Sidecars (1e année)

 

Circuit de Fontainebleau - 22 juin - Organisé par le Motocycle Club de France. Mootcyclettes, 450 kilomètres ; Sidecars, 360 kilomètres.

 

Peugeot gagne le Grand Prix de France des motocyclettes, BSA celui des sidecars.

Motosacoche fait le meilleur temps motocyclettes et sidecars.

 

Le classement

 

Motocyclettes

 

  Première catégorie (250 cmc)

      1 Terrot (Bange), pneus Wolber, en 8 h 0 m 5 s 3/5

 

  Deuxième catégorie (350 cmc)

      1 Peugeot (Lacroix), en 6 h 39 m 19 s 1/5

      2 Peugeot (Péan), en 6 h 39 m 19 s 3/5

      3 Alcyon (Lehmann), en 6 h 41 m 9 s 1/5

      4 Peugeot (Desvaux), en 6 h 43 m 38 s 1/5

      5 Royal Endfield (Colver), en 6 h 47 m 49 s

      6 Royal Endfield (Greaves, en 6 h 53 m 40 s

      7 Terrot (Lambert), en 6 h 54 m 50 s

      8 Terrot (Verpault), en 7 h 16 m 29 s

      9 Alcyon (Stoffel), en 7 h 24 m 45 s 3/5

    10 Regal Green (Smith), en 7 h 41 m 10 s

    11 Magnat-Debon (Naas), en 7 h 43 m 10 s 4/5

 

  Troisième catégorie (350 cmc)

      1 Motosacoche (Lavanchy), pneus Hutchinson, en 6 h 6 m 52 s 2/5

      2 Triumph (Rex Mundy), en 6 h 28 m 47 s 3/5

      3 René Gillet (Dubost), en 7 h 3 m 9s

      4 Indian (Steibel), en 7 h 3 m 37 s

      5 René Gillet (Bloch), en 7 h 40 m 42 s 1/5

      6 René Gillet (Plaudel), en 8 h 20 m 50s

      7 Griffon (Viala), en 8 h 29 m 38 s 4/5

      8 Zénith (A. Darmont), en 8 h 44 m 25 s

 

Sidecars

 

  Première catégorie (350 cmc)

      1 Douglas (Davies), en 8 h 59 m 7 s

 

  Deuxième catégorie (500 cmc)

      1 Regal Green (Touchet) pneus Continental, en 6 h 36 m 8 s 4/5

      2 Gladiator (Honel), en 6 h 47 m 1 s

      3 BSA (Delanné), en 6 h 48 m 14 s 1/5

      4 BSA (Berger), en 6 h 56 m 6 s 1/5

      5 Motosacoche (Oblin), en 7 h 7 m 44 s 1/5

 

  Troisième catégorie (750 cmc)

      1 Motosacoche (Milland), en 6 h 27 m 43 s 1/5

 

  Quatrième catégorie (1.000 cmc)

      1 René Gillet (Meuriot), en 6 h 47 m 36 s 3/5

      2 Indian (Chartier-Desvarennes), en 9 h 10 m 10 s 1/5

      3 Indian (Treffet), en 9 h 48 m 21 s 2/5

 

C'est visiblement un beau succès qu'a remporté l'activité du Motocycle Club de France qui faisait disputer, hier, sur le circuit de Fontainebleau, les Grands Prix de France des motocyclettes et des sidecars.

L'épreuve favorisée par un temps idéal - ni pluie ni soleil - était au surplus fort bien organisée : enceintes ouvertes garnies de chaises, barrières pour délimiter les ravitaillements, service d'ordre suffisant, tout contribua à donner à l'épreuve une régularité incontestable.

 

Le meilleur temps de la journée fut réalisé par la Motosacoche de Lavanchy. La marque suisse se couvrait d'ailleurs de gloire également avec ses sidecars, puisqu'elle termina première du classement général dans cette catégorie.

On conviendra que cette régularité dans le succès ne peut être le fait du hasard. 

 

L'autre triomphatrice de la journée est Peugeot qui dans la catégorie 350 cmc, a réalisé le tour de force de se classer première, deuxième et quatrième. Tour de force ? Non ! Performance toute naturelle pour Peugeot et ses excellents conducteurs, Péan, Lacroix et Desvaux.

Je n'ai pas besoin d'ajouter que Peugeot gagna ainsi, de haute lutte, le Challenge du Grand Prix de France des motocyclettes.

 

La petite motorette Terrot termine seule dans la catégorie 250 cmc, catégorie où il semble bien qu'on craigne de s'aligner.

Pendant que j'en suis aux toutes-petites, je veux dire aussi tout le bien que je pense de cette Douglas, de Davis, qui, avec 350 cmc de cylindrée, a allégrement tiré son sidecar avec une régularité impressionnante et réalisé, sur 360 kilomètres, une moyenne de plus de 40 à l'heure.

Et Davis et son passager pesaient 145 kilos à eux deux !

Je n'ajouterai rien ; ces chiffres seuls ont leur éloquence.

 

Dans le sidecar encore, Regal Green a bien failli faire le meilleur temps du classement général avec 500 cmc de cylindrée seulement. Le réservoir dessoudé, en obligeant à ravitailler souvent, en a décidé autrement ; la performance reste   néanmoins tout à fait belle.

 

René Gillet et BSA sont à l'honneur en remportant respectivement la Coupe de régulerité et le Grand Prix de France des sidecars.

 

Les malchanceux ont doublement le droit qu'on les signale. En première ligne de ceux-ci est Greame Frenton, dont la Clément galopait par-dessus le lot, lorsque, au moment de toucher au but, à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée, le bris du ressort de la soupape d'admission vint annihiler une si belle course.

Quant au vainqueur de l'an dernier, Godfrey, il fut également trahi au dernier tour, alors qu'il pouvait raisonnablement mener son Indian à une nouvelle victoire.

La glorieuse incertitude du sport n'est pas un vain mot... 

 

La course

 

Les départs furent donnés à partir de 5 heures, toutes les 30 secondes, les motocyclettes par paire, les sidecars isolément.

MM. Razin et de Thuault prenaient les temps.

Quelques forfaits sont à signaler : Centaur (Colombel), Koehler-Escoffier (Escoffier), Premier (Pernette) ne prenaient pas le départ.

Il y eu donc 54 partants.

 

Le premier tour est couvert, bien entendu, à toute allure, le meilleur temps est réalisé par la Clément de Woodhouse (85 à l'heure). On n'a pas de nouvelles de Pélissier.

 

Au second tour, Lavanchy a pris la tête, gagnant quatre places. En 350 cmc c'est toujours une Peugeot qui est première mais cette fois elle est conduite par Lacroix. En sidecars, Touchet, avec sa cylindrée de 500 cmc seulement, continue à mener la vie dure à ses concurrents.

Ont abandonnés : Courtin (Magnat-Debon), Woodhouse (Clément), Vanelle (René Gillet).

 

Au troisième tour, abandon de Cuzeau (Terrot), Fay (BSA) et Allemann (Triumph).

En catégorie 350 cmc, Greame Fenton (Clément) est maintenant en tête devant Lacroix et Péan (Peugeot).

Les 500 cmc voient Vulliamy (Motosacoche), Godfrey (Indian), Lavanchy (Motosacoche) dans cet ordre.

En sidecars, Touchet (Regal Green) continue de mener à quatre minutes devant Meuriot (René Gillet).

 

Au cinquième tour, Godfrey a maintenant pris la tête.

Renouvellera-t -il sa victoire de l'an dernier ?

En 350 cmc, ce sont toujours les trois mêmes premiers, mais Péan a repassé Lacroix.

Berger qui a fait un tour très vite, fait le meilleur temps en sidecars. Davis continue à tourner avec une régularité de chronomètre.

L'ex aviateur Weymann (Zénith) et Gabriel (Triumph) ont abandonné.

 

Au sixième tour, les sidecars sont à mi-course, le classement des premiers à ce moment est le suivant :

   350 cmc - 1 Davis (Douglas)

   500 cmc - 1 Hunel (Gladiator)

   750 cmc - 1 Milland (Motosacoche)

   1.000 cmc - 1 Meuriot (René Gillet).

Ont abandonné ; Rousseau (New Hudson), Ash (Douglas), Perrin (Peugeot).

 

Au huitième tour (240 kil.), il semble que Frenton et Godfrey doivent respectivement fournir les vainqueurs des catégories 350 et 500 cmc. En sidecars Milland se rapproche du leader Touchet.

Un abandon : Vulliamy (Motosacoche)

 

Au dixième tour, sont en tête en 350 cmc : Greame Fenton, Péan, Lacroix et Desvaux dans l'ordre.

Godfrey est toujours premier du classement général (3 h 50 m 40 s) précédant dans sa catégorie Lavanchy et rex Mundy. 

En sidecars 500 cmc : Hunel devant Touchet et Delauné.

L'ordre reste le même dans la catégorie 1.000 cmc.

Beer (Douglas) et Fenn (BSA) abandonnent, au tour suivant ce sera l'abandon de Dotin (BSA).

 

Au douzième tour, les deux leaders sont toujours Fenton et Godfrey. En 350 cmc, Lacroix est second, Péan troisième, Desvaux quatrième.

Sauf incident, la Coupe du Grand Prix de France doit être l'apanage de Peugeot.

Les sidecars ont terminé.

Joe (New Hudson) abandonne.

 

Au quatorzième tour, la cloche sonne, à ce moment l'ordre est le suivant :

 

   Motos 250 cmc - Bange (Terrot)

   

   Motos 350 cmc - Greame Fenton (Clément), Lacroix               (Peugeot), Desvaux (Peugeot), Péan (Peugeot),                     Lehmann (Alcyon)

 

   Motos 500 cmc - Lavanchy (Motosacoche), Godfrey               (Indian), Steibel (Indian), Dubost (René Gillet)

 

 

L'arrivée, Lavanchy termine seul, mais alors qu'on attend Godfrey ou Fenton, c'est Lacroix qui fait ensuite son apparition.

On attend vainement les deux conducteurs de Clément et d'Indian.

 

La fatalité a voulu qu'ils fussent éliminés au dernier tour..

 

 

1914        

 

L'Auto 23-06-1914

 

Le Circuit de Fontainebleau 

Grand Prix de France motocyclettes, 450 kil.

Grand Prix de France sidecars, 360 kil.

Coupe de régularité BSA

 

Organisé le 28 juin par le Motocycle Club de France

 

Hier après-midi, eu lieu le tirage au sort de l'ordre des départs. Voici quels sont les numéros que porteront les concurrents et l'heure à laquelle ils partiront.

 

Motocyclettes

 

  Catégorie 250 cmc (dossards bleu clair)

     A 8 heures - 1 Alcyon (Stoffel) ; 2 Labor (Dezaup) ; 3 Thomann (Joly) ; 4 Terrot (Chevalier) ; 5           Austral (Dacier) ; 6 Terrot (Klein) ; 7 Austral (Tatin) ; 8 Mootsacoche (Perrotin)

 

  Catégorie 350 cmc (dossards jaune clair)

     A 8 h 1 - 9 Peugeot (Lacroix) ; 10 Clément (Agnero) ; 11 Alcyon (Lehmann) ; 12 Douglas                   (Verpault) ; 13 Gladiator (Greame Fenton) ; 14 Clément (Yenné) ; 

     A 8 h 2 - 15 NSU (Poulain) ; 16 Douglas (Jouve) ; 17 Motosacoche (Franquebalme) ; 18                   Motosacoche (Milland) ; 19 Alcyon (Vulliamy) ; 20 Douglas (Javo)

 

  Catégorie 500 cmc (dossards blanc)

     A 8 h 3 - 21 Gladiator (Honel) ; 22 Motosacoche (Pélissier) ; 23 Rudge (Sexé) ; 24 Indian (Afy)         25 Griffon (Bauer) ; 26 Gladiator (Leroyer) ; 27 Rover (Rochat) ; 28 Magnat-Debon (C. Naas).

     A 8 h 4 - 29 Peugeot (Perrin) ; 30 BSA (Isody) ; 31 Magnat-Debon (Charrière) ; 32 Terrot                  (Chazeau) ; 33 Motosacoche (Lavanchy) ; 34 Triumph (Forey) ; 35 Peugeot (Desvaux) ; 36              Griffon (Hervé).

     A 8 h 5 - 37 Grapperon (Grapperon) ; 38 Triumph (John Speedy) ; 39 Griffon (Brunet) ; 40                 Rover (Palayoa) ; 41 Rudge (Pernette) ; 42 Clément (Naas) ; 43 Rudge (A. Darmont) ; 44                 Magnat-Debon (Loubier) ; 

     A 8 h 6 - 45 Peugeot (Péan) ; 46 NSU (Closs) ; 47 Triumph (Martinez) ; 48 New Hudson (Bloch)       49 BSA (Fenn) ; 50 Rudge (Faton) ; 51 BSA (Vernon Taylor) ; 52 Triumph (Gabriel) ; 53                     Triumph (Ravelli).

 

Sidecars

 

  Catégorie 500 cmc (dossards rouge)

     A 8 h 8 - 54 Regal Green (Dupieux) ; 55 New Hudson (Bollack) ; 56 BSA (Delauné) ; 57                   Gladiator (Lombard) 

     A 8 h 9 - 58 Regal Green (Touchet) ; 59 Motosacoche (Rolly) ; 60 Gladiator (Detruche) ; 61               Rover (Newsome).

 

  Catégorie 750 cmc (dossards vert)

     A 8 h 11 - 62 René Gillet (Meuriot) ; 63 Motosacoche (Munch) ; 64 BSA (Beyer)

     A 8 h 12 - 65 René Gillet (Price) ; 66 René Gillet (Francia) ; 67 René Gillet (Dubost)

 

  Catégorie 1.000 cmc (dossards orange)

     A 8 h 14 - 68 BSA (Tercy) ; 69 New Hudson (Van Der Haegen) ; 70 NSU (Mangin)

     A 8 h 15 - 71 Zénith (R. Darmont) ; 72 Indian (Allenav) ; 73 Indian (Verdy).

 

Les emplacements de ravitaillement

 

Le tirage au sort des emplacements de ravitaillement a donné le résultat suivant :

 

  Grande tente - 1 BSA ; 2 Motosacoche ; 3 Peugeot ; 4 Triumph ; 5 Terrot ; 6 Clément et Gladiator    7 Alcyon, Labor et Thomann ; 8 New Hudson ; 9 Hutchinson ; 10 René Gillet.

 

  Petite tente - 11 Indian ; 12 Rover ; 13 NSU ; 14 Continental ; 15 Dunlop ; 16 Wolber ; 17 Griffon ;    18 Regal Green ; 19 Rudge ; 20 Magnat-Debon.

 

Les équipes du Grand Prix de France

 

  BSA : Isody, Fenn, Vernon Taylor

  Peugeot : Péan, Desvaux, Perrin

  Magnat-Debon : Charrière, C. Naas, 

  Terrot : Cuzeau, Klein, Chevalier

  Rudge : A. Darmont, Faton, Pernette

  Alcyon : Lehmann, Vulliamy, Stoffel

  Triumph : Ravelli, Gabriel, Martinez

  Clément : Yenné, Agnero, Naas

  Gladiator : Leroyer, G. Fenton, Honel

  Griffon : Bonnet, Bauer, Hervé

  Motosacoche : Milland, Lavanchy, Franquebalme

  Douglas : Javo, Verpault, Jouve

 

Les équipes du Grand Prix de France des sidecars

 

  Indian : Allenav, Verdy

  BSA : Delauné, Berger

  Regal Green : Touchet, Dupieux

  New Hudson : Bollack, Van der Haegen

  Gladiator : Detruche, Lombard

  René Gillet : Dubost, Meuriot

  Motosacoche : Rolly, Munch

 

Les équipes de la Coupe BSA

 

  Indian : Afy, Allenav, Verdy

  BSA - équipe A : Delauné, Berger, Tercy   équipe B - Isody, Fenn,, V. Taylor

  NSU : Poulain, Closs, Mangin

  Peugeot : Péan, Desvaux, Lacroix

  Clément : Yenné, Agnero, Naas

  Gladiator : Leroyer, Fenton, Honel

  Magnat-Debon : Charrière, C. Naas, Loubier

  Terrot : Cuzeau, Klein, Chevallier

  Rover : Newsome, Chavanel, Rochat

  Nex Hudson : Bloch, Bollack, Van der Haegen

  Douglas : Javo, Verpault, Jouve

  René Gillet : Dubost, Gabriel, Martinez

  Triumph : Ravelli, Gabriel, Martinez

  Rudge : A. Darmont, Faton, Pernette

  Alcyon : Lehmann, Vulliamy, Stoffel

  Griffon : Brunet, Bauer, Hervé

  Motosacoche - équipe A : Milland, Munch, Franquebalme  équipe B : Rolly, Pélissier, Lavanchy

 

On prendra sa droite

 

A la réunion d'hier, il fut décidé que les concurrents devront circuler à droite et dépasser , par conséquent, à gauche.

Les rvitaillements étant sur la gauche de la route, les concurrents devront, le cas échéant, faire signe qu'ils s'y arrêtent et prendre franchement leur gauche

 

 

L'Auto 28-06-1914

 

Le Circuit de Fontainebleau 

Grand Prix de France des motocyclettes et des sidecars

Coupe de régularité BSA

 

Organisé le 28 juin par le Motocycle Club de France

 

La classique épreuve organisée, chaque année à Fontainebleau par le Mootcycle Club de France, et qui a toujours été très en faveur du monde motocycliste a vu, cette fois, son succès augmenter encore : plus de soixante-dix concurrents seront, en effet au prises, aujourd'hui, sur un circuit que l'on serait tenté de croire facile s'il n'était justement rendu très dur pour les machines par les grandes vitesses qu'il leur permet de réaliser.

 

Le parcours

 

Le circuit emprunte les routes de Fontainebleau (carrefour de la Fourche) à Arbonne, d'Arbonne à Ury par Achères, d'Ury à Fontainebleau (carrefour de l'Obélisque) et le boulevard circulaire de Fontainebleau dit du Sylvain-Collinet, allant du carrefour de l'Obélisque au carrefour de la Fourche.

Le circuit de 30 kil. au tour devra être couvert 15 fois (450 kil.) par les motocyclettes et 12 fois (360 kil.) par les motos 250 cmc et les sidecars, dans le temps maximum de 7 h 1/2.

La course sera arrêtée à 3 h 1/2.

 

Les classements

 

L'épreuve donnera lieu aux classements suivants :

  1 - Individuel et par catégorie (par temps)

  2 - Par, équipes du Challenge du Grand Prix de France des motocyclettes et du Grand Prix de               France des sidecars (par temps)

  3 - Régularité

          a - Par équipes pour la Coupe de régularité BSA

          b - Individuel sidecars, Prix du Motosacoche Club de Paris.

 

Les Challenges

 

Grand Prix de France des motocyclettes

 

Objet d'art (valeur 2.000 fr) dont le détenteur a la garde pendant un an ; il sera attribué à la maison dont l'équipe de trois coureurs se sera classée première par addition des temps des trois coureurs.

 

Grand Prix de France des sidecars

 

Objet d'art (valeur 500 fr) mis en compétition aux stipulations du Grand Prix de France des Motocyclettes.

 

Coupe de régularité BSA

 

Cette Coupe, d'une valeur de 750 fr, sera attribuée à l'équipe de trois coureurs montant des machines de même marque, à quelque catégorie qu'ils appartiennent, dont le total des écarts, entre le tour le plus rapide de leur catégorie et leurs propres tours, sera le plus faible. Le meilleur tour de la première catégorie devrant être fait au moins en 36 minutes, celui de la septième catégorie au moins en 42 minutes.

 

La vérification

 

Tout concurrent ayant terminé l'épreuve devra conduire de suite son véhicule au contrôle général, dans un parc spécial où il sera exposé et d'où il ne pourra être rétiré qu'avec autorisation des commissaires de l'épreuve.

Immédiatement après l'épreuve, la vérification sera obligatoire pour les trois premiers de chaque catégorie

 

L'an dernier

 

Le meilleur temps fut réalisé par la Motosacoche 500 cmc de Lavanchy : 6 h 6 m 52 s 2/5 ; en catégorie 350 cmc, Peugeot remportait une magnifique victoire, Lacroix, Péan et Desvaux se classant respectivement premier, deuxième et quatrième. La Terrot de Bange, terminait seule en catégorie 250 cmc, cependant que les diverses catégories sidecars étaient gagnées par Douglas, Regal Green, Motosacoche et René Gillet.

M. Philippe

 

 

L'Auto 29-06-1914

 

Le Circuit de Fontainebleau 

Grand Prix de France motocyclettes

Grand Prix de France sidecars,

Coupe de régularité BSA

 

Organisé par le Motocycle Club de France

 

Fenn, sur BSA, fait le meilleur temps. - Victoire de Terrot et Alcyon en motocyclettes. Gladiator, René Gillet et Indian premiers des sidecars. - L'équipe Alcyon gagne le Grand Prix de France des motocyclettes et la Coupe de régularité BSA ;  Motosacoche, le Grand Prix des sidecars

 

L'avant-dernière

 

Il est incontestable que le circuit de Fontainebleau fut une dure épreuve ; on sait que les parcours plats et vites sont ceux qui font le plus brutalement travailler les machines car ils les forcent à donner de bout en bout leur maximum.Et le temps très chaud, le soleil et la poussière n'étaient pas pour diminuer la fatigue imposée aux motocyclettes et à leurs pilotes. Rien d'étonnant donc à ce que nous ne trouvions que dix-huit arrivants dans les délais.

D'ailleur, le déchet du fait de la course elle-même, s'est trouvé augmenté, on le devine des abandons de ceux qui ne se voyaient pas classés dans les premiers ; défaillance morale bien excusable, n'est-ce pas.

Les performances réalisées, hier, sont d'une qualité qui peut satisfaire les plus difficiles et les triomphateurs ont droit à tous les éloges.

La course du grand vainqueur, Fenn, sur BSA, vaut qu'on la signale.

Parti sagement, la sûreté de sa machine lui permit bien qu'étant fort loin dans le classement pendant les premiers tours, de ne pas être trop lâché. Et ce qui devait arriver, arriva ; l'implacable régularité de sa machine lui fit améliorer progressivement sa position. Et dans les derniers tours, Fenn, consentant enfin à lâcher les rênes de son pur-sang, celui(ci bondit vers la victoire. N'est-ce pas là une course splendide de raisonnement froid et aussi de confiance en sa monture ?

En catégorie 250 cmc, Terrot, spécialiste de la petite motocyclette légère, peu encombrante et si docile, affirme une fois de plus sa supériorité ; en 350 cmc, Alcyon, imbattable semble-t-il dans cette catégorie, remporte les deux premières places.

Les sidecars voient triompher Gladiator, marque vieille par le nom, jeune par la conception ultra-moderne de ses machines ; René Gillet, aux motocycles confortables et sûrs ; Indian, enfin, remporte la catégorie 1.000 cmc.

Je signalerai encore, parmi les classés, la toute petite Austral, au moteur deux temps si séduisant, dont la cylindrée, bien qu'oscillant aux environs de 210 cmc, lui donne néanmoins une puissance capable d'emmener son pilote à bonne allure et partout, dans le ronronnement caractéristique et si joyeux des deux temps. La Gladiator, de Leroyer, mérite une mention particulière ; on verra plus loin que , rééditant son exploit du Circuit de l'Eure, elle mena la course tambour battant jusqu'aux tout derniers tours. Hélas pourquoi faut'il que sur une machine il y ait des pneus, et sur la route des clous ; ces deux inconvénients firent peut-être perdre la course à Leroyer et à Gladiator.

Dans le classement des Challenges, Alcyon se taille la part du lion en remportant et le Grand Prix de France et la Coupe de régularité BSA. Alcyon fait , cette année, le trust des épreuves motocyclites. Quant au Grand Prix des sidecars il est pour Mootsacoche également une confirmation de qualités connues et appréciées.

 

Comme dans toute une épreuve, il y eut des malchanceux ; dans cet ordre d'idées, la guigne de l'équipe , détentrice du Challenge, Peugeot, bat, je crois, un record.

Réservoir crevé par suite d'une chute; volant faussé après un contact avec le sol dans un virage pris un peu vite peut-être, enveloppe quittant la jante et faisant perdre à Lacroix tout le bénéfice de sa belle course jusque là, tout s'est ligué contre la marque , éliminant une à une ses machines. Dommage, car le moteur si personnel qu'a établi Peugeot cette année, était merveilleusement au point et il eût été intéressant de voir exactement ce qu'il pouvait donner. Heureusement qu'il y a, le 15 août, au Mans, un certain Grand Prix...

J'allais oublier cet auxiliaire puissant de la victoire, dans une épreuve disputée comme hier par la chaleur : le pneu. Parions que vous devinerez le nom du vainqueur... Et oui, Hutchinson, une fois de plus, a montré sa maîtrise dans la fabrication du pneu de motocyclette ; ce n'est pas une surprise.

 

Les départs

 

Cette année, les départs ne sont pas, comme l'an dernier, donnés dès l'aurore ; la course en effet, ne commence, cette fois , qu'à 8 heures. Les spectateurs gouttent fort ce changement et le prouvent en assistant nombreux au départ ; mais chaque médaille a son revers, et les coureurs, par contre, ne pourront profiter de la fraîcheur, car il fait déjà chaud, très chaud.

L'Union Motocycliste de France est représentée par son président, M. R. de Knyff, MM. G. Longuemare, comte de Clercq, Surcouf, Fourreau.

Les temps seront pris par MM. de Thuault, Carpe et Gaudichard, chronomètreurs officiels de l'UMF 

Cinq forfaits, il y adonc 68 partants.

 

La course

 

Greame Fenton, sur Gladiator 350 cmc, a l'honneur de passer le premier la ligne ; il est suivi par Leroyer, également sur Gladiator, mais de la catégorie 500 cmc. Leroyer a marché merveilleusement, effectuant le premier tour en 20 m 37 s, soit à 86 kil. à l'heure de moyenne. Cela promet, Joly (Thomann) passe premier de la catégorie 250 cmc. En sidecars, la Gladiator de Lombard est en tête de la catégorie 500 cmc ; Munch (Motosacoche), des 750 cmc ; Verdy (Indian), des 1.000 cmc.

Puis nous assistons aux variations suivantes dans le classement de chaque catégorie :

En 250 cmc, la première place passe au second tour à Perrotin (Motosacoche), devant Joly (Thomann) ; celui-ci prend la tête au 4e tour, la seconde place étant prise par la Terrot de Klein, qui revient très fort.

La catégorie 350 cmc, voit Vulliamy (Alcyon) mener à partir du 3e tour, Greame Fenton est second et suit le leader roue dans roue.

En 500 cmc, il semble qu'un concurrent galope par dessus le lot : Leroyer, en effet, a conservé sa splendide allure du début et abat ses tours avec une régularité chronométrique. Derrière lui, c'est la bataille : Charrière (Magnat-Debon) sem vouloir garder la seconde place, Lacroix (Peugeot) vient bientôt lui ôter ses espoirs. Lavanchy (Motosacoche) s'annonce comme un concurrent particulièrement dangeureux, cependant que Fenn (BSA) se manifeste dans le peloton de tête.

En sidecars, la lutte, pour être moins intéressante ; Lombard (Gladiator) semble gagnant probable en 500 cmc ; René Gillet (Dubost), en 750 cmc ; Allenav (Indian), en 1.000 cmc.

 

Au quatrième tour (120 kilomètres), le classement des premiers est le suivant :

 

  Motocyclettes 250 cmc - 1 Thomann (Joly), en 1 h 51 m 24 s ; 2 Terrot (Klein), 1 h 59 m 15 s ; 3    Motosacoche (Perrotin), 2 h 1 m 6 s.

  Motocyclettes 350 cmc - 1 Alcyon (Vulliamy), 1 h 32 m 22 s ; 2 Gladiator (Greame Fenton), 1 h      32 m  22 s ; 3 Alcyon (Lehmann), 1 h 32 m 58 s ; 4 Clément (Agnero), 1 h 33 m 50 s

  Motocyclettes 500 cmc - 1 Gladiator (Leroyer), 1 h 23 m 42 s ; 2 Peugeot (Lacroix), 1 h 31 m          29 s ; 3 Motosacoche (Lavanchy), 1 h 32 m 11 s ; 4 BSA (Fenn), 1 h 32 m 43 s ; 5 Triumph              (Ravelli), 1 h 34 m 5 s.

  Sidecars 500 cmc - 1 Gladiator (Lombard), 1 h 48 m 12 s ; 2 BSA (Delauné), 1 h 52 m 34 s ; 3        Rover (Newsome), 1 h 58 m 43 s.

  Sidecars 750 cmc - 1 René Gillet (Dubost), 1 h 51 m 34 s ; 2 René Gillet (Meuriot), 1 h 53 m 55 s    3 BSA (Berger), 1 h 56 m 57 s.

  Sidecars 1.000 cmc - 1 Indian (Allonav), 2 h 13 m 32 s ; 2 BSA (Tercy), 2 h 18 m 46 s ; 3 NSU        (Mangin), 2 h 27 m 47 s.

 

La lutte Alcyon-Gladiator - Vulliamy (Alcyon) et Greame Fenton (Gladiator) ont entamé depuis quelques tours une lutte émotionnante dans la catégorie 350 cmc, Fenton suivant le coureur d'Alcyon à quelques secondes (5 au 5e tour). Au septième tour, Greame Fenton crève et perd cinq minutes , dès lors, Vulliamy, qui marche d'ailleurs de mieux en mieux prend sans discussions la première place et la garde.

En motocyclettes 250 cmc, les deux Terrot de Klein et de Chevallier ont rejoint et dépassé Joly, cependant qu'en 500 cmc, Leroyer tient toujours magnifiquement la tête, devant Lavanchy, Lacroix éprouvé par de trop nombreuses crevaisons, a rétrogradé.

Dans les sidecars, pas grands changements en ce qui concerne la première place ; il n'y a qu'en 750 cmc où la René Gillet de Dubost a été remplacée par celle de Meuriot.

 

A mi-course

 

Au septième tour (210 kil.), les premiers sont :

 

  Motocyclettes 250 cmc - 1 Terrot (Klein), en 3h 29 m 23 s ; 2 Terrot (Chevallier), 3 h 33 m 1 s ; 3    Thomann (Joly), 3 h 39 m 18 s.

  Motocyclettes 350 cmc - 1 Alcyon (Vulliamy), 2 h 40 m 45 s ; 2 Clément (Agnero), 2 h 45 m 20 s    3 Gladiator (Greame Fenton), 2 h 45 m 59 s ; 4 Alcyon (Lehmann), 3 h 3 m 26 s.

  Motocyclettes 500 cmc - 1 Gladiator (Leroyer), 2 h 27 m 37 s ; 2 Motosacoche (Lavanchy), 2 h      9 m 55 s ; 3 Triumph (Ravelli), 2 h 49 m  ; 4 BSA (Isody), 2 h 54 m 49 s ; 5 Terrot (Chuzeau), 2 h      56 m 9 s ; 6 BSA (Fenn), 2 h 56 m 54 s.

  Sidecars 500 cmc - 1 Gladiator (Lombard), 3 h 14 m 32 s ; 2 Rover (Newsome), 3 h 31 m 21 s ;      3 BSA (Delauné), 3 h 35 m 37 s.

  Sidecars 750 cmc - 1 René Gillet (Meuriot), 3 h 19 m 20 s ; 2 René Gillet (Dubost), 3 h 25 m 58 s    3 René Gillet (Price) 3 h 27 m 5 s

  Sidecars 1.000 cmc - 1 Indian (Allenav), 4 h 2 m 57 s ; 2 BSA (Tercy), 4 h 22 m 15 s ; 3 NSU          (Mangin), 4 h 43 m

 

Les positions se dessinent

 

La course a maintenant gagné en clarté et davantage s'intéresser à la lutte pour les places dans chaque catégorie. Il est peut-être l'heure de déjeuner ? On ne s'en aperçoit guère, car les rangs des spectateurs sont toujours aussi denses. Et ceci prouve que l'épreuve n'est nullement monotone.

 

La fin pour les 250 cmc et les sidecars

 

 Nous voici au douzième tour, qui marque la fin de la course pour les petites 250 cmc et pour les sidecars. Klein (Terrot) que nous avons déjà vu en tête au septième tour, continue à marcher d'aussi brillante façon et termine premier de la catégorie 250 cmc. Les places d'honneur sont pour Joly (Thomann), Stoffel (Alcyon) et la toute petite Austral de Dacier.

Dans les sidecars, la Gladiator de Lombard, laRené Gillet de Meuriot et l'indian d'Allenav terminent en tête de leurs catégories respectives.

 

Les positions des motos 350 et 500 cmc sont alors les suivantes :

 

  Motocyclettes 350 cmc - 1 Alcyon (Vulliamy) ; 2 Alcyon (Lehmann) ; 3 Clément (Agnero)

  Motocyclettes 500 cmc - 1 Gladiator (Leroyer) ; 2 Pugeot (Lacroix) ; 3 BSA (Isodi).

 

Un rush foudroyant

 

C'est la fin et si, en catégorie 350 cmc, l'arrivée a lieu dans l'ordre donné plus haut, il n'en est plus de même en catégorie 500 cmc. Nous assistons en effet à une fin de course de Fenn (BSA), qui termine trois tours à une allure de record, remontant tous les concurrents, semblant les laissé sur place. Et c'est une très jolie chose, vraiment, qui mérite les applaudissements accueillant le conducteur et la machine à l'arrivée.

Leroyer, malgrè des démêlés in extremis avec ses pneus, peut néanmoins conserver la seconde place. 

 

Les classements

 

  Motocyclettes

 

  Catégorie 250 cmc, 360 kil.

     1 Terrot (Klrin), en 5 h 59 m 8 s 2/5

     2 THomann (Joly), 6 h 21 m 36 s 1/5

     3 Alcyon (Stoffel), 6 h 32 m 35 s

     4 Austral (Dacier), 7 h 4 m 3 s 4/5

 

  Catégorie 350 cmc, 450 kil.

     1 Alcyon (Vulliamy), 6 h 16 m 27 s 4/5

     2 Alcyon (Lehmann), 6 h 21 m 6 s 1/5

     3 Clément (Agnero), 6 h 22 m 58 s

 

  Catégorie 500 cmc, 450 kil.

     1 BSA (Fenn), pneus Hutchinson, 6 h 6 m 42 s 2/5

     2 Gladiator (Leroyer), 6 h 30 m 10 s 1/5

     3 Terrot (Cuzeau), 6 h 33 m 16 s 1/5 

     4 BSA (Isodi), 6 h 44 m 44 s 1/5

 

  Sidecars

 

  Catégorie 500 cmc, 360 kil.

     1 Gladiator (Lombard), 5 h 48 m 17 s

     2 Rover (Newsome), 6 h 3 m 11 s 1/5

     3 Motosacoche (Rolly), 6 h 24 m 28 s 3/5

 

  Catégorie 750 cmc, 360 kil.

     1 René Gillet (Meuriot), 5 h 44 m 44 s 1/5

     2 René Gillet (Price), 5 h 57 m 56 s 4/5

     3 Motosacoche (Munch), 6 h 41 m 39 s

 

  Catégorie 1.000 cmc, 360 kil.

     1 Indian (Allenav), 6 h 56 m 53 s.

 

L'attribution des Challenge et prix spéciaux

 

Grand Prix de France des motocyclettes - équipe Alcyon, en 19 h 9 m 9 s

Grand Prix de France des sidecars - équipe Motosacoche, en 13 h 6m

Coupe de régularité BSA - équipe Alcyon, total des écarts : 3 h 4 m 54 s

Prix de la ville de Fontainebleau - Fenn, 120 fr ; Isody, 80 fr ; Gabriel, 60 fr

Prix Polack - Leroyer, 50 fr ; Lombard, 50 fr

Prix Plaudet - Leroyer, 100 fr

Prix de l'UMF - Fenn, Vulliamy, Lombard

Prix du Motosacoche Club - Meuriot, 100 fr ; Price, 50 fr

Prix Pleurot - Stoffel

Prix des Challenges - Alcyon, 200 fr ; Motosacoche, 200 fr.

 

L'organisation 

 

On peut dire que le Motocycle Club de France s'est surpassé : l'organisation du Circuit de Fontainebleau 1914 fut bien supérieure à celles des épreuves que font disputer les clubs motocyclistes. Il serait néanmoins intéressant de prévoir un tableau d'affichage un peu moins rudimentaire. Le MCF, qui est un grand club se doit d'y songer.

M. Philippe

 

1920        

 

L'Auto 30-05-1920

 

Les Grands Prix du MCF se court aujourd'hui à Fontainebleau 

 

 

Fontainebleau a présenté aujourd'hui la physionomie classique des veilles d'épreuves : less pétarades dans le s rues, les petits attroupements autour des véhicules arrêtés, les gens sur le pas de portes discutant les chances des concurrents.

Les opérations de pesage et de vérification des véhicules ont eu lieu boulevard Magenta.

A 18 heures, au moment où le pesage prenait fin, Oblins (Diane-Enfield), lexcellent (Diane-Enfield), Morgan (A. Darmont), Morgan (Sandford), Elfe (X..) et Major (Enders-Jack) ne s'étaient pas présentés.

Mais il y a de grandes chances pour qu'ils soient vérifiés demain avant le départ de l'épreuve, en payant l'amende prévue de 50 francs.

Il est donc probable qu'il n'y aura guère de forfaits.

 

Les engagés

 

Motocyclettes 

  

  * Catégorie 250 cmc - 1 Motosolo (Dubost) ; 2 Motosolo (Delorme) ; 3 AZlcyon (Louis) ; 4                   Armor (Val-Pic) ; 5 Labor (Meunier).

  * Catégorie 350 cmc - 6 Labor (Jolly) ; 7 Alcyon (Guiguet)

  * Catégorie 500 cmc - 8 Alcyon (Vulliamy) ; 9 Peugeot (Péan) ; 10 Peugeot (Desvaux) ; 11 GL           (Borghetti)

 

Sidecars

 

  * Catégorie 500 cmc - 12 GL (Catella) ; 13 Rover (L. Psalty)

  * Catégorie 750 cmc - 14 GL (Ch Sweerts) ; 15 GL (Moret) ; 16 GL Lézin) ; 17 Rover (Delabre)

  * Catégorie 1.000 cmc - 18 Harley-Davidson (Jean Psalty) ; 19 Harley-Davidson (Milliman) ; 20         Harley-Davidson (Versault) ; 21 Diane-Enfield (Oblin) ; 22 Diane-Enfield (Lexcellent) ; 23                   Harley-Davidson (J. Carrasca) ; 24 Indian (Lobstein) ; 25 Indian (Carron) ; 26 Indian (Verlet) ; 27       Harley-Davidson (J. Vernisse)

 

Cyclecars

 

   * Catégorie 750 cmc - 28 Cycauto (Rouquet)

   * Catégorie 1.100 cmc - 29 Major (Violet) ; 30 Morgan (A. Darmont) ; 31 Noël (Noël) ; 32 Sphinx        (H. Guillou) ; 33 Morgan (Sandford) ; 34 Elfe (X..) ; 36 Major (Enders-Jack)

 

Le parcours

 

 J'ai bouclé tout à l'heure le circuit de Fontainebleau, c'est un parcours très dur par la nature même du sol et par l'état de la route en certains endroits. Les pneus, notamment, seront soumis à une rude épreuve.

Le circuit de Fontainebleau emprunte les routes de Fontainebleau (carrefour de la Fourche) à Arbonne, d'Arbonne à Ury par Achères, d'Ury à Fontainebleau (carrefour de l'Obélisque) et le boulevard circulaire de Fontainebleau dit du Silvain-Collinet), allant du carrefour de l'Obélisque au carrefour de la Fourche. Ce circuit mesure 30 kilomètres. Il devra être couvert :

   - 12 fois (360 kil.) par les motocyclettes 350 et 500 cmc

   - 10 fois (300 kil.) par les motocyclettes 250 cmc, les sidecars et les cyclecars.. 

 

L'horaire et les départs

 

Les motocyclettes courront de 5 h à 12 h ; les sidecars et cyclecars de 13 h à 19 h.

Les départs seront donnés arrêtés à partir de 5 heures.

La première catégorie motocyclettes partant la première, les autres à la suite. Il y aura deux minutes d'intervalle entre le départ de chaque catégorie.

Les sidecars et cyclecars devront partir moteur tournant et à l'embrayage ; ils partiront individuellement toutes les minutes, suivant le nombre d'engagés dans chaque catégorie.

 

Des formalités de douane trop longues nous privent des deux Morgan engagées.

Nous regrettons vraiment ceci.

Ces véhicules devaient tenter de battre les records du monde de Brooklands. Nous aurions certainement assisté à des vitesses foudroyantes et probablement à leur victoire, car leurs succès ne se comptent plus.

 

 

L'Auto 31-05-1920

 

Alcyon triomphe dans les trois catégories motocyclettes

avec Jolly, Vulliamy et Louis

Verpault (Harley-µDavidson), 1e des sidecars

Violet (Major), 1e des cyclecars

 

Un temps propice, sans trop de soleil et sans pluie, a favorisé la course des motocyclettes, disputée dans la matinée. Mais s'il n'était guère possible d'escompter des circonstances météorologiques meilleures, par contre le mauvais état du circuit est venu diminuer des performances qui eussent été, sans cela, splendides.

Les événements sont venus confirmer l'impression que j'avais relatée hier, et la prudence a obligé les concurrents à modérer leur vitesse sous peine de briser leurs machines. Péan qui voulut "pousser" dès le début, fut victime d'une rupture des rayons de sa roue arrière.

On ne peut nier qu'il soit difficile, à l'heure actuelle, de trouver dans les environs de Paris un circuit aux bonnes routes. Mais il serait pourtant à souhaiter qu'on fit les sacrifices nécessaires pour permettre aux épreuves de vitesse d'être disputées avec toute la régularité désirable.

Il est très fâcheux que des machines susceptibles de dépasser pour la plupart le 100 à l'heure ne puissent être lâchées sans danger, même sur les lignes droites, à plus de 75.

 

 

La course

 

Les départs ont été donnés par catégories à partir de 5 heures. Aucun forfait, sont aprtis :

 

  * Catégorie 250 cmc - 1 Motosolo (Dubost) ; 2 Motosolo (Delorme) ; 3 AZlcyon (Louis) ; 4                  Armor (Valpic) ; 5 Labor (Meunier).

  * Catégorie 350 cmc - 6 Labor (Jolly) ; 7 Alcyon (Guiguet)

  * Catégorie 500 cmc - 8 Alcyon (Vulliamy) ; 9 Peugeot (Péan) ; 10 Peugeot (Desvaux) ; 11 GL           (Borgotti).

 

La déveine de Péan

 

C'est Guiguet qui a l'honneur de repasser le premier.

Il est suivi à moins d'une demi-minute par Jolly. Péan arrive ensuite, mais s'arrête au ravotaillement ; une dizaine de rayons de sa roue arrière sont guillotinés. Il n'y a rien à faire que d'abandonner.

 

La course des rayons

 

 Guiguet passe encore en tête au second tour. Mais il s'arrête au ravitaillement. Lui aussi est victime du mauvais état de la route : il a crevé à l'avant et doit règler les rayons de ses roues. De ce fait, il perd plus d'un tour.

Passent dzns l'ordre : Jolly, Devaux, Borgotti, Vulliamy, Louis, Dubost, Valpic, Meunier qui fait son premier tour.

 

Au troisième tour, l'ordre ne change pas, Jolly toujours en tête.

En 250 cmc, Louis mène devant Valpic et Meunier, qui ravitaillent. Desvaux précède Borgotti et Vulliamy en 500 cmc.

 

On ravitaille

 

Le quatrième tour (120 kil), est en général celui où les concurrents ravitaillent en huile et essence. Seul, Borgotti ne s'arrête pas. La course se dessine dans chaque catégorie ; en 250 cmc, pour Louis bien que Meunier revienne fort ; en 350 cmc, Jolly reste seul, Guiguet ayant un retard trop sérieux ; Borgotti mène dur en 500 cmc, devant Vulliamy. Le dernier représentant de Peugeot, Desvaux, s'arrête à ce quatrième tour et abandonne, son graissage fonctionne mal.

 

De la prudence

 

Il saute aux yeux que les concurrents ne poussent pas à fond, le mauvais état de la route ne permettant pas de rouler à toute allure sans risquer la casse.

Dubost rentre à pied, ses roulements de roue arrière brisés. Jolly continue avec la même régularité inflexible. Borgotti revient très fort, si bien qu'à la mi-course GL est en tête du classement général. Le 6e tour (180 kil), qui marque la moitié de la course pour les catégories 350 et 500 cmc, voit le classement suivant :

 

  * Catégorie 350 cmc - 1 Jolly (Alcyon), en 2 h 25 m 8 s ; 2 Guiguet (Alcyon), 3 h 27 m 51 s 

  * Catégorie 500 cmc - 1 Borgotti (GL), en 2 h 24 m 57 s ; 2 Vulliamy (Alcyon), en 2 h 32 m 47 s

 

  * Catégorie 250 cmc - lami-course était marquée par le 5e tour (150 kil), où le classement était :        1   Louis (Alcyon), en 2 h 25 m 7 s ; 2 Valpic (Armor), en 3 h 6 m 14 s.

     Au 6e tour, le temps de Louis est de 2 h 53 m 6 s ; celui de Valpic : 3 h 51 m 35 s.

 

La lutte Borgotti-Vulliamy

 

L'intérêt se concentre maintenant sur la lutte, dans la catégorie 500 cmc, entre Borgotti et Vulliamy. Au 7e tour, le champion de GL a 6 secondes d'avance sur  celui d'Alcyon.

Mais au 9e tour, c'est Vulliamy qui passe devant Borgotti ; ce dernier a maintenat 7 minutes de retard sur son rival. Jolly est toujours en tête du classement général ; Louis reste premier de la catégorie 250 cmc.

 

Alcyon tout seul

 

Sauf accident, la victoire ne peut échapper à Alcyon, dans les trois catégories. Leur régularité de marche est vraiment admirable. De fait, Louis termine le premier des dix tours imposés à la catégorie 250 cmc. Il est l'objet d'une ovation frénétique, qui n'est pas sans affoler les officiels qui voit le service d'ordre débordé. Mais tout ce passe bien et Jolly finit à son tour. Et voici enfin Vulliamy, qui fait montre d'une grande joie d'en avoir terminé avec cette course "qui nous secoue les tripes".

Honneur au courage malheureux ; peu après, Borgotti termine en poussant sa machine à la main, car il a cassé un culbuteur de soupape. Borgotti est très applaudi. Hélas, les règlements sont impitoyables et Borgotti ne pourra être officiellement classé, n'ayant pas passé la ligne monté sur sa machine.

Quant à Guiguet, il est obligé d'abandonné à l'avant-dernier tour, ayant cassé sa jante arrière. Valpic est arrêté, à son avant-dernier tour également, n'ayant plus le temps de terminer dans les délais.

 

Le classement

 

  * Catégorie 250 cmc - 1 Alcyon (Louis), 300 kil. en 5 h 1 m 36 s 1/5, moyenne 60 kil.

  * Catégorie 350 cmc - 1 Alcyon (Jolly), 360 kil. en 5 h 3 m 51 s 1/5, moyenne 71 kil 380.

  * Catégorie 500 cmc - 1 Alcyon (Vulliamy), 360 kil en 5 h 14 m 46 s 4/5, moyenne 68 kil 360 ; 2         GL (Borgotti), en 5 h 26 m 27 s (non classé).

 

Le tour le plus vite a été fait par Guiguet (Alcyon), au premier tour, couvert en 22 m 8 s, soit à une vitesse de 81 kil 326. 

 

Les sidecars et cyclecars

 

La course réservée aux sidecars et cyclecars s'est disputée l'après-midi avec un plein succès.

Elle a présenté les mêmes caractéristiques que celle de la matinée au point de vue de la dureté du parcours. Il m'a été possible de me rendre compte des difficultés qu'il doit y avoir à piloter à 100 à l'heure sur une pareille route des engins de 300 kilos. Vraiment les véhicules ayant terminé cet après-miid ont droit à tous les éloges. Il est même juste de féliciter également les concurrents encore en course à 19 heures au moment où expirait le délai fixé. Ce délai était manifestement trop court puisqu'il permit seulement aux sidecars 1.000 cmc, à un cyclecar 1.100 cmc et à un sidecar 500 cmc de terminer à temps. Et les circonstances atmosphériques étaient favorables !

 

En catégorie sidecars 1.000 cmc, Harley-Davidson remporte une éclatante victoire avec Verpault, victoire qui se trouve confirmée par une seconde, une 4e et une 5e place. Pour les amateurs de vitesse et de confort, la Harley est l'idéal du sidecar.

 

En cyclecars 1.100 cmc, le grand triomphateur est Violet, sur la nouvelle Major. On peut dire que, seul, l'état de la route a empêché Violet de faire le meilleur temps du classement général, sidecars et cyclecars. Après avoir semblé imbattable pendant la presque totalité de l'épreuve, Violet, dans les tous derniers tpours, éclata deux fois et dut terminer avec une barre de chassis tordue, frottant sur les tambours de roues. Violet, a d'ailleurs, le record du tour de l'après-midi.

Avec Catella, GL, réussit le tour de force de terminer dans les délais avec une moto-sidecar de 500 cmc, seulement. Confirmation ? Soit. Mais elle est éloquente.

Il serait injuste, enfin, de ne pas signaler les belles performances du Cyclauto et de la Sphinx.

Ce sont là des cyclecars de bonne race. 

 

La course

 

Les départs

 

Les départs ont été donnés à partir de 13 heures aux sidecars et cyclecars dans l'ordre suivant :

 

Sidecars

 

  * Catégorie 500 cmc - GL (Catella) ; Rover (L. Psalty)

  * Catégorie 750 cmc - GL (CH. Sweerts) ; GL (Moret) ; GL (Lézin) ; Rover (Delabre)

 

  * Catégorie 1.000 cmc - Harley-Davidson (J. Psalty) ; Harley-Davidson ((Milliman) ; Harley-                 Davidson (Verpault) ; Diane-Enfield) (Oblin) ; Diane-Enfield (Lexcellent) ; Harley-Davidson                 (Carrascal) ; Indian (Lebstein) ; Indian (Carron) ; Indian (Verlet) ; Harley-Daidson (Vernisse)

 

Cyclecars

 

  * Catégorie 750 cmc - Cyclauto (Rouquet)

  * Catégorie 1.000 cmc - Major (Violet) ; Noël (Noël) ; Sphinx (H. Guillon) 

 

Le début

 

C'est Milliman qui passe le premier, suivi de près par son coéquipier Verpault et par Moret. Celui-ci s'arrête quelques instants au ravitaillement. Sweerts suit, puis voici Violet, qui a fait le meilleur temps de ce premier tour (23 m 4 s), Catella, Lebstein, Lézin, L. et J. Psalty, etc.

Au second tour, Violet confirme l'impression de vitesse qu'il avait donné précédemment, en passant premier. Milliman, qui le suit, est en tête des sidecars 1.000 cmc. Le troisième concurrent se présentant est Sweerts. Ainsi donc, les trois premiers appartiennent à des catégories différentes, ce qui peut être une indication. En sidecars 500 cmc, Catella est en tête. Le Cyclauto de Rouquet, qui a fait walk-over en 750 cmc, continue sa marche régulière.

 

La bataille en 1.000 cmc

 

L'intérêt de la lutte se concentre dans la catégorie sidecars 1.000 cmc. Car en 500 cmc, Catella semble précéder régulièrement . Psalty ; en 750 cmc, Sweerts a une avance importante ; en cyclecars 750, Rouquet est seul, et en 1.100 cmc, Violet domine la situation.

Donc, en sidecars 1.000 cmc, Violet (Indian) précède maintenant Verpault (Harley-Davidson), d'une seconde, Vernisse est troisième à deux minutes, Milliman quatrième à trois minutes. Le duel Indian-Harley est donc émotionnant. Mais il semble que le représentant d'Indian aura fort à faire contre la coalition Verpault-Vernisse-Milliman. La Diane-Enfield d'Oblin roule en régularité, sans prétention, ainsi que celle de Lexcellent.

En cyclecars 1.100 cmc, Noël a abandonné au second tour, pour défaut de graissage.

 

Violet galope par dessus

 

Violet, sur son cyclecar Major, est toujours en tête et domine manifestement le lot. Et pourtant, il s'arrête au 3e tour pour changer une bougie et régler son frein, dans le quatrième, il a crevé et changé une roue. Malgré ces pertes de temps, Violet précède au 4e tour son concurrent immédiat Verpault, de près de sept minutes !

 

En sidecars 1.000 cmc Verpault a repris la première place à Verlet, suivi de Vernisse, Milliman est très en retard. Carrascal a été victime d'une chute dans un virage et est blessé, ainsi que son passager.

 

En sidecars 750 cmc, Sweerts mène toujours, tandis que Catella semble avoir course gagnée en 500 cmc. Au 3e tour, Rouquet s'arrête pour ravitailler et son mécaniicen, par mégarde, vers e de l'eau dans le réservoir d'essence. D'où une perte de temps qui empêchera peut être Rouquet de terminer dans les délais. Il est vrai que la tâche est rude pour un moteur dont la cylindrée est en réalité de 500 cmc..

 

La question des ailes

 

Voici que se pose de nouveau cette irritante question des ailes des cyclecars. Violet arrive au ravitaillement, son mécanicien soutenant l'aile arrière gauche au dessus de la roue. Il faut réparer pour esquiver les réclamations possibles. Car, avec le règlement actuel, un concurrent ayant terminé une course, fût-ce avec une heure d'avance sur son suivant immédiat, est disqualifié, c'est ainsi.

 

A mi-course

 

Les positions se dessinent. A la fin du 5e tour (150 kil.), le classemnt est :

 

Sidecars

 

  * Catégorie 500 cmc - GL (Catella), en 3 h 1 m 24 s ; Rover (L. Psalty), en 3 h 29 m 42 s

  * Catégorie 750 cmc - GL (CH. Sweerts), en 2 h 43 m 46 s ; GL (Lézin, en 2 h 49 m 41 s) ; GL             (Moret), en 3 h 0 m 22 s

  * Catégorie 1.000 cmc - Harley-Davidson (Verpault), en 2 h 16 m 41 s ; Indian (Verlet), en 2 h 31         m 8 s ; Harley-Davidson ((Vernisse), en 2 h 32 m 39 s ; Indian (Carron), en 2h 34 m 33 s ;                 Harley-Davidson  (J. Psalty), en 2 h 38 m 25 s

 

Cyclecars

 

  * Catégorie 750 cmc - Cyclauto (Rouquet), en 3 h 52 m 33 s

  * Catégorie 1.000 cmc - Major (Violet), en 2 h 14 m 19 s ; Sphinx (H. Guillon), en 2 h 42 m 16 s 

 

Les places s'affirment

 

Violet mène toujours la course, bien qu'il s'arrête très fréquemment au ravitaillement pour règler les freins cosolider les ailes, ce qui dénote un soucis de ne rien négliger et une parfaite maîtrise de soi.

 

En catégorie sidecars 1.000 cmc, Verpault est en tête, devant Vernisse, Carron et Verlet, soit deux Harley-Davidson devant deux Indian.

 

Au 7e tour, Sweerts, qui avait fait jusque là une course splendide, vite et régulière, est contraint d'abandonner.

A signaler un magnifique changement de roue effectué par Catella en 42 secondes, temps pris du moment où le support de roue est abaissé jusqu'à celui où il est relevé.

Rouquet continue couragesement bien que ses chances de terminer dans les délais soient plus que problématiques.

 

Verpault en tête

 

Mais voici du nouveau : à l'avant-dernier tour, Verpault ravit la première place, toutes catégories à Violet, Son avance est de dix minutes. Il semble difficile à Violet de rattraper son retard.

 

L'arrivée

 

De fait, Verpault termine premier, et la foule applaudit cette victoire d'un sympathique. Les minutes passant, pas de nViolet. Il est maintenant certain que ce ne sera pas un cyclecar qui fera le meilleur temps. Mais Violet n'aurait-il pas eu la déveine de rester en panne au dernier tour? Les minutes passent... Emotion. Est-ce lui ? Non, c'est L. Psalty qui termine son 6e tour. Enfin, une silhouette connue se détache, grandit dans la poussière. Et Violet passe la ligne d'arrivée, très applaudi également.

C'est ensuitre le tour de Vernisse à finir, puis à Verlet.

 

Le classement

 

Le classement s'établit comme suit, en tenant compte des concurrents arrêtés par les officiels parce que n'ayant pas le temps de terminer dans les délais :

 

Sidecars

 

  * Catégorie 500 cmc - GL (Catella), en 5 h 57 m 49 s (moyenne 50 kil 500)

  * Catégorie 750 cmc - Non classés GL (Lézin) arrêté au 9e tour

 

  * Catégorie 1.000 cmc - Harley-Davidson (Verpault), 30 kil en 4 h 28 m 14 s 3/5 (moy. 67 kil 200) ;       Harley-Davidson (Vernisse, en 5 h 1 m 27 s 3/5) ; Indian (Verlet), en 5 h 8 m 25 s 1/5 ; Harley-         Davidson (J. Psalty), en 5 h 31 m 24 s ; Harley-Davidson (Milliman), en 5 h 31 m 27 s ; Indian          (Carron), en 5 h 49 m 29 s

Non classés : Diane-Enfield (Oblin), Diane-Enfield (Lexcellent), Indian (Lobstein), arrêtés au 9e tour.

 

Cyclecars

 

  * Catégorie 750 cmc - Non classé : Cyclauto (Rouquet), arrêté au 8e tour.

  * Catégorie 1.000 cmc - Major (Violet), en 4 h 36 m 40 s 2/5 (moy. 65 kil 200)

Non classé : Sphinx (Guillon), arrêté au 1e tour

Meilleur temps du tour : Violet, sur Major, au 1e tour couvert en 23 m 4 s. Moy. 76 kil.

 

 

Il faut féliciter le MCF d'avoir fait disputer, contre vents et marées le quatrième Circuit de Fontainebleau.

 

 

1921        

 

L'Auto 26-06-1921

 

Le Grands Prix de France 

Organisé par le MCF sur le circuit de Provins (26 juin)

 

35 concurrents disputeront, aujourd'hui, le Grand Prix de France : 17 motocyclettes, 12 sidecars et 6 cyclecars.

 

La belle course de vitesse sur circuit fermé que sera le Grand Prix de France sera suivie avec d'autant plus d'intérêt qu'elle est la première épreuve de fond de la saison consacrée au motocycle dans la région parisienne. La vitesse sur une longue distance est encore la formule qui plaît le plus au public en tant que spectacle ; par ailleurs, il est bon de souligner qu'elle est bien aussi celle qui met le plus à l'épreuve la construction  des machines, celle dont il est aisé de tirer le plus d'enseignements.

 

Le circut choisi est vite et roulant ; les conditions essentielles sont donc réalisées pour que les moteurs soient mis à la plus dure épreuve que l'on puisse leur demander ; c'est-à-dire l'effort maximum soutenu sans nul moment de repos.

Une seule course de ce genre prouve plus que toute une série de concours d'endurance de longue haleine, qui, s'ils sont pénibles pour les transmissions et les accessoires, - voire même pour les pilotes - ne constituent qu'un critérium bien quelconque pour les moteurs.

 

Or, c'est le moteur - encore et toujours - qui doit être l'objet des principales recherches ; la motocyclette a de gros progrés à faire de ce côté ; sa vogue actuelle vient précisément des améliorations considérables apportées par les constructeurs sur le fonctionnement de l'organe propulseur : la ourse sur longue distance, est pour eux le meilleur des laboratoires.

 

Aussi les grands noms de l'industrie motocycliste française figurent-ils sur la liste des engagés. Certains se sont préparés minutieuseument : attendons-nous à de brillantes performances.

 

Le lot des pilotes est particulièrement relevé.

N'oublions ^pas que la monte a, en l'occurence, une grosse importance : aux vitesses qui seront atteintes, la qualité du coureur est un atout de premier ordre.

 

Risquerons-nous quelques pronostics ?

En 250 cmc, Jolly jeune, qui fit si bien à Lyon, doit gagner.

En 350 cmc, la lutte se circonsrira entre Isodi, Marc et Milau.

En 500 cmc, la compétition est plus ouverte : il y a là une demi-douzaine d'as, parmi lesquels nous distinguerons Jolly aîné, Bartlett et Péan. 

En sidecars 600 cmc, Lacour tiendra à confirmer ses nombreuses victoires antérieures.

Dans la catégorie supérieure, Walbrou et Verpault semblent les meilleurs, à moins que Verlet...

Enfin les cyclecars, les inscrits sont tous des champions endurcis, parmi lesquels il est malaisé de choisir : nos préférences iront à Violet, Darmont et Mauve.

 

 

Les partants

 

  * Motocyclettes, catégorie 250 cmc - 1 Alcyon (Jolly jeune) ; 2 Thomann (Froment) ; 3 Gratieuz       (Réservat) ; 4 Motosolo (Clech)

  * Motocyclettes, catégorie 350 cmc - 7 Alcyon (Marc) ; 8 Armor (Meunier)

  * Motocyclettes, catégorie 500 cmc - 13 Alcyon (Jolly aîné) ; 14 Alcyon (Desvaux) ; 15 ABC             (Naas) ; 16 ABC (Bernard) ; 17 ABC (Bartlett) ; 20 Griffon (Vaillant) ; 21 Griffon (Borgetti) ; 23           Griffon (Jacquin) ; 23 Peugeot (Frau) ; Peugeot (Gillard) ; 25 Peugeot (Benoit).

  * Sidecars, catégorie 600 cmc - 31 Orial GL (Lacour) ; 32 Orial (Moret) ; 33 Orial (Guiguet)

  * Sidecars, catégorie 1.000 cmc - 35 Harley-Davidson (Verpault) ;  36 Harley-Davidson (Ballif)           37 Harley-Davidson (André) ; 38 Harley-Davidson (Walbrou) ; 40 Excelsior (Harding) ; 41                 Excelsior (Deriez) ; 42 Excelsior (Becker) ; 43 Indian (Vache) ; 44 Indian (X..)

  * Cyclecars, catégorie bi-place 1.100 cmc - 47 Elfe (Mauve) ; 48 EHP (Chabreiron) ; 49 Noël           (Lucien Noël) ; 52 Weler (Violet) ; 53 Mathis (Lame) ; 55 Noël (Louis Noël)

 

 

L'organisation

 

A 7 heures, premiers départs pour la course de vitesse. Les concurrents motocyclistes devront se trouver à 6 h 30 sur la ligne de départ située face aux tribunes ; à 14 heures, départ des sidecars et cyclecars, réunion des concurrents à 13 h 30 sur la ligne .

 

Les tribunes seront installées à 500 m du virage le plus proche de Provins, c'est-à-dire à 1 kil. de la ville.

 

 

L'Auto 27-06-1921

 

Provins a vu un beau Grands Prix de France 

 

L'essai de décentralisation tenté par le MCF et le Comité d'initiatives de Provins, en faisant courir le Grand Prix de France à 80 kilomètres de Paris, a donné de bons résultats. Si le sol avait été bon (mais où trouver de bonnes routes maintenant ?), les courses d'hier n'auraient pu se disputer à un endroit plus favorable. Ce circuit est de longueur convenable, il est facile à garder, il se prête bien à une épreuve de ce genre. On pourrait y faire de belles vitesses.

Hier, sa dureté fut cause que certains concurrents, ayant d'excellents atouts en mains, ne purent disputer leur chance jusqu'au bout.

Temps magnifique. Dommage que les tribunes et postes de ravitaillement aient été situés dans une plaine dénuée de tout arbre. Il fit terriblement chaud.

En somme, bonne journée de sport et succès complet pour l'infatigable MCF.

 

La course et les vainqueurs

 

Prenons les catégories dans l'ordre chronologique :

 

  * Motocyclettes, catégorie 250 cmc - Courue le matin, sur 13 tours, elle vit cinq coureurs au            départ, mais deux seulement à l'arrivée.

    Ce fut pendant 11 tours une lutte entre Jolly jeune et Froment, détachés du lot, et passant                succéssivement en tête ; puis l'un et l'autre doivent abandonner, et Sandford, qui avait mené            sagement sa MS finit victorieusement, très applaudi pour sa performance.

 

  * Motocyclettes, catégorie 350 cmc - Au 6e tour, Marc se détache et prend plusieurs minutes à        son adversaire. La marche de l'Alcyon de Marc fut impeccable et le pilote très adroit.

 

  * Motocyclettes, catégorie 500 cmc - Cette course fut le clou de la matinée. La compétition fut        sévère. Longtemps Jolly, Desvaux, Péan, Naas et Gillard, marchant à de folles allures, se                passèrent et se repassèrent. Gillard, au 6e tour, est en tête. Au 8e, il doit s'arrêter. C'est alors            que Naas, sur ABC et Desvaux, sur Alcyon se détachent, et leur duel résume toute la course.          C'est Desvaux qui mène au 13e ; ils sont à quatre minutes devant leurs adversaires. Desvaux a        une panne d'essence, doit revenir à pied au contrôle se ravitailler ; il perd ainsi 8 minutes. Naas        continue, sûr de vaincre, mais Jolly passé second, rattrape un peu sur lui et finit à 2 minutes,            Desvaux troisième.

    Naas est de la grande marque française ABC et fit le meilleur temps de la journée, s'adjugeant ,      en outre, le record du tour (11 m 16 s soit 99 kil 120 à l'heure, par Bernard.

 

  * Sidecars, catégorie 600 cmc - Cette catégorie consita en un walk-over de Orial GL, dont les          trois machines partirent, tournèrent à merveille et finirent sans histoire, non sans que Guiguet et      Moret nous aient fait assister à un duel palpitant, qui se termina par un presque dead-heat : en        effet, les deux coureurs arrivèrent roue dans roue au poteau. Moret s'écartant très sportivement        du milieu de la route pour permettre à son rival de lutter avec lui... et le coiffer sur la ligne                  d'arrivée d'un petit mètre.

 

  * Sidecars, catégorie 1.000 cmc - Coquidé, parti vite, mena une grande partie de la course (10        tours sur 16), André se maintenait au second rang pour passer en tête lorsque le leader dut              ralentir. La course fut sévère et les éliminations nombreuses. Malheureusement le pauvre Ballif        eut la malchance de culbuter au premier tour, il s'en tire avec une entorse du genou.

 

 * Cyclecars, catégorie 1.100 cmc - Le départ des cinq cyclecars fut un spectacles curieux ;               l'intrépide Mauve file en tête, fonce dans la ligne droite, mais à 1 kilomètre du départ, un de ses       pneus éclate. - à 115 à l'heure - il embarde et à toute vitesse rentre dans un arbre ; par miracle il     se relève indemme, mais son fidèle petit mécanicien Lucien se brise une jambe dans la

   fantastique cabriole.

   Violet mène, derrière lui Chabreiron tient bon. C'est maintenant la lutte entre eux deux, Violet se       maintient avec quelques secondes d'avance. Mais un ressort le lâche, et voilà le petit Weler, dont     la marche était si remarquable, immobilisé. Chabreiron, dès lors, n'est plus inquiété et fait                 franchir la ligne d'arrivée, en vainqueur, à son gracieux et rapide EHP. Derrière lui termine seul         Lucien Noël dont la marche fut très régulière. 

 

 

L'attribution des coupes et challenges

 

Le Grand Prix de France des motocyclettes est gagné par le maison ABC, avec l'équipe Naas, Bernard et Bartlett, en10 h 48 m 23 s 2/5.

 

Le Grand Prix de France des sidecars revient à la maison Orial GL, avec l'équipe Moret, Guiguet, en 6 h 39 m 14 s 4/5.

 

Le Grand Prix de France des cyclecars est gagné par la maison EHP, avec le coureur Chabreiron, en 3 h 48 m 30 s.

 

La coupe de régularité BSA est gagnée par Orial GL avec l'équipe Lacour, Moret et Guiguet.

 

La coupe-challenge Dunlop est gagnée par la maison ABC, avec le coureur Naas, en 3 h 28 m 54 s 3/5.

 

La coupe-challenge Hutchinson est gagnée par le Motocycle Club de  France avec l'équipe Jolly aîné, Desvaux, Bartlett, en 10 h 49 m 26 s 3/5

 

Le Prix du Comité d'initiatives de la ville de Provins est gagné par Naas (ABC), en 3 h 28 m 54 s 3/5.

 

Le Prix de la ville de Provins est gagné par Jolly aîné (Alcyon), en 3 h 30 m 26 s 1/5/

 

Une médaille d'or est attribuée, en outre, au gagnant de chaque catégorie et une médaille d'argent au second.

 

 

1922        

 

L'Auto 04-06-1922

 

Le réveil de Montargis

 

Montargis a connu, toute la nuit, l'animation des grands jours. La ville est archi comble ; le Syndicat d'Initiatives et le Moto Club de France ont fait magnifiquement les choses : les rues sont abondamment décorées de guirlandes, de rameaux de verdure et de banderoles multicolores. Les coureurs ont été reçus comme ils ne l'ont jamais été nulle part et l'organisation se relève minutieuse dans tous les détails.

Dès cinq heures, la ville s'éveille.. un peu plus, et déjà des théories de spectateurs montent vers le circuit, gagnant la Fourche de Villemandeur, où sont installées les tribunes, immédiatement à la sortie de la ville.

Le sol du circuit est merveilleusement roulant ; voilà trois mois qu'on travaille à l'améliorer,et c'est un vrai billard. Il est goudronné d'un bout à l'autre, les bas côtés sont empierrés et roulés, tous les virages ont été relevés, principalement celui de Vimory qui a été construit de toutes pièces.

En outre, tous les obstacles ont été signalés. Huit tribunes couvertes et un buffet ont été construits devant les stands de ravitaillement et le tableau d'affichage.

A signaler l'installation confortable de la presse avec tables et chaises et le service télégraphique et téléphonique supérieurement organisés.

Les postes de chronométrage et le tableau d'affichage sont reliés par un téléphone haut-parleur.

 

Vers 7 heures, l'animation commence.., les stands se montent, les moteurs ronflent, le public monte en rangs serrés vers le circuit.

Le soleil se montre et la journée s'annonce belle.

 

Ce sont les motocyclettes qui courent ce matin ; les 250 cmc ont 25 tours à faire, les 350 cmc, 28 tours et les 50 cmc, 30 tours.

Le circuit fait 10 kil. 825.

La liste des partants

 

  * Motocyclettes 250 cmc

 

              21 Armor (M. Jolly)                               25 Vélocette (Cottin)

              22 Thomann (Sallot)                             26 Griffon (Violet)

              23 Yvel's (Vernisse)                              27 Griffon (Baudelaire)

              24 Yvel's (Froment) 

 

 * Motocyclettes 350 cmc

 

              30 ABC (Vulliamy)                               32 Douglas (Colombel)

              31 ABC (Salomon)                               33 Alcyon (Meunier)

 

 * Motocyclettes 500 cmc

 

              36 ABC (Naas)                                     41 Alcyon (G. Jolly)

              37 ABC (Bartlett)                                  42 Norton (Francisquet)

              39 Peugeot (Gillard)                             43 Griffon (Borgotti)

              40 Alcyon (Marc)                                  Péan et Duverne ont déclaré forfait.

 

 

L'Auto 05-06-1922

 

Naas, sur ABC, est premier du classement général

du Grand Prix de France des motocyclettes.

Sur le circuit de Montargis

 

 

Meunier, sur Alcyon, termine seul de la catégorie des 350 cmc, tandis que Marcel Jolly, sur Armor, enlève la catégorie 250 cmc dont il a gardé la tête pendant toute la course.

 

 

Aujourd'hui à 7 heures : Grand Prix des bicyclettes à moteurs et des sidecars.

 

A 13 heures, Grand Prix des cyclecars.

 

Les classements

 

  * Motos 250 cmc (270 kil 625)

       

            1 Jolly (Armor) en 3 h 35 m 33 s 2/5 à la moyenne de 78 kil. 120 à l'heure

            2 Cottin (Vélocette), en 3 h 38 m 55 s 3/5

            3 Vernisse (Yvels), en 3 h 46 m 22 s 3/5

            4 Baudelaire (Griffon), en 3 h 52 m 3 s 3/5

            5 Violet (Griffon), en 4 h 4 m 23 s 1/5

            6 Sallot (Thomann), en  4 h 22 m 53 s 1/5

 

  * Motos 350 cmc (303 kil. 100)

 

           1 Meunier (Alcyon), en 4 h 27 m 43 s 3/5 à la moyenne de 67 kil. 930 à l'heure

 

  * Motos 500 cmc (324 kil. 750)

 

           1 Naas (ABC), en 3 h 28 m 42 s à la moyenne de 93 kil. 670 à l'heure

           2 Bartlett (ABC), en 3 h 34 m 41 s 2/5

           3 Jolly (Alcyon), en 3 h 34 m 41 s 2/5

           4 Marc (Alcyon), en 3 h 44 m  41 s 1/5

           5 Borgotti (Griffon), en 3 h 54 m 8 s 1/5

 

Les meilleurs tours

 

  * Catégorie 250 cmc - Cottin (Vélocette), en 8 m 14 s, à la moyenne de 78 kil. 876

  * Catégorie 350 cmc - Meunier (Alcyon), en 7 m 23 s 1/5

  * Catégorie 500 cmc - Naas (ABC), en 6 m 16 s 1/5

 

Du beau sport

 

La grande épreuve du MCF a été courue par un temps clair et par un vent assez frais. Elle a été des plus régulières, et l'excellence du circuit comme le champ restreint des concurrents ont permis aux machines de se rencontrer dans les meilleures conditions. 

 

En 250 cmc, Marcel Jolly a toujours dominé et n'a jamais été à l'ouvrage. Le champion a fait une course sûre et impeccable. Le second Cottin, après un départ vite, s'est bien comporté et finit à 2 m 30 s, sur la Vélocette très régulière. Six machines sur sept terminent et c'est admirable.

 

En 350 cmc, victoire de Meunier, sur Alcyon. qui avait pris la tête et avait course gagnée lorsqu'un accident l'arrêta 2 kilomètres avant la fin ! Pauvre Vulliamy, espérons qu'il se rattrapera demain.

 

La course la plus intéressante fut en motos 500 cmc. Ce fut d'abord un duel Naas-Georges Jolly, les deux concurrents ne se lâchant pas d'un pouce, puis au treizième tour, Naas se détache et n'est plus rejoint : ainsi il renouvelle sa victoire de l'an  dernier. Son ABC s'est montrée la machine digne d'un champion tel que lui.

La deuxième place fut âprement disputée entre les deux pilotes d'Alcyon, Marc et Georges Jolly, qui se passèrent mutuellement jusqu'au 29e tour. Mais, derrière eux, Bartlett, l'éminent ingénieur, après une course fort bien menée, était revenu petit à petit et souffla la deuxième place à Jolly sur le poteau, par 3 secondes.

Dans cette catégorie, Peugeot, joua de malchance, Péan n'ayant pu partir et Gillard ayant dû abandonner au 13e tour.

 

Les vainqueurs furent chaudement ovationnés par la foule qui emplissait les tribunes. Sur le long du circuit, beaucoup de monde.

 

La course

 

Aussitôt le départ donné, ce fut une empoignade passionnante ; on a l'impression bien nette que l'on va assister à du beau sport. Jolly, Naas, Cottin mènent la ronde, talonnés par Marc , Bartlett, Meunier, Vulliamy. Lesquels parmi tous ces as, connaîtront la joie de la victoire ? Et le public tout à l'heure intéressé au plus haut degré, vibre d'enthousiasme, applaudissant chaleureusement chacun des concurrents.

 

Au cinquième tour

 

Dans les motos 500, Jolly et Naas se tiennent roue dans roue, puis viennent Marc et Gillard.

En motos 350 cmc, Meunier mène devant Vulliamy.

En motos 250 cmc, Marcel Jolly est premier, ayant réussi à rejoindre Cottin qui a mené au début ; Froment est en troisième position.

 

Au dixième tour

 

En 500, le duel Naas-Jolly se continue aussi serré, les deux coureurs ne se lâchent pas et vireant ensemble aux tribunes. Marc est troisuième.

En 350 cmc, Meunier a augmenté son avance , Vulliamy est second.

En 250, Marcel Jolly mène toujours ; derrière lui, Froment a soufflé la seconde place à Cottin.

 

Au vingtième tour

 

En 500, le duel Naas est passé en tête depuis le quatorzièmz tour ; Marc et Jolly alternent à la deuxième position, puis vient Bartlett. Gillard a abandonné au quatorzième tour et Francisquet au douzième, par suite d'une chute de laquelle il s'est tiré sans blessures.

En 350 cmc, Vulliamy s'est assuré une avance de quatre tours sur Meunier ; les autres sont loin.

En 250 cmc, Marcel Jolly tient toujours la tête avec un tour ; Cottin a repris la deuxième position et Violet très régulier est troisième.

 

L'arrivée

 

La course se poursuit : lutte âpre et acharnée, tels des bolides, les concurrents passent devant les tribunes, salués par des bravos vigoureux.

Au 25e tour, le dernier pour les 250 cmc, Jolly tient la tête, suivi de près par Cottin ; puis passent ensuite : Vernisse, Baudelaire et Violet, qui terminèrent la course dans cet ordre.

 

Et la ronde infernale continue pour les 350 et 500 cmc. A la fin de son dernier tour, Vulliamy qui avait fait une coure superbe et tenait la tête depuis le 10e tour, reste en panne et est obligé d'abandonner, la rage au coeur. Meunier termine, salué par de chaleureux applaudissements.

 

Le circuit reste maintenant aux 500 cmc, et la lutte est chaude entre Naas et Bartlett. Le premier en met terriblement, et c'est avec presque un tour d'avance que Naas passe le premier la ligne d'arrivée : le public joint dans une même ovation les deux champions, qui ont fait une course superbe. G. Jolly, Marc et Borgotti terminent ensuite dans cet ordre, ayant fait eux aussi,, une très jolie course.

 

 

En résumé, une très belle journée de sport, pour laquelle le MCF a droit à de sincères compliments.

 

Les petits et les gros

 

 Aujourd'hui, épreuves panachées : le matin, les "tout petits", les bicyclettes à moteur et les sidevars ; le soir, les cyclecars, les plus "gros" des motocycles.

La catégorie des bicyclettes à moteur se trouve être à nouveau la plus vivace : l'esprit sportif est des plus ardents parmi ses constructeurs. Six marques s'y rencontrent : La Cyclette, Evans, Cycle-motor, Monet-Goyon, Griffon-Sicam, Peugeot et PS. Les plus vites du lot doivent être La Cyclette et Griffon-Sicam ; l'une a Solary, l'autre a Violet. C'est entre ces deux coureurs que nous voyons la lutte principale.

 

En sidecars 350 cmc, Dubost, le persévérant et adroit conducteur de DFR, verra sans doute la victoire le récompenser de récentes malchances.

Les Orial, comme l'an dernier, sont seuls en 600 cmc. Nos préférences vont à Guiguet.

La catégorie des sidecars 1.000 cmc sera disputée entre Harley-Davidson et René Gillet. Les pilotes sont de valeur. Le meilleur de tous sera probablement Vulliamy, qui est l'as de la spécialité.

 

Benjamin et Sénéchal nous donnerons à coup sûr un joli spectacle en cyclecar 750 cmc, le second veut prendre sa revanche du Bol d'Or, et il est de taille à le faire ; la machine est vite, et Sénéchal nous a maintes fois prouvé ses qualités de conducteur. Mais Benjamin a trois véhicules, et Bosseboeuf (Fournier) ferait bien le troisième laron.

 

Les 1.100 cmc verront en présence onze cyclecars. Trois marques ont des titres à la victoire : Salmson, Amilcar, EHP. Les  Salmson se sont montrés très arpides aux essais ; EHP (le vainqueur de 1921) s'est classé le premier à Coeur-Volant ; Amilcar vient d'établir le record des 24 heures au Bol d'Or ; en somme les trois firmes doivent être très près les unes des autres. es conducteurs les plus en vue sont : Chabreiron pour EHP ; Morel pour Amilcar. Une chose est certaine, c'est que les temps de l'an dernier seront largement battus.

 

La matinée

 

Ce matin, à 7 heures se courront le Grand Prix de France des bicyclettes à moteur (108 kil. 250) et le Grand Prix de France des sidecars (216 kil. 500), pour les 350 cmc, 270 kil. 625 pouyr les 600 cmc et 324 kil. 750 pour les 1.000 cmc.

 

Les engagés

  * Bicyclettes à moteur (108 kil. 250)

 

         1 - La Cyclette (Solary)

         2 - La Cyclette (Lézin)

         3 - La Cyclette (Héris)

         4 - Peugeot (Lessmann)

         5 - Peugeot (Camuzet)

         6 - Evans Cyclemotor (Pouget)

         7 - Monet-Goyon (Janin)

         8 - Monet-Goyon (Durand)

         9 - PS (Van Zon)

       10 - PS (Coudert)

       11 - Evans Cyclemotor (Rossignol)

       12 - Griffon-Sicam (Violet)

       13 - Griffon-Sicam (Baudelaire)

       14 - Griffon-Sicam (Barthélémy)

       15 - PS (Chéret)

 

 

  * Sidecars 350 cmc (216 kil. 500)

 

        47 - DFR (Dubost)

        48 - Harding (Bartlett)

        49 - Metro Tyler (Sandford)

 

  * Sidecars 600 cmc (270 kil. 625)

 

        52 - Orial (Guiguet)

        53 - Orial (Méret)

        54 - Orial (Yenné)

 

  * Sidecars 1.000 cmc (324 kil. 750)

 

        58 - Harley-Davidson (Vulliamy)

        59 - Harley-Davidson (Gambert)

        60 - Harley-Davidson (Raymon)

        61 - René Gillet (Mercier)

        62 - René Gillet (Meuriot)

        63 - Indian (Bernard)

L'après-midi

 

A 13 h 30 aura lieu le Grand Prix de France des cyclecars ; 270 kil. 625 pour les 750 cmc, 324 kil. 750 pour les 1.000 cmc.

 

Les engagés

  * Cyclecars 750 cmc (270 kil. 625)

 

        66 - Sénéchal (Sénéchal)

        67 - Fournier (Bosseboeuf)

        

 

 

  * Cyclecars 1.100 cmc (324 kil. 750)

 

        73 - GN (Thévenet)

        74 - Noël (Lacour)

        75 - Salmson (Bueno)

        76 - Salmson (Benoist)

        77 - Salmson (X..)

        78 - EHP (Chabreiron)

        80 - EHP (Derny)

 

L'Auto 06-06-1922

 

Le Grand Prix de France

des cyclecars est gagné par Salmson et Sénéchal.

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Harley-Davidson, Orial et Métro-Tyler enlèvent les trois catégories sidecars.

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Griffon-Sicam gagne la Coupe des bicyclettes à moteur, tandis que les deux première places de cette catégorie reviennent aux deux Monet-Goyon à 4 secondes d'intervalle.

 

 

Deuxième journée de courses

à Montargis

 

Le succès des Grands Prix de France n'a fait que se confirmer au cours de la deuxième journée ; les abords du circuit ont vu hier une foule plus grande encore que la veille et qui s'intéressa beaucoup aux jolies courses de la matinée et de la soirée.

Les clous de la journée ont été les bicyclettes à moteur qui ont émerveillé les spectateurs et les cyclecars, malgrè le faible nombre, qui ont fait une course mouvementée.

 

L'organisation s'est montrée aussi soignée ; on peut,  avec l'amélioration de quelques détails, arriver à faire très bien sur ce circuit de Montargis, vite et roulant, qui se prête fort bien à un tel genre d'épreuve.

Il convient aussi de garder le contact avec une ville comme Montargis qui s'est donné toute entière au succès du meeting et ne mérite que des compliments. Tout a été soigné et a bien marché.

 

Le matin nous vîmes une passionnante course de bicyclettes à moteur, magnifiquement remportée par Monet-Goyon, dont les deux machines se classent première et seconde. Les Monet-Goyon ont fait la course qu'ils ont voulue, à une allure étonnante, d'une régularité parfaite, dominant nettement la situation sans le moindre incident et après une marche impeccable ; Durand et Janin ont mené leur course, ne se lâchant jamais et se livrant une jolie lutte sportive à l'arrivée Durand bat son camarade de quatre secondes, et cette victoire des deux sympathiques conducteurs fut très applaudie.

Peugeot dont c'était le début dans cette spécialité et dont les petits cyclomotos ont marché à merveille, se classe très bien.

Lessmann n'a cessé de remonter du début à la fin et a fait une course très méritante ; son suivant immédiat, sur Peugeot également, Camuzet, a fait aussi une course superbe.

Les Griffon-Sicam figurent ensuite, Violet fut le coureur régulier et sûr que l'on connait et Barthélemy l'a toujours serré de près.

Griffon-Sicam enlève le challenge par équipe.

 

Les sidecars ont été moins heureux, mais de belles performances ont été faites.

En 350 cmc, Sandford a été merveilleux de régularité, et toute l'assistance a été heureuse d'assister à la victoire de ce conducteur, un des plus vieux habitués des épreuves motocyclistes. Son sidecars Métro-Tyler a été sûr, rapide et régulier.

Guiguet a remporté une nouvelle victoire en 600 cmc, après une course énergique, où sa maîtrise s'est confirmée ; Orial est décidément l'habituel triomphateur des Grands Prix de France.

Une fois de plus Harley-Davidson gagne en 1.000 cmc, ses deux pilotes Lambert et Vulliamy se sont livrés un duel qui a passionné les spectateurs ; et ils ont applaudi la place de premier supperbement enlevée par Lambert, on a regretté que Vuilliamy n'ait pu avoir cette fois non plus la victoire qui lui avait malheureusement échappé la veille.

 

L'après-midi, consacrée aux cyclecars, ne vit pas un gros lot de partants. Sénéchal en 750 cmc, Salmson et EHP en 1.100 cmc avaient , semble-t-il fait le vide autour d'eux.

Des éliminations dès le début de la course réduisirent encore le nombre des machines en piste. Mais les deux vainqueurs, Sénéchal et Salmson, s'affirmèrent d'une telle classe que leur course fut un vrai régal.

Le nouveau petit Sénéchal de 750 cmc a été étourdissant ; il a abattu ses 270 kilomètres à près de 86 à l'heure, ce qui est vraiment splendide pour un aussi petit moteur ; Séénchal a été le très adroit pilote que nous avons souvent apprécié et il virait à merveille.

Quant au Salmson de Bueno, il ne nous montra ses très belles qualités de vitesse qu'au début, lorsque la présence en course de Chabreiron l'obligea à pousser. Puis, qaund son rude adversaire fut immobilisé après avoir brisé une roue dans un bas-côté, Bueno, maître de la situation ralentit intentionnellement. Il couvrit les 325 kilomètres à 89 de moyenne ; mais certains tours du début nous révélèrent que la machine va terriblement vite ; nous ne la verrons donc vraiment à l'épreuve que plus tard. Bueno a été excellent, et sera un représentant de premier ordre pour les courses à venir.

 

La course des bicyclettes à moteur

 

La deuxième journée du Grand Prix de France bénéficie encore d'un temps admirable.

A 7 heures a été donné le départ des bicyclettes à moteur aux quinze partants ; à 7 h 01, les trois sidecars 350 cmc ; à 7 h 02, le sidecars 600 cmc ; à 7 h 03, les quatre sidecars 1.000 cmc.

Les deux René Gillet déclarent forfait.

 

Le départ des bicyclettes à moteur est curieux : les 15 petits moteurs ronflant ensemble font un bourdonnement assouedissant et au signal du starter les gracieux petits engins démarrent salués par les applaudissements d'un public venu en foule malgré l'heure matinale.

Puis c'est le tour des sidecars et, à 7 h 03, tous les concurrents ont pris le départ.

 

La course

 

Au premier tour, Violet est en tête. En sidecars 350 cmc, Sandford prend la tête ; en 600 cmc, Guiguet puis Borgotti ; en sidecars 1.000 cmc, Vuilliamy s'est assuré dès le début une certaine avance qu'il maintient, régulièrement suivi par Lambert, Bernard et Raymon.

 

Au 5e tour, Vuilliamy et Lambert se détachent ; le premier précède la deuxième de 500 mètres.

Au 10e tour, en 350 cmc, Borgotti mène, depuis le 2e tour, devant Guigueet, Yenné et Moret.

L'ordre est le même au 15e tour ; en 350 cmc, Sandford a pris un tour d'avance à Dubost.

La course des bicyclettes à moteur est très intéressante : les deux Monet-Goyon se montrent les plus vites et sont nettement détachées, ainsi que Chéret. Derrière eux, Lessman bien revenu, est quatrième, tandis que Violet, après un mauvais départ, revient très fort et se place 5e ; puis viennent Camuzet et Lézin. Janin a mis 1 h 0m 12 s 3/5 pour couvrir la demi-distance (54 kil. 225).

Au 8e tour des bicyclettes à moteur, les deux Monet-Goyon, toujours ensemble, galopent par dessus le lot. Derrière eux vient Lessmann. Ils terminent brillamment leur 16e et dernier tour à belle allure. Durand battant au sprint Janin de quelques mètres.

La lutte continue pour la troisième place et Lessmann, Camuzet et Violet en mettent terriblement, talonnés sans trève par le reste du peloton. Lessmann qui est revenu très vite, s'adjuge la 3e place, Camuzet la 4e et Violet , qui fit une très belle course mais eut des ennuis au départ, doit se contenter de la 5e. Barthélemy, Lézin, Baudelaire, Pouget, Coudert, Rossignol et Solary terminent ensuite.

 

Les sidecars continuent la danse,

En 350 cmc, Sandford a accentué son avance et au 15e tour il mène la course à sa guise, ayant deux tours d'avance sur Dubost.

 

En 600 cmc, le 13e tour a été néfaste pour Borgotti qui a été remonté par Guiguet et Yenné, et au 15e tour Guiguet prend le commandement, suivi par Yenné et Borgotti.

 

Les 1.000 cmc tournent tant que ça peut et la lutte est ardente entre Vuilliamy et Lambert.

Au 13e tour Lambert réussit à rejoindre et à dépasser Vuilliamy ; il conseve son avance et le 15e tour n'apporte aucun changement.

 

En 350 cmc, Sandford conserve son avance jusqu'à la fin de la course.

Depuis le 15e tour jusqu'à la fin, la course des 600 cmc s'est déroulée sans incidents notables. Guiguet conserve le commandement et termine avec 9 minutes d'avance. Borgotti parvient à remonter Yenné, s'assurant la seconde place. Guiguet s'est confirmé excellent sidecariste, Orial renouvelle sa victoire de 1921.

 

Pour les 1.000 cmc, la situation reste jusqu'à l'arrivée ce qu'elle était au 15e tour, Lambert augmente progressivement son avance et termine 1e devant Vuilliamy qui, après un bon début, a faiblit à partir du 13e tour.

 

La course des cyclecars

 

A 13 h 30, tout le monde se retrouve au poste. C'est le départ des cyclecars cette fois. En 750 cmc, Sénéchal part seul, et en 1.100 cmc, six machines sont en ligne. Le départ est donné en groupe.

 

La course

 

La course de Sénéchal fut sans histoire. Il tourna à environ 90 de moyenne, se tenant très près du leader des 1.100 cmc.

L'épreuve des 1.100 cmc fut mouvementée, au départ, Chabreiron bondit, part en trombe, passa le premier aux tribunes suivi des deux Salmson.

Au 2e tour, Benoist casse un raccord de pompe à huile et doit abandonner. La lutte se circonscrit entre Chabreiron et Bueno et s'annonce palpitante, lorsqu'au 4e tour Bueno éclate et perd quelques minutes, Bueno passe premier, suivi par Derny, à 1 m 20 s. Chabreiron, qui a réparé, se lance à la poursuite de Bueno ; il rattrapait légèrement lorsqu'au 7e tour, juste devant les tribunes, il éclate à nouveau ; on assiste à la réparation qui ne demande que 2 m 8 s. A nouveau Chabreiron essaye de rattraper, mais au 10e tour, il prend mal le virage de Vimory et, entrant dans le bas-côté, il casse une roue. Comme Derny a dû abandonne au 5e tour, il n'y a plus d'EHP en course, et Bueno dont la voiture est nettement plus vite que celle de Thévenet et de Lacour, ses adversaires désormais, ralentit l'allure, se contentant de conserver un tour et demi d'avance et finissant ses trente tours sans histoires. Thévenet, qui se classe second, a été très admiré comme conducteur.

 

 

Les classements

  * Bicyclettes à moteur (108 kil. 250)

 

      1 - Durand (Monet-Goyon), moyenne 52 kil. 800 à l'heure

      2 - Janin (Monet-Goyon)

      3 - Lessmann (Peugeot)

      4 - Camuzet (Peugeot)

      5 - Violet (Griffon-Sicam)

      6 - Barthélémy (Griffon-Sicam)

      7 - Lézin (La Cyclette)

      8 - Baudelaire (Griffon-Sicam)

      9 - Pouget (Evans Cylomotor)

    10 - Coudert (PS)

    11 - Rossignol (Evans Cyclomotor)

    12 - Solary (La Cyclette)

    13 - Héros (La Cyclette)

 

  * Sidecars 350 cmc (216 kil. 500)

 

     1 - Sandford (Métro-Tyler), moyenne 58 kil. 356 à l'heure

     2 - Dubost (Griffon)

 

  * Sidecars 600 cmc (270 kil. 625)

 

     1 - Guiguet (Orial), moyenne 70 kil. 956 à l'heure

     2 - Borgotti (Griffon)

     3 - Yenné (Orial) 

 

  * Sidecars 1.000 cmc (324 kil. 750)

 

     1 - Lambert (Harley-Davidson), moy. 83 kil. 556 à l'heure

     2 - Vuilliamy (Harley-Davidson)

 

  * Cyclecars 750 cmc (270 kil. 625)

 

     1 - Sénéchal (Sénéchal), moy. 85 kil. 667 à l'heure

 

  * Cyclecars 1.100 cmc (324 kil. 750)

 

     1 - Bueno (Salmson), moy. 88 kil. 850 à l'heure

     2 - Thévenet (GN)

 

.

 

2 h 03 m 02 s

2 h 03 m 06 s

2 h 04 m 48 s

2 h 09 m 06 s

2 h 12 m 57 s

2 h 13 m 16 s

2 h 15 m 02 s

2 h 15 m 52 s

2 h 16 m 48 s

2 h 37 m 55 s

2 h 37 m 55 s

2 h 53 m 48 s

3 h 30 m 12 s

 

.

 

3 h 42 m 35 s 2/5

4 h 35 m 06 s

 

 

  .

3 h 48 m 50 s

3 h 57 m 53 s

4 h 00 m 59 s

  .

 

 

3 h 53 m 06 s 3/5

3 h 57 m 55 s 1/5

 

  .

 

3 h 10 m 26 s 2/5

 

  .

 

3 h 39 m 20 s 1/5

3 h 46 m 01 s 2/5

 

Les meilleurs tours (10 kil. 825)

 

  * Bicyclettes à moteur : Chéret (PS), en 15 m 11 s 4/5

  * Sidecars 350 cmc : Sandford (Métro-Tyler), en 8 m 53 s

  * Sidecars 600 cmc : Borgotti (Griffon), en 8 m 41 s

  * Sidecars 1.000 cmc : Lambert (Harley-Davidson), en 7 m 28 s

  * Cyclecars 750 cmc : Sénéchal (Sénéchal), en 7 m 32 s

  * Cyclecars 1.100 cmc : Chabreiron (EHP), en 6 m 33 s 4/5

 

 

1923        

 

L'Auto 07-06-1923

 

Les Grands Prix de France du MCF 

Circuit de Montargis (22-23 juillet)

 

On ne chôme pas au Motocycle Club de France, et le Tour de France motocycliste est à peine terminé que déjà ses dirigeants s'occupent de la mise sur pied de la belle manifestation motocycliste qu'ils organisent pour les 22 et 23 juillet, sur le beau circuit de Montargis, avec le concours de la municipalité et du Syndicat d'initiative de cette ville.

Ce meeting comporte quatre épreuves.

  - Le Grand Prix de France des bicyclettes à moteur (épreuve de régularité),

  - Les Grands Prix de France motos, sidecars et cyclecars (épreuve de vitesse).

Trois d'entre elles serviront d'éliminatoires pour les Championnats de France de l'UMF ; tourisme pour les bicyclettes à moteur et vitesse pour les motos et cyclecars.

 

Les grandes lignes du règlement

 

Toutes ces épreuves se disputeront sous les règlements généraux de l'Union Motocycliste de France et sur les distances suivantes :

  - Bicyclettes à moteur 75 cmc : 163 kil. (15 tours). Moyenne imposée , 30 kil

  - Bicyclettes à moteur 100 cmc : 218 kil. (20 tours). Moyenne imposée, 40 kil.

  - Bicyclettes à moteur 125 cmc : 272 kil (25 tours). Moyenne imposée, 45 kil.

  - Motocyclettes 250 cmc : 326 kil. (30 tours)

  - Motocyclettes 350 cmc : 392 kil; (36 tours)

  - Motocyclettes 500 cmc : 457 kil. (42 tours)

  - Sidecars 350 cmc : 326 kil. (30 tours)

  - Sidecars 600 cmc : 392 kil. (36 tours)

  - Sidecars 1.000 cmc : 457 kil. (42 tours)

  - Cyclecars 750 cmc biplaces : 392 kil (36 tours)

  - Cyclecars 1.000 cmc biplaces : 457 kil. (42 tours).

 

Pour les bicyclettes à moteur, la base de classement portera sur la régularité de marche vis-à-vis d'une moyenne horaire imposée. Cette moyenne sera vérifiée périodiquement tous les cinq tours. Les bicyclettes à moteur de 75 cmc, devront donc couvrir les 5 tours en 1 h 49 m ; celles de 100 cmc, en 1 h 22 ; celles de 125 cmc, en 1 h 13 m.

 

Le concurrent sera pénalisé d'autant de points qu'il aura de minutes d'avance ou de retard à son heure de passage au contrôle de chronométrage.

Le concurrent ne pourra à aucun moment rattraper son retard.

Les concurrents seront ensuite classés d'après le nombre de ppoints de pénalisation, le premier étant celui ayant le plus petit total de points.

En cas d'ex-aequo dans le classement des bicyclettes à moteur, les concurrent dead-heat seront départagés de la façon suivante.

On divisera le poids total transporté, machine et conducteur (poids contrôlé au pesage), par la cylindrée. La première place sera attribuée au concurrent qui totalisera le quotient le plus élevé.

Pour tous les autres véhicules, le classement se fera par catégorie le temps étant le seul facteur de classement.

 

Les prix

 

Outre les nombreux prix, médailles et espèces, qui seront distribués dans chacune des catégories, toute une série de Challenges seront mis ou remis en compétition au cours de ces différentes épreuves.

En voici la liste :

  - Grand Prix des bicyclettes à moteur (1922 : Griffon-Sicam)

  - Grand Prix des mootocyclettes (1e année)

  - Grand Prix des sidecars (1921 : Orial)

  - Grand Prix des cyclecars (1922 : Salmson)

  - Coupe de régularité BSA (motos et sidecars) 1e année

  - Coupe Dunlop motos, sidecars et cyclecars (1921 - 1922 : motos ABC)

  - Coupe Hutchinson (équipe de trois coureurs d'un même club, motos, sidecars et cyclecars                (1922 : MCF).

 

Les engagements

 

Les droits d'engagements sont fixés à 400 fr par machine, assurance comprise. Ils seront reçus à droits simples jusqu'au 3 juillet à 18 heures et à droits doubles jusqu'au 13 juillet même heure, au siège social du MCF, 210 ter boulevard Péreire.

 

 

L'Auto 22-07-1923

 

Les Grands Prix de France des cyclecars et motocyclettes

débutennt aujourd'hui sur le ircuit de Montargis

 

Les grands Prix de France du MCF tiennent une brillante place dans le calendrier français des épreuves de vitesse sur circuit fermé. Ceux de cette année n'ont pas dérogé à la règle et chacune

de leurs catégorie a réuni la participation des "as". Que ce soit le matin en cyclecars ou l'après-midi en motocyclettes, la luttese passera entre les meilleurs, et pour gagner il fautdra être capable d'une performance qui soit de haute valeur.

Le circuit, qui est plat et roulant, est vite ; son sol est bon ; la superbe ligne droite qui emprunte 3 kilomètres de route nationale compense l'étroitesse du reste du parcours. Les conditions sont donc réalisées pour mettre les moteurs à la plus dure épreuve qu'on puisse leur demander : l'effort maximum soutenu sans le moindre instant de repos.

 

Des épreuves de vitesse pure sur longue distance, en circuit fermé comme celles-ci, sont de plus en plus réservées à la seule élite, par le naturel effet de la sélection. Certains sont arrivés à une telle maîtrise dans l'établissement des moteurs de course que le nombre des engagés s'en ressent. Mais ils sont assez nombreux pour animer l'épreuve, et les connaisseurs n'en demandent pas plus, du moment que ceux-là sont au départ.

 

Voyons les pilotes en présence des catégories motocyclettes, les concurrents de choix  ne manquent pas.

En 250 cmc, la fameuse petite Motosolo de Clech aura des adversaires difficiles en la Bradshaw de Harding et la Vélocette de Nel.

En 350 cmc, nous reverrons aux prises le tandem DFR (Pierre et Stanton) et la triplette Alcyon (Meunier, M. Jolly et Marc) ; n'oublions pas Bartlett et sa Bradshaw. Alcyon vaincra probablement.

Enfin en 500 cmc, ce sera une véritable revanche, non seulement du Grand Prix de l'UMF, mais aussi du Grand Prix Suisse, puisque les hommes de Peugeot Péan et Gillard, tout en cherchant à prendre leur revanche de Tours sur Whalley, le champion de Douglas, s'en verront demander autant par Franconi et Zind qu'ils vainquirent à Genève. Par ailleurs, Naas défendra chèrement son titre de tenant de l'épreuve, et Georges Joly ne manquera pas de bien figurer.

 

Bien habile qui donnera le vainqueur parmi tant d'hommes de valeur et de machines aussi près les unes des autres.

Avec de tels éléments, et le beau temps aidant, les Grands Prix de France seront superbement réussis.

 

Les engagés

 

L'après-midi, Grand Prix de France des motos

 

     Catégorie 250 cmc (326 kil. soit 30 tours)

 

          23 Motosolo (Clech)

          24 Harding-Bradshaw (Harding)

          25 Vélocette (Nel)

          26 Vélocette (Michel)

          27 Vélocette (Petit)

          28 Labor (Lemasson) 

 

     Catégorie 350 cmc (392 kil. soit 36 tours)

 

          31 Bradshaw (Bartlett)

          32 DFR (Pierre)

          33 DFR (Stanton)

          34 Alcyon (Meunier)

          35 Alcyon (Marcel Jolly)

          36 Alcyon (Marc)

          37 X..  (Bernard)

          38 Griffon (Borgotti) 

 

     Catégorie 500 cmc (457 kil. soit 42 tours)

 

          40 Gnome et Rhone ABC (Naas)

          41 Peugeot (Péan)

          42 Peugeot (Gillard)

          43 Peugeot (Richard)

          44 Norton (Francisquet)

          45 Motosacoche (Franconi)

          46 Motosacoche (Zind)

          47 Alcyon (Georges Jolly)

          48 Douglas (Whalley)  

          49 Douglas (Anstice)

          50 Douglas (Isodi)

 

Le circuit

 

Le point initial du circuit et les tribunes sont situés à la Fourche de Villemandeur, au sud, et à 2 kil. de Montargis. Le circuit a un développement de 10 kil. 875 ; sa forme est triangulaire , les trois virages sont Villemandeur, Vamory et Mormant.

 

Les épreuves de demain

 

des vélomoteurs (épreuve de régularité) et celui des sidecars (épreuve de vitesse). Ces deux épreuves se courront le matin à 6 heures.

 

Les engagés

 

Grand Prix de France des vélomoteurs

 

     Catégorie 100 cmc (218 kil. soit 20 tours, moyenne 40 kil.)

 

          1 La Française Diamant (Calvignac)

          2 La Française Diamant (Sansac)

          3 La Française Diamant (Vary)

          4 Peugeot (Camuzet)

          5 Peugeot (Brunet)

          6 Peugeot (Baraban)

          7 Rovin (Lézin)

          8 Rovin (Naudet)

 

    Catégorie 125 cmc (272 kil. soit 25 tours, moyenne 45 kil.)

 

        12 Rovin (Barthelemy)

        13 Rovin (Raoul)

        14 Mascotte PS (Cheret)

        15 Mascotte PS (Marson)

        16 Mascotte PS (Poinsard)

        17 X... (Vanzon)

        18 Griffon (Baudelaire)

        19 Griffon (Hue)

        20 Griffon (Colombel)

 

Grand Prix de France des sidecars

 

     Catégorie 350 cmc (326 kil. soit 30 tours)

 

        52 Rovin (Roggero)

        53 Harding-Bradshaw (Bartlett)

        54 DFR (Dubost)

 

     Catégorie 600 cmc (392 kil. soit 36 tours)

 

        56 Orial (Moret)

        57 Orial (Hommaire)

        58 Motosacoche (Rolly-Gonnet) 

 

     Catégorie1.000 cmc (457 kil. soit 42 tours)

 

        61 Harley-Davidson (Vuilliamy)

        62 Harley-Davidson (Becker)

        63 Motosacoche (Verdy)

        64 Indian (Gorey)

 

Le pesage et les forfaits

 

Depuis ce matin, 21 juillet, Montargis est envahi par les motocyclistes. C'est la veille de la coiurse, avec son va-et-vient incessant, ses pétarades, son agitation, sa fièvre des ultimes préparatifs. Dès 9 heures, place du Pâtis, les commissaires du MCF ont ouvert la séance et toute la journée ils poinçonneront, pèseront, vérifieront.

Fort peu de concurrents, parmi la liste des engagés ont omis de se présenter. Si bien que l'on ne compte que 5 forfaits au total ; ce sont deux motocyclistes, Richard, le troisième homme de Peugeot, parti comme l'on sait, défendre les couleurs françaises à Saint Sébaste, et Anstice, le coéquipier de Whalley chez Douglas ; d'autre part , trois cyclecaristes : Doré (qui devait piloter le Sénéchal en catégorie 1.100 cmc), et les deux pilotes d'EHP, Satrustegui et Ser.an 

 

On eut un moment d'émotion ce matin en apprenant successivement que d'un côté le Salmson 750 cmc avait prris feu en se rendant à Montargis et de l'autre que Sénéchal était entré en collision avec une charette en tournant sur le circuit.

Les deux machines les plus en vue de la petite catégorie allaient-elles être contraintes de déclarer forfait ? Mais cette regrettable éventualité ne se produisit pas : Lombard et Sénéchal sont parvenus tous les deux à réparer les dégâts, en somme peu graves : leurs véhicules ont passés, et demain ils nous donneront le spectacle attendu de leur belle empoignade.

 

 

L'historique

 

En 1920, les Grands Prix de France du MCF se coururent à Fontainebleau. Les gagnants furent :

 

 Motos 250 cmc (300 kil.) - Louis (Alcyon) en 5 h 1 m 36 s 1/5

 Motos 350 cmc (360 kil. - Georges Jolly (Alcyon) en 5 h 3 m 51 s 1/5

 Motos 500 cmc (360 kil.) - Vuilliamy (Alcyon) en 5 h 14 m 46 s 4/5

 Sidecars 500 cmc (300 kil.) - Cetalla (GL) en 5 h 57 m 49 s

 Sidecars 1.000 cm (300 kil.) - Verpault (Harley) en 4 h 28 m 14 s 3/5

 Cyclecars 1.100 cmc (300 kil.) - Violet (Major) en 4 h 36 m 40 s 2/5

 

 

En 1921, les Grands Prix de France du MCF se coururent à Provins. Les gagnants furent :

 

 Motos 250 cmc (242 kil.) - Sandford (MS) en 4 h 47 m 27 s

 Motos 350 cmc (297 kil.920) - Marc (Alcyon) en 3 h 45 m 16 s

 Motos 500 cmc (297 kil.920) - Naas (ABC) en 3 h 28 m 54 s

 Sidecars 600 cmc (204 kil.820) - Guignet (Oréal) en 3 h 19 m 17 s

 Sidecars 1.000 cm (297 kil.920) - André (Harley) en 4 h 34 m 57 s

 Cyclecars 1.100 cmc (297 kil.920) - Chabreiron (EHP) en 3 h 48 m 30 s

 

 

En 1922, les Grands Prix de France du MCF se coururent à Montargiss. Les gagnants furent :

 

 Vélomoteurs 125 cmc (108 kil. 250) - Durand (MG) en 2 h 3 m 2 s 

 Motos 250 cmc (270 kil.625) - M. Jolly (Armor) en 3 h 35 m 32 s 2/5

 Motos 350 cmc (303 kil.100) - Maeunier (Alcyon) en 4 h 27 m 43 s 3/5

 Motos 500 cmc (324 kil.750) - Naas (ABC) en 3 h 28 m 42 s

 Sidecars 350 cmc (216 kil.500) - Sandford (MT) en 3 h 42 m 35 s 2/5

 Sidecars 600 cmc (270 kil.625) - Guignet (Oréal) en 3 h 48 m 50 s

 Sidecars 1.000 cm (270 kil.625) - Lambert (Harley) en 3 h 53 m 06 s 3/5

 Cyclecars 750 cmc (270 kil.625) - Sénéchal (Sénéchal) en 3 h 10 m 26 s 2/5

 Cyclecars 1.100 cmc (324 kil.750) - Bueno (Salmson) en 3 h 39 m 20 s 1/5

 

 

L'Auto 23-07-1923

 

Les Grands Prix de France du MCF 

A Salmson, les 1.100 cmc

A Sénéchal, les 750 cmc, des cyclecars,

A Peugeot, en 500 cmc,

A Alcyon, en 350 cmc,

A Velocette, en 250 cmc, les motocyclettes

 

Les classements

 

Cyclecars 1.100 cmc (distance 42 tours : 456 kil. 050)

 

    1 - Desvaux (Salmson, pneus Englebert), en 4 h 35 m 44 s, moy 99 kil. 236

    2 - Benoist (Salmson), en 4 h 36 m 47 s

    * Meilleur tour pour Benoist, en 5 m 49 s, soit à la moyenne horaire de 112 kil. 177

 

Cyclecars 750 cmc (distance 36 tours : 390 kil. 900)

 

     1 - Sénéchal (Sénéchal, pneus Dunlop), en 4 h 23 m 49 s 2/5, moy. 88 kil. 915

     * Meilleur tour par Sénéchal, en 6 m 32 s, soit à la moyenne horaire de 99 kil. 860

 

Motos 500 cmc (distance 42 tours : 456 kil. 050)

 

     1 - Gillard (Peugeot, pneus Dunlop), en 4 h 36 m 01 s 1/5, moy. 99 kil. 133

     2 - Georges Jolly (Alcyon, pneus Dunlop), en 4 h 39 m 35 s 2/5

     3 - Péan (Peugeot), en 5 h 05 m 17 s 2/5

     4 - Whalley (Douglas), en 5 h 32 m 30 s 1/5

     * Meilleur tour par Gillard, en 6 m 14 s

 

Motos 350 cmc (distance 36 tours : 390 kil. 900)

 

     1 - Marc (Alcyon, pneus Dunlop), en 4 h 22 m 03 s 1/5, moy. 89 kil. 510

     2 - Bernard (ABC), en 5 h 18 m 48 s 1/5

     * Meilleur tour par Marcel Jolly, en 6 m 55 s

 

Motos 250 cmc (distance 30 tours : 325 kil. 750)

 

     1 - Vuilliamy (Velocette, pneus Dunlop), en 4 h 12 m 43 s, moy. 77 kil. 340

     2 - Nel (Velocette, pneus Dunlop), en 4 h 22 m 00

     3 - Harding (Harding-Bradshaw), 4 h 59 m 10 s 3/5

     4 - Petit (Velocette), en 5 h 22 m 54 s 2/5

     * Meilleur tour par Lemasson, en 7 m 41 s

 

Toujours Salmson et Sénéchal

 

Comme déjà à Montargis l'an dernier, comme encore au Mans en septembre, les deux catégories de cyclecars du Grand Prix du MCF ont été enlevés hier par les invincibles spécialistes français : Salmson en 1.100 cmc et Sénéchal en 750 cmc.

 

Victoires de Peugeot, Alcyon et Velocette

 

Les épreuves motocyclistes de l'aprè-midi furent non moins réussies ; disputées avec acharnement, mettant en présence les champions les plus cotés, elles ont donné lieu à des résultats remarquables.

Peugeot à remporté une éclatante victoire en 500 cmc, prenant sa revanche de Tours ; Gillard mena la course avec son brio bien connu, ne fléchissant pas un instant et abattant la distance à plus de 99 kil. à l'heure. C'est un sucès bien mérité et bien digne du remarquable nouveau moteur Peugeot.

De même en 350 cmc, Marc et son extraordinaire Alcyon ont été étourdissants de sûreté et de régularité. Près de 82 à l'heure sur 391 kilomètres ; tel est le résultat brutal. Alcyon remporte ainsi une nouvelle et remarquée victoire.

Enfin, les Velocettes ont fait en 250 cmc, cette très jolie chose de remporter les trois premières places ; leur course a été admirable ; l'excellent champion Vulliamy se classe premier et cela n'étonnera personne ; l'homme et la monture se valent.

Somme toute, une belle journée, et du bon sport.

 

Le départ

 

Le départ aurait dû être donné à 6 heures : mais les organisteurs proposent et le temps dispose ; à cette heure matinale la brume était épaisse et l'on dut retarder le départ de 30 minutes.

Donc, à 6 h 30 l'envolée est donnée aux deux groupes des cyclecars 750 cmc et des 1.100 cmc. On escompte une lutte sévère. Les moteurs tournent en tonnerre et les pilotes sont pleins d'ardeur. Dans les deux catégories il va y avoir un joli duel de marques : dans l'une, le duel Salmson-Sénéchal, dans l'autre, le duel Salmson-Amilcar..

L'attente n'est pas longue ; Bueno couvre en effet son premier tour (10 kil...) en 6 m 28 s, suivi de ses coéquipiers Desvaux et Benoist ; puis viennent Mestivier, Morel, Fratissier et enfin Sandford. Puis voici les 750 cmc : Lombard mène, faisant le premier tour en 8 m 20 s, suivi de Nibur et de Sénéchal. Celui-ci a crevé déjà deux fois !

Le soleil se montre, il fera beau.

Les tours s'enchainent les uns après les autres.

 

La fin

 

C'est au 36e tour que la situation se dessine ; Desvaux a rattrapé Bueno et l'a passé ; le voici premier avec quelques secondes d'avance. La fin approche, Desvaux garde la tête, il termine les 42 tours à près de 100 kil. de moyenne, suivi à une minute par les deux autres Salmson, Benoist conservant quelques secondes sur Bueno.

Les 750 cmc n'avaient que 36 tours à faire ; cette catégorie se termine par un Walk-over de Sénéchal. En effet, Lombard,au 32e tour, abandonne souffrant de brûlures aux yeux causées par le goudron.

Au 36e tour (390 kil. 900), Desvaux en est à 3 h 53 m 19 s, Bueno 3 h 53 m 53 s, Benoist 3 h 58 m 8 s

En 750 cmc : Sénéchal totalise 4 h 23 m 49 s.

 

Les épreuves de l'après-midi

 

L'après-midi, ce fut au tour des motocyclettes d'animer le circuit de leur ronde infernale. Le temps se maintient au beau. Les cyclecars ont quelque peu gratté la route, et les motos eurent la besogne plus dure du fait d'un sol moins roulant. Mais il y avait que des as en présence et cette difficulté supplémentaire ne fut pas pour les effrayer.

 

Au 10e tour

 

Voici la situation au 10e tour :

 

  - En 500 cmc - Gillard, 1 h 3 m 58 s ; G. Jolly, 1 h 4 m 17 s ; Whalley, 1 h 4 m 51 s ; Naas, 1 h 5         m 18 s ; Franciquet, 1 h 5 m 35 s ; Péan, 1 h 20 m 26 s ; Franconi, 1 h 20 m 52 s ; Zind, 1 h 21         m 47 s.

  - En 350 cmc - Marc, 1 h 10 m 25 s ; M. Jolly, 1 h 11 m 7 s ; Bartlett, 1 h 11 m 54 s ; Meunier, 1 h      11 m 54 s ; Bargotti, 1 h 15 m 36 s ; Bernard, 1 h 59 m 36 s

  - En 250 cmc - Vuilliamy, 1 h 21 m ; Nel, 1 h 24 m 35 s ; Petit, 1 h 28 m 28 s ; Harding, 1 h 28 m        51 s

 

Au 20e tour

 

 - En 500 cmc - Gillard, 2 h 9 m 51 s ; G. Jolly, 2 h 9 m 54 s ; Francisquet, 1 h 10 m 6 s ; Whalley, 2     h 22 m 14 s ; Franconi, 2 h 27 m 22 s ; Péan, 2 h 27 m 44 s

 - En 350 cmc - Marc, 2 h 22 m 6 s ; Meunier, 2 h 23 m 56 s ; Stanton, 2 h 30 m 6 s ; Bernard, 3 h       12 m 35 s ; Pierre, 3 h 13 m 16 s

 - En 250 cmc - Vuilliamy, 2 h 47 m 53 s ; Nel, 2 h 49 m 36 s ; Harding, 3 h 17 m 54 s ; Petit, 1 h 28     3 h 18 m 3 s

 

Au 30e tour

 

 - En 500 cmc - Gillard, 3 h 16 m 38 s ; G. Jolly, 3 h 17 m 1 s ; Péan, 3 h 37 m 34 s ; Whalley, 4 h       51 m

 - En 350 cmc - Marc, 3 h 37 m 54 s ; Bernard, 4 h 32 m 45 s

 - En 250 cmc - c'est l'arrivée. Francisquet a abandonné guidon cassé ; au 25e tour, Naas casse la     tubulure d'admission.

 

Les épreuves d'aujourd'hui

 

Les Grands Prix de France  se continuent ce matin par :

 

   1 - Epreuve de régularité des vélomoteurs (100 et 125 cmc)

   2 - Celle de vitesse des sidecars (350, 600 et 1.000 cmc)

 

 

L'Auto 24-07-1923

 

Les dernières épreuves des Grands Prix de France du MCF 

Sidecars en vitesse et Vélomoteurs en régularité

 

Les résultats

 

Sidecars 1.000 cmc (distance 42 tours : 456 kil. 050)

 

     1 - Vuilliamy (Harley-Davidson), en 5 h 23 m 41 s 2/5, moy. 84 kil. 530

 

Sidecars 600 cmc (distance 36 tours : 390 kil. 900)

 

     1 - Hommaire (Orial), en 5 h 19 m 45 s 4/5, moy. 73 kil. 360

     2 - Rolly-Gonnet (Motosacoche), en 6 h 02 m 28 s 1/5

 

Sidecars 350 cmc 

 

      Aucun concurrent ne termine.

 

Vélomoteurs 125 cmc (distance 25 tours, 272 kil. 075 à 45 de moyenne)

 

Barthélémy (Rovin) , Raoul (Rovin), Chéret (Mascotte PS), Marson (Mascotte PS), Van Zon (X..), Hue (Griffon), Colombel (Griffon), tous sans pénalisations.

Baudelaire (Griffon), 1 point.

 

Vélomoteurs 100 cmc (distance 20 tours, 217 kil. 500 à 40 de moyenne)

 

Calvignac (La Française Diamant), Sansac (La Française Diamant), Vary (La française Diamant), Brunet (Peugeot), Lézin (Rovin), Baraban (Peugeot), tous sans pénalisations.

Camuzet (Peugeot), 11 points, Naudet (Rovin), 31 points.

 

Les vainqueurs

 

Le circuit de Montargis a joué à nouveau, hier matin, pour la dernière partie du programme, laquelle se déroula - la chose est concevable - devant une assistance clairsemée, mais qui n'intéressa pas moins les spécialistes.

Seuls les sidecars avaient encore à courir en vitesse pure. Le petit nombre de partants explique le petit nombre d'arrivants. Néanmoins les deux vainqueurs des catégories 1.000 et 600 (celle des 350 n'ayant pu donner de résultat faute de véhicules terminant) ont fort bien marché.

En 1.000 cmc, l'infatigable Vuilliamy, déjà vainqueur la veille en motos 250 cmc, s'adjuge à nouveau une place de premier ; ce succès de l'excellent pilote était attendu, comme celui de Harley-Davidson, qui inscrit son nom pour la quatrième fois consécutive au palmarès de la catégorie des Grands Prix de France.

C'est également la quatrième fois qu'Orial GL remporte la catégorie 600 cmc. Quel beau testimonial de la valeur d'une construction !

Hommaire, le vainqueur, a fort adroitement couru et sa moyenne (plus de 73 kil.) est superbe.

Quant aux vélomoteurs, ils ont accompli à pru près tous, sans peine, la tâche régulière - et avouons-le, bien peu passionnante - qui leur était imposée. Ces petites machines ont depuis assez longtemps prouvé leurs progrès pourqu'on puisse les laisser, dans un tel meeting, concourir en vitesse. Ils le firent bien l'année dernière ! Allons, plus de ces reculs, que rien ne justifie ; ce qui est vrai pour un moteur de telle cylindrée l'est aussi pour une cylindrée inférieure ; les 125 et les 100 se trouveront bien, comme les autres, de la course sur longue distance en circuit fermé.

Qu'on la leur rende.

 

En 125 cmc, deux Rovin, deux Mascotte, deux Griffon et la machine de Van Zon terminent sans pénalisations.

En 100 cmc, trois La Française Diamant, deux Peugeot, une Rovin en font autant. Toutes ces machines exécutèrent impeccablement leur travail. 

 

La course des sidevars fut très intéressante. La catégorie 1.000 cmc fut courue sans histoire. Porcy étant forfait, rois concurrents seulement au départ qui fut donné à 7 h 30.

Au premier tour, Vuilliamy sur Harley est en tête du lot, il gardera sa place durant toute la course précédant Verdy, parfois avec près de deux tours d'avance. Au début de la course, Verdy sur Motosacoche, fait le meilleur temps sur un tour, 7 m 19 s, soit 89 kil. 179 de moyenne.

Au 10e tour le classement des 500 cmc est le suivant : Vuilliamy, 1 h 12 m 50 s ; Verdy, 1 h 15 m 13 s et Becker, 1 h 38 m 07s.

Vulliamy établit ensuite le record du tour avec 7m, moyenne 93 kil. 210. Becker sera l'éternel troisième et dernier de la catégorie et aura au 6e tour une panne au village de Villemandeur.

 

Les temps au 20e tour : Vuilliamy, 2 h 26 m 36 s ; Verdy, 2 h 41 m 47 s ; Becker, 2 h 55 m 30 s

Vuilliamy marche sans être inquiété ayant Verdy à un tour et Becker à trois tours derrière lui ; cependant ce dernier revient.

 

Au 30e tour, Vulliamy pointe en 3 h 44 m 51 s ; Verdy, 4 h 16 m 37 s et becker, 4 h 17 m 51 s.

Vuilliamy continue et couvre les 20 tours, soit 217 kil. 500 en 5 h 6 m 54 s.

Il finira seul, ses deux adversaires étant arrêtés avant leur arrivée par les commissaires.

 

La catégorie 600 cmc fut plus animée. Au premier tour, c'est Moret, sur Orial, qui passe en tête suivi de Rolly-Gonnet, la monte de Motosacoche et d'Hommaire sur Orial.

Au 2e tour, Hommaire prend la seconde place qu'il garde jusqu'au 5e tour. C'est ensuite un duel entre Rolly et Hommaire pour la deuxième place. Moret mèneainsi, puis au 14e tour passe derrière sur crevaison. Rolly est premier des 600 cmc. Le 15e tour voit encore Rolly en tête et Hommaire second. Au 16e tour, Moret abandonne, Hommaire et Rolly continueront seuls la lutte. Ce dernier sera battu à l'arrivée de plus de 40 minutes.

 

Dans les 350 cmc, Roggers blessé à l'entrainement, a déclaré forfait. Sont donc au départ : Bartlett sur Harding-Bradshaw, et Dubost sur DFR.

Bartlett est en tête au premier tour, place qu'il garde malgrè que Dubost fasse, coup sur coup, les meilleurs temps de la catégorie, 8 m 38 s (75 kil. 579) et 8 m 36 s (75 kil. 725).

Au 12e tour, Dubost, ayant des ennuis de machine, abandonne.

Dès lors, la victoire semble ne plus échapper à Bartlett, seul en course ; il n'en est rien, car, au 24e tour, il abandonne, la fourche de sa machine brisée.

Il n'y a donc point de vainqueur en 350 cmc.

 

Celles des bicyclettes à moteur

 

L'épreuve des bicyclettes à moteur se coure à la régularité. Il n'y eut donc point de clasement public. La course fut monotone, les concurrents s'arrêtant lorsqu'ils étaient en avance et restant 

jusqu'à un quart d'heure devant leur ravitaillement.

Il n'y eut qu'un abandon à signaler, celui de Poinsard qui, d'ailleurs, eut 6 points de pénalisation au cours de l'épreuve. La route de plus en plus abîmée, provoqua de nombreuses crevaisons.

 

Coupes et Challenges

 

Grand Prix des vélomoteurs : Rovin (Raoul, Lézin et Barthélemy)

Grand Prix des motos : Velocette (Vuilliamy, Nel, Petit)

Coupe-challenge Dunlop : Salmson (Desvaux)

Coupe-challenge Hutchinson interclubs : MCF (Sénéchal, Benoist et Desvaux) attribuée définitivement.

 

1924        

 

L'Auto11-10-1924

 

 

L'inauguration de l'autodrome de Linas a lieu aujourd'hui

 

 

C'est aujourd'hui que l'autodrome de Linas-Montlhéry va pour la première fois ouvrir toutes grandes ses portes au public parisien. Le meeting d'inauguration porte sur deux journées : aujourd'hui, se disputeront trois courses de motocycles et des tentatives de records ; demain, quatre autres épreuves de motos, cyclecars et voiturettes, un match cycliste d'une heure derrière motos, et le match des champions. Les réunions commenceront aujourd'hui à 10 h 45, et demain, à 8 h 15 ; elles se dérouleront sans interruption jusqu'à la tombée de la nuit, c'est-à-dire jusqu'à 18 heures environ.

 

Le programme d'aujourd'hui :

 

  * A 10 h 45 - Grand Prix de France des cyclecars 500 cmc. La course n'a réuni que trois engagements, se disputera sur 150 kil., soit 60 tours de piste.

 

Les engagés sont :

 

         57 - Violet (Violet)

         58 - Morgan (Dhorme

         59 - Morgan (A. Darmont

 

Les records de cette catégorie sont à établir.

 

  * A 12 h 45 - Grand Prix de France des motos de 175 cmc. La course a réuni un très joli lot de 14 concurrents, et se déroulera sur 150 kil. (60 tours)

 

Voici la liste des engagés :

 

         1 - DFR (Pierre) couleur rouge

         2 - DFR (Picquenard) rouge-bancde noire

         3 - PA (Bartlett) blanche

         4 - D'Yrsan Blackburne (WD Marchant) jaune

         5 - Rovin (Raoul) Bleu-roi

         6 - Francis Barnett (Dagorno) noire

         7 - Francis Barnett (Janin) noire-bande blanche

         8 - X. (Liaudois) violette

         9 - Le Grimpeur (Rasser) verte

       10 - Le Grimpeur (Loison) verte-bande noire

       11 - Stella (Dard) bleu ciel

       12 - Monet-Goyon (Sourdot) tango

       13 - Monet-Goyon (Hommaire) tango-bande noire

       14 - Dollar-Moser (Alfter) rose

 

Ici encore les records sot à établir.

 

  * A 14 h 20 - Grand Prix des cyclecars 750 cmc. Douze concurrents sont enregistrés, parmi lesquels on remarque le formidable team anglais des 5 Austin, qui se heurtera à 3 Sandford, à 1 Mathis et à 1 Benjamin. On sait que Sénéchal a décidé de déclarer forfait. La course aura lieu sur 175 kil., soit 70 tours de piste.

 

Les engagés sont :

 

       64 - Austin (J. Dingle)

       65 - Austin (Waite)

       66 - Mathis (de Brémond)

       67 - Sandford (Sandford)

       68 - Sandford (Arnould)

       69 - Austin (Gordon-England)

       70 - Austin (Hall)

       71 - Austin (X..)

       72 - Benjamin (Cerrtti)

       73 - Sandford (Tallet)

       74 - Vagoya (Chappez)

 

Les records en kilomètres sont à établir, il existe un record de 100 milles (160 kil. 932) en 1 h 19 m 18 s 78/100 (121 kil. 0774 à l'heure) établi par Gordon-England, sur Austin le 13 octobre 1923 à Brooklands, qui pourrz être battu en cours de route.

 

 * A 15 h - Pelletier d'Olsy et son mécanicien Bésin feront un tour d'honneur sur l'autodrome. 

 

  * A partir de 16 heures - les 3 fameux cracks Eldridge (sur sa Fiat 300 cv), JP Thomas (sur           sa Leyland 8 cyl.) et Duray (sur sa D'Avost), se mettront en piste pour s'attaquer                               successivement à 5 records du monde de petite distance ; il y aura donc 15 tentatives.

 

Le programme de demain

 

   * 8 h15 - Grand Prix de France des motos 250 cmc (175 kil. soit 70 tours)

   * 10 h - Grand Prix de France des motos 350 cmc (20 kil. soit 70 tours)

   * 11 h 45 - Course cycliste, 1 h derrière grosses motos à coupe-vent : Léon Vanderstuyit                  (entraineur Amerigo) contre Brunier (entraineur Lauthier)

   * 12 h 50 - Grand Prix de France des motos 500 cmc (200 kil soit 80 tours)

   * 14 h 30 - Grand Prix de France des voiturettes 1.100 cmc (200 kil. 80 tours) 

   * 16 h 15 - Match des champions (15 kil.) avec Eldridge, Thomas et Duray. 

   * 17 h - Départ du record des 24 heures par la Bignan, pilotée par M..., Martin et Gros.

 

100.000 francs de prix

 

Rappelons que les Grands Prix de France sont dotés de 100.000 francs de prix ; des primes de 2.000 fr iront en outre à la meilleure moyenne, en motos et en voiturettes.

Les Grands Prix de France sont organisés par le Motocycle Club de France.

 

Le prix des places

 

Tribunes réservées, 50 fr ; pesage, 30 fr ; enceinte réservée, 10 fr ; pelouse, 5 fr.

 

 

L'Auto12-10-1924

 

 

La première journée des Grands Prix de France du MCF

et l'inauguration de l'autodrome

 

Belles victoires de W. D. Marchant (d'Yrsan-Blackburne),

Dhôme (Morgan) et de l'équipe Austin

 

Les classements

 

  * Cyclecars 500 cmc (150 kil. - 60 tours)

 

          1 - Dhôme (Morgan-Dunlop), 1 h 36 m 2 s, moyenne 83 kil 717

          2 - A. Darmont (Morgan), à 6 tours

 

  * Motos 175 cmc (150 kil. - 60 tours)

 

          1 - W. D. Marchant (d'Yrsan-Blackburne-Dunlop), 1 h 32 m 26 s, moy. 97 kil. 967

          2 - Liaudois (X..), à 1 tour

          3 - Bartlett (PA), à 2 tours

          4 - Dard (Stella), à 4 tours

          5 - Picquemard (DFR), à 8 tours

 

Rasser et Loyson (Le Grimpeur), arrêtés par les commissaires pour un retard supérieur à 10 tours.

 

  * Cyclecars 750 cmc (175 kil. - 70 tours)

 

          1 - Gordon-England (Austin), 1 h 28 m 44 s 3/5, moy. 118 kil. 078

          2 - Waite (Austin), 1 h 28 m 44 s 4/5

          3 - Hall (Austin), 1 h 28 m 45 s 1/5

          4 - J. Dingle (Austin), 1 h 28 m 45 s 4/5

          5 - Arnould (Sandford), à 3 tours

 

Ceretti (Benjamin) et Sandford (Sandford) arrêtés par les commissaires pour un retard supérieur à 10 tours.

 

Une belle journée de sport

 

Favorisé par un temps superbe, la première journée des classiqques Grands Prix de France du Motocycle Club de France, qui servait de journée inaugurale pour le superbe autodrome de Linas-Montlhéry, a obtenu un succès digne des efforts de ceux qui mirent sur pied cette belle manifestation.

Aussi bien au plan sportif que matériel, l'organisation fut excellente, et cela mérite d'autant plus d'être signalé que les aménagements de l'autodrome ne sont pas terminés et que M; Lamblin et ses collaborateurs ont dû faire des prodiges.

Nous avons vraiment un autodrome parfait et, pour la saison sportive 1925, quand tout sera au point,nous n'aurons plus rien à envier aux nations qui possèdent une piste.

Plus de 6.000 personnes avaient fait le déplacement depuis Linas ; c'est remarquable pour un samedi et on peut être assuré qu'aujourd'hui ce sera la grande foule. Elle peut venir en toute sécurité : elle verra du beau sport et dans d'excellentes conditions.

 

Les trois premières épreuves des Grands Prix de France ont été des plus intéressantes ; en cyclecars 500 cmc, Dhôme, sur Morgan, s'est assuré la victoire, devant A. Darmont, également sur Morgan, Violet qui fit une course superbe n'eut pas de veine et dû abandonner au 39e tour, ayant réalisé à certains moments du 106 kil 257 à l'heure.

 

Pour les motos 175 cmc, la lutte fut plus passionnante, car le lot des concurrents était plus abondant. L'as anglais W. D; Marchant, sur d'Yrsan-Blackburne, fit une course remarquable, couvrant des tours à près de 105 à l'heure.

 

La course des 750 cmc, emballa littéralement ceux qui y assistèrent et la victoire de l'équipe Austin est vraiment remarquable. Gordon-England le champion anglais, et ses coéquipiers Waite, Hall et Dingle, sont vraiment des "as". Ils tinrent la tête pendant toute la course et ne furent jamais inquiétés ; seule l'équipe Sandford leur opposa une belle défense. Au 44e tour, un des véhicules de l'équipe piloté par Tallet dut abandonner.

A noter que le record du tour fut couvert par Dingle en 1 m 11 s 2/5 (moy. 126 kil 050).

Par contre le record des 100 milles (1 h 29 m 18 s 78/100) établi à Brooklands par Gordon-England sur Austin ne fut pas battu.

 

 

Quand les épreuves des Grands Prix de France furent terminées, des exhibitions eurent lieu. Ce fut d'abord celle d'une Bugatti du Grand Prix d'Europe, qui, pilotée par Sadi Lecointe, fit trois tours de piste à belle allure, avec Pelletier d'Oisy comme passager. Les passages des champions de l'air furent salués par de vigoureux applaudissements.

Ce fut ensuite le tour du jeune Derancourt, sur Salmson.

Puis les quatre monstres : la Leyland de JP Thomas, la 300 cv Fiat d'eldridge et la D'Aoust de Duray firent séparément des essais de records.

JP Thomas couvrit un tour en 42 s 4/5 (moy. 210 kil. 280), ne réussissant pas à battre son propre record qui est de 42 secondes.

Alors qu'il tournait à près de 210 à l'heure, Eldridge vit d'abord son pneu arrière gauche se déchapper, puis éclater. Avec une maestria remarquable, il évita l'accident et s'arrêta dans la ligne droite opposée aux tribunes. A ce moment, un retour de flamme au carburateur provoqua un commencement d'incendie qui fut vite maîtrisé avec des extincteurs.

 

 

L'Auto13-10-1924

 

 

Devant 50.000 personnes l'autodrome de Montlhéry

connu hier son premier triomphe

 

Le Vack gagne deux courses

Magnifique succès de Peugeot et de Salmson

 

 

Journée triomphale, hier, pour l'autodrome de Montlhéry. Dès le matin, une foule énorme se dirigeait vers la nouvelle piste, et, à 14 h il y avait plus de 50.000 personnes dans l'immense arène.

Au point de vue sportif, le succès fut, en toute sincérité, aussi magnifique.

Nous avons dans toutes les épreuves, assisté à des luttes émotionnantes.

Des records sont tombés ; et, malgrè les formidables vitesses atteintes, aucun accident n'est venu endeuiller cette grande "première". Par ailleurs, l'organisation ne laissa rien à désirer ; pas de lenteurs, pas d'indécisions ; le public fut bien renseigné , et si le spectacle, par moment, manqua un peu d'animation, la faute en est non pas aux "responsables" de la réunion, mais au programme lui-même, qui, à notre avis, aurait gagné à ne comporter que des courses de petites distances, dont l'attrait, pour le gros public, en eût été plus immédiat.

L'anglais Le Vack s'est couvert de gloire en gagnant deux courses successives, battant des records du monde.

 

Dans la catégorie 350 cmc, le suisse Alfter, sur Norton, ,lui opposa une résistance remarquable.

 

En 500 cmc, belle victoire des Peugeot, qui prennent les deux premières places et battent également des records. La firme belge Rush a été à l'honneur en se classant 2e en 250 cmc, 3e et 4e en 350 cmc.

 

En voiturettes, Salmson a fait ce qu'avait fait Austin la veille : la populaire maison française, pour sa rentrée, a dominé tout le lot, s'assurant magistralement les trois premières places et triomphant à près de 140 de moyenne.

 

Enfin, les "bolides" Eldridge, JP Thomas et Duray nous ont, pour finir, donné le grand frisson.

 

Voici les résultats techniques :

 

Grand Prix de France des motos

 

  * 250 cmc (175 kil. soit 70 tours)

 

         1 - Le Vack (JAP, pneus Hutchinson), en 1 h 30 m 1 s 4/5, moy. 116 kil. 627

         2 - Vanfert (Rush), à 5 tours

         Non Placés : Guichenne (Vélocette), à 15 tours:

 

Deux Vélocette déclarent forfait. Il y a donc sept partants qui sont : Lavail (Rovin), Lézin (d'Yrsan-Blackburne), Guichenné (Vélocette), Janin (Bradshaw), Le Vack (JAP), Vanfert (Rush) et Wuillemin (Condor).

 

Le Vack prend énergiquement la tête et s'assure immédiatement un net avantage. Seul Vanfert résiste faiblement. Au 15e kilomètre, tout le monde est doublé, sauf Vanfert, qui, d'ailleurs, subit le même sort au 25e kilomètre ; à ce moment, l'ordre est : 1 Le Vack (13 m 5 s 2/5) ; 2 Vanfert, à un tour ; 3 Lézin, à 2 tours ; 4 Janin, à 2 tours ; 5 Wuillemin, à 4 tours ; 6 Guichenné, à 4 tours ; 7 Lavail. Ce dernier abandonne au 50e kil., que Le Vack atteint en 26 m 30 s 1/5. Les 75 kil en 39 m 4 s 3/5. A mi-course, Le Vack gagne la prime de 1.000 fr ; il a trois tours d'avance sur tout le lot. Les 100 kil. en 58 m 6 s 4/5 ; Vanfert, à 4 tours, Lézin à 7 ; Guichenné et Janin à 10 tours, luttent pour la 4e place. Wuillemin abandonne peu après. Janin l'imite au 125e kil., atteint par Le Vack en 1 h 5 m 2 s 4/5. Ils ne sont plus que 4 en course, dans l'ordre suivant : 1 Le Vack ; 2 Vanfert à 4 tours ; 3 Lézin à 7 tours ; Guichenné à 11 tours. Les 150 kil. en 1 h 20 m 14 s. Les 100 milles en 1 h 25 26 s 2/5 (le record du monde, 1 h 21 m 29 s 33/100, n'est pas battu).

Lézin abandonne au 162e kil. Le Vack termine à 110 à l'heure, sans pousser.

 

  * 350 cmc (200 kil. soit 80 tours)

 

         1 - Le Vack (JAP, pneus Hutchinson), en 1 h 33 m 16 s 1/5 moy. 128 kil 658

         2 - Alfter (AJS),à 1.800 m

         3 - Jockey (Rush), à 2 tours

         4 - Van Geert (Rush), à 2 tours 1/4

         NP : Dagorno (Bradshaw), à 11 tours ; Bartlett (AJS), à 22 tours :; Saëtti (Garelli), à 23 tours ;           Vache (DFR), à 24 tours ; Pierre (DFR), à 24 tours.

 

Onze partants ; 2 DFR (Vache, Pierre) ; 2 Rush (Jockey et Van Geert) ; 2 AJS (Bartlett et Alfter) ; 1 d'Yrsan-Blackburne (Krebs) ; 1 Bradshaw (Dagorno), 1 Royal Enfield (Jan) ; 1 JAP (Le Vack), 1 Garelli (Saëtti) ; 2 Garetti retenues à la frontière sont forfaits.

 

Cinq concurrents se détachent dès les premiers tours ; Le Vack, les deux Rush et les deus AJS.

Au 25e kil. atteint par Le Vack en 12 m 29 s 1/5, les cinq leaders doublent tout le lot. Saëtti est retardé par une crevaison. Entre les cinq hommes de tête, des écarts s'établissent ; Bartlett perd pied le premier, puis les deux Rush ; seul Alfter reste obstinémant dans la roue de Le Vack. Les 50 kil. en 24 m 11 s 2/5. Le Vack et Alfter augmentent progressivement leur avance, et au 75e kil. (35 m 17 s 2/5), ils ont un tour d'avance sur tous leurs concurrents, sauf Van Geert, qui ne perd son premier tour que vers le 80e kil. Jan et Krebs s'arrêtent ; il n'y aplus que 9 concurrents en piste. Les 100 kil. en 46 m 21 s 4/5. Immédiatement après Bartlett (qui est à 2 tours) revient en un rush superbe sur les leaders et les passe ; profitant de la roue de son équipier, Alfter passe Le Vack et prend le commandement. Mais pas pour longtemps ! car l'anglais se fâche, repasse en tête et, cette fois, c'est pour de bon, à 110 à l'heure. Alfter est lâché, et si bien qu'au 125e kil. (58 m 25 s 1/5) il a près de 1.500 m  de retard. Bartlett, ayant faussé une roue par suite d'une embardée, abandonne au 140e kil. Les 150 kil. en 1 h 9 m 37 s 2/5 ; les 175 kil. en 1h 21 m 3 s 2/5. Au 180e kil. , grosse émotion ! Le Vack s'arrête pour ravitailler.; Alfter n'est plus qu'à 100 mètres lorsqu'il repart.  Mais il le fait avec un tel brio qu'il conserve le commandement. Il gagne au milieu d'un tonnerre de bravos. Le record du monde des 100 milles a été battu en cours de route en 1 h 14 m 39 s 4/5, soit à 129 kil 327 à l'heure (ancien record Marchant, 1 h 14 m 58 s 16/100)

 

  * 500 cmc (200 kil. soit 80 tours)

 

         1 - Richard (Peugeot, pneus Dunlop), en 1 h 24 m 41 s 3/5, moy. 141 kil. 688

         2 - Péan (Peugeot), à 2 tours

         3 - Francisquet (Sunbeam) à 4 tours

         4 - Saëtti (Norton), à 6 tours

 

Deux forfaits ; Lambert (Koehler-Escoffier) et Vargi (Sunbeam)

Huit partants : 3 Peugeot (Péan, Gillard, Richard) ; 1 Sunbeam (Francisquet ; 1 Motosacoche (Franconi) ; 1 Norton (Saëtti) ; 1 d'Yrsan-Blackburne (Marchant) ; 1 JAP (Le Vack.

 

Le Vack part avec la moto de 350 cmc, avec laquelle ilvient de gagner la course précédente.

Départ très rapide, Saëtti mène le premier tour, puis Richard prend le commandement et se détache peu à peu.

Au 25e kil. (10 m 34 s 3/5) Richard a 1.500 m sur Saëtti 2e, Franconi 3e, Péan 4e, Francisquet 5e, Le Vack 6e, Marchant 7e.

Gillard qui a des ratés abandonne. Peu après Le Vack qui ne peut lutter à armes égales avec sa petite machine, s'arrête également.

Au 50e kil. (20 m 54 s 2/5) Richard double tout le lot. Les 75 kil. en 31 m 16 s 3/5, Saëtti obligé de s'arrêter quelques instants, est relégué à la 6e place. Une belle lutte s'ebgage entre Franconi et Péan pour la 2e place. C'est finalement Péan qui l'emporte. Aux 100 kil. l'ordre est donc : 1 Richard, 41 m 53 s 4/5 ; 2 Péan, à 1 tour ; 3 Franconi, 4 Francisquet, 5 Marchant, à 2 tours ; 6 Saëtti, à 5 tours. Au 120e kil.WD Marchant abandonne. Les 125 kil. en 52 m 32 s 3/5. Les 150 kil., en 1 h 3 m 15 s 1/5. Au 155e kil. Franconi, qui vient de se ravitailler, est accroché par Francisquet en reprenant la piste, tombe, se blesse à la main et abandonne.

Le record du monde des 100 milles est battu par Richard en 1 h 7 m 58 s 4/5 (ancien record 1 h 9 m 1 s 89/100)

Au 175e kil. (1 h 15 m 56 s 2/5) l'ordre est : 1 Richard, 2 Péan, à 2 tours, 3 Francisquet, à 4 tours, 4 Saëtti, à 6 tours. Il ne changera plus. Péan a fait un tour en 56 s 4/5 (158 kil 450 à l'heure)

 

Grand Prix de France des voiturettes 1.100 cmc  (200 kil. soit 80 tours)

 

         1 - Goutte (Salmson pneus Englebert), 1 h 27 m 6 s4/5, moy. 137 kil. 751

         2 - Casse (Salmson), à 2 tours

         3 - De Marnier (Salmson), à 6 tours

         4 - Whaite (Austin), à 10 tours

         Non Placés : Franville (MS), à 12 tours ; Klein (Klein Spéciale), à 14 tours ; Doré (Séénchal).

 

Cinq forfaits : 1 Séénchal et les 4 Amilcar. Par contre, il y a un partant supplémentaire Whaite sur Austin 750 cmc, qui veut lutter avec les 1.100 cmc. Dix partants : 4 Salmson (Casse, Goutte, De Marnier et Perret), 1 Sénéchal (Doré), 1 Collet (Collet), 1 MS (Franville).

 

Casse part en tête, suivi de ses deux coéquipiers Goutte et De Marnier. L'équipe Salmson domine nettement. Elle tourne autour de ses concurrents qui, successivement, se font doubler. Les 25 kil. en 10 m 52 s 2/5 ; les 50 kil. en 20 m 27 s 3/5. Doré a plusieurs arrêts qui le relèguent en dernière position. Au 70e kil. Collet s'arrête. Les 75 kil. en 31 m 44 s 4/5. Les 100 kil. en 43 m 46 s 2/5. Au 117e kil., Casse crève et Goutte passe en tête. Il atteint les 125 kil. en 51 m 57 s 4/5. Ils ne sont plus que huit. Les 150 kil. en 1 h 5 m 56 s 4/5. Encore deux abandons, ceux de Dhôme et de Perret. Goutte accentue son avance, couvre les 175 kil. en 1 h 16 m 41 s 4/5 et termine, très applaudi, avec 2 tours d'avance. Whaite, qui a résisté si brillamment à des machines d'une puissance supérieure, est également acclamé.

 

Le match des champions (15 kil. soit 6 tours)

 

         1 - Eldridge (Fiat)

         2 - JP Thomas (Leyland), à 200 m

         3 - Duray (D'Aoust), à 500 m

         Temps : 4 m 37 s 4/5

 

Les trois concurrents partent à 15 secondes d'intervalle dans l'ordre suiivant : Duray, Thomas, Eldridge. Au 2e tour, Thomas passe en tête. Au 4e tour, Thomas déchape ; 800 m après Eldridge fait de même. Et ils continuent quand même ! C'est insensé. Thomas, bientôt éclate, sauve la chute avec maëstria effarante, et... continue ! Il roule sur la roue à 150 à l'heure. Eldridge, naturellement passe en tête - bien que déchapé - et gagne. On juge de l'ovation qui accueille les trois intrépides. Le meilleur tour par Thomas en 42 s 2/5.

 

Le match cycliste (25 kil. avec entraineur à motocyclette)

 

         1 - Léon Vanderstuyft (entr. Amerigo

         2 - Brunier (entr. Lauthier), arrêté

         Temps : 17 m 9 s 2/5 (record)

 

La moto spéciale pour les records de Lauthier étant en réparation, on court avec les motos du règlement international, avec rouleau à 60 cm. Brunier, blessé hier soir au cours de sa tentative, ne peut défendre ses chances ; il perd 100, puis 300, puis 800 m et finalement abandonne au 3e tour. Vanderstuyft termina seul la distance. Il bat le record des 10 kil.par 7 m 5 s 2/5, et des 20 kil. par 13 m 46 s 2/5.

 

 

L'Auto28-11-1924

 

 

Coupes et challenges des Grands Prix de France

 

 

Le Motocycle Club de France vient de procéder à l'attribution des coupes et challenges mis en compétition au cours des Grands Prix de France 1924, qu'il a fait disputer sur l'autodrome de Linas-Montlhéry.

 

Voici cette répartition :

 

Grand Prix de France des motocyclettes - Maison Rush - 2e Van Geert, en moto 250 cmc ; 3e Van Geert, en moto 350 cmc ; 4e Jockey, en moto 350 cmc, totalisant 9 points (seule équipe de trois coéquipiers terminant au complet).

 

Grand Prix de France des cyclecars - Maison Austin - Gordon-England, ayant effectué les 175 kil. imposés en 1 h 28 m 44 s 3/5, moyenne 118 kil. 318

 

Coupe de régularité "BSA" - Maison Rush - seule équipe de trois coureurs terminant au complet.

 

Coupe-Challenge "Dunlop" - Maison Peugeot - Richard ayant effectué les 200 kil. imposés en 1 h 24 m 41 s 3/5, moyenne 141 kil. 688.

 

 

1925        

 

L'Auto 29-09-1925

 

 

Les Grands Prix de France

 

Autodrome de Linas-Montlhéry - le 4 octobre 1925

 

L'organisation de la grande réunion que donnera dimanche à l'autodrome le MCF se parachève, et les spectateurs sont assurés d'assister à une course intéressante et bien règlée. Ce dernier acte de la saison de vitesse contituera une belle journée de sport.

Les concurrents sont avertis que l'entraînement a lieu, sur la piste routière, de 7 h à 10 h et de 17 h à 19 h ; sur la piste de vitesse, à toutes autres heures.

 

Le Motocycle Club de France versera une partie de la recette de ses Grands Prix à la souscription qu'il a ouverte pour venir en aide à ceux que le regretté Torchy laisse derrière lui.

 

 

L'Auto 20-09-1925

 

 

La mort de Torchy

 

Au Grand Prix de Saint-Sébastien

 

Torchy qui avait mené sagement pendant quatre tours, paraissant même en dedans de ses possibilités, a attaqué Masetti dans l'extérieur d'un virage ; le dévers de la route a modifié les conditions d'adhérence, et il est venu heurter un arbre à une allure folle.

Saluons avec émotion cette fin prématurée d'un bel athlète, qui avait beaucoup d'étoffe.

Torchy avait été à la mise au point chez Hispono-Suiza, où il avait toujours montré un esprit discipliné et une parfaite maîtrise mécanique ; transmise par son oncle Souschée.

 

L'année est dure aux champions. Les gens supersticieux ne manqueront pas de noter que Torchy avait le N° 13 dans un lot de treize partants, et rappelons que Honel, comme Matthys, et Vanthier, se sont tués en course avec des voitures portant le N° 13. Nous ferons comme en Amérique et ce numéro disparaitra à l'avenir de nos programmes, car toute préoccupation doit être bannie de l'esprit des conducteurs.

 

 

L'Auto 30-09-1925

 

 

Un beau match entre Divo et Robert Benoist

 

En marge des Grands Prix du MCF - le 4 octobre 1925

 

 

Louis Delage, le constructeur bien connu, ayant appris que la recette des Grands Prix de France du MCF, organisés dimanche prochain à l'autodrome était en partie réservée au bénéfice de la famille du regretté Torchy, a tenu personnellement à aider la tâche des organisateurs en corsant le programme.

Il a engagé deux de ses meilleurs coureurs, Divo, vainqueur du récent Grand Prix de Saint-Sébastien et Robert Benoist, vainqueur du Grand Prix de l'ACF, qui disputeront tous deux, sur de rapides bolides Delage, un beau match poursuite.

 

Le public, depuis longtemps connait l'émotionnante attraction de ces véhicules tournant à plus de 200 à l'heure.

 

 

L'Auto 01-10-1925

 

 

Les Grands Prix de France

 

MCF - le 4 octobre 1925 - Autodrome de Montlhéry

 

Le programme de la réunion des Grands Prix de France, dimanche prochain à l'autodrome, propose sept courses dont voici les horaires :

 

  * 8 h 00 -    Départ des catégories cyclecars 500 cmc (10 tours, 125 kil.), et cyclecars 750 cmc                             (11 tours, 137 kil. 500)

  * 9 h 45 -   Départ des catégories motos 250 cmc (10 tours, 125 kil.), et des motos 350 cmc, (11                         tours, 137 kil. 500)

  * 11 h 30 - Départ de la catégorie motos 175 cmc (9 tours, 112 kil. 200)

  * 13 h 15 - Départ des motos 500 cmc (12 tours, 150 kil.)

  * 15 h 00 - Déaprt des voiturettes 1.100 cmc (12 tours, 150 kil.)

  * 17 h 00 - Match des bolides en course poursuite, en 3 manches, entre Albert Divo et Robert                             Benoist, tous deux sur Delage.

 

Pesage

 

Les opérations de pesage et vérifications des véhicules engagés auront lieu samedi toute la journée, à lautodrome, par les soins du MCF. Les concurrents recevront leurs heures de convocation ainsi que les numéros qu'ils devront porter en course.

Les concurrents de la catégorie voitutrettes 1.100 cmc, sont autorisés à remplacer le passager par du lest.

Pour les cyclecars, le passager est obligatoire.

 

 

L'Auto 02-10-1925

 

 

Les Grands Prix de France

 

MCF - le 4 octobre 1925 - Autodrome de Montlhéry

 

La liste des concurrents

 

  * Motocyclettes 175 cmc

 

            1 - Perrotin (Terrot) ; 2 Clech (Rovin) ; 3 Dupont (DFR) ; 4 Liaudois (Dollar) ; 5 Druz (Dollar)              6 Van Geert (Rush) ; 7 Durand (LPL) ; 8 Laverdure (Géo Dupuy) ; 9 Batifort (Géo Dupuy) ;                10 Rasser (Rasser) ; 11 Porter (New Gérard) ; 12 Meunier (Alcyion) ; 14 M. Jolly (Alcyon) ;                15 Lemasson (Thomann) ; 16 Hommaire (Monet-Goyon) ; 17 Sourdot (Monet-Goyon) ; 18                Janin (Stella) ; 19 Perrot (Amateur). 

 

  * Motocyclettes 250 cmc

 

            1 - Van Geert (Rush) ; 2 Roland (Terrot) ; 3 Durand (Terrot) ; 4 Pierre (DFR) ; 5 Barthélemy                (André) ; 6 Andrieux (André) ; 7 Quillard (Alph Thomann) ; 8 Bartlett (Bradshaw) ; 9 Porter                (New Gérard) ; 11 Vaisson (Supplexa) ; 12 Liaudois (Dollar) ; 14 Eminente (Amateur) 15                    Poisseau (Amateur) ; 16 Raymu (Amateur)

 

 

  * Motocyclettes 350 cmc

 

            17 - Esch (Esch Record) ; 18 Link (Esch Record) ; 19 Jauquet (Rush) ; 20 Longman (AJS) ;              21 Bastide (AJS) ; 22 X.. (Rex Acme Black) ; 23 MArc (Alcyon) ; 24 M. Jolly (LAbor) ; 25                    Franconi (Monet-Goyon) ; 26 Perrotin (Terrot) ; 27 Clermont (Terrot) ; 28 Bernard (Bernard                Spéciale) ; 29 Boudinet (DFR) ; 30 Roero (Augusta) ; 31 Dawson (AJS) ; 32 Vulliamy                        (Harley-Davidson) ; 33 Dumoulin (X..) ; 34 Krebs (X..) ; 35 Thirion (Amateur).

 

* Motocyclettes 500 cmc

 

            1 - Francisquet (Sunbeam) ; 2 Damino (Sunbeam)              3 Floch (Sunbeam) ; 4 Clech (Rovin) ; 5 Péan                    (Peugeot) ; 6 Gillard (Peugeot) ; 7 Richard                          (Peugeot) ; 8 Naas (Naas Spéciale) ; 9                                Parizet (Labor) ; 10 Longman (AJS) ; 11 Geisler                  (Guzzi) ; 12 Divon (Amateur) ; 14 Rexo                              (Amateur) ; 15 Meyer (Amateur).

 

  * Cyclecars 500 cmc

 

            1 - Doré (Sima-Violet) ; 2 Stanton (Sima-Violet) ; 3              Nel (Morgan) ; 4 A. Darmont (Morgan) ;                              5 Cohu (Amateur).

 

 

  * Cyclecars 750 cmc

 

            6 - Violet (Sima-Violet) ; 7 Hall (Austin) ; 8 Waite               (Austin) ; 9 R. Krebs (d'Yrsan) ; 10 Tallet  (Sandford) ; 12 Arnoult (Sandford) ; 14 Lenfant                   (X..) ; 15 Loiseau (Amateur) ; 16 Poinseau (Amateur).

 

  * Voiturettes 1.100 cmc

          

            6 - Froissart (Rally) ; 2 Laporte (Rally) ; 3 Doré (Séénchal) ; 4 Ivanowski (BNC) ; 5                            Chantrelle (BNC) ; 6 X.. (BNC) ; 7 Casse (Salmson) ; 8 Goutte (Salmson) ; 9 de Marmier                  (Salmson) ; 10 Collet (Collet Anzani) ; 11 Perrot (Salmson) ; 12 d'Aulan (EHP) ; 14 Lejeune              (Lejeune Spéciale) ; 15 Lesourd (Sandord) ; 16 Tersen (X..) ; 17 Giraud-Cabantous (X..) ;                  18 Max Brvan (X..) ; 19 Bussienne (X..) ; 20 Desvaux (X..).

 

101 cocurrents ont répondu à l'appel des organisateurs et représentent 6 nations : France, Angleterre, Belgique, Italie, Suisse et Allemagne.

 

 

L'Auto 05-10-1925

 

 

Les Grands Prix de France à l'autodrome de Montlhéry

 

 

Une belle journée

 

Favorisée par un temps superbe, la belle journée de sport organisée hier, à l'autodrome de Montlhéry, par le MCF, a remporté un succès complet.

Un public fort nombreux et enthousiaste se pressa toute la journée le long des balustrades.

L'organisation assurée par le Comité du MCF et particulièrement son président Robert Séénchal et l'excellent Jean Collin, fut impeccable. Il est à noter que les organisateurs supprimèrent le numéro treize de leur liste d'engagés, et qu'ils méritent un bon point pour avoir fait tourner les concurrents dans le bon sens, c'est-à-dire dans celui contraire au sens choisi par l'ACF, pour ses Grands Prix.

 

Les épreuves

 

La réunion débuta à 8 h 30, par la course des cyclecars 500 et 750 cmc. Dans la première catégorie, Doré et Stanton, sur Sima-Violet, furent admirables.

Nel sur Morgan, se vit dans l'obligation d'abandonner au 3e tour, par suite d'un éclatement de pneu. Il ne put changer de roue, son véhicule étant muni de freins avant.

Colin (Sima-Violet), qui avait fait une jolie course, eut la guigne et dut s'arrêter 2 tours avant la fin.

 

En 750 cmc, Violet (Sima-Violet), très régulier, triompha de haute lutte. Malgré de fréquents arrêts, Hall, sur Austin, l emenaça quelques fois. Il s'adjugea le record du tour à 91 kil. 203 de mpoyenne.

 

L'épreuve réunissant les motos de 250 cmc et 350 cmc, fut fort jolie, et on se souviendra longtemps de la belle lutte entre Marc (Alcyon 350) et Porter (New Gérard 250). Longmann (AJS) 350 cmc) fut dans le peloton de tête, talonnant sérieusement Marc pendant quatre tours environ. Il rétrograda non sans avoir établi, au 9e tour, le record du tour à près de 100 de moyenne. A noter la belle course de Pierre (de Font Réaulx, cofondateur de DFR avec François Désert) qui pilotait pour la première fois une DFR 250 cmc à compresseur Cozette.

 

En 175 cmc, Porter, un véritable as, triompha de la même façon que dans la course de la catégorie 250 cmc.

 

La course des 500 cmc, fut particulièrement intéressante. Longmann prit la tête dès le début, la conserva presque tout le temps, sauf au 8e tour, où Richard l'ayant attaqué, réussit à lui ravir le commandement. Au tour suivant le champion de AJS reprit la première place et triompha mais de peu.

Les incidents furent nombreux : chutes sans gravité au virage du Fay de Meyer (amateur), de Péan (Peugeot), de Geisler (Guzzi), qui tous trois durent abandonner. Le record du tour, détenu par Longmann puis par Richard, resta en fin de compte à Longmann qui, dans le 10e tour, réalisa une moyenne de 100 kil. 789.

 

 

Les 1.100 cmc

 

Quatorze concurrents prirent le départ. Dès le coup de pistolet, Casse, sur Salmson, s'assura l'avantage, suivi par son camarade d'écurie de Marmier et par Doré, sur Séénchal.

Dans le début du 3e tour, de Marmier fut arrêté par un éclatement, laissant la deuxième place à Doré. Celui-ci la conserva jusqu'au 8e tour. A ce moment, Casse dut s'arrêter par suite de la rupture de sa uyauterie d'essence. Doré s'assure alors le commandement, pendant que Perrot prend la 2e place. Au tour suivant, il est remplacé par Goutte (Salmson), mais au 10e tour de Marmier, qui était revenu très fort, devient second et, accentuant très fortement son avance, conserve cette position jusqu'à l'arrivée.

Casse, pilote vraiment remarquable, s'assura le record du tour à 105 kil. 189 de moyenne.

 

 

Le match Albert Divo - Robert Benoist

 

Un peu plus tard - il faisait presque nuit - le match poursuite de nos deux grands as : Albert Divo, le vainqueur du Grand Prix d'Espagne et Robert Benoist, le triomphateur du Grand Prix de l'ACF, se déroula en trois manches, chacun des concurrents partant le premier à tour de rôle et avec un écart de 10 secondes.

Il se termina par la victoire de Benoist.

Mais cette victoire, remportée de justesse, mérite de venir en appel, et il est à souhaiter que, ce jour-là, nous puissions voir les deux champions partir en ligne, en pilotant des voitures semblables.

 

 

Les classements

 

  * Cyclecars 750 cmc (137 kil. 500)

 

            1 - Violet (Sima-Violet, pneus Dunlop), en 1 h 31 m 15 s 1/5, moy. 90 kil. 416

            2 - Hall (Austin), en 1 h 34 m 22 s 2/5

            3 - Sandford (Sandford), en 1 h 40 m 47 s 

            4 - Tallet (Sandford), en 1 h 42 m 04 s 3/5

 

  * Cyclecars 500 cmc (125 kil.)

 

            1 - Doré (Sima-Violet), en 1 h 36 m 01 s 2/5

            1 - Stanton (Sima-Violet), en 1 h 36 m 01 s 2/5, moy. 77 kil. 106

 

  * Motos 250 cmc (125 kil.)

 

            1 - Porter (New-Gérard), pneus Hutchinson), en 1 h 17 m 23 s 2/5, moy. 96 kil. 932

            2 - Pierre (DFR), en 1 h 24 m 19 s

            3 - Rolland (Terrot), en 1 h 24 m 21 s 3/5

            4 - Durand (Terrot), en 1 h 24 m 21 s 4/5  

 

  * Motos 350 cmc (137 kil. 500)

 

            1 - Marc (Alcyon, pneus Dunlop), en 1 h 24 m 50 s 3/5, moy. 97 kil. 237

            2 - Franconi (Monet-Goyon), en 1 h 29 m 14 s 1/5

            3 - Clermont, en 1 h 32 m 3 s

            4 - Dawson, en 1 h 33 m 14 s 4/5

 

  * Motos 175 cmc (112 kil. 500)

 

            1 - Porter (New-Gérard, pneus Hutchinson), en 1 h 18 m 54 s 4/5, moy. 85 kil. 536

            2 - Lemasson (Thomann), en 1 h 21 m 37 s 1/5

            3 - Sourdot (Monet-Goyon), en 1 h 23 m 06 s 3/5

            4 - M. Jolly (Alcyon), en 1 h 3 m 21 s 1/5

            5 - Meunier (Alcyon), en 1 h 23 m 32 s 3/5

            6 - Van Geert (Rush), en 1 h 23 m 33 s 3/5

            7 - Perrotin (Terrot), en 1 h 27 m 53 s 1/5

            8 - Dupont (DFR), en 1 h 29 m 41 s 3/5

 

  * Motos 500 cmc (150 kil.)

 

            1 - Longmann (AJS, pneus Dunlop), en 1 h 24 m 11 s, moy. 106 kil. 550

            2 - Richard (Peugeot), en 1 h 25 m 11 s

            3 - Francisquet (Sunbeam), en 1 h 29 m 53 s 1/5

            4 - Gillard (Peugeot), en 1 h 38 m 17 s

            5 - Parizet (LAbor), en 1 h 39 m 37 s 3/5

 

  * Voitures 1.100 cmc (150 kil.)

 

            1 - Doré (Sénéchal, pneus Dunlop), en 1 h 30 m 30 s, moy. 99 kil. 440

            2 - de Marmier (Salmson), en 1 h 33 m 20 s 4/5

            3 - Goutte (Salmson), en 1 h 34 m 35 s 1/5

            4 - Perrot (Salmson), en 1 h 34 m 36 s

            5 - Casse (Salmson), en 1 h 35 m 58 s 1/5

            6 - Tallet (Sandford), en 1 h 36 m 58 s 3/5

            7 - Lejeune (Lejeune Spéciale), en 1 h 39 m 01 s 1/5 

            8 - Froissart (Rally), en 1 h 42 m 10 s 4/5

            9 - Collet (Collet-Anzani), en 1 h 42 m 11 s 2/5

 

  * Match Albert Divo - Robert Benoist (5 kil. soit 2 tours de piste)

 

            Première manche :  1 - R. Benoist ; 2 -  A. Divo

            Deuxième manche :  1 - A. Divo; 2 - R. Benoist

            Troisième manche :  1 - R. Benoist (Delage 2 litres 12 cyl. type GP ACF), en 1 m 45 s 3/5 ,                moy. 173 kil. 933 - Dernier tour en 45 s 3/5 moy. 201 kil. 164 ;

            2 - A. Divo (Delage 6 cyl. 6 litres), en 1 m 46 s 3/5 - Derneir tour en 46 s 1/5

 

 

1926        

 

L'Auto 26-09-1926

 

 

Grande réunion, aujourd'hui à Linas-Montlhéry, avec les Grands Prix de France - motos et voiturettes - du MCF

 

 

Le Motocyclec Club de France, avec le concours de l'autodrome parisien, a mis debout pour aujourd'hui un etrès intéressante réunion, qui comprend, outre les classiques épreuves des Grands Prix de France pour motocycles et voiturettes jusqu'à 1.100 cmc, un eexhibition de plusieurs voitures détentrices de records, dont les galops, sur les famaises de Linas sont toujours un régal.

 

Ce sera une journée abondamment remplie, où tous les champions de chaque catégorie se rencontrent au guidon ou au volant des meilleures machines du moment. Comme jadis sur des circuits routiers, les Grands Prix de France ont la piste de Montlhéry pour théâtre depuis 1924 ; cette année-là, on courut sur les 2.500 m de ciment seulement ; en 1926, on utilisa le circuit complet, avec la roiute artificielle (12 kil. 500 au tour) ; aujourd'hui on a choisi une solution intermédiaire sous forme d'un parcours de 5 kilomètres, comprenant 3.600 m de route et 1.400 m du circuit.

 

Le lot des engagés est splendide :

 

  * En motos 175 cmc, la grande équipe Alcyon (Lemasson, Jolly, Meunier), le fameux trio Monet-       Goyon (Sourdot, Hommaire, Gaussorgues), le champion anglais Porter (New Gérard).

  * Celui-ci sera aussi en 250 cmc face aux Terrot (Durand, Clermont), Dollar (Clech), Monet-                 Goyon (Franconi), etc..

  * En 350 cmc les ténors de Terrot (Rolland, Perrotin, Coulon) face à ceux de Monet-Goyon                 (Hommaire, Gaussorgues), d'Alcyon (Jolly, Lemasson),  le célèbre Longman (AJS) et Mme               Stewart, recorman du monde.

  * En 500 cmc, nous verrons aux prises les Sunbeam de Damitio et Francisquet, les Peugeot de         Richard et Péan, la Norton de'Andreino et le garnd as Temple.

 

Les catégories cyclecars ont réuni les équipes d'Ersan et Sandford, et les petites voitures, Sima-Violet.

 

Enfin, la course des 1.100 cmc, constituera une épreuve remarquable avec le tandem d'Amilcar (Morel, Martin) et un lot nombreux de spécialistes Jean Graf, d'Havrincourt, Cozette, Chantrelle, Perrot et d'autres encore.

 

La réunion comprendra, en outre, un match entre les deux Delage de 10 litres de cylindrée (12 cylindres) et des tentatives de record par Eldridge sur une Miller.

 

L'horaire

 

Les épreuves commenceront à 9 heures :

 

  *   9 h 00 - Départ de la catégorie motocyclettes 175 cmc

  * 11 h 00 - Départ des catégories motocyclettes 250 cmc et 350 cmc

  * 12 h 45 - Départ de la catégorie motocyclettes 500 cmc

  * 14 h 30 - Départ des catégories cyclecars et voitures 500, 750 et  1.100 cmc

  * 16 h 15 - Première manche des bolides (10 kil?)

  * 16 h 30 - Match de polo en bicyclettes

  * 17 h 15 - Deuxième manche des bolides (10 kil.)

  * 17 h 30 - Tentative de rcord par Eldridge, sur 2 litres Miller

  * 17 h45 - Finale du match des bolides

 

Les engagés des Grands Prix de France

 

  * Motocyclettes 175 cmc

 

       1 Porter (New-Gérard) ; 2 Lemasson (Alcyon) ; 3 M. Jolly (Alcyon) ; 4 Meunier (Alcyon) ; 5               Sourdot (Monet-Goyon) ; 6 Hommaire (Monet-Goyon) ; 7 Gaussorgues (Monet-Goyon) ; 8               Magnus (DKW) ; 9 Lenoir (Amateur) ; 10 Fleurot (Amateur)

 

  * Motocyclettes 250 cmc

 

       11 Porter (New-Gérard) ; 12 Durant (Terrot) ; 14 Clermont (Terrot) ; 15 Lascombes (Dollar) ; 16         Clech (Dollar) ; 17 Janin (Monet-Goyon) ; 18 Franconi (Monet-Goyon) ; 19 Vaison (Amateur)

 

  * Motocyclettes 350 cmc

 

        20 Rolland (Terrot) ; 21 Perrotin (Terrot) ; 22 Coulon (Terrot) ; 23 Hommaire (Monet-Goyon)  ;            24 Gaussorgues (Monet-Goyon) ; 25 M. Jolly (Alcyon) ; 26 Lemasson (Alcyon) ; 27 Renaud              (CP)  ; 28 Fred Lipmann (Amateur) ; 29 John Read (amateur) ; 30 Longman (AJS) ; 31 Mrs              Stewart (Terrot) ; 32 Gonnet (Amateur) ; 33 Verpault (Amateur)

 

  * Motocyclettes 500 cmc

 

       34 Francisquet (Subeam) ; 35 Damitio (Sunbeam) ; 36 Blondel (X..) ; 37 Guy (Rovin) ; 38                 Porter (New-Gérard) ; 39 Richard (Peugeot) ; 40 Péan (Peugeot) 41 Sabet (Amateur) ; 42                 Morin (Amateur) ; 43 Andreino (Norton) ; 45 Mrs Stewart (Terrot) ; 46 CE Temple (X..) ; 47                 Lenlot (Amateur)

 

  * Cyclecars 750 cmc

 

       49 Chauvière (d'Yrsan) ; 50 Merriau (Amateur)

 

  * Cyclecars 1.100 cmc

 

       51 Abdellatif (Amateur) ; 52 Siran (d'Yrsan) ; 53 Guéret (Sandford) ; 54 Sandford (Sandford) ;           55 Dahi (Amateur) ; 56 Paramore (Amateur) ; 57 Japy (Amateur)

 

  * Votures 500 cmc

 

       58 Sorgel (Sima-Violet) ; 59 Doré (Sima-Violet) ; 60 Stanton (Sima-Violet)

 

  * Votures 750 cmc

 

       61 Violet (Sima-Violet)

 

  * Votures 1.100 cmc

 

      62 Lesbroussart (Amateur) ; 63 Cosette (Amateur) ; 64 Lipmann Lionel (Amateur) ; 65                      Chantrelle (Chantrelle Spéciale) ; 66 Tersen (Amateur) ; 67 Stéphane (Amateur) 68 Perrot                (Salmson) ; 69 Radenski (Amateur) ; 70  (X..) Sénéchal ; 71 d'Havrincourt (Amateur) ; 72                  Giraud-Cabantous (Caban spéciale) ; 73 J. Graf (Graf) ; 74 Morel (Amilcar) ; 75 Martin                      (Amilcar) ; 76 Vaudot (Amateur) ; 77 Gislin (Amateur) ; 78 Lesault (Amateur) ; 79 Colson                  (Colson Spéciale).

 

Le prix des places 

 

Pelouse et pourtour du circuit routier : 10 fr ; tribunes et pesage :: 20 fr

 

L'Auto 27-09-1926

 

 

Les Grands Prix de France du Motocycle Club de France

ont donné lieu, hier, à Linas-Montlhéry à une réunion animée

 

 

Victoire de Francisquet, Gaussorgues et Porter en motos ;

de Sandford en tricyclecars ; d'Harvrincourt, Violet et Doré en voiturettes.

 

 

L'autodrome a connu à nouveau l'affluence ; l'intérêt du programme préparé par le MCF (ses Grands Prix de France connaissent à juste titre la faveur du public), la qualité des concurrents, l'appoint du beau temps, avaient attiré beaucoup de monde à Linas-Montlhéry. Ce fut, au total, une excellente journée de sport mécanique ; les coiurses, dont la distance n'était pas trop longue, se succédèrent rapidement, et chacune d'entre elles donna lieu à une bataille animée ; certaines furent émaillées de péripéties nombreuses et causèrent des surprises.

 

La matinée vit les épreuves de motocyclistes, la participation fut extrêmement relevée.

En 500 cmc, Francisquet, sur Subeam, marcha splendidement, tenant la tête d'un bout à l'autre. Longtamps, Richard (Peugeot) letalonna, mais au 10e tour, le champion marseillais dut céder. Péan, l'autre équipier de Peugeot, parti plus sagement, finit second.

 

En 350 cmc, les Monet-Goyon se taillèrent la part du lion, enlevant les deux premières places avec Gaussorgues et Hommaire ; il y eut de la bataille, Rolland (Terrot) ayant tenu la tête pendant 20 tours pour, finalement, rester en panne d'essence sur le circuit.

 

Quant aux deux autres catégories (250 et 175 cmc), elles furentl'apanage du même, de l'excellent coureur anglais Porter (New-Gérard), qui avait - fait remarquable - déjà réussi cette double victoire en 1925.

 

En 250 cmc, Durand (Terrot) se défendit bien, ainsi que les deux Dollar, qui se classèrent toutes les deux en bonne palce.

 

En 175 cmc, les Alcyon et les Monet-Goyon firent un joli début de course.

 

Superbe succès de Sandford en tricyclecars 1.100 cmc ; le constructeur lui-même et son second Guéret, dominèrent sans conteste, et marchèrent à une allure aussi vive que régulière

 

Les deux petites catégories des voitures (500 et 750 cmc) furent - pour ne pas changer - l'apanage de Sima-Violet (l'une avec Doré, l'autre avec Violet) ; on voit toujours avec plaisir les performances de ces petits véhicules à la marche si sûre.

 

Enfin, les voiturettes 1.100 cmc, virent une fameuse bataille ; d'abord, Perrot domina, puis rétrogradant, céda la place à Cozette ; mais à son tour celui-ci, qui roulait dur, dut s'arrêter.

Alors d'Havrincourt (Salmson), en seconde place depuis le début derrière les leaders successifs, vint cueillir la victoire après une course bien raisonnée, précédant Perrot, reparti et bien revenu ; ainsi succès complet pour Salmson.

 

La réunion se compléta d'une exhibition de la Delage 12 cylindres de 10 litres de cyclindrée qui, conduite par Robert Benoist, (opposé à une Delage 12 cylindres de 2 litres qui marchait mal, conduite par Bourlier), nous sortit des tours impressionnants, dont un en 40 s 2/5 à 227 kil. 070 de moyenne.

 

Et cette belle journée de sport se termina sur un match de polo à bicyclette, ce nouveau sport dont l'originalité fut goûtée du public.

 

Les classements

 

   * Motocyclettes - Catégorie 500 cmc : 140 kil

 

       1 - Francisquet (Sunbeam, pneus Dunlop), en 1 h 17 m 31 s 3/5, moy. 108 kil. 349

       2 - Péan (Peugeot), en 1 h 22 m 24 s 3/5

       3 - Blondel (Amateur), en 1 h 27 m 23 s

 

   * Motocyclettes - Catégorie 350 cmc : 125 kil

 

       1 - Gaussorgues (Monet-Goyon, pneus Dunlop), en 1 h 16 m 08 s 3/5, moy. 98 kil. 502

       2 - Hommaire (Monet-Goyon), en 1 h 35 m 50 s 4/5

       3 - Renaud (CP), en 1 h 36 m 26 s

 

   * Motocyclettes - Catégorie 250 cmc : 115 kil

 

       1 - Porter (New-Gérard), en 1 h 10 m 49 s 3/5, moy. 97 kil. 420

       2 - Durand (Terrot), en 1 h 15 m 14 s 4/5

       3 - Clech (Dollar), en 1 h 18 m 26 s 2/5

       4 - Lascombes (Dollar), en 1 h 24 m 16 s 3/5

 

   * Motocyclettes - Catégorie 175 cmc : 100 kil

 

       1 - Porter (New-Gérard), en 1 h 10 m 49 s 4/5, moy. 84 kil. 700

       2 - Sourdot (Monet-Goyon), en 1 h 11 m 18 s 2/5

       3 - Marcel Jolly (Alcyon), en 1 h 14 m 34 s 4/5

       4 - Gaussorgues (Monet-Goyon), en 1 h 26 m 48 s 1/5

 

   * Tricyclecars - Catégorie 1.100 cmc : 140 kil

 

       1 - Sandford (Sandford, pneus Dunlop), en 1 h 32 m 05 s 2/5, moy. 91 kil. 21

       2 - Guéret (Sandford), en 1 h 37 m 57 s 4/5

 

   * Voiturettes - Catégorie 1.100 cmc : 140 kil

 

       1 - D'Havrincourt (Salmson, pneus Englebert), en 1 h 23 m 49 s 4/5, moy. 100 kil. 202

       2 - Perrot (Salmson), en 1 h 20 m 24 s 1/5

       3 - Tersen (Amateur), en 1 h 30 m 42 s 3/5

 

   * Voiturettes - Catégorie 750 cmc : 125 kil

 

       1 - Violet (Sima-Violet, pneus Dunlop), en 1 h 23 m 47 s 2/5, moy. 89 kil. 500

 

   * Voiturettes - Catégorie 500 cmc : 115 kil

 

       1 - Doré (Sima-Violet, pneus Dunlop), en 1 h 21 m 02 s, moy. 85 kil. 150

       2 - Stanton (Siam-Violet), en 1 h 22 m 21 s 1/5

 

1927        

 

L'Auto 02-10-1927

 

 

Les Grands Prix du Motocycle Club de France

 

Une journée de beau sport

 

La réunion à laquelle les dirigeants du MCF convient, aujourd'hui les fervents du sport mécanique, s'annonce particulièrement intéressante et, pour peu que le beau temps veuille bien se mettre de la partie, on peut affirmer qu'une journée de beau sport pourra être inscrite à l'actif du grand club français, qui en compte déjà tant.

Ces Grands Prix de France comptent parmi les épreuves vraiment classiques. Ils eurent lieu pour la première fois en 1904, un an après la fondation du MCF, et se disputèrent à Dourdan. On les courut ensuite en 1905, en 1912, en 1913, en 1919 puis, sans interruption, de 1920 à 1926.

C'est donc aux 13e Grands Prix de France que nous allons assister aujourd'hui sur le petit circuit routier de 5 kilomètres de l'incomparable autodrome de Linas-Montlhéty, paré de son splendide décor automnal.

 

Les hommes, comme les marques engagées, sont nombreux et de tout premier plan ; le programme, établi par des connaisseurs, est fort bien équilibré, et comporte en plus des différentes épreuves des Grands Prix de France, des numéros forts attrayants, comme la tentative de record de W; D. Marchant, le célèbre motocycliste anglais, qui pilotera une Motosacoche 350 cmc ; de Rovin, le coureur-constructeur bien connu, avec son admirable petit racer de 500 cmc ; l'exhibition de la fameuse Voisin du record des 24 heures qui, aux mains de Marchand, tournera à plus de 200 à l'heure, et enfin ces deux amusantes épreuves que sont les Grands Prix de France miniatures, qui mettront aux prises des bambins de moins de 7 ans avec les jouets du jour ; les autos et sidecars miniatures.

 

Le programme

 

  8 h 30 - Grand  Prix de france des motocyclettes 250 cmc - 90 kil. soit 18 tours de 5 kil.

  9 h 45 - Grand Prix de France des motocyclettes de 175 cmc - 85 kil. soit 16 tours

11 h 00 - Grnd Prix des motocyclettes de 350 cmc - 95 kil. soit 19 tours

12 h 15 - Tentative de record du monde jusqu'à 13 heures pour le motocycliste anglaisW. D.                             Marchant, sur Motosacoche 350 cmc

13 h 30 - Grand Prix de France des motocyclettes 500 cmc - 100 kil. soit 20 tours

14 h 45 - Grand Prix des autos miniatures

15 h 15 - Grand Prix de France des voitures et cyclecars - voitures 350 cmc, 80 kil. soit 16 tours ;                   voitures 500 cmc, 90 kil. soit 18 tours, véhicules 750 cmc, 95 kil. soit 19 tours ; véhicules                   1.100 cmc, 100 kil. soit 20 tours

16 h 30 - Exhibition de la voiture Voisin détentrice du record du monde des 24 heures, ayant à son                 volant Marchand, qui roulera à 200 à l'heure.

17 h 00 - Grand Prix des sidecars miniatures

17 h 30 - Tentative de records internationaux sur les bases des 5 kil., 5 milles, 10 kil., 10 milles et                   50 kil. par Rovin, sur voiture de Rovin 500 cmc.

 

Les engagés

                                               

   * Motocyclettes 175 cmc

 

 

 

   * Motocyclettes 250 cmc

 

 

 

   * Motocyclettes 350 cmc

 

 

 

 

 

 

   * Motocyclettes 500 cmc

 

 

 

 

 

   

   * Voitures 350 cmc 

 

   * Voitures 500 cmc

 

  * Cyclecars ou voitures                     750 cmc

 

   * Cyclecars ou voitures                  1.100 cmc

 

1 Hommaire (Monet-Goyon) ; 2 Sourdot (Monet-Goyon) ; 3 Porter (New-Gérard) ; 4 Parizet (Alcyon) ; 5 Meunier (Alcyon) 6 Magnus (DKW) ; 7 Maison (Amateur) ; 8 Renault (Amateur)

 

1 Porter (New-Gérard) ; 2 Lemasson (Alcyon) ; 3 Gherzi (Guzzi) ; 4 Coulon (Terrot) ; 5 Andreino (Terrot) ; 6 Pilon (Amateur) ; 7 Noémi (Amateur)

 

 1 Boetsch (Magnat-Debon) ; 2 Karl Frentzen (X.) ; 3 Baer (Amateur) ;  4 Clech (Dollar) ; 5 Bechet (Amateur) ; 6 O'Reilly (Amateur) ; 7 Hommaire (Monet-Goyon) ; 8 Gaussorgues (Monet-Goyon) ; 9 Lefèvre (Amateur) ; 10 Porter (New-Gérard) ; 11 Renaud (CP Roléo) ; 12 Coulon (Terrot) ; 14 Jolly (Alcyon) ; 15 Grimaud (Amateur) ; 16 Pierre (DFR)

 

1 Gaussorgues (Monet-Goyon) ; 2 Porter (New Gérard) ; 3 Sabet (Sunbeam) ; 4 Francisquet (Sunbeam) ; 5 P. Koeppen (BMW) ; 6 Gunther (BMW) ; 7 Delahaye (Rovin) ; 8 J.Wenzel (Esch-Record) ; 9 Boetsch (Magnat-Debon) ; 10 Damitio (Sunbeam) ; 11 Maurel (Amateur) ; 12 Andréino (Norton) ; 14 Namur (Amateur)

 

1 Dupuis (DM)

 

 2 de Rovin (Rovin) ; 3 Tenneguin (Prado)

 

4 Theunet (Sima-Violet) ; 5 Vinatier (Grazide) ; 6 Violet (Siam-Violet) ; 7 Siran (d'Yrsan) ; 8 Goyard (Sandford)  

 

9 Tallet (Tallet) ; 10 Dhôme (Darmont-Morgan) ; 11 Darmont  C. (Darmont-Morgan) ; 12 Ego (d'Yrsan) ; 14 Patron                (Amamteur) ; 15 Sandford (Sandford) ; 16 Guéret (Sandford)  17 Rémond (Amateur) ; 18 Lepicard (Donnet) ; 19 Lipmann    (Salmson) ; 20 d'Havrincourt (Salmson) ; 21 Masse                (Salmson) ; 22 Perrot (Salmson) ; 23 Ressault (Amilcar) ; 24   Morin (Amateur) ; 25 Arrachart (Amilcar) ; 26 Ricci (Amateur) ; 27 Van Hoof (GAR) ; 28 Seujacq (BNC) ; 29 X. (BNC ; 30 Morel (Amilcar) ; 31 Martin (Amilcar).

 

Un beau concert

 

Pendant la durée des courses, un concert sera donné par l'Harmonie de la Cie du PAris-Orléans et par les Tambours et Clairons de la Garde Républicaine.

 

Le prix des places

 

Le prix des places a été uniformément fixé au tarifs suivants : pelouse 10 fr ; pesage 20 fr ; loge 50 fr la place.

 

 

L'Auto 03-10-1927

 

 

Les Grands Prix du Motocycle Club de France furent un franc succès

 

Coulon (Terrot), Sourdot (Monet-Goyon), Gaussorgues (Monet-Goyon), de Rovin (Rovin), Treunet (Sima-Violet), Sandford (Sandford), d'Havrincourt (Salmson), inscrivirent leur nom au palmarès.

 

Grâce au beau temps, à un prgramme très intéressant et à l'empressement du public qui était venu nombreux à l'autodrome, le Motocycle Club de France compte une belle journée de sport de plus à son actif.

Comme toujours, grâce au dévouement des dirigeants du grand club doyen, les Sénéchal, Collin, Martinez, Diosi, Printamp, Ronquet, Basset, etc.., l'organisation fut absolument parfaite et tout se passa sans incidents ni accidents.

 

Au point de vue sportif, toutes les épreuves furent très prenantes et premirent d'assister à de fort jolies empoignades.

L'industrie française triompha sur toute la ligne et les belles victoires de Coulon (Terrot 250 cmc), de Sourdot (Monet-Goyon 175 cmc), de Gaussorgues (Monet-Goyon 350 et 500 cmc) n'ont fait que confirmer la perfection sans cesse croissante des fabrications de ces maisons qui ont totalisé tant de victoires au cours de la saison 1927.

Dans les différentes catégories de voitures et de cyclecars, les victoires de de Rovin (Rovin 500 cmc), Treunet (Sima-Violet 750 cmc), Sandford (Sandford 1.100 cmc)  et d'Havrincourt (Salmson 1.100 cmc voitures) viennent récompenser des hommes et des marques de réelle valeur.

Ces victoires sont d'autant dignes d'intérêt que la course fut dure et élimina de nombreux concurrents. Quelques uns d'entre eux : Seujacq (BNC), Perrot (Salmson), Valentini (BNC), Lepicard (Donnet) méritaient un sort meilleur.

 

Les différents numéros qui encadraient  les épreuves des Grands Prix de France furent fort goûtées du public. Celui-ci ne ménagea pas ses applaudissements à l'équipe des douze champions en herbe qui, en combinaison et en bonnet de toile blanche, firent merveille dans les Grands Prix de France miniatures.

Très applaudi également fut le joli concert donné par l'Harmonie du PO et les tambours et clairons de la garde républicaine.

 

En résumé, très gros succès pour lequel le Motocycle Club de France mérite de chaleureux compliments.

 

Les courses

 

  * Les motocyclettes 250 cmc - 18 tours soit 90 kil.

 

Quatre concurrents prennent le départ : Porter (New-Gérard), Lemasson (Alcyon), Coulon (Terrot), Andreino (Terrot).

Dès le départ ,Porter mène. A la fin du 10e tour, il est obligé d'abandonner, alors qu'il avait environ 3 kil. d'avance. La lutte se poursuit, fort âpre, entre Lemasson, qui mène, et Coulon très près, Andreino suit, mais assez loin. A l'avant-dernier tour, il s'arrête, mais repart peu de temps après. Coulon qui n'avait cessé de talonner Lemasson, passe et franchit le premier la ligne. Jolie course bien menée

Classement : Coulon (Terrot, pneus Dunlop), 58 m 50 s, moy. 91 kil. 774 ; 2 Lamasson (Alcyon) 58 m 53 s 3/5 ; 3 Andreino (Terrot), à 3 tours.

 

 * Les motocyclettes 175 cmc - 16 tours soit 80 kil.

 

Six partants : Hommaire (Monet-Goyon), Sourdot (Monet-Goyon), Porter (New-Gérad), Parizet (Alcyon), Meunier (Alcyon), Renault (CP Roléo).

Au 1e tour, l'ordre est le suivant : Souyrdot, Porter, Parizet, Hommaire, Meunier, Renault. Renault abandonne à la fin du 2e tour. Au cours du 3e tour, Sourdot augmente son avance, Porter fait le meilleur tour en 3 m 23 s, moy. 88 kil. 660. La course se poursuit sans grand changement. A la mi-course, Sourdot, qui a toujours augmenté mène loin devant Porter. La ronde continue, Porter reprenant un tout petit peu de terrain à Sourdot. Au 9e tour, Sourdot a couvert le meilleur tour en 3 m 22 s, moy. 89 kil. 108. Vers la fin, Sourdot qui a fait une très belle course augmente son allure, battant son record du tour à la moyenne de 90 kil. 909. Enfin, Sourdot termine très applaudi.

 

Classement : 1 Sourdot (Monet-Goyon, pneus Hutchinson), en 54 m 9 s, moy. 88 kil. 642 ; 2 Porter (New-Gérard), en 54 m 56 s 3/5 ; 3 Parizet (Alcyon), en 55 m 40 s 1/5 ; 4 Meunier (Alcyon), à un tour ; 5 Hommaire (Monet-Goyon), à un tour.

 

 * Les motocyclettes 350 cmc - 19 tours soit 95 kil.

 

Onze partants : Boetsch (Magnat-Debon), Baer (Amateur), Clech (Dollar), Béchet (Amateur), O'Reilly (Amateur), Hommaire (Moent-Goyon), Gaussorgues (Monet-Goyon), Lefèvre (Amateur), Porter (New-Gérard), Coulon (Terrot), M. Jolly (Alcyon), Pierre (DFR).

Très joli départ. Le peloton est emmené à vive allure par Gaussorgues, suivi de près par Boetsch, M. Jolly, Coulon, Hommaire. Le premier tour est couvert par Gaussorgues en 2 m 53 s (moy. 104 kil. 046).

Au second tour, Boetsch prend le commandement, talonné par Gaussorgues. Boetsch bat le record du tour (2 m 45 s, moy. 109 kil. 090. La lutte s'annonce vive entre Boetsch, Gaussorgues, Marcel Jolly et Coulon, qui les suit à courte distance. Au début du 7e tour, Gaussorgues est seul en tête, suivi d'assez loin par Boetsch, suivi lui-même à peu près à la même distance par Coulon (Terrot). Au cours du 5e tour, Gaussorgues a battu le record du tour en 2 m 44 s, moyenne 100 kil. 756. Il ne fait qu'augmenter son avance. Au 6e tour, Boetsch s'arrête au ravitaillement et repart après quelques minutes.On signale les abandons de Lefèvre (Amateur), au 3e tour, et de M. Jolly (Alcyon), au 7" tour.

Gaussorgues continue à mener de façon superbe, suivi à 7 secondes par Coulon, qui marche fort régulièrement. Celui-ci comble son retard très progressivement, et arrive à ne plus être qu'à 2 secondes de Gaussorgues. Porter s'arrête au cours du 14e tour. Vers la fin, Gaussorgues augmente son allure ; il bat à nouveau le record du tour (2 m 43 s, moy. 110 kil. 429). Puis c'est le dernier tour, Gaussorgues augmente l'allure. Iol franchit la ligne d'arrivée, suivi à 11 secondes 2/5 par Coulon, méritant bien touss les deux les applaudissements que le public ne leur ménage pas.

 

Classement : 1 Gaussorgues (Monet-Goyon, pneus Hutchinson), en 53 m 12 s, moyenne 107 kil. 142 ; 2 Coulon (Terrot), en 53 m 23 s 2/5 ; 3 Hommaire (Monet-Goyon), en 55 m 12 s ; 4 Boetsch (Magnat-Debon), en 56 m 28 s 2/5 ; 5 O'Reilly (Amateur), à un tour ; 6 Baer (Amateur), à 2 tours ; 7 Porter (New-Gérard), à 6 tours ; 8 Clech (Dollar), à 6 tours ; 9 Béchet (Amateur), à 7 tours.

 

 * Les motocyclettes 500 cmc - 20 tours soit 100 kil.

 

Partants : Gaussorgues (Monet-Goyon), Porter (New-Gérard), Sabet (Subeam), Francisquet (Sunbeam), P. Koeppen (BMW), Bunggaler (BMW), Boetsch (Magnat-Debon), Andreino (Norton).

Dès le départ, la course est menée très vite par Gaussorgues suivi par Koeppen, Francisquet, Sabet, Bunggaler. Au 2e tour, Gaussorgues est sérieusement talonné par Francisquet. A la fin du premier tour, Porter qui décidément joue de malchance aujourd'hui, abandonne. Ces deux premiers tours sont couverts à la moyenne de 110 kil. 429. Au 5e tour, Francisquet prend le commandement, mais le tour suivant celui-ci a été repris par Gaussorgues. Derrière eux, Sabet et l'allemand Koeppen s'empoignent durement. Au cours du 6e tour, le record du tour est battu par Gaussorgues (2 m 35 s, moy. 113 kil. 216). La lutte continue très vive entre Gaussorgues et Francisquet qui sont vraiment beaux à voir. Après eux, loin,  vient Koeppen, puis l'autre allemand Bunggaler. Au 12e tour, Francisquet a repris le commandement. Les onze premiers tours ont été couverts à la moyenne de 110 kil. 814. Francisquet accentue son avance. A ce moment, on annonce que Boetsch et Sabet abandonnent.

La stuation est la suivante : 1 Francisquet, 2 Gaussorgues, 3 Koeppen, 4 Bunggaler. Au 16e tour, Francisquet s'arrête au ravitaillement puis repart après un court arrêt. Gaussorgues continue à mener loin devant Koeppen. A noter  que dans le dernier tour, Francisquet fit un retour terrible au cours duquel il battit le record du tour à 113 kil. 924 de moyenne. Sans grand changement, la lutte se termine par la belle victoire de Gaussorgues.

 

Classement : 1 Gaussorgues (Monet-Goyon, pneus Hutchinson), en 54 m 45 s 1/5 moy. 109 kil. 582 ; 2 Koeppen (BMW), en 55 m 23 s 1/5 ; 3 Francisquet (Subeam), en 57 m 27 s 2/5 ; 4 Bunggaler (BMW), à 1 tour ; 5 Andreino (Norton), à 2 tours.

 

 * Les voitures et cyclecars.

 

Tpoues les catégories partant ensemble, 20 concurrents sont au départ. Ce sont : 500 cmc : de Rovin (Rovin) - 750 cmc : Treunet (Sima-Violet), Vinatier (Grazide), Violet -Sima-Violet), Siran (d'Yrsans - 1.100 cmc : Dhôme (Darmont-Morgan), Vulliamy (Darmont-Morgan), Patron (Amateur), Sandford (Sandford), Guéret (Sandford), Rémond (Amateur), Lepicard (Donnet), Lipmann (Salmson), d'Havrincourt (Salmson), Massé (Salmson), Liégeois (d'Yrsan), Perrot (Salmson), Van Hoof (GAR), Seujacq (BNC), Valentini (BNC) 

 

Dès le départ, Perrot mène la ronde et cela à une belle allure. Peu après avoir pris le départ, Vulliamy abandonne. Seujacq et Lepicard s'arrêtent aux ravitaillements. Puis c'est au tour de Perrot d'en faire autant. On annonce alors qu'ils abandonnent ainsi que Seujacq. A ce moment, Valentini (BNC) prend le commandement mais un tour après, il s'arrête aux ravitaillementx, puis abandonne imité par Dhôme. La ronde est alors menée par d'Havrincourt qui marche très régulièrement. Lepicard ,qui décidément joue de malchance, s'arrête à nouveau.

 

Classement :

           * Voitures 500 cmc (16 tours soit 80 kil.) - 1 de Rovin (Rovin, pneus Dunlop), en 1 h 1 m 14                  s 4/5 

           * Voitures 750 cmc (18 tours soit 90 kil.) - 1 Treunet (Sima-Violet, pneus Dunlop), en 59 m 5                s moy. 91 kil. 396 ; 2 Vinatier (Grazide), à un tour

           * Cyclecars 1.100 cmc (20 tours soit 100 kil.) - 1 Sandford (Sandford), en 59 m 21 s 4/5                        moyenne 101 kil. 072 ; 2 Guéret (Sandford), à un tour ; 3 Rémond (Amateur),  à un tour ;                  5 Liégeois (d'Yrsan), à 4 tours.

           * Voitures 1.100 cmc (20 tours soit 100 kil.) - 1 d'Havrincourt (Salmson, pneus Dunlop), en                  56 m 39 s 1/5 moy. 105 kil. 207 ; 2 Lipmann (Salmson), en 58 m 35 s 1/5 ; 3 Lepicard                        (Donnet), à 5 tours.

 

Les records de de Rovin

 

Au cours de la tentative de Rovin, sur son  monocar 500 cmc, cet excellent conducteur battit le record international des 50 kil (23 m 49 s 44/100, moy. 125 kil. 923, ancien record (28 m 33 s 19, moy. 105 kil. 067) . Le meilleur tour fut couvert à 129 kil. 206 de mpoyenne.

Les records internationaux intermédiaires ne purent être enregistrés du fait de l'absence du chronométrage électrique.

 

Le record de Marchant

 

Une première fois, le champion anglais W. D. Marchant se mit en piste avec une motosacoche 350 cmc, dans le but de battre le record de l'heure. Après avoir fait quelques tours en 58 s (moy. 158 kil. 166), il fut obligé de s'arrêter.

A la fin de la réunion il se remit à nouveau en piste et dut abandonner après avoir couvert 16 tours à des moyennes variant entre 152 et 154 à l'heure.

 

L'exhibition de la Voisin

 

Superbe de ligne et d'allure la Voisin qui vient de battre les records des 24 heures de si superbe façon, fit une bien belle exhibition, pilotée par Marchand. Bien que fortement gêné par le vent, celui-ci fit une vingtaine de tours dont le meilleur fut couvert en 45 s (moy. 203 kil.859).

M. Sénéchal présenta au public les trois hommes : Marchand, Morel et Kirilof, qui pilotèrent la Voisin au cours de sa belle performance. Ils furent salués par de vigoureux applaudissements.

 

Les Grands Prix miniatures

 

Ces deux épreuves fort amusantes firent la joie du public. La première réservée aux voitures miniatures Edé, réunit 12 partants sur 250 m. 

 

Classement : 1 Roger Delaporte (7 ans) ; 2 Giraud (7 ans) ; 3 Klein (7 ans)

 

La deuxième, qui avait groupé six sudecars de la même marque, avec chacun un passager à bord,  se disputa également sur 250 m.

 

Classement : 1 Privat (6 ans) ; 2 Monmousseau (7 ans) ; 3 Coulaud (7 ans).

 

 

1928        

 

L'Auto 07-10-1928

 

 

Aujourd'hui, à Montlhéry se disputent les Grands Prix de France

 

 

 La belle réunion que le Motocycle Club de France et notre confrère Le Journal organisent, aujourd'hui, sur la piste de vitesse de l'autodrome de Montlhéry, attirera certainement la foule des grands jours. La qualiité des engagés et la diversité des épreuves épinglées au programme, dont l'Interclubs et les Grands Prix de France sont les deux principales attractions, font que nous aurons une journée de beau sport.

 

Les engagés

 

1 - GRANDS PRIX DE FRANCE

  * Motos 175 cmc

 

 

 

  * Motos 250 cmc

 

 

 

 

  * Motos 350 cmc

 

 

 

 

  * Motos 500 cmc

 

 

 

   * Cyclecars 750 cmc

 

   * Voiturettes 750 cmc

 

 

   * Cyclecars ou voitures        1.100 cmc avec turbo

 

 

 

 

   * Cyclecars ou voitures        1.100 cmc sans turbo

 

 

 

   * Voitures 1.500 cmc 

      sans turbo

 

1 Hommaire (Monet-Goyon) ; 2 Sourdot (Monet-Goyon) ; 3 Jolly (Alcyon) ; 4 Rapeau (Rapeau-Duten) ; 10 Tulacktin (Ind.)

 

1 Coulon (Terrot) ; 2 Lemasson (Alcyon) ; 3 Andreino (Clément-Gladiator) ; 4 Maurice Krebs (Clément-Gladiator) ; 5 Prouet (Soyer) ; 6 Richard (Motosacoche) ; 7 Mme Chrétien (Indépendante)

 

1 Hicks (Vélocette) ; 2 Willis (Vélocette) ; 3 Handley (Monet-Goyon) ; 4 Gaussorgues (Monet-Goyon) ; 5 Martinelli (Monet-Goyon) ; 6 Parizet (Alcyon) ; 25 Maury (Ind.) ; 28 Bechet (Ind.) ; 27 Prugnot (Ind.) 

 

1 Hicks (Vélocette) ; 2 Willis (Vélocette) ; 3 Handley (Monet-Goyon) ; 4 Sbaiz (Gillet d'Herstal) ; 5 Bentley (Gillet d'Herstal) ; 6 Kicken (Gillet d'Herstal) ; 32 Gilbert (Ind.)

 

1 A. Darmont (Darmont-Morgan)

 

 2 Mme Meignan (Grazide) ; 3 de Rovin (Rovin-JAP) ; 4 Trillaud (Sima-Violet)) 

 

1 Sandford (voit. Sandford) ; 2 Dhome (cyc. Darmont-Morgan) ; 3 Patron (Ind.) ; 4 Morel (voit. Amilcar) ; 5 X.. (voit. Salmson) ; 6 Doré (voit. BNC) ; 7 Giraud Cabantous (voit. Salmson) ; 8 Jeuffrain (voit. ind.) ; 9 Chambost (voit. ind.) ; 10 Namont (voit. ind.) ; 11 Masse (voit. ind.)

 

12 Guéret (cyc. Sandford) ; 13 Rémond (cyc. ind.) ; 14 Lepicard (voit. Donnet) ; 15 Treunet (voit. BNC) ; 16 Muraour (voit. Rally) ; 17 Nissery (voit. Rally) ; 18 Seujacq (voit. Rally) ; 19 de Rovin (voit. Rovin-JAP) ; 20 Devilliers (voit. ind.)

 

5 Mme Schell (voit. Bugatti) ; 6 X.. (voit. Salmson) ; 7 Bergmann (voit. Graff) 

 

2 - INTERCLUBS

  * Motos 175 cmc

 

 

  * Motos 250 cmc

 

 

  * Motos 350 cmc

 

 

 

 

 

 

 

  * Motos 500 cmc

 

 

 

 

 

 

 

 

  * Cyclecars ou voitures       750 cmc

 

 

  * Cyclecars ou voitures       1.100 cmc avec turbo

 

 

 

  * Cyclecars ou voitures       1.100 cmc sans turbo

 

 

 

 

  * Voitures 1.500 cmc             sans turbo

 

 5 Soubeyrand (MC Marseille) ; 6 Dournes, 7 Gabeur, 8 Dazzoni (MC Montrouge) ; 9 Zambeaux (MC France)

 

7 d'Andrea (MC Marseille) ; 8 Guinet (MC Nord) ; 9 Dumery (MC France) ; 10 René (Motor Racing Club)

 

7 Marsseau (Mc Marseille) ; 8 Fritscher (MC Montrouge) ; 9 Stendaert (Mc Nord) ; 10 Read (MC Nord) ; 11 Savoye, 12 Boucheron (MC Seine Inférieure) ; 14 de Boissac, 15 Blondel (Motor Racing Club) ; 16 Haas (MC Alsace Lorraine) ; 17 Brocardi, 18 Brooke, 19 Bullio (MC Nice) ; 20 Berthollet, 21 Berry (MC Ain) ; 22 Dubuisson (MC France) ; 23 Charles (MC St Maur) ; 24 Lebourlier (MC Lorrain)

 

7 Oliva (MC Marseille) ; 8 Prévost (MC Nord) ; 9 Lafon , 10 Léonard, 12 Guidici (MC Bordeau) ; 14 Knayer, 15 Preiss (MC Alsace Lorraine) ; 16 Flahaut, 17 Cardine (MC Seine Inf) ; 18 Ardisson (MC Nice) ; 19 Giraud, 20 Vilmouth, 21 Gignoux, 22 Ballarini (MC Lyon) ; 23 Trelliet, 24 Gauthier (MC Ain) ; 25 Merle Motor Racing Club) ; 26 Desmarets, 27 Testeil (MC St Maur) ; 28 Tanion (MC France) ; 29 de Lapparent, 30 Gille, 31 Libert (MC Lorrain)

 

1 A. Darmont (cyc. Darmont-Morgan) ; 2 Mme Meignan (voit. Grazide) ; 3 de Rovin (voit. Rovin JAP) ; 4 Trillaud (voit. Sima-Violet) 

 

1 Sandford (voit. Sandford) ; 2 Dhôme (cyc. Darmont-Morgan) ; 3 Patron (Ind.) ; 4 Morel (voit. Amilcar) ; 5 Casse (voit. Salmson) ; 6 Doré (voit. BNC) ; 7 Giraud Cabantous (voit. Salmson) ; 8 Jeffrain (voit. ind.) 11 Massé (voit. ind.)

 

9 Chambost (voit. ind.) ; 10 Namont (voit. ind.) ; 12 Guéret (cyc. Sandford) ; 13 Remond (cyc. Ind.) ; 14 Lepicard (voit. Donnet) ; 15 Treunet (voit. BNC) ; 16 Muraour (voit. Rally) ; 18 Seujacq (voit. Rally) ; 19 de Rovin (voit. Rovin JAP) ; 20 Devillière (voit. Ind.)

 

5 Mme Schell (ind.) ; 6 Casse (voit. Salmson) ; 7 Bergmann (voit. J. Graff) 

 

Les horaires

 

1 - Cyclecars ou voitures 750 et 1.500 cmc : 7 heures

2 - Motos 175 cmc : 8 h 30

3 - Motos 250 cmc : 9 h 45

4 -Première série motos 350 cmc : 11 heures

5 - Deuxième série motos 350 cmc : 12 h 15

6 - Première série motos 500 cm : 13 h 30

7 - Deuxième série motos 500 cmc : 14 h 45

8 - Cyclecars et voitures 1.100 cmc : 16 heures

 

1929        

 

Le Journal 06-10-1929

 

 

 

Aujourd'hui, à Montlhéry, les Grands Prix de France

 

 

C'est aujourd'hui que se disputeront, sur l'autodrome de Linas-Montlhéry, les Grands Prix de France, organisés par le MCF avec le concours du Journal.

Cent trente concurrents participeront aux sept courses qui sont au programme de la réunion, dont voici l'horaire : 

 

   8 heures - Voitures et cyclecars sans compresseur, voitures 1.500 cmc à compresseur

   9 h 30 - Motocyclettes 175 cmc

 11 h 00 - Motocyclettes 250 cmc

 12 h 20 - Voitures et cyclecars 1.100 cmc sans compresseur

 13 h 40 - Motocyclettes 500 cmc

 14 h 50 - Motocyclettes 350 cmc

 16 heures - Voitures et cyclecars 1.100 cmc à compresseur ; voitures 1.500 cmc sans               compresseur.

Toutes les courses auront lieu sur 30 tours du petit circuit de 3 kil. 333, soit au total 100 kilomètres.

 

Le Journal 07-10-1929

 

 

Les Grands Prix de France ont remporté

un éclatant succès

 

 

 Les Grands Prix de France du MCF, organisés hier à l'autodrome de Montlhéry par le Mootcycle Club de France et Le Journal, ont été l'occasion d'une splendide compétition. Et si, au matin, le temps menaçant fit reculer la grande foule, une bonne assistance vint à l'autodrome dans la soirée. Toutes les épreuves furent remarquables, mais en catégorie 500 cmc, il y eut vaiment un spactacle admirable avec l'empoignade Richard, Monneret et Francisquet qui trente tours durant, firent du coude à coude à 106 de moyenne au tour, prenant la tête tour à tour. Véritablement là, ce fut du sport, Richard (Monet-Goyon) fut vainqueur, coiffant Monneret sur le poteau.

A signaler d'ailleurs, que Monet-Goyon enlève les quatre épreuves motocyclistes inscrites au programme.

Le Challenge interclubs des indépendants a été enlevé pour la seconde fois par le Moto Club de Marseille, avec une équipe merveilleuse de cran et de préparation.

La lutte opposait quinze équipes et on ne rendra jamais trop hommage aux excellents indépendants, à ces sportifs de réelle valeur, qui ont démontré que le milieu "amateur" motocycliste offre une pléiade d'hommes de classe possesseurs d'excellentes machines.

 

Organisation excellente, signée MCF.

Un seul accident, sans gravité heureusement. L'indépendant régional Mallet fut heurté par un coureur alors qu'il était sur le bas-côté du circuit, en train de réparer. Il reçu des contusions à la tête et en sera quitte pour quelques jours de repos.

 

Les résultats 

 

  * Motocyclettes 175 cmc (13 partants) - 1 Sourdot (Monet-Goyon, pneus Hutchinson), en 1 h 12       m 45 s (moyenne 82 kil. 927) ; 2 Hommaire (Monet-Goyon), à 1 s ; 3 Froissard (Monet-Goyon),       à 1 m 35 s ; 4 Zambeaux (MCF), à 5 tours ; 5 Fontaine (MV Aisne), à 5 tours ;  6 Dietemann             (MC Haut-Rhin), à 5 tours ; 7 Crinon (MC Aisne), à 7 tours ; 8 Bernières (MC Seine Inf), à 7             tours ; 9 Françoise (MC Montrouge), à 8 tours.

 

  * Motocyclettes 250 cmc (15 partants) - 1 Gaussorgues (Monet-Goyon, pneus Hutchinson), en 1       h 6 m 40 s (moy. 90 kil. 495) ; 2 Coulon (Terrot), en 1 h 7 m 33 s ; 3 Andreino (Clément), à 1             tour 4 Sourdot (Monet-Goyon), à 1 tour ; 5 Renaud (Pierné), à 1 tour ; 6 Martin (MC                           Dauphinois), à 2  tours ; 7 Carcia (MC Marseille), à 2 tours ; 8 Franier (MC Lyon), à 3 tours ; 9           Pajat (MC France), à 6 tours ; 10 Baillet (MC Ain), à 7 tours ; 11 Péraldi (indép.), à 15 tours ; 12       Lhuillier (MC Lorrain), à 15 tours

 

  * Motocyclettes 350 cmc (33 partants) - 1 Gaussorgues (Monet-Goyon, pneus Hutchinson), en 1       h 36 s (moy. 99 kil. 554) ; 2 Brestau (AJS), en 1 h 1 m 21 s ; 3 Erb (Vélocette), à 2 tours ; 4               Sabet (Sunbeam), à 2 tours ; 5 Gabeur (MC Montrouge), à 2 tours ; 6 François (MC Marseille),         à 3 tours ; 7 Weber (MC Mulhouse), à 3 tours ; 8 Ferradou (MC Montrouge), à 4 tours ; 9 Argaet       (MC Alsace-Lorraine), à 5 tours ; 10 Tanton (Indép.), à 5 tours; 11 Muller (Mc Alsace-Lorraine),         à 6 tours ; 12 Vallet (MC Auvergne), à 6 tours ; 13 Laurent (MC Ain), à 7 tours ; 14 Campiotti             (MC  Aisne), à 7 tours ; 15 Dumery (Indép.), à 7 tours ; 16 Daviet (Indép.), à 8 tours ; 17 Huck           (MC Haut-Rhin), à 8 tours ; 18 Vallée (AC Ouest), à 8 tours.

 

  * Motocyclettes 500 cmc (30 partants) - 1 Richard (Monet-Goyon, pneus Hutchinson), en 56 m         35 s (moy. 106 kil. 621) ; 2 Monneret (Sunbeam), en 56 m 36 s ; 3 Francisquet (Sunbeam), en         57 m 4 s ; 4 Sabet (Subeam), à 1 tour ; 5 Prevost (Indép.), à 2 tours ; 6 Cresia (MC Marseille), à       2 tours ; 7 Bouguin (Gnome-Rhone), à 2 tours ; 8 Powell (MC Lorrain), à 2 tours ; 9 Burgos               Labalme (Indép.), à 3 tours ; 10 Straub (MC France), à 4 tours ; 11 Thierry (MC Mulhouse), à 4         tours ; 12 Knale (Indép.), à 4 tours ; 13 Ener (Indép.), à 4 tours ; 14 Knayer (MC Alsace-                   Lorraine), à 4 tours ; 15 Guillet (AC Ouest), à 5 tours ; 16 Truttwine (MC Mulhouse), à 5 tours ;         17 Raugenolle (Indép.), à 7 tours ; 18 LAporte (Saroléa), à 7 tours ; 19 Cardine (MC Seine-Inf),         à 8 tours.

 

  * Voitures et cyclecars 750 cmc sans compresseur - 1 Dhome (Darmont-Morgan, pneus                   Dunlop), en 1 h 18 m 53 s (moy. 76 kil. 480)

 

  * Voitures et cyclecars 1.100 cmc sans compresseur - 1 Dhome (Darmont-Morgan, pneus                 Dunlop), en 1 h 1 m 59 s (moy. 97 kil. 832) ; 2 Lapicard (Donnet), en 1 h 2 m 30 s ; 3 Treunet           (BNC), à 2 tours ; 4 Chambost (Indép.), à 3 tours ; 5 LAfont (Indép.), à 5 tours ; 6 Longuemare         (Darmont-Morgan), à 7 tours

 

  * Voitures et cyclecars 1.100 cmc avec compresseur - 1 Casse (Salmson, pneus Dunlop),  en           57 m 4 s (moy. 103 kil. 718) ; 2 Patron (Sandford), à 10 tours.

 

  * Voitures et cyclecars 1.500 cmc avec compresseur - 1 Doré (Bugatti), en 56 m 50 s (moy. 106       kil. 152).

 

Le Challenge motocycliste interclubs "indépendant" mis en compétition pour la seconde fois est attribué au MC de Marseille avec l'équipe Cresta, François et Carcia, qui comptent 7 points.

Le MC de Marseille le remporte ainsi pour la seconde fois consécutive.

 

Le classement des clubs s'établit ainsi : 2 MC de Mulhouse, 12 points ; 3 MC de Montrouge, 14 points ; 4 ex-aequo MC d' Alsace-Lorraine et Motocycle Club de France, 15 points ; 6 MC de l'Aisne, 19 points ; 7 AC de l'Ouest, 21 points ; 8 MC de l'Ain, 23 points ; 9 MC de Seine Inférieure, 26 points.

 

 

1930        

 

Le Journal 05-10-1930

 

 

 

Aujourd'hui, Grands Prix de France à l'autodrome de Montlhéry

 

 

Les Grands Prix de France organisés par le MCF avec le concours du Journal auront lieu aujourd'hui à Montlhéry.

Les épreuves ont réuni le chiffre record de 178 inscriptions. C'est dire l'intérêt exceptionnel que présenteront les courses.

Les Grands Prix de France réuniront les catégories 175, 250, 350 et 500 cmc. Chacune de ces catégories livrera bataille sur la même distance, 100 kilomètres (30 tours du nouveau circuit).

Le meeting sera complété par les Grands Prix de France des cyclecars de 1.100 cmc, des voitures de 750 cmc, 1.100 cmc, 1.500 cmc et au dessus.

Bien entendu, au cours de ces épreuves se disputera le Championnat motocycliste interclubs (indépendants).

Le départ de la première course sera donné à 8 heures précises. Les épreuves se poursuivront sans interruption autre que le temps nécessaire pour l'ordonnance des départs. Les renseignements seront fournis au public par haut-parleurs.

 

L'horaire de la réunion

 

  8 heures - Voitures et cyclecars 750 cmc, sans compresseur (4 partants)

  9 h 30 - Motocyclettes 175 cmc. (18 partants)

11 h 00 - Motocyclettes 250 cmc (25 partants)

12 h 20 - Motocyclettes 350 cmc (43 partants)

13 h 40 - Voitures et cyclecars 750 cmc avec compresseur, et 1.100 cmc sans compresseur (16                     partants)

15 h 00 - Motocyclettes 500 cmc (50 partants)

16 h 20 - Voitures et cyclecars 1.100 cmc avec compresseur (6 partants)

 

 

Le Journal 06-10-1930

 

 

 

Les Grands Prix de France à Linas- Montlhéry

 

 

Malgrè la pluie qui n'a cessé de tomber pendant toute la réunion, les Grands Prix de France organisés par le MCF avec le concours du Journal ont réuni 135 concurrents.

C'est dire le succès qu'ils ont obtenu. 

 

Toutes les épreuves se disputaient sur trente tours du petit circuit routier de 3 km 333, soit 100 kilomètres, plus la distance séparant la ligne de départ du chronométrage, soit 3 km 550 environ.

 

Résultats techniques

 

  * Voitures et cyclecars750 cmc, sans compresseur (3 partants) - 1 Jahan (Ind.), en 1 h 13 m           32 s (moy. 82 km 044) ; 2 Morzelle (Darmont-Morgan) à un tour

 

  * Motocyclettes 175 cmc - 1 Froissard (Monet-Goyon), 1 h 12 m 9 s (moy. 83 km 617) ; 2                   Roland (San Sou Pap), 1 h 13 m 1 s ; 3 Maillard-Brune (Royal Sport),  2 h ; 4                                     Sourdot (Monet-Goyon), à 4 tours ; 5 Henry (Prester), à 4 tours. 

 

  * Motocyclettes 250 cmc - 1 Boetsch (Magnat-Debon, pneus Hutchinson), 1 h 5 m 45 s (moy. 91       km 756 : 2 Andreino (Clément), 1 h 5 m 58 s ; 3 Gaussorgues (Monet-Goyon), à 1 tour ; 4                 Roland (San Sou Pap), à 2 tours ; 5 Dupret (MC Bordeaux), à 3 tours.

 

  * Motocyclettes 350 cmc - 1 Debaisieux (Monet-Goyon, pneus Hutchinson), 1 h 1 m 24 s (moy.         98 km 257) ; 2 Boetsch (Magnat-Debon), 1 h 5 m 24 s ; 3 Rénier (Vélocette), à 1 tour ; 4                   Piscaglia (Vélocette), à 2 tours ; 5 Liautaud (MC MArseille), à 3 tours. 

 

  * Voitures et cyclecars 750 cmc, à compresseur et 1.100 cmc, sans compresseur - 1                   Chambost (ind.), 1 h 4 m 38 s (moy. 93 km 341) ; 2 Lepicard (Donnet), 1 h 4 m 38 s 2/5 ; 3               Giraud-Cabantous (Caban), 1 h 5 m 30 s ; 4 Vernet (Caban), à 1 tour ; 5 Benoist (Caban), à 1           tour. La catégorie cyclecars 750 cmc est gagnée par Sandford, tous les autres concurrents               pilotaient des 1.100 cmc.

 

  * Motocyclettes 500 cmc - 1 Rénier (Rudge, pneus Dunlop), 59 m 51 s (moy. 100 km 802) ; 2             Sabet (Sunbeam), 1 h 0 m 50 s ; 3 Preiss (ind.), à 2 tours ; 4 Burgos-Labalme (MCF), à 2 tours ;       5 Baumau (MC Lorrain), à 2 tours.

 

  * Championnat motocycliste interclubs indépendants - 1 Moto Club de Marseille (Padovant,         Liautaut et Giovenal), 11 points ; 2 Moto Club de Bordeaux (Guidiet, Dupret et Lafont), 12 points       3 Moto Club de Lyon, 17 points ; 4 ex aequo : Moto Club Lorrain et Moto Club de Dieppe, 20             points. Dix-neuf équipes de clubs ont participé à l'épreuve.

 

  * Cyclecars et voitures 1.100 cmc, avec compresseur - 1 Sandford (Sandford, pneus Dunlop),       1 h 2 m 17 s (moy. 96 km 863) ; 2 Scaron (Amilcar),  à 4 tours ; 3 Lézo (ind.), à 4 tours ; 4                 Patron (Sandford), à 9 tours.

 

1931        

 

L'Auto 05-10-1931

 

 

 

Les Grands Prix de France ont eu lieu, hier, à Montlhéry

 

 

Les Grands Prix de France organisés par le MCF avec le concours de notre confrère Le Journal, ont eu lieu hier, à Montlhéry.

La température idéale, ainsi que l'attrait de belles luttes sportives dans la plupart des catégories en présence, avaient attiré à l'autodrome la grande foule, qui ne fut pas déçue car le spectacle fut en général, de toute beauté.

Au point de vue technique,, on peut dire que la journée n efiut pas, en définitive défavorable à nos couleurs, non point à raison de victoires retentissantes, mais plus spécialement étant donné la facilité avec laquelle nos nationaux suivaient le train des étrangers, imposant souvent même leur tactique,

Deux brillants vainqueurs à signaler, d'une part, la marque dijonnaise Terrot qui se couvre de gloire en 175 cmc avec Bergalo, après un duel mémorable avec le redoutable Fernihough, sur Excelsior-Jap, les deux hommes effectuant les 100 kilomètres roue dans roue, et Bergalo s'assurant l'avantage au dernier tour. D'autre part, c'est une résurrection de la marque Soyer, en 500 cmc, dont les pilotes nous étonnèrent hier, et qui aurait dû enlever les deux premières places sans une collision survenue au deuxième coureur qui lui fit perdre le bénéfice de son effort.

Williams n'en enlève pas moins la première place, effectuant la meilleure performance de la journée.

Par contre le sort s'amusa à aiguiser ses injustices au cours de cette journée, précisément contre deux de nos marques les plus célèbres et que l'on donnait comme favorites dans une épreuve de vitesse de ce genre : Monet-Goyon et Jonghi.

On veut dire d'abord quelques mots en faveur de la marque mâconnaise Monet-Goyon, au palmarès particulièrement élogieux et qui a vu, à chaque bataille la victoire lui échapper d'un souffle alors que deux parfaits champions qui lui restent, Sourdot et Debaisieux, avaient animé la lutte d'un bout à l'autre de chaque épreuve.

En 250 cmc, Sourdot mène le jeu pendant les trois quarts de la course, mais succombe de quelques secondes devant Panella, sur Guzzi, lorsque Debaisieux fait troisième ; en 350 cmc, parès l'admirable démonstration de Jonghi dont nous allons parler, Debaisieux resté constamment dans les leaders ne peut terminer que second derrière F. Rénier, sur Vélocettte. 

Partout et toujours la malchance est là qui oppose son veto formel que rien ne justifie.

On connait trop la sportivité des dirigeants de Monet-Goyon pour penser que cette série noire puisse les affecter. La classe des machines nous est connue, celle des hommes aussi.

Prenons patience et nous verrons la marque de Mâcon prendre une revanche éclatante d'un sort qui fut, ici, contraire.

On dira aussi que Jonghi ne nous a pas déçu et que les machines ont bien donné tout ce qu'elles promettaient. On connait la genèse de l'affaire : des mécaniques que chaque course nous montrait toujours en progrès pour aboutir, hier, à une parfaite préparation ; une équipe qui comprend deux hommes de grande valeur, Perrin et Jeannin, mais désorganisée par la faute d'un troisième pilote, Monneret, qu'on doit remplacer au pied levé par Burgos-Labalme qui n'a pas le temps de reconnaître le circuit.

Hier, une démonstration étourdissante de Jeannin qui tient tête à la meute pendant de nombreux kilomètres à des moyennes qui en disent  sur ses possibilités ; une course d'attente de Perrin qui suit le train prêt à intervenir ; enfin Burgos Labalme qui se familiarise avec le circuit et la machine remontant peu à peu. Et puis tout à coup rien ne reste : Jeannin disparît ayant rempli sa tâche : Perrin bûche, remonte avec un beau courage mais perd du temps cependant que Burgos Labalme ne peut combler le handicap.

Là encore revanche prochaine et marque à suivre pour l'avenir.

 

Les classements (distance 100 kilomètres)

 

  * 175 cmc - 1 F. Bergallo (Terrot, pneus Dunlop), 1 h 04 m 31 s 4/5 (moy. 92 km 380) ; 2 F.                                    Fernihough (Excelsior-Jap), 1 h 04 m 32 s 2/5 ; 3 I. Goor (DKW), à 2 tours ; 4 H.                                Durvelle (MC de France), à 3 tours ; 5 A. Allain (CM et C de St Maur), à 4 tours ; 6 H.                        Cuny (Monet-Goyon), à 5 tours ; 7 J. Fontaine (MC de l'Aisne),  à 5 tours ; 8 M. Belli                          (MC Auvergne), à 5 tours ; 9 E. Dalmasso (MC Aubagnais), à 5 tours ; 10 E. Bracard                        (MC de l'Aisne), à 6 tours..

  * 250 cmc - 1 A. Panella (Guzzi), 1 h 1 m (moy. 99 km 049) ; 2 A. Sourdot (Monet-Goyon), 1 h 1                          m 45 s ; 3 P. Debaisieux (Monet-Goyon), 1 h 3 m ; 4H. Andreino (Clément-Gladiator),                        à 1 tour ; 5 Padovani (MC Marseille), à 2 tours ; 6 F. Bouvier (MC Villeurbanne), à 5                          tours ; 7 F. Boucheron (indépendant), à 5 tours ; 8 A. Charton (ind), à 5 tours ; 9 M.                            Dubernard (MC Auvergne), à 6 tours ; 10 L. Maury (CP Roléo), à 7 tours.

  * 350 cmc - 1 F. Rénier (Vélocette, pneus Dunlop), 57 m (moy. 106 km) ; 2  P. Piscaglia                                        (Vélocette), 57 m 30 s ; 3 Debaisieux (Monet-Goyon), 57 m 30 , à 5 longueurs4                                  Dubois (Monet-Goyon), 57 m 30 s 1/5 ; 5 A. Sourdot (Monet-Goyon), 57 m 45 s ; 6 H.                        Suau (MC Aubagnais), 58 m 30 s à 10 longueurs ; 7 F. Burgos (Jonghi), à 1 tour ; 8                          J  Braccini (MC Aubagnais), à 1 tour ; 9  M. Perrin (Jonghi), à 2 tours ; 10  E. Leins                            (MC Marseille), à 2 tours....

  * 500 cmc - 1 CJ. Williams (Soyer, pneus Dunlop), 52 m 24 s (moy. 114 km 503) ; 2 F. Renier                                (Rudge), 58 m 10 s ; 3 G. Monneret (Koehler-Escoffier), 53 m 46 s ; 4 P. Debaisieux                          (Monet-Goyon), à 1 tour ; 5 P. Pierval (Motor Racing Club), à 2 tours ; 6 G. Liautaud                          (MC Marseille), à 3 tours ; 7 L. Manoux (MC Lyon), à 3 tours ; 8 L. Martin (MC Boul                            Bill), à 4 tours ; 9 A. Arbouville (Motosacoche), à 4 tours ; 10 C. Giovenale (MC                                  Aubagnais), à 4 tours ...

 

  * Grand Prix de France des motos - Monet-Goyon (P. Debaisieux et Sourdot)

  * Championnat National Motocycliste - MC Aubagnais

  * Challenge interclubs - MC Aubagnais (J. Braccini, H. Suau, Giovenale), 5 points ; MC                     Marseille, 7 points ; MC Paris, 15 points ; MC Lyon, 16 points ; MC France, 17 points , MC               Auvergne, 17 points ; UM Ain, 18 points ; MC St Maur, 19 points ; MC Aisne, 20 points ; Mc               Lorrain, 21 points ; MC Ile-de-France, 23 points ; Mc Mulhouse, 24 points ; MCNF, 31 points ;           MC Artois, 36 points.

  * Challenge du motocycliste indépendant - Pierval (Motor Racing Club).

 

Seules trois courses de voitures étaient au programme des Grands Prix de France. Elles se sont terminées par les victoires de Jahan (Toril), Dhôme (Darmont-Morgan) et Goyard (Sandford).

 

Les classements voitures (distance 100 kilomètres)

 

  * 750 cmc - 1 A. Jahan (Toril, pneus Englebert), 1 h 09 m 50 s (moy. 85 km 942) ; 2 M. Gauthier                          (Rosengart), 1 h 11 m 46 s 3/5 ; 3 R. Jacob (indép.), à 3 tours

  * 750 cmc à compresseur et 1.100 cmc sans compresseur - 1 M. Dhôme (Darmont-Morgan),                          59 m 41 s 1/5 (Moy. 100 km 524) ; 2 G. Monnerey (Caban Spéciale), 1 h 41 m ; 3 R.                          Dupont (Salmson), 1 h 01 m 51 s ; 4 A. Sirocot (Sandford), à 1 tour ; 5 A. Jahan                                (Toril), à 3 tours ; 6 J. Cinzano (ind.), à 3 tours ; 7 M. Clerc (ind), à 4 tours ; 8 P. Duval                        (ind), à 5 tours ; 9 E. Gavillon (ind), à 5 tours ; 10 A. Cochin (GAR), à 5 tours ; 11 M.                          Larroque (Darmont-Morgan), à 6 tours.

  * 1.100 cmc à compresseur et 1.500 cmc sans compresseur - 1 Goyard (Sandford), 1 h 4 m 30 s                        3/5 (moy. 94 km 473) ; 2 Rémond (Sandford), 1 h 6 m 21 s ; 3 Giraud-Cabantous                              (Caban), à 5 tours ; 4 A. Spirzichim (ind.), à 10 tours ; 5 A. Girod (BNC), à 12 tours ;                          6 Gondonin (ind)), à 14 tours                       

 

  * Grand Prix de France des cyclecars et voitures à Darmont-Morgan (Marcel Dhôme)

 

L'inauguration du monument Ascari

 

A 12 h 15, une cérémonie très courte mais particulièrement émouvante a eu lieu pour l'inauguration du monument élevé par le sculpteur Diosi, grâce à une souscription ouverte par le MCF, en mémoire du regretté champion Ascari, mort en course à Montlhéry le 26 juillet 1925.

 

1932        

 

L'Auto 10-10-1932

 

 

 

Championnats et  Grands Prix de France ont remporté, hier,

à Montlhéry, un très grand succès

 

Sont champions de France : Sourdot (Monet-Goyon 175 cmc), Monneret (Koehler-Escoffier 250 cmc), Monneret (Koehler-Escoffier 350 cmc), Chéret (cyclecar 500 cmc Sphinx-Staub), Dhôme (cyclecar 1.100 cmc Darmont-Morgan). Au rallye des Ancêtres, victoire de la Renault 1902 pilotée par M. Bequet.

 

Après le mauvais temps de la nuit, on n'osait pas espérer hier une journée sans pluie. Evidemment nous n'avons pas été gratifiés d'une douce température, cependant à part le vent, qui soufflait avec violence sur le plateau de Sainte-Rutrope, nous aurions tord de nous plaindre. Et malgrè ce temps peu encourageant au début de la matinée, Championnats et Grands Prix de France se sont déroulés devant plusieurs milliers de spectateurs. Aussi l'Union Motocycliste de France, d'une part, le Motocycle Club de France et notre confrère Le Journal, d'autre part, peuvent se montrer satisfaits du résultat obtenu à l'autodrome de Linas-Montlhéry.

 

La réunion débuta par les Championnats de l'UMF, chaque championnat étant disputé sur une distance de 100 kilomètres.

Ils furent pour la marque Monet-Goyon et pour sa filiale Koehler-Escoffier l'objet de trois victoires, de toutes les victoires motocyclistes.

C'est Albert Sourdot qui gagna en 175 cmc et Georges Monneret qui fut vainqueur en 250 et 350 cmc. Sourdot sut bien mener sa course, quant à Monneret sa double victoire d'hier vient confirmer toutes celles qu'il a remportées au cours de la saison. Koehler-Escoffier et Monet-Goyon à l'honneur voilà qui est bien mérité. Dans la catégorie 500 cmc, un seul concurrent effectua la distance imposée, Bourra, sur Motobécane, mais sa moyenne fut inférieure à celle de Monneret, en 350 cmc, aussi il n'est pas proclamé champion de France.

Terrot a joué de malchance, la marque dijonnaise fut d'abord handicapée par l'absence de Coulon ; ensuite ses machines ne possédaient que des boites à trois vitesses, alors que tous les autres concurrents avaient des boites à quatre vitesses, avec changement au pied.

Souhaitons-lui d'être plus heureuse une prochaine fois, ce qui ne saurait manquer.

 

Parmi les cyclecars, Marcel Dhôme, sur Darmont,a, une fois encore, remporté le titre de champion en 1.100 cmc et Chéret en 500 cmc.

 

Les Grands Prix de France motocyclistes n'ont pas été favorables à nos couleurs, toutes les catégories ont été remportées par des marques étrangères ; Benelli, sur Benelli, en 175 cmc, devant Bergallo ; Bandini et Brusi, sur Guzzi, devant Padovani du Moto Club de Marseille, pilotant aussi une machine italienne.

Les deux premières catégories sont donc pour l'Italie, tandis que les deux autres reviennent  à la construction anglaise. Trois Vélocette, en t^te de la catégorie 350 cmc avec, dans l'ordre : F. Rénier, Selfo et Bourra, suivis en quatrième position par Charlier sur Norton.

Enfin, l'excellent coureur Marcel Debay, qu'on n'avait pas revu en France depuis bien longtemps et qui n'avait pas reparu en course depuis quatre mois, a marqué sa rentrée par une belle victoire en 500 cmc, sur Norton, devant Latour, également sur Norton, et Camus du MCF, Marcel Debay compte toujours parmi les meilleurs.

 

Les Grands Prix comprenaient également trois courses de voitures et cyclecars.

La première fut gagnée par Marcel Dhôme, sur Darmont - seconde victoire de la journée - devant Giraud-Cabantous.

La seconde est revenue  au niçois Decaroli devant A. Girod, tous deux sur Salmson. Félix sur sa Lombard, se classa troisième.

Enfin, la dernière épreuve démontra la supériorité de Pierre Félix, sur Alfa-Romeo, qui gagna avec une forte avance sur le deuxième, Devil.

 

On a pu applaudir, au cours de la journée, les concurrents du rallye des Ancêtres, organisé par "les vieux du volant". Maurice Bequet, sur une vingt chevaux Renault datant de 1902, après avoir parcouru la distance Paris-Bordeaux-Paris en compagnie de Lucien Haubourdin, pilotant une 14 cv Renault d'une année plus jeune, s'est révélé le plus rapide à Montlhéry. Belle démonstration pour Renault qui avec des véhicules construits il y a trente ans éprouva sa construction avec succès. On remarqua également une Panhard-Levassor de 1892, conduite par G. Hummel, qui fut tout à fait à la hauteur de la tâche imposée malgrè ses quarante années d'existence.

 

Le Challenge interclubs mis en compétition pour la cinquième fois est revenu pour la quatrième année au Moto Club de Marseille avec l'équipe Padovani, Garcia et Cresta. Ces marseillais décidément ne laissent rien passer !

Maurice Henry

 

Les Grands Prix de France

 

Toutes les courses composant les Grands Prix sont disputées sur 6 tours du grand circuit de 12 km 500, soit 75 kilomètres.

 

  * Motos 175 cmc - 1 T. Benelli (Benelli, pneus Dunlop), 49 m 5 s 4/5 (moy. 91 km 655) ; 2 F.                                            Bergallo (Terrot), 51 m 50 s 2/2 ; 3 A. Allain (Amateur), 59 m 42 s 3/5, puis à                                      1 tour ; 4 GV Dickwell (Barbé), 5 A. Sourdot (Monet-Goyon) ; 6 E. Bragard                                           (X.) ; 7 J. Alberda (La Mondiale) ; 8 R. Aduet (MC Paris) ; 10 J. Laurent (MC                                       Lyon), à 2 tours.

 

  * Voitures et cyclecars 750 cmc à compresseur et 1.100 cmc sans compresseur - 1 M. Dhôme                                      (Darmont, pneus Dunlop, Cycl 750), 46 m 8 s 1/5 (moy. 97 km 536) ; 2 J.                                            Giraud-Cabantous ( Voit 1.100), 48 m 53 s ; 3 R. Pegulu de Rovin (Rovin-Jap                                    Voit 1.100), 50 m 54 s ; 4 J. Vernet (Salmson Voit 1.100), 51 m 40 s ; 5 A.                                          Bodoignet (Amilcar Voit 1.100), 52 m 53 s ; 6 M. Larroque (Darmont Cycl.                                          1.100), 53 m 4 s ; 7 P. Duval (indép Voit 1.100), 55 m 54 s ; 8 F. Renault                                            (Darmont Cycl 750), à 1 tour ; 9 J. Jep (GAR Voit 750), à 1 tour ; 10 C. Martin                                    (Amilcar Voit 1.100), à 2 tours

 

  * Motos 350 cmc - 1 F. Rénier (Vélocette, pneus Dunlop), 42 m 45 s 1/5 (moy 105 km 254) ; 2                                        EG Selfo (Vélocette), 43 m 0 s 4/5 ; 3 R. Bourra (Vélocette), 43 m 8 s 3/5 ;

                                  4 Charlier (Norton), 44 m 17 s 3/5 ; 5 F. Gaussorgues (New-Map), 45 m 49 s

                                  4 /5 ; 6 H. Piscaglia (Vélocette), 49 m 1 s 3/5 ; 7 A. Mouy (MC Paris), 50 m 22                                    s 2/5 ; 8 M. Jullien (MC Dieppe), 51 m 29 s 3/5 ; 9 R. Fourminer (MC Lorrain),                                    à 1 tour ; 10 Papyrus (MC Dieppe), à 1 tour, etc...

 

  * Voitures et cyclecars 1.100 cmc à compresseur et 1.500 cmc sans compresseur - 1 L.                                                Decaroli (Salmson, pneus Dunlop Voit 1.100), 43 m 59 s 2/5 ; 2 A. Girod                                            (Salmson Voit 1.100), 45 m 48 s 2/5 ; 3 P. Félix (Lombard Voit 1.100), 49 m 5                                    s 3/5 ; 4 C. Druck (Bugatti Voit 1.500), 49 m 11 s 2/5 ; 5 G. Malivoire (BNC                                          Voit 1.100), 49 m 12 s 1/5 ; 6 A. Jahan (Merby Voit 1.100), 49 m 37 s, etc..

                                  Meilleur tour par Decaroli au 1e tour, en 7 m 15 s (moy 103 km 443)

 

  * Motos 500 cmc - 1 M. Debay (Norton), 41 m 51 s 1/5 (moy 100 km 381) ; 2 J. de LAtour                                               (Norton), 41 m 53 s 4/5 ; 3 J. Camus (MC de France), 43 m 14 s 4/5 ; 4 F.                                           Gaussorgues (New-Map), 43 m 45 s 3/5 ; 5 J; Cresta (MC Marseille), 44 m 17                                   s 4/5 ; 6 J. Cayeux (MCF), 48 m 27 s 2/5 ; 7 R. Leray (Amateur), 48 m 33 s                                       1/5 ; 8 M. Krebs (MCF), 48 m 59 s 1/5 ; 9 J. Gobba (MC Lyon), 49 m 5 s 4/5 ;                                     10 L. Lemasson (Alcyon), 49 m 12 s 1/5 etc...

 

  * Voitures 1.500 cmc à compresseur et au-dessus - 1 P. Félix (Alfa-Romeo, pneus Dunlop), 41 m                                   23 s 2/5 (moy 108 km 721) ; 2 S. Devil (Bugatti), 43 m 5 s 1/5 ; 3 A. Cochin                                         (Bugatti), 44 m 14 s 2/5 ; 4 P. Bussienne (Bugatti), 44 m 41 s ; 5 M. Roumani                                     (Bugatti), 46 m 59 s ; 6 Mme L. Schell (Alfa Romeo), 50 m 3 s 1/5 ; 7 Mme O.                                     Siko (Alfa Romeo), 52 m 51 s

 

  * Motos 250 cmc - 1 Bandini (Guzzi, pneus Dunlop), 46 m  33 s 2/5 (moy 96 km 656) ; 2 Brusi                                       (Guzzi), 47 m 3 s 1/5 ; 3 F. Padovani (Mc Marseille), 48 m 7 s 1/5 ; 4 A.                                               Sourdot (Monet-Goyon), 49 m 8 s 4/5 ; 5 Garcia (MC Marseille), 51 m 0 s 1/5 ;                                   6 P. Preiss (MC Alsace-Lorraine), 52 m 10 s 3/5 ; puis à 1 tour, 7 L. Nothomb                                     (Lady) ; 8 M. Walter (Lady-Jap) ; 9 R. Deveaux (MC Dieppe) ; 10 A.                                                     Bergougnoux (MC Paris)

                                 Meilleur tour par Bandini, en 7 m 40 s, au 5e tour (moy 97 km).

 

Le Challenge interclubs

 

Il fut remporté par le MC de Marseille, grand favori, avec l'équipe Padovani (250 cmc), Garcia (250 cmc) et Cresta (500 cmc).

 

 

 

1933        

 

Le Journal 18-09-1933

 

 

 

Le brillant succès des Grands Prix de France

sur l'autodrome de Montlhéry

 

 

La réunion organisée hier sur l'autodrome de Linas-Montlhéry, par le Motocycle Club de France, avec le concours de l'Automobile Club de l'Ile-de-France et sous le patronage du Journal, a remporté un éclatant succès.

On sait quelle ne comprenait pas moins de dix courses, dont deux étaient réservées aux champiuonnats de France de l'Union Motocycliste de France et huit aux Grands Prix de France du MCF.

 

C'est dire que la réunion était des plus chargées Si on ajoute qu'elle avait réuni un nombre total de concurrents dépassant 200, on peut penser qu'elle constituait un véritable événement dans le domaine motocycliste et automobile. 

Très bien organisée, elle fut suivie par un nombreux public qui s'intéressa fort aux diverses courses, d'ailleurs très disputées.

 

Le Championnat de France de l'UMF n'est ouvert qu'aux conducteurs français pilotant des véhicules construits en France.

Avec ses pilotes Braccini, Boetsch et Martin, Terrot réussit à gagner les trois catégories 175, 250 et 500 cmc, cependant que Monneret donnait à Koehler-Escoffier la victoire en catégorie 350 cmc.

Dans les cyclecars, Dhôme sur Darmont-Morgan, remportait les catégories 750 et 1.100 cmc, la catégorie 500 cmc étant pour Albert sur Trébia. La plus grande vitesse de la journée, en ce qui concerne les motocyclettes a été réalisée par Martin (117 km 213 sur 100 kilomètres)

 

Les Grands Prix de France motocyclistes donnèrent l'occasion à Motosacoche d'effectuer une glorieuse rentrée, avec son pilote Gaussorgues, la marque gagna, en effet, la catégorie 500 cmc en effectuant la meilleure viresse moyenne.

Les autres vainqueurs furent Milhoux (FN), l'amateur marseillais Padovani et Berthe (MM).

 

En sidecars, Barthélemy (Koehler-Escoffier) gagna la catégorie 350 cmc, Moritz (Victoria), la catégorie 600 cmc.

 

Dans les courses de voitures et cyclecars, le grand vainqueur, ainsi qu'il était prévu, fut Sommer (Alfa Romeo 2 litres 300), qui réalisa la plus forte moyenne horaire de la journée : 127 km 342. Le vainqueur des 24 heures du Mans et du Grand Prix de Marseille 1932 ne fut jamais inquiété. Derrière lui, Jacob tira le meilleur parti d'une Bugatti 2 litres qui ne pouvait évidemment battre la voiture de Sommer.

De la bataille des 1.100 cmc à compresseur, Girod sur Salmson sorti facilement vainqueur de son rival Mestivier, qui avait tenu la tête durant 16 tours sur les 23 que comportait la course, mais dut abandonner. Les 2e et 3e places furent prises par deux autres Salmson celles de Chambost et Leblet.

 

Parmi les cyclecars et voitures de 750  cmc à compresseur ou 1.100 cmc sans compresseur, le cyclecariste Dhôme donna à Darmont-Morgan sa troisième victoire de la journée, en précédant les deux voitures Salmson (encore !) de Jahan et Chambost.

 

Naturellement, le pneu Dunlop se couvrit de gloire une fois de plus : il ne remporta pas moins de dix victoires !

 

Notons enfin que le challenge du championnat interclubs amateurs est détenu pour 1933-1934, par le Mootcycle Club de France, brillant vainqueur d'une compétition réunissant 17 équipes de clubs.

 

Le championnat de France de vitesse

 

Le championnat de France se disputait sur 20 tours du circuit de 5 kilomètres, soit 100 kilomètres.

 

Voici quels furent les champions : 

 

* Motos 175 cmc

 

 

* Motos 250 cmc

 

 

* Motos 350 cmc

 

 

* Motos 500 cmc

 

 

* Cyclecars 500 cmc

 

* Cyclecars 750 cmc

 

 

* Cyclecars 1.100 cmc

 

 1 Braccini (Terrot, pneus Dunlop), 1 h 11 m 41 s 3/5 à la moyenne de 83 km 689

 

1 Boetsch (Terrot, pneus Dunlop), 58 m 4 s 3/5 moy. 103 km 478

 

1 Monneret (Koehler-Escoffier, pneus Dunlop), 52 m  52 s 2/5 moy. 113 km 478

 

1 Martin (Terrot, pneus Dunlop), 51 m 11 s 1/5 moy. 117 km 218

 

1 Albert (Trebla), 1 h 15 m 38 s 3/5 moy. 79 km 323

 

1 Dhôme (Darmont-Morgan, pneus Dunlop), 1 h 9 m 1/5 moy. 80 km 939

 

1 Dhôme (Darmont, pneus Dunlop), 1 h 4 m 52 s 3/5 moy. 92 km 493

 

Les Grands Prix de france

 

* Motos 175 cmc

 

 

 

 

* Motos 250 cmc

 

 

 

 

* Motos 350 cmc

 

 

 

 

 

* Motos 500 cmc

 

 

 

 

 

 

* Sidecars 350 cmc

 

 

 

* Sidecars 600 cmc

 

 

 

* Voitures et cyclecars 750 cmc à compresseur et 1.100 cmc sans compresseur

 

 

 

* Voitures et cyclecars 1.100 cmc à compresseur et 1.500 cmc sans compresseur

 

 

* Voitures et cyclecars 1.500 cmc à compresseur et au-dessus

 

1 Barthe (MM), couvrant les 66 km 666 en 44 m 12 s 3/5, moyenne 90 km 476 ; 2 Allain à 1 tour ; 3 Alberda (La Mondiale), à 1 tour ; 4 Adnet (Monet-Goyon), à 2 tours ; 5 Heughe (Monrt-Goyon), à 2 tours ; 6 Coqueret, à deux tours.

 

.1 Padovani (MC Marseille), 73 km 392 en 42 m 30 s 2/5 moy. 103 km 511 ; 2 Andreino (Clément), 42 m 51 s ; 3 Dubois (Guzzi), 43 m 32 s ; 4 Piscaglia (Guzzi), 43 m 35 s ; 5 Marrié

 

1 R. Milhoux (FN), les 79 km 992 en 42 m 58 s moy. 111 km 703 ; 2 Monneret (Koehler-Escoffier), 43 m 8 s ; 3 Loyer (Vélocette), 43 m 21 s ; 4 Rénier (Vélocette), 44 m 12 s ; 5 Garcia (MC Marseille), 44 m 44 s ; 6 Rechy (AMCF), à 1 tour ; 7 Cogneras (MCF) ; 8 Vasseurs (MCF).

 

26 tours soit 86 km 660, 1 Gaussorgues (Motosacoche, pneus Dunlop),  46 m 1 s moy. 112 km 993 ; 2 West (Rudge),  46 m 3 s ; 3 Liautaud (Monet-Goyon), 47 m 2 s ; 4 Wagner, à 1 tour ; 5 Balsa (MCF), à 1 tour ; 6 Gysini, à 1 tour ; 7 Jullien (MC Dieppe), à 2 tours ; 8 Thomas (MCF), à 2 tours.

 

1 Barthélemy (Koehler-Escoffier, pneus Dunlop), 66 km 636,en 44 m 21 s moy. 90 km 190 ; 2 Haas (Monet-Goyon), à 4 tours ; 3 Malaguet (Prester-Jap), à 4 tours

 

1 Moritz (Victoria), 66 km 665 en 43 m 50 s 4/5 moy. 89 km 226 ; 2 Amort (Gnome-Rhône), 44 m 2 s ; 3 Burgos Labalme (MCF), à 1 tour ; 4 Godard (MC Nord).

 

1 Dhôme (Darmont-Morgan 1.100 cmc, pneus Dunlop), 66 km 666 en 40 m 13 s moy. 99 km 254 ; 2 Jahan (Salmson 1.100 cmc en 40 m 36 s ; 3 Chambost (Salmson 1.100), 41 m 37 s ; 4 Bodoignet (Amilcar 1.100 cmc), 41 m 38 s ; 5 Gauthier (Rosengart 750 cmc), à 1 tour ; 9 Manuel (BNC), à 1 tour ; 7 Poire (Amilcar 1.100 cmc), à 1 tour 

 

1 Girod (Salmson), les 73 km 332 en 38 m 25 s 4/5 moy. 114 km 442 ; 2 Chambost (Salmson), 38 m 40 s ; 3 Leblet (Salmson), à 1 tour ; 4 Duval (BNC), à 2 tours ; 5 Venot (La Pintade), à 2 tours ; 6 Chaude (Argo), à 2 tours ; 7 Chevallier (Chevallier), à 3 tours ; 8 James (Derby), à 3 tours.

 

1 Sommer (Alfa Romeo 3l 300, pneus Dunlop), les 79 km 922 en 37 m 41 s 2/5 moy. 127 km 342 ; 2 Jacob (Bugatti 2 litres) ; 3 Sim Devil (Bugatti 2 litres) ; 4 Cattaneo (Bugatti 2 litres).  

 

 

1934        

 

L'Auto 09-09-1934

 

 

 

Sur le circuit routier de 5 km de Montlhéry

se dérouleront aujourd'hui

les Grands Prix et Championnat de France

 

Dix courses et 200 concurrents

 

 

On se plaint généralement de la durée des courses. Elles sont trop longues, dit-on, après deux cents kilomètres d'une épreuve qui en comporte le double, le public se lasse et c'est avec impatience qu'il attend que le vainqueur passe la ligne d'arrivée.

Eh bien ! cette remarque, qui souvent nous a été formulée, n'aura pas lieu d'être faite par ceux qui aujourd'hui assisteront à l'autodrome de Montlhéry aux Grands Prix de France organisés par le Motocycle Club de France, l'Auto, l'Intransigeant et Match, avec le concours de l'AC de l'Ile-de-France.

Les organisateurs ont établi un programme de dix courses qui se dérouleront sur la journée, avec un interméde supplémentaire constitué par un match auto-avion entre Marcel Doret et Falchetto.

Chacune des courses ne dépassera pas 100 kilomètres, les plus courtes se dérouleront sur 70 kilomètres. D'autre part, chaque épreuve des Grands Prix de France sera consacrée à une seule catégorie pour ne pas prêter à confusion.

 

La journée débutera par les championnats de France de vitesse : il s'agit des annuels championnats de l'UMF, réservés aux machines de marque française et dont tous les organes, depuis le moteur jusqu'à ola selle, sont de construction ou de fabrication française.

Au surplus les pilotes doivent être de nationalité française.

Nous verrons donc aux prises les firmes Terrot, Monet-Goyon, Alcyon, Koehler-Escoffier; pour les cyclecars Darmont et Trelba.

 

Après les championnats commenceront les Grands Prix de France - vers 9 h30 - qui constitueront l'essentiel de la journée.

Il faut renoncer à examiner par le menu ce que sera chaque course, les concurrents sont trop nombreux, ce sont près de deux cents motocyclistes et automobilistes que nous verrons en piste et chaque départ constituera un très beau spectacle, exemple celui de la catégorie 350 cmc qui réunira une cinquantaine de partants. 

 

Le Championnat interclubs, auquel participeront une douzaine de clubs de Paris ou de province,

clôturera la manifestation.

Maurice Henry

 

Voici la liste des engagés qui participeront aujourd'hui à l'autodrome de Montlhéry, aux Grands Prix et Championnat de France :

 

Grands Prix de France

 

  * Motos 175 cmc (20 engagés)

     sur 14 tours soit 70 km

 

1 Goor (Benelli) ; 2 µSchouppe (MM) ; 3 Heughe (MCNP) ; 4 Dupont (Daupont spéciale-DFR) ; 5 Bec (MC Marseille) ; 6 Jeac (Monet-Goyon-Villiers) ; 7 Chocat (AMCP) ; 9 Bergallo (X..) ; 10 Adnet (Monet-Goyon-Villiers) ; 11 Janvier (MC Dieppe) ; 12 Couturier (Benelli) ; 14 Fontaine (MC Aisne) ; 15 Château (X..) ; 16 Bourguignon (MC Maison Alfort ; 17 Laporte (X..) ; 18 Froment (MCF) ; 22 Dorion (X..) ; 23 Serra (MC Marseille)

 

 * Motos 250 cmc (23 engagés) 

     sur 15 tours soit 75 km

 

1 Jeannin (Jonghi) ; 2 Vansynghel (MCNP) ; 3 Denudt (MCNF) ; 4 Podovani (MC Marseille) ; 5 Lieutaud (Monet-Goyon) ; 6 Innicarb (Monet-Goyon) ; 7 Andreino (Clément-Jap) ; 9 Le Roy  (X..) ; 10 Mlle L. Defer (MC Paris) ; 11 Roulin (AMCF) ; 12 Rolland (MCF) ; 14 Deveaux (MC Dieppe) ; 15 Dumond (MC Dieppe) ; 16 Piscaglia (Guzzi) ; 17 Lamasson (Rudge) ; 18 Daragon (AMC Aiglon) ; 19 Viard (MCF) ; 20 Gobetti (Aquila) ; 21 Maris (MC Maison Alfort) ; 22 Berthe (Aquila) ; 23 Bourguignon (MCP) ; 24 Petit (MC Furan) ; 25 Crochet (MC Furan) ; 26 Nothomb (Lady-Jap) ; 27 Lettinger (UM Mulhouse).

 

 * Motos 350 cmc (50 engagés) 

     sur 16 tours soit 80 km

 

2 Balsa (MCF) ; 3 Jahandiez (AMC Aiglon) ; 4 Ducrocq (MCNF) ; 5 Lambin (MCNF) ; 6 Garcia (MC Marseille) ; 7 Vieyra (X..) ; 8 Cora (MC Marseille) ; 9 Monneret (Koehler-Escoffier) ; 10 Didier (Junior-Belge) ; 11 Thierry (UM Mulhouse) ; 12 Breyer (UM Mulhouse) ; 14 Escault (UM Mulhouse) ; 15 Ferry (UM Mulhouse) ; 16 Willing (X..) ; 17 Semonsu (MC Marseille) ; 18 Poste (MC Marseille) ; 19 Richy (MC Paris) ; 20 Lamacraft (X..) ; 21 Venin (New Map) ; 22 Fontaine (AMC Aiglon) ; 23 Cuny (Monet-Goyon-Rudge) ; 25 Rénier (X..) 23 Loyer (X..) ; 27 Mai (MCF) ; 28 Lenoir (AMCF) ; 29 Byard (AMCF) ; 30 Bourra (Norton) ; 31 Burnier (Aquila) ; 32 Monti (GMACL) ; 33 Hoffmann (GMACL) ; 34 Dubois (amateru) ; 35 W. Hoffmann (Motosacoche) ; 36 Cuisy (MC Paris) ; 37 Simon (MC Paris) ; 38 Charton (MCF) ; 39 Berthollet (UM Ain) ; 40 X. (UM Ain) ; 41 Matias (MCF) ; 42 Lefebvre (MCF) ; 43 Passet (X..) ; 44 Christophe (MC Maiso Alfort) ; 45 Bruk (Bovy-Rudge) ; 46 Laporte (X..) ; 47 Keller (MC Mulhouse) ; 48 Schwart (MC Mulhouse) ; 49 Soulias (MCF) ; 50 Tessari (MCF) ; 51 Achini (MCF) ; 52 Nothomb (Lady-Rudge) ; 53 Guidi (MC Furan) 

 

 * Motos 500 cmc (30 engagés) 

     sur 18 tours soit 90 km

 

1 Thomas (X..) ; 2 Balas (MCF) ; 3 Gys (MCNF) ; 4 Muller (MCNF) ; 5 Cochet (MCNF) ; 6 Cresta (MC Marseille) ; 7 Perrin (Monet-Goyon) ; 8 Lieutaud (Moneet-Goyon) ; 9 Molaro (UM Mulhouse) ; 10 Schorr (UM Mulhouse) ; 12 Mourru (MC Marseille) ; 14 Berjonval (MC Paris) ; 15 Dubreuil (MC Paris) ; 16 Monneret (Saroléa) ; 18 Rénier (Norton) ; 19 Loyer (Norton) ; 20 Gellon (AMCF) ; 21 Marchal (AMCF) ; 22 Fouminet (GMACL) ; 23 Jullien (MC Dieppe) ; 24 Odin (MC Paris) ; 25 Caillard (MC Paris) ; 26 Ronchosse (MCF) ; 27 Mutin (UM Ain) ; 28 X. (UM Ain) ; 30 Binz (X.Norton) ; 31 Hug (Mc Mulhouse) ; 32 Péchard (MCf) ; 33 Charrier (MCF) ; 34 Straub (MCF)

 

 * Sidecars (4 engagés) 

     sur 14 tours soit 70 km

 

1 Bourra (Norton-Bernardet 600 cmc) ; 2 Françoise (Norton-Bernardet 600 cmc) ; 3 Amort (Gnome-Rhône 600 cmc) ; 7 Haas (Monet-Goyon Python 350 cmc)

 

 * Voitures et cyclecars 750 cmc avec compresseur et 1.100 cmc sans compresseur 

     (23 engagés)  sur 14 tours soit 70 km

 

2 Herkuleyns (MG Midget Voit 750 cmc) ; 3 Poulain (Amilcar Voit 1.100 cmc) ; 4 Symbolie (Salmson Voit 750 cmc) ; 5 Lagrolière (Salmson Voit 1.100 cmc) ; 6 Dhôme (X.. Cycl 1.100 cmc) ; 7 Fleury (Darmont Cycl 1.100 cmc) ; 8 Debille (Salmson Voit 1.100 cmc) ; 9  Péquignot (X. Cycl 1.100 cmc) ; 10 Binoche (Darmont Cycl 1.100 cmc) ; 11 Ellievel (Amilcar Voit 1.100 cmc) ; 12 Maillard Brune (Mg Midget Voit 750 cmc) ; 14 Poire (Amilcar Voit 1.100 cmc) ; 15 Delalplace (Rosenngart Voit 750 cmc) ; 16 Lemaitre (EHP Voit 1.100 cmc) ; 18 Theil (Rosengart Voit 750 cmc) ; 19 Cinzano ( MEB Cycl 1.100 cmc) ; 20 Dupont (Salmson Voit 1.100 cmc) ; 21 Alexis (AR Voit 1.100 cmc) ; 22 Agonin (Amilcar Voit 1.100 cmc) ; 23 Martin (Amilcar Voit 1.100 cmc) ; 24 Robail (Argo Voit 1.100 cmc) ; 25 Boursin (Amilcar 1.100 cmc)

 

 * Voitures  1.100 cmc avec compresseur et 1.500 cmc sans compresseur

    (11 engagés) sur 16 tours soit 80 km

 

1 Duval (BNC Voit 1.100 cmc) ; 2 Girod (Salmson Voit 1.100 cmc) ; 3 Vernet (Salson Voit 1.100 cmc) ; 4 Malivoir (BNC Voit 1.100 cmc) ; 5 Venot (La Pintade Voit 1.100 cmc) ; 6 Toul (Bugatti Voit 1.500 cmc) ; 7 Mestivier (Amilcar Voit 1.100 cmc) ; 8 Druck (Salmson Voit 1.100 cmc) ; 9 Marco (Bugatti Voit 1.500 cmc) ; 10 Martin (Amilcar Voit 1.100 cmc) ; 11 Chambost (Salmson Voit 1.100 cmc).

 

 * Voitures 1.500 cmc avec compresseur et au-dessus

     (17 engagés) sur 18 tours soit 90 km

 

1 Perret (Bugatti Voit 2.000 cmc) ; 2 Cesure (Bugatti Voit 1.500 cmc) ; 3 Vagniez (Bugatti Voit 1.500 cmc) ; 4 Roumani (Bugatti Voit 2.000 cmc) ; 5 Goix (Bugatti Voit 2.000 cmc) ; 6 Cattaneo (Bugatti Voit 2.300 cmc) ; 7 Devil (Bugatti Voit 2.000 cmc) ; 8 Renaldi (Bugatti Voit 2.000 cmc) ; 9 Jamin (Bugatti Voit 2.000 cmc) ; 10 Brunet (Alfa Romeo Voit 2.300 cmc) ; 12 Falchetto (Maserati Voit 3.000 cmc) ; 14 Testu (Bugatti Voit 2.000 cmc) ; 15 Chaude (Bugatti Voit 2.000 cmc) ; 16 Foury (Bugatti Voit 2.000 cmc) ; 17 Leoz (Bugatti Voit 2.300 cmc) ; 18 Chambost (Bugatti Voit 3.000 cmc) ; 19 Montier (Ford-Montier Voit 5.000 cmc).

 

Les Championnats de France de l'UMF

 

Première course

 

  * Motos 175 cmc (2 engagés)

     sur 20 tours soit 100 km

 

2 Coulon (Terrot ; 4 Braccini (Terrot)

 

  * Motos 250 cmc (4 engagés)

     sur 20 tours soit 100 km

 

6 Boetsch (Terrot) ; 8 Martin (Terrot) ; 10 Innicarb (Monet-Goyon) ; 12 Monneret (Koehler-Escoffier)

 

  * Cyclecars 500 cmc (2 engagés)

     sur 20 tours soit 100 km

 

14 Larroque (Darmont) ; 16 Albert (Trebla)

 

  * Cyclecars 750 cmc (1 engagé)

     sur 20 tours soit 100 km

 

18 Binoche (Darmont)

 

Deuxième course

 

  * Motos 350 cmc (7 engagés)

     sur 20 tours soit 100 km

 

20 Coulon (Terrot) ; 22 Braccini (Terrot) ; 24 Willing (Alcyon) ; 26 Gaussorgues (Alcyon) ; 28 Lucien (Alcyon) ; 30 Cora (Monet-Goyon) ; 32 Monneret (Koehler-Escoffier)

 

  * Motos 500 cmc (4 engagés)

     sur 20 tours soit 100 km

 

24 Boetsch (Terrot) ; 36 Martin (Terrot) ; 38 Perrin (Monet-Goyon) ; 40 Lieutaud (Monet-Goyon)

 

  * Cyclecars 1.100 cmc (1 engagé)

     sur 20 tours soit 100 km

 

42 Dhôme (Darmont)

 

L'Auto 10-09-1934

 

 

 

Très belles performances, hier, à Montlhéry

aux Championnats et Grands Prix de France

 

Double victoire de Terrot et Koehler-Escoffier dans les championnats de France.

Gagnent les Grands Prix de France : Monet-Goyon dans les catégories 350 et 500, Jonghi, Benelli, Gnome-Rhône, Maserati, MG et Salmson.

 

 

Le beau temps n'a pas voulu - cela devient une regrettable tradition - favoriser les Grands Prix de France que le Motocycle Club de France, l'Auto, l'Intransigeant et Match, organisaient hier à Montlhéry, avec le concours de l'AC de l'Ile-de-France, qui étaient eux-mêmes précédés par les championnats de France de l'UMF.

Le matin de bonne heure, il pleuvait sur Paris et sa banlieue, cette pluie persista jusqu'aux environs de dix heures.

Cela a suffit pour faire renoncer à de nombreuses personnes d'entreprendre le déplacement de Montlhéry. Néanmoins il y avait beaucoup de monde au cours de l'après-midi, et ceci cmpense de cela.

 

Commençons d'abord par les championnats qui, les premiers, retinrent l'attention des spectateurs. Nous avons d'abord, vu une belle course, très régulière en 175 cmc, où les deux Terrot avaient fait le vide dans cette catégorie, car aucun autre concurrent ne s'était présenté. La victire revint à Coulon, agent de la marque à Tours ; Jean Braccini, déjà champion de france l'an dernier, également sur Terrot, lui ayant cédé la place.

 

En 250 cmc, nous avons vu notre vieille connaissance Georges Monneret, sur Koehler-Escoffier, triompher avec une belle facilité. Dans cette même catégorie, l'excellent coureur lyonnais Vincent Martin, champion des 500 cmc, l'an passé, sur Terrot se classa deuxième.

 

Dans la catégorie 350 cmc, autre victoire de la marque Koehler-Escoffier avec le même Monneret qui fit la passe de deux. Coulon fit une chute alors qu'il était en tête.

 

Venons-en à la catégorie 500 cmc où le niçois Paul Boetsch, après un départ quelconque, termina en vainqueur. C'était avec Boetsch la victoire de la nouvelle 500 cmc Terrot conçue par M Jean-Marie Vurpillot. Ainsi Terrot en remportant deux championnats de France en est à ses 15e et 16e ; et Koehler-Escoffier s'est taillé un succès dont on doit dire le plus grand bien.

 

 

A signaler l'heureuse rentrée en course d'Alcyon qui, sans gagner, a fait une très belle démonstration, assurant ainsi pour la marque bleu ciel de prochains succès mérités.

 

Quant aux cyclecars se fut un triomphe complet pour Darmont avec Larroque, Binoche et le brillant Marcel Dhôme, mais Darmont ne sera proclamé champion de France qu'après vérification de ses véhicules.

Maurice Henry

 

Dans les Grands Prix de france nous avons d'abord enregistré un triple succès italien avec deux Benelli en tête et une Aquila en troisième position dans la catégorie 175 cmc, puis

En 250 cmc, Louis Jannin, sur une Jonghi - nouveau succès à l'actif de Remondini - passa le premier la ligne d'arrivée.

Enfin nous trouvons la marque Monet-Goyon, redoutée dans les compétitions, à la première place des 350 cmc, avec le lyonnais Cora, devant Loyer, et à celle des 500 cmc, avec le marseillais Lieutaud, devant le belge F. Rénier, sur Norton. Ce fut en somme pour Monet-Goyon, l'occasion d'une double victoire, d'autant plus à souligner qu'elles sont acquises avec les mêmes qui participèrent aux championnats de France et que seuls des ennuis mineurs empêchèrent de défendre réellement leurs chances.

Deux victoire dans les championnats de France pour Koehler-Escoffier ; deux victoires dans les Grands Prix de france pour Koehler-Escoffier, voilà du bien beau travail à l'actif de Guiguet, toujours sur la brèche et dont les solutions sont toujours appréciées.

et pour en terminer avec les catégories motocyclettes, ajoutons que R. Amort sur un sidecar 600 cmc Gnome-Rhône n'eut aucune peine à se révéler le meilleur.

 

Abordons maintenant ces voitures et cyclecars où nous voyons d'une part Armand Girod, sur Salmson, vaincre difficilement Maurice Mestivier, sur Amilcar ; puis Her Kuybins, sur MG devancer de peu Marcel Dhôme, sur Darmont ,; et enfin Benoit Falchetto, sur une monoplace Maserati, remporter la coupe de l'Intran, précédant Robert Brunet sur une Alfa Romeo de l'écurie Braiilard.

 

Un intermède nous avait valu un match entre l'as de l'acrobatie aérienne Marcel Doret, sur son Dewoitine et Banoit Falchetto, sur Maserati. Match qui devait emballer le public et se terminait par la victoire de Marcel Doret, victoire qui d'ailleurs, fut facilement obtenue.

 

Les championnats de France

 

Classement de la première course

 

  * Motos 175 cmc - 1 Coulon (Terrot, pneus Dunlop), 100 kilomètres en 1 h 5 m 2 s 9/10, moy. 90       km 843 ; 2 Braccini (Terrot), 1 h 6 m 5 s 6/10

 

  * Motos 250 cmc - 1 Monneret (Koehler-Escoffier, pneus Dunlop), 100 km en 59 m 30 s 6/10,             moy 100 km 823 ; 2 Martin (Terrot), 1 h 0 m 12 s 9/10 ; 3 Boetsch (Terrot), 1 h 1 m 38 s 4/10

 

  * Cyclecars 500 cmc - 1 Larroque (Darmont, pneus Dunlop), 100 km en 1 h 32 m 26 s 6/10, moy       64 km 905 ; 2 Albert (Trelba), 2 h 20 m 48 s 4/10

 

  * Cyclecars 750 cmc - 1 Binoche (Darmont, pneus Dunlop), 10 km en 1 h 24 m 43 s 4/10, moy           78 km 819

 

Classement de la deuxième course

 

  * Motos 350 cmc - 1 Monneret (Koehler-Escoffier, pneus Dunlop), 100 km en 55 m 28 s, moy 103       km 173 ; 2 Braccini (Terrot), 55 m 55 s 5/10 ; 3 Gaussorgues (Alcyon), 57 m 40 s 8/10

 

  * Motos 500 cmc - 1 Boetsch (Terrot, pneus Dunlop), 100 km en 52 m 23 s 5/10, moy 114 km 522

 

  * Cyclecarss 1.100 cmc - 1 Dhôme (darmont, pneus Dunlop), 100 km en 1 h 3 m 30 s moy 94           km 488

 

Les champions de France

 

Sont déclarés champions de France pour l'année 1934 :

 

  * Motos 175 cmc - Terrot (Coulon)

  * Motos 250 cmc - Koehler-Escoffier (Monneret)

  * Motos 350 cmc - Koehler-Escoffier (Monneret)

  * Motos 500 cmc - Terrot (Boetsch)

 

Les résultats des différentes classes de cyclecars seront publiés après les vérifications obligatoires.

 

Les grands Prix de France

 

  * Voitures 1.100 cmc à compresseur et 1.500 cmc sans compresseur.

 

Cette épreuve est la première des huits qui composent les Grands Prix de france.

Le départ est donné un peu avant 10 heures à sept concurrents. Mestivier se détache dès le début, mais il est bientôt rejoint par Girod, suivi par Druck. Les autres sont nettement distancés.

Au 5e tour, Mallivoir abandonne, puis Girod qui s'est rapproché de Mestivier, réussit à prendre le commandement au 6e tour. Deux autres abandons se produisent, ceux de Venot et de Druck.

C. Martin qui est parti avec un retard important, abandonne aussi, après avoir accompli quatre tours. La position des deux premiers ne change plus.

 

1 R. Girod (Salmson, pneus Dunlop), 80 km en 40 m 40 s 4/10 moy 118 km 033 ; 2 Maurice Mestivier (Amilcar), 40 m 48 s 2/10 ; 3 R. Toni (Bugatti), à 2 tours.

 

  * Motos 175 cmc

 

Seize concurrents prennent le départ. Dès le premier tour Goor est en tête, suivi par Couturier, Chocat, Bec, Heughe, etc.. La course est sans histoire, Goor et Couturier conservant les mêmes positions jusqu'à la fin.

 

1 Goor (Benelli), 70 km en 44 m 44 s 5/10 moy 93 km 872 ; 2 Couturier (Benelli), 45 m 14 s 7/10 ; 3 Barthe (Aquila), 46 m 4 s 3/10 ; 4 Froment (MCF), à 1 tour ; 5 Janvier (MC Dieppe), à 1 tour.

 

  * Motos 250 cmc

 

Dès le départ, on sent que la lutte sera vive entre Padovani du MC Marseille et Jeannin, le représentant de Jonghi. De fait Padovani tient la tête pendant les premiers tours, mais doit s'incliner devant Jeannin, qui gagne la catégorie.

 

1 Jeannin (Jonghi, pneus Dunlop), 75 km en 40 m 23 s 6/10 moy 111 km 405 ; 2 Padovani (MC Marseille), 40 m 25 s 5/10 ; 3 Andreino (Clément-Jap), 41 m 56 s 2/10 ; 4 L; Nothomb (Lady-Rudge), à 1 tour ; 5 M. Le Roy (ind), à 1 tour

 

  * Voitures et cyclecars 750 cmc à compresseur et 1.100 cmc sans compresseur

 

Cette course, qui réunit 20 partants, aura trois animateurs ; les deux représentants de MG d'une part et Dhôme, sur Darmont d'autre part. Dès le début, c'est Dhôme qui prend la tête, suivi dans l'ordre par les deux pilotes MG ; Herkuylens, l'ancien champion motocycliste, et Maillard-Brune.

Mais un peu après les 25 km, Dhôme passe en seconde position, et Herluylens triomphe.

 

1 Herkuylens (MG), 70 km en 37 m 20 s 4/10 moy 112 km 480 ; 2 M. Dhôme (Darmont), 37 m 54 s ; 3 Maillard-Brune (MG Midget), 38 m 44 s 4/10 ; 4 A. Debille (Salmson), à 1 tour ; 5 G. Boursin (Amilcar), à 1 tour.

 

  * Motos 500 cmc

 

Course particulièrement intéressante, à raison d'une lutte très vive pour la première place entre les deux représentants de Monet-Goyon : Lieutaud et Perrin, ce dernier devant rétrograder sur la fin à la 4e place, laissant la victoire à Lieutaud. Les représentants de Norton F. Renier et Loyer finissent 2e et 3e, après avoir longtemps occupé la 3e et 4e place.

 

1 Lieutaud (Monet-Goyon, pneus Dunlop), 90 km en 44 m 29 s moy 121 km 394 ; 2 F. Renier (Norton), 45 m 6 s 3/10 ; 3 R. Loyer (Norton), 45 m 49 s 2/10 ; 4 Perrin (Monet-Goyon), 47 m 54 s ; 5 Gys (MCNF), à 1 tour.

 

La course fut endeuillée par un accident survenu à la suite d'une collision entre le coureur Cochet (MCNF) et le coureur Marchal (AMCF). Les deux pilotes furent transportés à l'hôpital Vaugirard, où Marchal décédait, cependant que l'état de Cochet était jugé très grave (fracture du crane). Marchal était un bon amateur, qui avait participé notamment aux épreuves du Bol d'Or.

 

  * Motos 350 cmc

 

Très belle démonstration de Monet-Goyon grace à Cora qui prend la tête dès le premier tour et ne la quitte plus sans d'ailleurs être jamais inquiété.

 

1 Cora (Monet-Goyon, pneus Dunlop), 80 km en 40 m 45 s 6/10 moy 117 km 758 ; 2 Loyer (Norton), 42 m 11 s ; 3 Tessari (MCF), 42 m 49 s 8/10 ; 4 Richy (MC Paris), 43 m 1/10 ; 5 Boura (Norton), 43 m 1 s 5/10

 

  * Voitures 1.500 cmc à compresseur et au-dessus

 

belle lutte entre Falchetto (Maserati) et Brunet (Alfa Romeo), mais le premier fait montre d'une telle supériorité que le combat est vite réglé.

 

1 Falchetto (Maserati, pneus Dunlop), 90 km en 38 m 38 s 5/10 moy 139 km 060 ; 2 Brunet (Alfa Romeo), 40 m 36 s 2/10 ; 3 Leoz (Bugatti), à 1 tour ; 5 Renardi (Bugatti), à 1 tour.

 

  * Sidecars

 

Victoire des plus aisée de Amort, sur Gnome-Rhône, qui galope sur le lot.

 

1 Amort (Gnome-Rhône 600 cmc, pneus Dunlop), 70 km en 41 m 26 s 4/10 moy 101 km 351 ; 2 Françoise (Norton-Bernardet 600 cmc), à 1 tour ; 3 Boura (Norton-Bernardet 600 cmc), à 1 tour ; 4 Haas (Monet-Goyon-Python 350 cmc). 

 

Challenge interclubs - MCF (Soulias,Tessari, Balsa)

GP de France des motos - Monet-Goyon (Cora, Lieutaud et Perrin)

GP de france des voitures - Maserati (Falchetto

Coupe de l'Intransigeant - Falchetto (Maserati)

 

Des nouvelles des blessés

 

Cochet qui porte de nombreuses fractures aux jambes, aux bras et à la tête, a été opéré ; son état quoique grave n'est pas désespéré.

Quant à Cuisy, transporté samedi après son accident à l'entrainement, son état s'est amélioré.

 

 

L'Auto 12-09-1934

 

 

 

Le challenge interclubs des Grans Prix de France revient au MC de Marseille

 

Qui le remporte définitivement.

 

 

Le garnd nombre des concurrents dans chacune des épreuves comptant pour les Grands Prix de France du MCF, dimanche dernier, à l'autodrome de Montlhéry, a justifié une vérification des feuilles de chronométrage ; vérification qui a conduit les organisateurs a rectifier certains résultats qui avaient été communiqués au soir même de la réunion.

En effet, les concurrents devaient être arrêtés aussitôt après le passage du premier, mais les chronométreurs continuant leur travail de relève des temps - 1.600 passages pour la journée - n'avaient pas à tenir compte de la position réelle en course des concurrents amenés à être pointés par leur service. C'était le cas pour tous les conducteurs qui, finissant un tour à vive allure, ne s'arrêtaient pasaussitôt devant les ravitaillements et accomplissaient de ce fait un tour supplémentaire.

Les modifications résultant du second pointage des feuilles de chronométrage ont permis d'établir définitivement le classement suivant :

 

 * 1 MC Marseille (équipe A) : Padovani (250) Garcia (350), Cresta (500), 0 tour de retard.

    Total des retards sur les premiers amateurs de leurs classes : 3 m 27 s 1/10

 * 2 MC de France : Soulias (350), Tessari (350), 1 tour de retard. Total des retards : 3 m 17 s

 * 3 MC de Dieppe : Janvier (175), Deveaux (250), Jullien (500), 1 tour de retard. 

    Total des retards : 9 m 30 s 9/10

 * 4 MC de France (équipe B) : Froment (175), Achini (350), Péchard (500), 3 tour de retard.

    Total des retards : 9 m 1 s 5/10

 * 5 MC de Marseille (équipe B) : Serra (175), Poste (350), Mourrut (500), 4 tours de retard. T

    Total des retards : 20 m 14 s 4/10

 * 6 MC du Nord : Heughe (175), Ducrocq (350), Gys (500), 5 tours de retard.

 * 7 MC de Paris (équipe B) : Richy (350), Simon (350), Odin (500), 6 tours de retard

 * 8 MC de Mulhouse : Keller (350), Schwartz (350), Hug (500), 10 tours de retard.

 

1935       

 

L'Auto 02-06-1935

 

 

 

A l'autodrome de Montlhéry

les Grands Prix de France du MCF et de l'Auto

se dérouleront aujourd'hui

 

Le premier départ sera donné à 11 heures

 

 

Ainsi, on a tout le temps de se rendre à Montlhéry à des heures raisonnables, la réunion se terminera un peu avant 18 heures. ce sont des détails d'une organisation bien étudiée qui font le succès d'une manifestation. Gageons que les Grands Prix de France remporteront celui qu'ils méritent et soyons persuadés qu'il y aura foule aujourd'hui à l'autodrome.

 

Examinons maintenant les épreuves une par une.

En motos 175 cmc, nombreux sont les amateurs, seul Terigi semble émerger du lot.

En 250 cmc, la lutte sera chaude avec Monneret, Bourquin, Cuny et Jeannin.

En 350 cmc, ce sera mieux encore, car plusieurs champions seront sur les rangs ; Monneret, Cora, Jeannin, Boura, Tessari, Patuelli.

En 500 cmc, la course ne le cédera en rien aux précédentes avec Cora, Loyer, le vétéran Gaussorgues, Boura, Perrin, les belges Milhoux et Charlier.

 

Voitures et cyclecars seront répartis en trois catégories ; dans la première : Maillard-Brune, Sandford et Debille doivent se disputer la première place, tandis que Maurice Mestivier apparait en bonne position dans la seconde. Enfin la troisième catégorie réunira les grosses voitures ; Brunet, Raph, Leoz et Sommer devant figurer aux meilleures places.

 

Les motocyclistes amateurs ont répondu en grand nombre aux organisateurs. Dix équipes représentant neuf clubs de Paris et de province, seront sur les rangs pour disputer le championnat national interclubs doté d'un nouveau challenge.

 

Au résumé, belle et bonne journée en perspective, au cours de laquelle les sports mécaniques seront à l'honneur.

 

Les engagés

 

  * Motos 175 cmc - 1 M. Guillet (Versailles MC) ; 2 R. Harduin (Versailles MC) ; 3 P. Dorion                                                (GMAC Lorrain) ; 4A. Froment (CF) ; 5 R. Janvier (MC Dieppe) ; 6 G.                                                  Couturier (GC benelli) ; 7 J. Cogneras (GC Benelli) ; 8 M. Chocat (X..) ; 9 A.                                      Berthe (Aquila) ; 11 L. Macchi (X..) ; 12 Richardson (X..) ; 14 J. Terigi (MM).

 

  * Motos 250 cmc - 1 J. Rolland (MCF) ; 2 G. Monneret (Koehler-Escoffier) ; 3 P. Bourquin                                                (Monet-Goyon-Rudge) ; 4 E. Rossat (Versailles MC) ; 5 H. Cuny (Monet-                                            Goyon) ; 6 N. Denudt (MC du Nord) ; 7 L. Jeannin (Prester-Jonghi) ; 8 R.                                            Cappeliano (amat.) ; 9 M. Viard (MCF) ; 10 P. Guyonnet (MC Paris) ; 11 L.                                          Defer (MC Paris) ; 14 R. Ryard (AMCF) ; 15 J. Roulin (X..) ; 16 A. Barthe                                            (Aquila-Rudge).

 

  * Motos 350 cmc - 1 . Garcia (MC Marseille) ; 2 E. Semonsu (MC Marseille) ; 3 M. Balsa (Norton)                                    4 M. Soulias (New-Imperial) ; 5 G. Monneret (Koehler-Escoffier) ; 6 Cora                                            (Monet-Goyon) ; 7 R. Raoul (Versailles MC); 8 G. Hoffmann (GMAC Lorrain) ;                                    9 F. Monti (GMAC Lorrain) ; 10 C. Mathias (Phython-Rudge) ; 11 A. Lambin                                        (MC Nord) ; 12 J. Ferrand (MC Dieppe) ; 14 R. Deveaux (MC Dieppe) ; 15 L.                                      Jeannin (Prester-Jonghi) ; 16 A. Tessari (Prester-Jonghi) ; 17 R. Boura                                                (Norton) ; 18 M. Fourel (MC Maison-Alfort) ; 19 G. Richy (MC Paris) ; 20 M.                                        Ducrocq (MC Nord) ; 21 M. Patuelli (X..) ; 22 R. Lefebvre (X..) ; 23 R. Le                                            Bastard (Versailles MC) ; 24 Colette (FN) ; 25 Naudon (X..) ; 26 P. Didier                                            (junior VMB) ; 27 J. Lenoir (AMCF) ; 28 F. Venin (X..).

 

  * Motos 500 cmc - 1 J. Cresta (MC Marseille) ; 2 C. Mourrut (MC Marseille) ; 3 M. Balsa (Norton)                                    4 L. Cora (Saroléa) ; 5 R. Loyer (Monet-Goyon) ; 6 R. Fouminet (GMAC                                              Lorrain) ; 7 A. Charrier (MCF) ; 8 E. Péchard (MCF) ; 9 P. Gys (Mc Nord) ; 10                                      M. Jullien (MC Dieppe) ; 11 F. Gaussorgues (Motosacoche) ; 12 R. Boura                                          (Norton) ; 14 E. Eanni (Motosacoche) ; 15 A. L'Héritier (MC Maison-Alfort) ;                                        16 R. Herzog (MC Maison-Alfort) ; 17 E. Tabart (MC Paris) ; 18 G. Cavin                                            (MC Paris) ; 19 R. Dubreuil (MC Paris) ; 20 A. Binz (Norton) ; 21 R. Lauer                                          (AMCF) 22 J. Lefèvre (AMCF) ; 23 R. Milhoux (FN) ; 24 Charlier (FN) ; 25 E.                                      Lafon (Saroléa) ; 26 H. Beaudouin (X..) ; 27 R. Ricchardson (Norton) ; 28 M.                                      Perrin (Koehler-Escoffier). 

 

  * Voitures et cyclecars 750 cmc à compresseur et 1.100 cmc sans compresseur - 1 S. Sandford                                    (cycl. Sandford 750) ; 2 H. Herkuleyns (Voit. MG 750) ; 3 A. Debille (Voit.                                            Salmson 1.100) ; 4 P. Maillard-Brune (Voit. MG 750) ; 5 B. Danvignes (X..                                          Voit. 750) ; 5 . Delaplace (Voit. Rosengart 750) ; 7 A. Pacheco (Voit. Robail                                        1.100) ; 8 R. Rousse (Voit. X.. 1.100) ; 9 A. Todd (Voit. MG 750) ; 10 L. Levits                                    (Voit. Amilcar 1.100) ; 11 J. Lemaitre (Voit. EHP 1.100) ; 12 P. Demarchi                                              (Voit. Caban sp 1.100) ; 14 R. Eup (Voit. BNC 1.100).

 

  * Voitures et cyclecars 1.100 cmc à compresseur et 1.500 cmc sans compresseur - 1 R. Toul                                        (X..1.100) ; 2 J. Blot (Amilcar 1.100) ; 3 J. Viale (Salmson 1.100) ; 4 F. Venot                                      (La Pintade 1.100) ; 5 P. Avenel (AV 1.100) ; 6 G. Malivoir (BNC 1.100) ; 7 M.                                    Mestivier (Amilcar 1.100)

 

  * Voitures 1.500 cmc à compresseur et au-dessus - 1 R. Brunet (Maserati 3 litres) ; 2 J. Testu                                          (Bugatti 3 l) ; 3 Raph (Alfa-Romeo 3 l) ; 6 G. Leoz (Bugatti 2.3 l) ; 7 E. Leoz                                        (Bugatti 1.5 l) ; 8 A. Renald (Bugatti 2 l) ; 9 Mlle Hellé-Nice Bugatti 2 l) ; 10 R.                                    Sommer (Alfa-Romeo 3 l) ; 11 M. Roumani (Bugatti 2.3 l).

 

  * Championnat motocycliste interclubs

 

Les clubs suivants sont engagés : MC de Marseille, Groupe Mootcycliste AC Lorrain, Versailles MC, MCNF, MC Dieppe, MC Maison-Alfort, MC Paris (2 équipes), AMF, MCf, soit au total 10 équipes représentant 9 clubs.

 

L'horaire des courses

11 h 00

 

12 h 00

 

 

13 h 00

 

14 h 00

 

15 h00 

 

 

16 h 00

 

17 h 00

 

Première course, motocyclettes 175 cmc

(11 tours : 69 km 113)

Deuxième course voitures et cyclecars 1.100 cmc à compresseur et 1.500 cmc sans compresseur

(12 tours : 75 km 396)

Troisième course, motocyclettes 250 cmc

(12 tours : 75 km 396)

Quatrième course, motocyclettes 350 cmc

(13 tours : 81 km 679)

Cinquième course, voitures et cyclecars 750 à compresseur et 1.100 cmc sans compresseur

(11 tours : 81 km 679)

Sixième course, motocyclettes 500 cmc

(14 tours : 87 km 982)

Septième course, voitures 1.500 cmc à compresseur et au-dessus (14 tours : 87 km 982)

 

L'Auto 03-06-1935

 

 

 

Les Grands Prix de France se sont

déroulés, hier, à Montlhéry

 

De belles performances ont marqué les sept courses.

 

 

La règle ne comporte pas d'exception, que ce soit en fin de saison ou au milieu du printemps, le beau temps ne veut pas favoriser les Grands Prix de France.

Après une matinée orageuse, la pluoie s'est mise à tomber un peu avant 16 heures avec une certaine violence. Ce fut de courte durée d'ailleurs, mais suffisant cependant pour nuire au succès de la réunion organisée par le Motocycle Club de france, avec le concours de l'Auto. Toutefois le public était venu nombreux assister aux sept courses inscrites au programme, dans lesquelles les spécialistes du guidon et du volant étaient légion.

 

Ainsi qu'il était prévu, la course des motos 175 cmc, fut remportée par Terigi, sur MM, à plus de 102 km de moyenne, avec une avance d'une minute et demie sur le second, Couturier sur Benelli.

Sur onze partants, huit figuraient à l'arrivée. A sa victoire, Terigi ajouta le record du tour à 104 km 523 de moyenne.

 

En 250 cmc, victoire de Louis Jeannin, sur Prester-Jonghi. Ce ne fut pas une victoire aisée, car au deuxième tour Jeannin, ayant un frein bloqué, fit une chute. Il repartit néanmoins et se lança à la poursuite de Monneret et de Cuny, qui menaient la ronde. A la mi-course, Jeannin était encore en troisième position, il n'en poursuivait pas moins et réussissait à prendre le commandement pour, finalement, franchir la ligne d'arrivée avec une minute d'avance sur Monneret, lequel précédait Cuny de trois secondes.

 

La catégorie 350 cmc est celle qui avait réuni le plus grand nombre de concurrents - ils étaient 24. Là encore on pouvait attendre une victoire de Louis Jeannin, mais le pilote de Prester-Jonghi éprouva des difficultés avec son sélecteur et dut se contenter de la deuxième place, laissant celle de premier à Colette, sur FN, qui n'eut pas le moindre ennui pendant toute la course.

 

Enfin, en 500 cmc, on assista à une magnifique performance de FN, avec Milhoux et Charlier, terminant respectivement premier et deuxième, suivis dans l'ordre par Balsa, Perrin et Gaussorgues. Ainsi FN triompha aujourd'hui dans deux catégories sur quatre.

 

Quelques mots sur les motocyclistes amateurs disputant le Championnat National Interclubs, qui avait réuni dix équipes représentant ensemble neufs clubs.

En 175, 250 et 500 cmc, les couleurs du MCF furent victorieusement défendues par Froment, J. Rolland et Péchard, les premiers amateurs de chaque catégorie. En 350 cmc, Garcia du MC de Marseille se classa cinquième de sa catégorie et premier des amateurs.

C'est à la fin de la course qu'il fut victime d'un accident nécessitant son transport à l'hôpital.

Grâce aux performances des trois amateurs Froment, Rolland et Péchard, le MCF est détenteur pour une année de son propre challenge qu'il avait mis en compétition.

 

Les voitures

 

Dans la catégorie des voitures 1.100 cmc à compresseur, Maurice Mestivier, sur Amilcar, remporta une victoire facile ! Dès le premier tour, il précédait le deuxième de 26 secondes pour terminer avec près de deux tours d'avance sur Sandford, ayant effectué le parcours à plus de 123 km de moyenne, rééditant ainsi la performance accomplie le dimanche précédent à Orléans.

 

Même physionomie de la course en voiture 750 cmc, où nous vîmes un Maillard-Brune, le vainqueur et recordman du Bol d'OR, surclasser et de loin tous ses adversaires. Il convient d'ajouter que Maillard-Brune pilotait le dernier né de la marque anglaise MG, une voiture à qutre roues indépendantes, d'une supériorité incontestable.

 

La course des grosses voitures termina la réunion. Elles réunissait sept partants qui, fait à noter, volèrent tous le départ, à l'exception de Raph. Brunet resta en tête pendant deux tours, puis il fut passé successivement par Sommer et Raph, ce n'est que plus tard qu'il abandonna. Sommer termina à plus de 145de moyenne, ajoutant ainsi une victoire à son palmarès, tandis que Raph fit une excellente course, pleine de promesses, qui fut copieusement arrosée par une belle averse.

 

Une remarque avant de terminer : peut être pourrait-on, dans l'avenir, revenir au circuit de 5 km, celui de 6 km 283 ne présentant aucun avantage particulier bien au contraire. Quant à celui qui a été utilisé aujourd'hui, il est légèrement trop long, et puisque l'autodrome nous offre un choix de circuits divers, satisfaction peut nous être facilement accordée.

Maurice Henry

 

Ce que furent les courses - Une double victoire italienne

 

La course des motocyclettes 175 cmc, qui réunissait onze partants, voit une double victoire italienne très régulièrement acquise.

Dès le début, Terigi, sur MM, prend la tête et la garde sans être aucunement inquiété, tournant à plus de 102 km heure de moyenne. Derrière lui, la chasse s'organise entre Barthe (Aquila), Chocat (AMCF), qui abandonnera au septième tour, et Couturier, sur Benelli. Celui-ci passe en troisième position au deuxième tour, puis en seconde au septième tour, suivi de très près par Barthe. L'ordre ne varie plus jusqu'à la fin.

 

Classement

 

1 J. Terigi (MM), 40 m 23 s 3/10, moy. 102 km 172 ; 2 Couturier (GC benelli), 41 m 52 s 5/10 ; 3 A. Barthe (Aquila), 41 m 54 s 5/10 ; 4 A. Froment (MCF), 44 m 4 s 5/10 ; 5 L. Macchi (ind.), à un tour ; 6 R. Janvier (MC Dieppe), à un tour ; 7 P. Dorion (GMAC Lorrain), à deux tours.

Le meilleur tour au cinquième par J. Terigi (MM), 3 m 36 s 4/10 (moy. 104 km 523).

 

Une belle victoire de Jeannin sur Prester-Jonghi

 

Dans la catégorie motos 250 cmc, on compte quatorze partants. La course est animée par de belles empoignades pour la première place, d'abord tenue par Bourquin, sur Monet-Goyon, puis Monneret, sur Koehler-Escoffier, suivi par Cuny, sur Monet-Goyon. Mais Jeannin, sur Prester-Jonghi, qui est tombé au deuxième tour, n'a pas dit son dernier mot. Fournissant une course magnifique, il comble peu à peu son handicap et enlève la première place, après avoir fait le meilleur tour, en 3 m 14 s 2/5, moy. 115 km 479

 

Classement (75 km 396)

 

1 L; Jeannin (Prester-Jonghi, pneus Dunlop), 40 m 47 s 9/10, moy. 110 km 881 ; 2 G. Monneret (Koehler-Escoffier), 41 m 48 s 7/10 ; 3 H. Cuny (Monet-Goyon), 41 m 51 s 5/10 ; 4 A. Barthe (Aquila-Rudge), 43 m 32 s 6/10 ; 5 J. Rolland (MCF), 44 m 1 s 8/10 ; 6 B. Cappellano (MCF), à un tour ; 7 M; Denudt (Mc Nord), à 2 tours ; 8 M. Viard (amat. MCF), à 2 tours ; 9 P. Guyonnet (MC Paris équipe B), à 2 tours ; 10 R. Byard (AMCF), à 3 tours ; 11 J. Boulin (ind.), à 3 tours ; 12 E. Rossat (Versailles MC), à 3 tours.

 

Colette (FN) se montre redoutable

 

Une des plus belles courses de la réunion fut incontestablement celle des motos 350 cmc, à raison de la notoriété des pilotes et de la valeur des machines. Elle se résume en une lutte de tous les instants entre Balsa (Norton), qui tient la tête quatre tours, Monneret (Koehler-Escoffier) qui disaprait au 3e tour parce que son moteur serre, Cora (Monet-Goyon), et enfin Colette, sur FN et Jeannin sur Prester-Jonghi.

Au 6e tour, Colette est en tête et Jeannin le suit. Mais Malgrè tous les efforts de ce dernier, la FN ne peut être insuiètée et gagne dans un style superbe.

 

Classement (81 km 679) 

 

1 A. Colette (FN), 41 m 35 s 1/10, moy. 117 km 843 ; 2 L; Jeannin (Prester-Jonghi), 42 m 17 s 6/10 ; 3 P. Didier (Junior UMB), 43 m 17 s ; 4 A. Naudon (Vélocette), 43 m 31 s ; 5 J. Garcia (MC Marseille), à 1 tour ; 6 G. Richy (MC Paris, équipe A), à 1 tour ; 7 E. Semonsu (MC Marseille), à 1 tour ; 8 F. Monti (GMAC Lorrain), à 1 tour ; 9 G. Hoffmann (GMAC Lorrain), à 1 tour ; 10 M; Patuelli (X..), à 2 tour ; 11 M. Fourel (MC Maison Alfort), à 2 tours ; 12 R. Lefebvre (X..), à 3 tours ; 13 A. Lambin (MC Nord), à 3 tours ; 14 R. Raoul (Versaille MC), à 3 tours ; 15 M. Durrocq (MC Nord), à 4 tours.

 

Les FN 500 cm dominent aisément 

 

La catégorie mootcyclettes 500 cmc, voit une supériorité très nette des deux FN 500 cmc, pilotées par Milhoux et Carlier. Les deux hommes finissent en tête à quelques secondes l'un de l'autre, avec près d'un demi-tour d'avance sur les autres, ayant témoigné pendant toute la course d'une maîtrise très réelle.

La troisième place est prise par Balsa.

 

Classement (87 km 982)

 

1 Milhoux (FN), 40 m 35 s 5/10, moy. 130 km 019 ; 2 C. Charlier (FN), 40 m 36 s 3/10 ; 3 M; Perrin (Koehler-Escoffier), 42 m 55 s 1/10 ; 4 F. Gaussorgues (Motosacoche), 43 m 31 s ; 5 R Boura (X..), à 1 tour ; 6 A. Binz (Norton), à 1 tour ; 7 E. Péchard (MCF), à 1 tour ; 8 C. Mourrut (MC Marseille), à 1 tour ; 9 J. Cresta (MC Marseille), à 1 tour ; 10 E. Lafon (X..), à 1 tour ; 11 R. Fouminet (GMAC Lorrain), à 2 tours ; 12 A. Lhéritier (MC Maison-Alfort), à 2 tours ; 13 M. Jullien (MC Dieppe), à 3 tours ; 14 J. Lefèvre (AMCF), à 4 tours.

Le meilleur tour fut le 13e, par Charlier (FN), 2 m 49 s 4/10, moy. 133 km 523.

 

Ainsi que Mestivier sur Amilcar

 

La course des voitures et cyclecars 1.100 cmc à compresseur et 1.500 cmc sans compresseur réunit six partants. Elle est sans histoire en raison de la supériorité manifeste de Mestivier et de son Amilcar, qui dominent aisément tout le lot, faisant montre de brillantes qualités. De son côté Sandford, le pilote constructeur, prend très régulièrement la seconde place.

 

Classement (75 km 396)

 

1 M. Mestivier (Amilcar voit 1.100, pneus Dunlop), 36 m 18 s 6/10, moy. 124 km 587 ; 2 S. Sandford (Sandford cycl. 1.100),  à 1 tour ; 3 F. Venot (La Pintade voit. 1.100), à 2 tours ; 4 G. Malivoir (BNC voit. 1.100), à 2 tours.

Meilleur tour au deuxième par Mestivier Amilcar), en 2 m 57 s 7/10, moy. 127 km 286.

 

Et Maillard-Brune (MG)

 

On s'attendait généralement à ce que Maillard-Brune sur MG, enlevât la catégorie voitures et cyclecars 750 cmc à compresseur et cyclecars 1.100 cmc sans compresseur. Cet espoir ne fut pas déçu et Maillard-Brune domina largement. Derrière lui Pacheco sur Robail paraissait tenir la seconde place quand, au dernier tour, Gaudichet, sur Sandford, qui avait bien suivi, lui succéda au classement.

 

Classement (69 km 113)

 

1 Maillard-Brune (MG 750 cmc), 34 m 40 s 7/10, moy. 119 km 578 ; 2 C. Gaudichet (cyc. Sandford 750 cmc), à 1 tour ; 3 A. Pacheco (Robail 1.100 cmc), à 2 tours ; 4 R. Hup (BNC 1.100 cmc), à 2 tours ; 5 J. Lemaitre (EHP 1.100 cmc), à 3 tours ; 6 P. Demarchi (Caban sp 1.100 cmc), à 3 tours ; 7 R. Danvignes (X. 750 cmc), à 3 tours.

Meilleur tour au 5e par Maillard-Brune (MG), 3 m 4 s 5/10, moy. 122 km 595.

 

Et Sommer s'affirme le meilleur 

 

En suivant le programme, c'est la course des 1.500 cmc et au-dessus qui termine la réunion. Etant donné que nous avons en présence des Alfa Romeo, des Maserati, des Bugatti, la liutte promet d'être chaude. De fait, dès le premier tour, la bataille se déclenche et passent dans l'ordre : Brunet (Maserati), R. Sommer (Alfa Romeo), G. Léoz (Bugatti), R. Raph (Maserati), E. Léoz (Bugatti).

Mais Sommer produisant son effort, passe en tête au 3e tour, cependant que Raph attaque Brunet pour la seconde place qui lui revient au 5e tour alors que G. Léoz le suit de très près.

Ont abandonné Roumani et E. Léoz. Les incidents ne sont toutefois pas terminés car au 8e tour, Brunet se voit contraint d'abandonner à son tour.

Sommer conserve son avance et termine en vainqueur devant Raph.

 

Classement (87 km 982)

 

1 Sommer (Alfa Romeo), 36 m 18 s 5/10, moy. 145 km 358 ; 2 Raph (Alfa Romeo), 37 m 41 s 4/10 ; 3 G. Léoz (Bugatti), à 1 tour ; 4 A. Renardi (Bugatti), à 1 tour ; 5 R. Brunet (Maserati), à 4 tours.

Meilleur tour au 9e, par R. Sommer (Alfa Romeo), en 2 m 29 s 8/10, moy. 150 km 992.

 

Le challenge interclubs

 

Le challenge du Championnat national interclubs amateurs mis en compétition par le MCF, est attribué en 1935 au Motocycle Club de France, avec l'équipe A. Froment (175 cmc), J. Rolland (250 cmc), E. Péchard (500 cmc), avec un retard nul, ces trois équipiers s'étant classés 1er amateurs de leur classe (175, 250 et 500 cmc).

 

Le Grand Prix de France des motocyclettes est attribué en 1935, à la maison FN, avec l'équipe A. Colette, 1er en 350 cmc, R. Milhoux, 1er en 500 cmc et Charlier 2e en 500 cmc.

 

Le Grand Prix de France des cyclecars et voitures est attrinué en 1935 à R. Sommer (Alfa Romeo).

 

 

 

 

1936       

 

L'Auto 06-09-1936

 

 

 

Aujourd'hui à Montlhéry,

les Grands Prix de France du MCF et de l'Auto

 

La réunion, comportant septépreuves courtes commencera à 11 heures

de belles luttes en perspectives.

 

 

Depuis le Grand Prix de l'Automobile Club de France, l'autodrome de Linas-Montlhéry n'a pas été le théâtre d'une manifestation aussi importante que celle qui va se dérouler aujourd'hui et qui est organisée par le Motocycle Club de France avec le concours de l'Auto et de la maison Yacco. C'est que voyez-vous, mettre un programme attrayant sur pied, dans lequel deux et quatre roues sont confondues n'est pas toujours chose facile. Il faut compter non seulement avec le point de vue purement technique qui est trop souvent le faible de tout organisateur, mais aussi avec ce que l'on doit aux spectateurs, car si vous invitez ceux-ci à une réunion, faut-il leur offrir un spectacle que l'on doit s'efforcer de ne pas rendre fastidieux.

 

Ce ne sera pas le cas aujourd'hui, pour les Grands Prix de France du MCF et de l'Auto. En effet, aucune épreuve ne traînera en longueur, elles seront toujours menées rondement, car les distances imposées - aucune n'atteindra cent kilomètres - ne permettront des courses d'attente. Il faudra partir - et partir vite - afin de rester en tête si on le peut. Tout concurrent qui aurait l'imprudence de conserver une réserve dans le but de passer ses adversaires quelques kilomètres avant la fin serait irrémédiablement battu. C'est une tactique qu'on ne saurait conseiller.

Dans ces conditions les sept courses composant les Grands Prix de France donneront lieu à des batailles sévères, à des duels serrés seuls susceptibles de tenir le public en haleine, de l'intéresser.

 

Il n'y aura pas non plus de catégories confondues dans une seule course et c'est là un précieux avantage évitant toute confusion. Chez les motocyclistes il y aura quatre vainqueurs, un par catégorie ; dans le clan des automobilistes trois gagnants figureront au palmarès.

Notons en outre, que parmi les véhicules à quatre roues, la dernière épreuve est réservée aux voitures de sport, nous verrons figurer les Talbot - qui ont fait grosse impression hier à l'entaînement - les Delahaye, les Amilcar, les Simca-Fiat, etc.

 

Enfin, au cours des Grands Prix de France sera mis en compétition le Challenge national motocycliste Interclubs Amateurs, auquel neuf équipes participeront.

Le premier fut remporté définitivement après cinq victoires par le Moto Club de Marseille - qui n'est pas représenté cette année - et le second est détenu actuellement par le MCF.

 

Bref, ce programme varié et complet est plein de promesses qui se justifieront et que réaliseront quelque cent concurrents.

Maurice Henry

Le programme

 

Première course - Distance 11 tours (69 km 113) - Départ à 11 heures

 

Cette course, qui groupera les motos de 175 cmc, doit voir une lutte très vive entre les deux machines italiennes de Richy et Terigi et la Magnat-Debon de Nougier. Sans rien avancer au pronostic, on donne Nougier et Terigi comme les plus rudes adversaires. Voici les engagés :

 

1 G. Richy (Benelli) ; 2 H. Nougier (Magnat-debon) ; 3 J. Terigi (MM) ; 4 A. Froment (MCF) ; 5 M. Ducognon (X.) ; 6 Delaherche (SMCP) ; 7 R. Baudart (MCP équipe A) ; 8 R. Richardson (X..)

 

Deuxième course - Distance 12 tours (75 km 396) - Départ à midi

 

Dans cette catégorie 250 cmc, Monneret sur sa Prester-Jonghi, double arbre à cames, essayera de prendre sa revanche sur le sort ; mais Nougier a sa Magnat-Debon et Bourquin avec sa Monet-Goyon, vient s'adjoindre au lot. On donne Monneret comme le plus rapide des français. Mais que penser de la Guzzi de Terigi ? Voici les engagés :

 

11 G. Monneret (Prester-Jonghi) ; 12 J. Terigi (Guzzi) ; 15 Bourquin (Monet-Goyon) ; 16 H. Nougier (Magnat-Debon) ; 17 F. Boucheron (Excelsior) ; 18 F. Arnodin-Chibrac (AMCO) ;19 M. Denudt (MCNF) ; 20 R. Martin (AMCF équipe A) ; 21 A. Alban (SMCP) ; 21 H. Muller (GMACL, équipe B)

 

Troisième course - Distance 11 tours (69 km 113) - Départ à 13 heures

 

Nous voici, maintenant, avec les voitures 750 cmc à compresseur et les 1.100 cmc sans compresseur. Trois hommes accaparent la vedette : Martin et son 
Amilcar, MAillard-Brune et Herkuleyns, sur MG ; dure bataille. Voici les engagés :

 

1 A. Berson (X  1.100 cmc) ; 2 H. Herkuleyns (MG 750 cmc) ; 3 De Burnay (Rotail 1.100 cmc) ; 4 C. Martin (Amilcar 1.100 cmc) ; 5 P. Maillard-Brune (MG 750 cmc)

 

Quatrième course - Distance 13 tours (81 km 679) - Départ à 14 heures

 

La catégorie moots 350 cmc est particulièrement chargée avec des hommes de premier plan comme Lieutaud et Jarrot, sur Monet-Goyon ; F. Renier, Cora, Balsa, Loyer et, par dessus tout, la Prester-Jonghi de Monneret. Aucun pronostic possible. Voici les engagés :

 

1 M. Balsa (Norton) ; 2 T. Florit (MCF) ; 3 F. Renier (X.) ; 4 L. Cora (X.) ; 5 Lieutaud (Monet-Goyon) ; 6 Jarrot (Monet-Goyon) ; 7 R. Loyer (X.) ; 8 G. Monneret (Prester-Jonghi) ; 9 M. Le Roy (Terrot) ; 10 A. Lambin (MC?F) ; 11 M. Desrumeaux (MCNP) ; 12 Laporte (AMCF équipe B) ; 14 M. Ronde (MC Bourgogne) ; 15 M. Bernard (MCP équipe B) ; 16 R. Bunel (MCP équipe B) ; 17 G. Hoffmann -GMACL équipe A) ; 18 F. Monti (GMACL équipe B) ; 19 A. Weber (GMACL équipe B) ; 20 P. Houlbert (AMCF équipe A) ; 21 P. Cholet (MCMA) ; 22 Rouchy (MCP équipe A)

 

Cinquième course - Distance 12 tours (75 km 396) - Départ à 15 heures

 

Les voitures 1.100 cmc à compresseur et 1.500 cmc sans compresseur doivent voir une démonstratioon d'ensemble des Amilcar, mais d'autre part Jahan et Martin, celui-ci sur Simca-Fiat seroont des concurrents dangereux. Voici les engagés :

 

1 A. Jahan (X. 1.100 cmc) ; 2 J. Blot (Amilcar 1.100 cmc) ; 3 A. De Burnay (Amilcar 1.100 cmc) ; 4 G. Malivoir (BNC 1.100 cmc) ; 5 F. Venot (La Pintade 1.100 cmc) ; 7 M. Mestivier (Amilcar 1.100 cmc) ; 8 G. Martin (Simca-Fiat 1.100 cmc) ; 9 M. Vimont (Singer 1.500 cmc) ; 10 J. Benedetti (X. 1.500 cmc) ; 11 G. Grignard (Amilcar 1.100 cmc).

 

 

Sixième course - Distance 14 tours (87 km 982) - Départ à 16 heures

 

Pour les motos 500 cmc, on pense que Monet-Goyon, avec ses nouvelles machines à suspension arrière, renouvellera son succès de dimanche dernier au Championnat de France : Perrin doit être l'hommme de la situation. Mais il faudra craindre les réactions de Balsa, Cora, Charrier et Grizzli. Voici les engagés :

 

1 M. Balsa (Norton) ; 2 A. Charrier (Norton) ; 3 M. Bruck (X.) ; 4 L. Cora (X.) ; 5 Perrin (Monet-Goyon) ; 6 Lieutaud (Monet-Goyon) ; 7 M. Morga (Ultima-Rudge) ; 8 Vinjen (AMCF équipe A) ; 9 G. Levévre (AMCF équipe B) ; 11 Bacou (AMCF équipe A) ; 12 M. Engel (SMCP) ; 15 N. Boinel (MCP équipe A) ; 16 R. Fouminet (GMACL équipe A) ; 17 G. Lambottin (GMACL équipe A) ; 18 P. Lambinet (MCF) ; 19 R. Renault (MCF) ; 20 R. Richardson (X.) ; 21 R. Herzog (MCMA) ; 22 Tabard (MCP équipe B) ; 23 R. Venin (X.) ; 24 Grizzli (X.).

 

Septième course - Distance 14 tours (87 km 982) - Départ à 17 heures

 

Enfin, avec les voitures sport au-dessus de 4 litres nous abordons le gros morceau de la journée. Les Talbot ont fait grosse impression à l'entaînement ; on connait la valeur des Amilcar et l'équipe Simca-Fiat nous parît bien redoutable. De plus, Villeneuve est là avec sa Delahaye. La bataille doit être indécise jusqu'au bout. Voici les engagés :

 

1 P. Helde (Talbot 4 litres) ; 2 R. Raph (Talbot 4 litres) ; 3 L. Villeneuve (Delahaye 4 litres) ; 4 J. Benedetti (X. 3 litres) ; 5 G. LAscaux (Oméga-Six 3 litres) ; 6 Contet (Amilcar 2.5 litres) ; 8 R. Forestier (Amilcar 2.5 litres) ; 7 Mme Roux (Bugatti 2.5 litres) ; 9 M. Roumani (Bugatti 2.5 litres) ; 10 V. Polledry (Alfa-Romeo 1.800 cmc) ; 12 A. Gordini (Simca-Fiat 1.000 cmc) ; 14 M. Zanardi (Simca-Fiat 1.000 cmc) ; 15 Sarret (Simca-Fiat 1.000 cmc) ; 16 Vernet (Simca-Fiat 1.000 cmc).

 

Un banquet de clôture

 

Le MCF et la société des Huiles Yacco, à l'issue de la journée, organisent un banquet amical, sur invitation, qui sera servi à 19 heures, à l'Hôtel du Cheval Blanc, à Montlhéry, et auquel sont conviés tous les concurrents des équipes représentant les clubs engagés dans le Championnat National Motocycliste Interclubs Amateurs.

 

 

L'Auto 07-09-1936

 

 

 

Les Grands Prix de France du MCF et de l'Auto

ont donné lieu à de bonnes performances

 

 

Bref, pour des réunions de ce genre - et dieu sait si l'autodrome parisien s'y prête - l'avenir est aux courses de courte durée. Il faut qu'on le dise afin qu'on le sache ; il n'y a que dans ces conditions que les manifestations comme celle d'hier peuvent vivre. L'exemple du MCF et de l'Auto est à suivre.

Venons-en aux résultats. C'est d'abord dans al catégorie des motos 175 cmc que Nougier sur Magnat-debon, a remporté la première place, sans avoir été inquiété à aucun moment.

En 250 cmc, Georges Monneret, sur Prester-Jonghi, se révéla plus rapide que tous ses adversaires et n'éprouva aucune difficulté à s'assurer la victoire.

En 350 cmc, Monneret essaya de tenir la dragée haute à Loyer, il y réussi en partie, mais finalement dut s'incliner, Monneret devant abandonner la lutte et Loyer terminant avec une avance de plus d'une demi-minute sur Cora.

Enfin, en 500 cmc, le belge Grizzli s'assura la première place non sans que Lieutaud, sur Monet-Goyon, ait battu le record du tour à près de 134 kilomètres de moyenne horaire.

 

Le championnat national motocycliste interclubs amateurs, disputé par neuf équipes, a été remporté par le Sporting Moto Club Parisien qui trouve ainsi la récompense de ses efforts. Le groupe motocycliste de l'Automobile Club Lorrain, classé second, s'est vu attribuer la Coupe de l'Intransigeant.

 

En voitures, le hollandais Herkuleyns, sur MG, remporta sans mal la première catégorie, non sans une belle défense de Maillard-Brune. Dans la seconde catégorie les Amilcar firent preuve d'une supériorité très nette ; De Burnay se classa premier tandis que Maurice Mestivier qui avait pris la tête dut rétrograder deux tours avant la fin, ayant des ennuis d'alimentation ; toutefois les couleurs d'Amilcar triomphaient de celles de Salmson et autres.

 

Dans la dernière course, celle qui réunissait les voitures de sport toutes catégories, Raph, sur Talbot, se classa premier devant Heldé, également su rTalbot, qui partit avec près d'une demi-minute de retard, mais qui fut déclassé par la suite, puis Villeneuve sur Delahaye ; Mme Roux et Contet, sur des Amilcar de plus faible cylindrée et Gordini sur Fiat, premier des 1.000 cmc, qui ne pouvait , évidemment, prétendtre à un meilleur classement.

M. H.

Ce que furent les courses

 

Les voitures - Les MG à compresseur dominent en 750 cmc

 

La troisième course, dont le départ fut donné à 13 heures, groupait deux MG 750 cmc à compresseur et trois 1.100 cmc sans compresseur, dont deux Simca-Fiat et une Robail.

Dès le début, il apparu que les voitures à compresseur étaient nettement avantagées et que les 1.100 cmc ne pouvaient espérer qu'une démonstration ; la bataille n'était pas équilibrée. En ces conditions, Maillard-Brune et Herkuleyns se disputèrent la première  place, le premier nommé la tenant jusqu'au quatrième tour, où il dut la céder au second, s'étant arrêté pour changer de bougies. Malgré un beau retour, il ne put que finir à quelques secondes.

Meilleur tour (au quatrième, puis au cinquième) par Maillard-Brune en 2 m 56 s 2/10, moyenne 128 km 378.

 

 

Classement - (Distance 11 tours, 69 km 113)

 

1 H. Herkuleyns (MG), 36 m 10 s 2/10, moy. 114 km 654 ; 2 Maillard-Brune MG), 36 m 40 s ; 3 A. Gordini (Simca-Fiat), 9 tours en 36 m 6 s 9/10 ; 4 C. Martin (Simca-Fiat),  9 tours en 36 m 46 s 8/10

 

En catégorie 1.100 cmc, les Amilcar dominent et De Burnay enlève la décision

 

Neufs concurrents s'alignèrent dans les catégories 1.100 cmc, à compresseur et 1.500 cmc sans compresseur, pour prendre le départà 15 heures. Une participation importante d'Amilcar à compresseur laisse augurer d'une parfaite démonstration de la marque ; précisément, après une courte lutte avec Jahan, sur Salmson, pour la seconde place, qui se termine par un abandon au quatrième tour, qutreAmilcar se portent en tête, à savoir : Mestivier, De Burnay, Grignard et Martin. Viennent ensuite Venot (La Pintade), Malivoir (BNC), Vimont (Singer), ce dernier sans compresseur. 

Le record du tour est établi par Mestivier, au troisième tour, en 3 m 2 s 6/10, moy. 123 km 879. Au cinquième tour Blot abandonne.

C'est au dixième tour que De Burnay qui tenait la seconde place, attaque Mestivier, qui a des ennuis d'alimentation, et le passe pour terminer en grand vainqueur. De toute façon la démonstration d'Amilcar était éclatante.

A reconnaître que la Singer n'ayant pas de compresseur s'est trouvée handicapée, tout comme les Simca-Fiat le furent dans la catégorie inférieure.

 

Classement - (Distance 12 tours, 75 km 396)

 

1 De Burnay (Amilcar), 38 m 15 s 5/10, moy. 118 km 250 ; 2 G. Grignard (Amilcar), 39 m 3 s 9/10 ; 3 Martin (Amilcar), 39 m 29 s 9/10 ; 4 F. Venot (La Pintade), 40 m 24 s ; 5 Mestivier (Amilcar), 11 tours en 38 m 7 s 6/10 ; 6 Malivoir (BNC), 11 tours en 39 m 55 s 1/10 ; 7 Vimont (Singer), 10 tours en 39 m 26 s 8/10

 

Une grosse supériorité de Talbot dans la course des 4 litres où Raph gagne

 

Enfin la derrnière course, qui groupe les voitures jusqu'à 4 litres de cylindrée, voit le départ de quatorze concurrents les plus divers puisqu'on compte des 2.5 litres Amilcar et des 1.100 cmc Simca-Fiat, contre des 4 litres Talbot et Delahaye.

Ainsi qu'on s(y attendait, Talbot marque une grosse supériorité, avec Raph qui, parti en tête, n'a jamais été rejoint, et Heldé, qui retardé au départ, n'a pas mis longtemps à prendre la deuxième place. Les deux hommes battent et rebattent le record du tour,  à savoir : au deuxième tour, Raph en 2 m 42 s (moy. 139 km 631), puis Heldé au troisième tour, 2 m 38 s 8/10 (moy. 142 km 449) ; cinquième tour 2 m 38 s 4/10 (moy. 142 km 805) et, enfin, sixième tour, 2 m 37 s 5/10 (moy. 143 km 621).

La victoire de Talbot est fort applaudie et c'est justice, car la tenue des deux machines fut splendide et vint récompenser les efforts des dirigeants. Malheureusement, Heldé fut déclassé pour avoir reçu de l'aide au ravitaillement.

La Delahaye de Villeneuve se classe très régulièrement troisième, cependant que les deux Amlcar de Mme Roux et de Contet, handicapées par la cylindrée, restent ensemble sans défaillance.

De son côté, Simca-Fait se montre très régulier et, bien entendu, c'est Gordini qui s'assure l'avantage.

 

Classement - (Distance 14 tours, 87 km 982)

 

1 Raph (Talbot, pneus Dunlop), 37 m 48 s, moy. 139 km 631 ; 2 Villeneuve (Delahaye), 13 tours en 40 m 11 s 2/10 ; 3 Mme F. Roux (Amilcar), 12 tours en 40 m 8/10 ; 4 Contet (Amilcar), 11 tours en 37 m 14 s 6/10 ; 5 Polledry (Alfa Romeo), 11 tours en 38 m 6 s 7/10 ; 6 A. Gordini (Simca-Fiat), 11 tours en 39 m 27 s 8/10 ; 7 Benedetti (X.), 10 tours en 37 m 43 s 5/10 ; 8 Vernet (Simca-Fiat), 10 tours en 38 m 5 s 9/10 ; 9 Zanardi (Simca-Fiat), 10 tours en 38 m 29 s 2/10.

 

  * 1.100 cmc - 1 A. Gordini (Simca-Fiat, pneus Dunlop), ; 2 Vernet (Simca-Fiat) ; 3 Zanardi                                       (Simca-Fiat)

  * 2 litres - 1 Polledry (Alfa Romeo, pneus Dunlop)

 

Les motocycles - Nougier sur Magnat-Debon, enlève la catégorie 175 cmc

 

A 11 heures, comme prévu, le départ est donné apr M. Sénéchal, président du MCF, à 7 concurrents de la catégorie 175 cmc. Au premier tour, Richy, sur Benelli, prend la première place, suivi dans la roue par Nougier sur Magnat-Debon, puis détaché Terigi (MM), qui s'arrête au stand, Richardson, Delaherche (SMGP), Froment (MCF) et Baudard (MC Paris).

 

Le sort de la lutte ne tarde pas à se préciser, car Nougier monte à l'assaut et devient leader dès le troisième tour, cependant que Delaherche, un amateur qui marche fort, devient second devant Richy. Terigi abandonne à ce troisième tour. 

Nougier poursuit méthodiquement son avance et s'octroie le record du tour, d'abord en 3 m 41 s 7/10, puis en 3 m 41 s 5/10,  moyenne 102 km 131. Il termine ayant doublé tout le monde, sauf Delaherche.

 

Classement - (Distance 11 tours de 6 km 283 soit 69 km 113)

 

1 Nougier (Magnat-Debon, pneus Dunlop), 41 m 21 s 5/10, moy. 100 km 271 ; 2 Delaherche (SMGP), 44 m 48 s 6/10 ; 3 Baudard (MC Paris), 10 tours en 44 m 4 s 4/10 ; 4 Richy (Benelli), 9 tours en 38 m 2 s 8/10 ; les autres concurrents ne sont pas classés, n'ayant pas accompli le minimum imposé.

 

Monneret, sur Prester-Jonghi, gagne aisément en 250 cmc

 

La catégorie 250 cmc, pour laquelle le départ est donné à midi, à 9 concurrents, Bourquin ne partant pas. Dès le début on sent que la lutte sera circonscrite entre Nougier (Magnat-Debon) et Monneret (Prester-Jonghi) et de fait les deux hommes passent dans cet ordre au premier tour, suivi de Terigi (Guzzi), Alban (SMCP), Arnodin Chibrac (AMCO), Martin (AMCF), Denudt (MCNF), Muller (GMACL). Boucheron n'a pas pu démarrer.

Mais la partie n'est pas égale, car la Prester-Jonghi est nettement plus vite ; aussi Monneret prend-il le commandement au troisième tour et poursuit-il aisément sa marche victorieuse, s'adjugent le record du tour au 5e (égalé au 6e), en 3 m 16 s 6/10, moy. 115 km 057, suivi de Nougier et de Terigi.

Le meilleur amateur fut dans cette catégorie, Alban du Sporting MCP, qui conserva dans toute la coure sa place de quatrième. Au 8e tour, Arnodin Chibrac abandonna.

 

Classement - (Distance 12 tours, 75 km 396)

 

1 Monneret (Prester-Jonghi, pneus Dunlop), 40 m 4 s 1/10, moy. 112 km 908 ; 2 Nougier (Magnat-Debon), 40 m 23 s 5/10 ; 3 Terigi (Guzzi), 43 m 54 s 7/10 ; 4 Alban (SMCP), 11 tours en 42 m 43 s 1/10 ; 5 Muller (GMACL), 10 tours en 40 m 19 s 2/10 ; 6 Martin (AMCF), 9 tours en 40 m 52 s 5/10 ; 7 Denudt (MCNF), 9 tours en 43 m 56 s 1/10

 

Loyer, en catégorie 350 cmc, s'assure finalement l'avantage

 

Un seul forfait en 350 cmc ; du coup, la ligne de départ, à 14 heures, est abondamment garnie, puisque 20 concurrents s'y pressent. Du lot, émerge, au signal, Lieutaud sur Monet-Goyon, mais à l'issue du premier tour, on voit passer successivement ; Loyer (X.), Monneret (Prester-Jonghi), Baalsa (Norton), F. Renier (X.),  Lieutaud et Jarret (Monet-Goyon), Ronde  (MC Bougogne), premier des amateurs, etc.

Rapidement la lutte s'amorce très vive entre Loyer et Monneret ; ce dernier produit son effort au 7e tour, rejoint Loyer, mais passe au ralenti au 8e tour et abandonne. Derrière Balsa suit régulièrement ; cependant que Jarrot et F. Renier bataillent pour la troisième place. Jarrot se l'octroie, mais au

11 e tour,  F. Renier abandonne et les deux Monet-Goyon sont ensemble.

Entre temps, Bunel a disparu au 2e tour et Cora au 4e tour.

Pour les amateurs, l'explication a lieu entre Houlbert de l'AMCF et Hoffmann du GMACL) qui s'assure l'avantage.

La course se termine par une large avance de Loyer.

 

Classement - (Distance 13 tours, 81 km 679)

 

1 Loyer (X.), 39 m 31 s 5/10, moy. 123 km 999 ; 2 Balsa (Norton), 40 m 4 s 9/10 ; 3 Jarrot (Monet-Goyon), 40 m 38 s ; 4 Lieutaud (Monet-Goyon), 41 m 48 s 6/10 ; 5 Le Roy (Terrot), 12 tours en 40 m 45 s 3/10 ; 6 Hoffmann (GMACL), 12 oturs en 42 m 26 s 4/10 ; 7 Cholet (MCMA), 12 tours en 42 m 36 s 8/10 ; 8 F. Renier (X.), 11 toiurs en 34 m 28 s 5/10 ; 9 Rouchy (MC Paris), 11 tours en 40 m 19 s 3/10 ; 10 Desrameaux (MCNF), 11 tours en 41 m 3 s 9/10 ; 11 Monti (GMACL), 11 tours en 42 m 4 s 6/10 ; 12 Lambin ((MCNF), 11 tours en 42 m 52 s 1/10.

Le meilleur tour, par Monneret, (au 7e), en 2 m 58 s 7/10, moy. 126 km 582

 

En catégorie 500 cmc, Grizzli domine nettement

 

La catégorie 500 cmc constitue le morceau de résistance, à raison du nombre det de la notoriété des engagés. A 16 heures, 17 concurrents s'élancent, et dès le premier tour, Grizzli s'assure l'avantage, qu'il ne perdra jamais, tenant tête jusqu'à la fin et résistant à tous les assauts.

Ces assauts viennent de Cord d'abord, qui reste second jusqu'au 7e tour ; ils viennent surtout de Monet-Goyon, dont les deux hommes, Perrin et Lieutaud, remontent rapidement l'échelle des classements. Lieutaud en deuxième position, avec le record du tour au 6e tour, avec 3 m 48 s 9/10, moy. 133 km 927, battant les temps de Grizzli, qui furent successsivement de 2 m 52 s 7/10 au 2e tour, et 2 m 49 s 2/10 au 3e tour, et Perrin, en troisième position jusqu'à son abandon au 5e.tour.

Lieutaud continue à talonner le leader, mais ne peut mieux faire que garder la seconde place devant Cord qui a rétrogradé.

A noter la très belle course de Fouminet (GMACL) et Lefèvre (AMCF), qui sont respectivement 4e et 5e du classement, depuis le 9e tour, d'une catégorie où la bataille est menée à toute allure.

 

Classement - (Distance 14 tours, 87 km 982)

 

1 Grizzli (X.), 40 m 16 s 6/10, moy. 131 km 045 ; 2 Lieutaud (Monet-Goyon), 40 m 32 s 5/10 ; 3 Cord (X.), 40 m 55 s 7/10 ; 4 Fouminet (GMACL), 13 tours en 42 m 36 s ; 5 Levèvre ((AMCF), 13 tours en 42 m 55 s ; 6 Guérin (SMCP), 12 tours en 40 m 25 s 3/10 ; 7 Bunel (MC Paris), 12 tours en 40 m 59 s 8/10 ; 8 Morga (Ultima-Rudge), 12 tours en 43 m 53 s 1/10 ; 9 Engel (SMCP), 11 tours en 43 m 25 s 8/10 ; 10 Lambinet (MCP), 11 tours en 43 m 26 s 3/10.

Jean Bonnet

 

1937       

 

L'Auto 05-09-1937

 

 

 

La vitesse, reine, aujourd'hui sur l'autodrome de Montlhéry

 

Les Grands Prix de l'Exposition.

 

 

L'ambiance des préparatifs d'un Grand Prix automobile ne ressemblent nullement à celle créée par une compétition motocycliste. A celui qui pourrait en douter, je conseille de se rendre aujourd'hui à l'autodrome de Linas-Montlhéry où la journée sera placée entièrement sous le signe de la motocyclette car c'est aujourd'hui que se déroulent les Grands Prix de l'Exposition, doublés des championnats de France, organisés par le MCF, sous le patronage de l'UMF, avec le concours de l'Auto, de l'Intransigeant et de Match.

 

Celui qui aime la motocyclette, pour tout ce qu'elle a de beau, de magnifique, n'aura pas à regretter son déplacement.

 

Ce sera d'abord, au cours de la matinée, le rassemblement  suivi du défilé des participants au rallye international de l'Exposition, au nombre de trois cents environ.

 

L'après-midi sera consacré aux Grands Prix de l'Exposition et aux championnats de France. Mais avant n'importe quoi, faisons la distinction qui s'impose. Concurrents des Grands Prix et  et des championnats seront confondus dans les mêmes courses et suivant les catégories délimitées par les cylindrées. Les Grands Prix sont ouverts aux motocyclistes de toutes nationalités, tandis que les championnats sont réservés aux français - constructeurs et pilotes.

En d'autres termes, si le vainqueur d'une catégorie est étranger, le championnat ne pourra revenir qu'au premier français dans la même cylindrée. A bien réfléchir, c'est extrêmement simple et il ne peut y avoir aucune confusion à redouter.

Ce qui importe pour l'instant, ce n'est pas de faire des distinctions entre les vainqueurs possibles, tant dans les Grands Prix que dans les championnats, mais c'est de résumer ce que pourront être les différentes courses qui se dérouleront sur les distances variant entre 150 et 200 kilomètres - juste ce qu'il faut pour les rendre intéressantes, au seul point de vue spectaculaire.

 

Championnats

 

Les championnats de France - les lecteurs de l'Auto le savent bien - ne comprennent que des constructeurs français : Terrot, Monet-Goyon, Prester-Jonghi et Magnat-Debon. Tous sont depuis plusieurs jours à Montlhéry où ils se sont spumis à un entraînement sévère.

Qui vaicra ?

Bien malin celui qui hasarderait un pronostic, car que ce soit dans l'un ou dans l'autre clan, la confiance est grande, et tous les espoirs restent permis. A vous messieurs Dion, Guiguet et Remondini, de tirer les marrons du feu.

 

Grands Prix

 

En ce qui concerne les Grands Prix de France, il en est tout autrement, puisqu'ils sont ouverts à tous. Et nous verrons anglais, allemands, belges, suisses, suédois, etc.. se disputer la palme. Quoi qu'il en soit, ce sera dur, extrêmement dur, que nous aurons de grands as sur les rngs, aussi bien français qu'étrangers, mais que voulez-vous prévoir quand on sait qu'il y aura soixante coureurs.

Maurice Henry

Le beau défilé du Rallye de l'Eposition

 

Hier, la place de la Concorde et, plus particulièrement le siège de l'UMF, ont présenté une animation qui devint considérable en fin d'après-midi. C'est que les concurrents du Rallye de l'Exposition venus de tous les points du monde allèrent se faire contrôler, avant de participer, ce matin, au grand défilé par nations à partir de 9 heures à l'autodrome de Montlhéry.

 

Ils sont plu sde deux cents qui sont venus de Belgique, de la Hollande, du Luxembourg, de Suisse, du Danemark, de la Tchécoslovaquie, soit de province, du Nord, de la Lorraine, du Midi, du Centre, de partout, enfin, assurant par leur présence le succès le plus complet de cette manifestation.

 

D'autre part, tous les clubs de la région parisienne qui doivent effectuer un circuit imposé, arriveront à l'autodrome avant 9 heures, en sorte que c'est entre 250 et 300 conducteurs qui participeront au grand défilé qui précédera la distribution des récompenses.

 

Le programme de l'après-midi

 

L'après-midi se dérouleront les deux courses de vitesse qui constituent le Grand Prix de l'UMF, les Grands Prix de France et le championnat de France réunis sous la dénomination de Grand Prix de l'Exposition et qui seront organisés par le MCF, sous le patronage de l'UMF, avec le concours de l'Auto, de l'Intran et de Match.

 

Les horaires

 

  * 1ère course - Motos 350 cmc, 30 tours, 186 km - départ à 13 h 30 et 175 cmc, 24 tours, 150 km                              172 - départ à 13 h 31.

 

  * 2ème course - Motos 500 cmc, 32 tours, 201 km 066 - départ 15 h 45 et motos 250 cmc, 28                                     tours, 175 km 924 - départ 15 h 46. 

 

Les engagés

 

Première course : 

   - 350 cmc 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   - 175 cmc

 

 

 

 

 

Deuxième course : 

 

 

   - 500 cmc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   - 250 cmc

 

1 P. Boetsch (Terrot) ; 2 M. Leroy (Terrot) ; 3 G. Monneret (Monet-Goyon), 4 G. Liautaud (Monet-Goyon) ; 5 R. Loyer (Prester-Jonghi) ; 6 Grizzly (Saroléa) ; 7 E. Mellors (Vélocette) ; 8 E. Thomas (Vélocette) ; 9 H. Harper (Norton) ; 10 E. Hanni (Norton) ; 11 M. Balsa (Norton) ; 12 R. Gulich (NSU) ; 13 F. Binder (Vélocette) ; 14 M. Simo (Terrot) ; 15 J. Gili (Norton) ; 16 P. Cholet (Vélocette) ; 17 M. Evain (Amateur MCF) ; 18 G. Hubert (Amateur MCF) ; 19 M. Ronde (Amateur MCF).

 

30 Couthier (Terrot) ; 31 H. Nougier (Magnat-Debon) ; 32 A. Barthe (Aquila OMB) ; 33 G. Dickwell (MM) ; 34 P. Denise (Puch-Python) ; 35 F. Gaubert (Terrot) ; 36 G. Richy (Benelli) ; 37 J. Dubois (Dollar OMB) ; 38 A. Dupuy (Terrot) ; 39 L. Barde (Terrot) ; 40 G. Couturier (Benelli).

 

 

 

 

1 E. Padovani (Terrot) ; 2 J. Braccini (Terrot) ; 3 J. Onda (Magnat-Debon) ; 4 G. Monneret (Monet-Goyon) ; 5 A. Jarrot (Monet-Goyon) ; 6 E. Mellors (Vélocette) ; 7 Grizzly (Saroléa) ; 8 G. Cordey (Norton) ; 11 E. Vidal (Rudge) ; 12 P. Venin (Saroléa) ; 13 F. Anderson (NSU) ; 14 M. Balsa (Norton) ; 16 A. Gaffin (Rush-Python) ; 17 P. Aubour (Borton) ; 18 E. Lafon ((Saroléa) ; 19 A. Barthe (Saroléa) ; 20 V. Vinjen (Amateur AMCF) ; 21 G. Lefebvre 'Amateur AMCF) ; 22 R. Huillier (Amateur AMCF) ; 23 R. Guérin (Amateur SMCP) ; 24 A. Mendel (Amateur SMCP) ; 25 R. Fouminet (Amateur GMAC)

 

30 R. Braccini (Terrot) ; 31  M. Leroy (Terrot) ; 32 H. Nougier (Magnat-Debon) ; 33 P. Bourquin (Monet-Goyon) ; 34 R. Loyer (Prester-Jonghi) ; 35 I. Goor (Benelli) ; 36 M. Simo (Terrot) ; 37 P. Berlie (Excelsior) ; 39 Y. Cauchy (Guzzi) ; 40 A. Zumstein (Amateur SMCP).

 

L'Auto 06-09-1937

 

 

 

La moto a tenu, aujourd'hui, à Montlhéry, le haut du.. ciment

 

Ont été déclarés champions de France :

Terrot, Trester-Jonghi et Monet-Goyon (2 fois)

Dans les Grands Prix de l'Exposition :

deux victoires anglaises, une italienne et une française.

 

 

Grands Prix de l'Exposition et Championnats de France, organisés par le MCF, sous le patronage de l'UMF, avaient attirés hier, à l'autodrome de Montlhéry un public suffisant pour former une bonne chambrée sans plus. Ce n'était pas la grande foule, pas plus que ce n'était le désert - c'est une définition qui sera au goût de tous les Normands.

 

Cette année, les Grands Prix étaient offerts en exclusivité aux motocyclistes. On a écarté la participation des voitures, mais nous aurons l'occasion de nous rattraper, le 19 septembre, avec la journée de l'AGACI. Prenons patience.

 

Donc nous avons eu plusieurs courses réunissant dans chaque catégorie les concurrents des Grands Prix de l'Exposition et ceux des championnats de France.

Nous résumons les courses catégorie par catégorie.

 

En 175 cmc, le vainqueur forma à lui seul une société des nations. En effet, il a gagné le Grand Prix de France - plus exactement de l'Exposition - avec une machine italienne, et il est de nationalité Belge : c'est Dickwell sur MM, qui a parcouru la distance imposée de 150 kilomètres 792, à la moyenne horaire de 97 km 076. Dickwell n'a cessé de mener du début à la fin, sans avoir jamais été inquiété. Derrière lui s'est classé J. Dubois, sur Dollar-OMB, suivi de Couthier dont c'était les début en course, sur Terrot.

 

Supériorité des compétiteurs étrangers

 

Dans la  catégorie 250 cmc, Roger Loyer, sur Prester-Jongh, fit pour ainsi dire cavalier seul. Au cours des premiers tours il s'assura une certaine avance qu'il accentua par la suite sans exagération. De Roger Loyer on peut dire qu'il a la tête.; et la mécanique. Derrière lui se classa Nougier, sur Magnat-Debon, puis Bourquin, sur Monet-Goyon.

 

En 350 cmc, il n'y eu pas la moindre histoire : le champion anglais E. Mellors s'envola dès le départ et ne fut plu sjamais rejoint. Il parcouru les 188 kilomètres 490 à 125 km 739 à l'heure, précédant son camarade anglais E. Thomas de 43 secondes. Ce sont les seuls qui effectuèrent la distance totale. En troisième position se classa G. Monneret, sur Monet-Goyon : puis Grizzly, Binder, Boetsch et Ronde.

 

La catégorie 500 cmc a vu un beau duel sur plusieurs tours ,entre G. Mponneret et le même Mellors, mais ce dernier prenait l'avantage et il n'avait plus qu'à conduire sa route sagement, ce qu'il fit d'ailleurs. Le second a été Cordey sur Norton, et en troisième position se classa Jarrot, sur Monet-Goyon, distançant le champion nancéien Fouminet. Ce fut out pour les Grands Prix de l'Exposition.

 

Les Championnats de France

 

Passons aux Championnats de France pour lesquels, on le sait, il n'y avait aucun classement mais seulement la désignation d'un champion dans chacune des catgories, et cela d'après les plus fortes moyennes enregistrées.

 

Dans la plus faible cylindrée - 175 cmc - le titre est revenu à Terrot, avec Couthier, ce qui n'est pas fait pour surprendre puisque cette machine est une des plus rapide sur le marché.

 

En 250 cmc, nous retrouvons Prester-Jonghi, avec Roger Loyer. Cette victoire est d'autant plu ssignificative, non pas parce que Loyer est le seul vainqueur dans les Grands Prix, mais parce que c'était la seule sortie officielle de Prester-Jonghi cette année et que dès sa rentrée, la marque chère aux frères Eichel a obtenu un très beau succès.

 

Enfin, la firme mâconnaise Monet-Goyon est champion de France - doublement - avec notre fougueux Georges Monneret, en 350 cmc, et Jarrot, en 500 cmc. C'est là pour Monet-Goyon, un succès qu'il convient de souligner, tant pour la marque que pour Guiguet, le "responsable" de cette double victoire. Elle est également très significative parce que Monet-Goyon a triomphé avec sa 500 cmc à suspension arrière.

Il y a aussi parmi les victorieux Dunlop, qui équipait les machines de tous les gagnants.

 

Des lacunes

 

Quant à l'organisation, elle fut loin d'être brillante. Aucun égard à l'adresse des étrangers ayant participé au Rallye international, aucune facilité accordée aux membres de la presse étrangère et française. On ne peut en faire grief à l'autodrome, seuls sont responsables ceux qui ont pris l'organisation en charge. Décidément nous n'aurons jamais la ùanière, comme n'ont pas eu la manière ceux qui avaient le devoir de "recevoir", samedi, place de la Concorde, les concurrents du Rallye international. Pas même un verre d'eau à leur offrir, le salon de réception était un couloir. Est-ce cela e bon accueil qui longtemps a fait notre réputation ?

M. Henry

 

Les classements

 

175 cmc

 

 

 

 

 

 

 

250 cmc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

350 cmc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

500 cmc

 

1 G. Dickwell (MM), 1 h 33 m 12 s, moy. 97 km 076 ; 2 J. Dubois (DollarOMB), 1 h 34 m 35 s 4/10 ; 3 Couthier (Terrot), 1 h 38 m 50 s 7/10 ; 4 A. Dupuy (Prof), 22 tours en 1 h 37 m 40 s. 2/10

Meilleur tour dans le dernier quart de la course ; prime Borgo attribuée à J. Dubois (Dollar OMB), au 23e en 3 m 50 s 9/10.

 

 

1 E. Mellors (Vélocette), 1 h 29 m 56 s 6/10, moy. 125 km 739 ; 2 E. Thomas (Vélocette), 1 h 30 m 39 s 7/10 ; 3 G. Monneret (Monet-Goyon), 29 tours, 1 h 29 m 59 s 3/10, moy. 121 km 487 ; 4 G. Grizzly (Saroléa), 28 tours, 1 h 30 m 23 s 1/10 ; 5 F. Binder (Vélocette), 28 tours, 1 h 31 m 48 s 8/10 ; 6 P. Boetsch (Terrot), 25 tours, 1 h 30 m 6 s ; 7 M. Ronde (MCF), 22 tours, 1 h 26 m 47 s 1/10.

Meilleur tour dans le dernier quart de la course, prime Borgo attribuée à Mellors (Vélocette) au 28e et 29e tour en 2 m 56 s.

 

 

1 R. Loyer (Prester-Jonghi), 1 h 33 m 54 s 8/10, moy. 112 km 395 ; 2 H. Nougier (Magnat-Debon), 1 h 36 m 51 s 4/10 ; 3 P. Bourquin (Monet-Goyon), 1 h 34 m 58 s ; 4 M. Simo (Terrot), 27 tours en 1 h 35 m 7 s 8/10 ; 5 I. Goor (Benelli), 26 tours, 1 h 34 m 55 s 9/10.

 

Le meilleur tour dans le dernier quart de la course, prime Borgo attribuée à R. Loyer (Prester-Jonghi), au 23e tour en 3 m 19 s 6/10.

 

1 Mellors (Vélocette), 1 h 31 m 1 s 1/10, moy. 132 km 538 ; 2 G. Cordey (Norton), 31 tours en 1 h 31 m 5 s 5/10 ; 3 A. Jarrot (Monet-Goyon), 30 tours en 1 h 32 m 50 s ; 4 R. Fouminet (GMACL), 30 tours en 1 h 33 m 37 s 6/10 ; 5 G. Lefebvre (AMCF), 29 tours en 1 h 35 m 19 s 2/10 ; 6 E. Lafon (Saroléa), 28 tours en 1 h 31 m 37 s 2/10 ; 7 R. Guérin (SMCP), 28 tours en 1 h 32 m 58 s 9/10 ; 8 V. Vinjen (AMCF), 26 tours en 1 h 29 m 34 s 9/10.

 

Meilleur tour dans le dernier quart de la course, prime Borgo attribuée à Mellors (Vélocette) au 26e tour rn 2 m 50 s 8/10

 

Les champions de France

 

500 cmc - Monet-Goyon, pilote A. Jarrot, 30 tours en 1 h 32 m 30 s, moy. 121 km 825.

350 cmc - Monet-Goyon, pilote G. Monneret, 29 tours en 1 h 29 m 59 s 3/10, moy. 121 km 487

250 cmc - Prester-Jonghi, pilote R. Loyer, 28 tours en 1 h 33 m 54 s 8/10, moy. 112 km 396

175 cmc - Terrot, pilote Couthier, 24 tours en 1 h 38 m 50 s 7/10, moy. 93 km 423.

 

Pour le monument Paul Péan

 

Signalons que d'accord avec les organisateurs les "Amis de Paul Péan" ont fait passer, hier, parmi les spectateurs des vendeuses bénévoles d'un insigne, vente dont le total ira garnir les fonds recueillis déjà par une souscription publique pour l'érection d'un monument à la mémoire du regretté champion.

 

Inutile de dire que tous les spectateurs donnèrent de grand coeur leur obole et que la recette fut appréciable.

Jean Bonnet

 

 

1938       

 

L'Auto 22-07-1938

 

 

 

Epreuves supprimées

 

 

Les Grands Prix de France du MCF - auto et moto - et le Championnat motocycliste national des amateurs qui devaient avoir lieu le 4 septembre, à Montlhéry, n'auront pas lieu.

 

 

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