Proverbes et maximes

J'ai assez vécu pour voir que différence engendre haine.

Stendhal

Né le 23 janvier 1783  à Grenoble, il est décédé le 23 mars 1842 à Paris, c'est un écrivain français.

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Modification de la page : 19 décembre 2021

Année 1934 suite

Grimpée du Puy-de-Dôme

1927   

 

L'Avenir du plateau central 30-06-1927  

 

Grimpée du Puy-de-Dôme - 3 juillet 1927

 

Cette épreuve tout amicale aura lieu dimanche prochain, de 10 h à 11 heures, sur la fameuse route unique au monde, mise gracieusement par M. Claret à la disposition des membres du Moto-Club d'Auvergne.

Parcours : 4 kilomètres à 12%.

Le départ sera donné arrêté au pied de la route du Puy-de-Dôme et l'arrivée aura lieu lancée à l'entrée du garage, au sommet.

 

Les engagements seront reçus jusqu'au contrôle de départ, accompagnés de la somme de 5 francs tous droits compris (S'adresser chez M. Guittard, 14 rue André Moinier).

 

Catégories - Les concurrents seront répartis dans les catégories suivantes : motos 175, 250, 350, 500, au-dessus de 500 ; sidecars 600 et 1.000 cmc.

 

Prix - des prix en nature récompenseront les premiers et deuxième de chaque catégorie et un prix spécial, accompagné d'une médaille, récompensera le meilleur temps toutes catégories.

Cette épreuve étant exclusivement amicale, aucune réclamation ne sera admise.

Les départs auront lieu de minute en minute, en commençant par les plus fortes cylindrées.

Les responsabilités civiles et pénales de toutes espèces restent à la charge des concurrents. Le MCA décline toute responsabilité pour les accidents de toute nature qui pourraient survenir aux concurrents, ainsi qu'à ceux qu'ils pourraient occasionner à un tiers.

 

Les engagés

 

1 Dunaud, moto 1.000 cmc

2 Vallet, moto 350 cmc

3 David, moto 175 cmc

4 Bernard, moto 350 cmc

5 Gimbert, moto 500 cmc

6 X, moto 500 cmc

7 Monsour, moto 350 cmc

8 Daboneville, moto 350 cmc

9 Vasson, moto 1.000 cmc

 

 

 

10 Belli, moto 250 cmc

11 Gimel, moto 350 cmc

12 Rozier, moto 1.000 cmc

14 Brosson, moto 1.000 cmc

15 Guittard, moto 500 cmc

16 Mont, moto 500 cmc

17 X, moto 350 cmc

18 Mortier, cyclecar 1.000 cmc

19 Pialoux, moto 500 cmc

 

L'Avenir du plateau central 04-07-1927  

 

La grimpée du Puy-de-Dôme

 

Pour la première fois, la nouvelle route du Puy-de-Dôme a été empruntée par les concurrents d'une épreuve sportive. Et c'est le jeune Moto-Club d'Auvergne qui a eu l'honneur d'escalader le Géant des Dômes. Il a décidément toutes les audaces.

 

Cette compétition amicale, favorisée par le beau temps, avait réuni 27 partants. Elle obtint un succès inespéré. De nombreux spectateurs se pressaient au départ et à l'arrivée.

Il y eu quelques jolies performances réalisées. Mont en catégorie 500 cmc, et Rozier en catégorie 1.000 cmc, gravirent la côte à 60 à l'heure , Guittard malgré un départ un peu hésitant, réalisa la moyenne de 57 km 140, suivi de prés par Delafoulhouze.

 

 

 

 

 

Résultats

175 cmc

 

250 cmc

 

 

 

350 cmc

 

 

 

 

500 cmc

 

 

 

 

 

 

1.000 cmc

 

 

 

 

Sidecars

 

 

Tricyclecars

1 David, 9 m 17 s, moyenne 32 km 430.

 

1 Belli, 9 m 52 s, moyenne 30 km 290 ; 2 Gimel, 11 m 52 s, moyenne 25 km 210 ; 3 Dumonceau, 13 m 10 s, moyenne 22 km 780 ; 4 Roche, 13 m 59 s, moyenne 21 km 425

 

1 Maurice Vallet, 5 m 41 s, moyenne 52 km 940 ; 2 Ulisse, 7 m 52 s, moyenne 37 km 890 ; 3 Bernard, 8 m, moyenne 37 km 500 ; 4 Monsour, 9 m 13 s, moyenne 35 km 290 ; 5 Collini, 9 m 22 s, moyenne 31 km 850

 

1 Mont, 5 m, moyenne 60 km, meilleur temps de la journée ; 2 Guittard, 5 m 51 s, moyenne 57 km 140 ; 3 Delafoulhouze, 5 m 22 s, moyenne 56 km 230 ; 4 Chauchat de Bonneville, 6 m 15 s, moyenne 48 km ; 5 Bounaur, 6 m 23 s, moyenne 47 km 370 ; 6 Gimbert, 8 m 39 s, moyenne 34 km 610 ; 7 Lucien, 10 m 24 s, moyenne 24 km 300

 

1 Rozier, 5 m, moyenne 60 km, meilleur temps de la journée ; 2 Dunaud, 6 m, moyenne 50 km ; 3 Brosson, 6 m 26 s, moyenne 46 km 750 ; 4 Vassoli, 13 m 9 s, moyenne 22 km 285

 

1 Bellard, 10 m 12 s, moyenne 24 km 505 ; 2 Astier, 12 m 17 s, moyenne 23 km 840

 

Mortier, 7 m 12 s, moyenne 41 km 860

 

Au sommet du Puy-de-Dôme, M; Bonnet, vice-président du MCA, après avoir excusé M. Pinot retenu à Paris, remercia dans une aimable allocution, MM. Claret père et fils qui, en mettant obligeamment la route à la disposition du Moto-Club, avait permis à la compétition organisé par celui-ci d'avoir lieu.

Puis félicita les concurrents et leva son verre à la prospérité du MCA.

M. Larrouzé, au nom de l'ACA, complimenta le MCA pour le succès de son épreuve et assura les motocyclistes de l'appui de leurs camarades à quatre roues.

 

 

1928   

 

L'Avenir du plateau central 06-07-1928  

 

Grimpée motocycliste du Puy-de-Dôme

organisée par le Moto-Club d'Auvergne et l'Avenir

 

C'est une matinée sportive et promettant de remporter un grand succès, que celle mise sur pied pour dimanche par l'actif Moto-Club d'Auvergne et l'Avenir.

Une vague de motocyclistes grimpera à l'assaut du Puy-de-Dôme. Cette épreuve a déjà attiré l'année dernière, de nombreux spectateurs et concurrents.

Rappelons quelques performances : David sur 175, a grimpé en 9 m 17 s ; Belli sur 250 en 9 m 52 s ; Vallet sur 350, en 5 m 41 s ; Mont sur 500, en 5 m ; Bellard sur sidecar, en 10 m 50 s ; et Montier sur son tricyclecar, en 7 m 58 s.

Ces records paraissent en danger pour dimanche, car pas mal de concurrents ont déjà pris leurs engagements, et de trépidantes motos attendent le départ.

Citons à ce jour : 

Catégorie 175 - Belli (Clermont), Gimel (Clermont)

Catégorie 250 - Raffin (Thiers), Guittard (Clermont), Piollet (Clermont)

Catégorie 350 - Ulysse, Pissis, Mont, Mussartd, Egoux, Pinot, Bayle, Bonnet tous de Clermont

Catégorie 500 - Elimac, Suiram, Brousse tous de Riom

Sidecars 600 - Chauchat de Benneville.

 

De nombreux prix en nature viendront récompenser les concurrents.

Spectateurs et motocyclistes, accourez tous dimanche matin voir cette superbe épreuve.

 

Sports amusants

 

Nous rappelons également que le Moto-Club d'Auvergne, toujours soucieux d'intéresser le public clermontois au sport motocycliste, prêtera son concours dimanche, à 16 heures, au gymkana de la fête de la place Dellile.

De beaux et nombreux prix seront également distribués pour cette amusante épreuve.

 

 

L'Avenir du plateau central 08-07-1928  

 

Grimpée motocycliste du Puy-de-Dôme

 

La grimpée du Puy-de-Dôme en moto ?

Mais où est le temps - pas trop loin de nous, cependant - où l'audace des sportmen se bornait à rêver d'un autodrome qui ceinturerait de son anneau gris le géant des Dômes !

Dans ce beau projet, si passionnément agité, le Puy-de-Dôme devait simplement servir de belvédère gigantesque - d'immense tribune circulaire si l'on veut - d'où l'on pourrait aisément - et de haut - suivre toutes les péripéties des courses organisées sur le futur autodrome.

Aujourd'hui, le point de vue est devenu le but même de la course.

Il est vrai que depuis, il s'est produit une transformation radicale sur la montagne. Un constructeur plus audacieux encore que les auteurs du projet d'autodrome, au lieu de se contenter de tracer la route parmi les bruyères, autour du Puy-de-Dôme, la conduite jusqu'en haut. Grâce à M. Claret, on va maintenant voir lever le soleil - ou simplement déjeuner - au sommet du Puy-de-Dôme, aussi facilement qu'on allait, les beaux dimanches, faire un tour de promenade au pont de Cournon.

 

Oui..; mais il y a la grimpée : 3 km 500 à 12%... C'est un jeu pour les engins de locomotion mécanique moderne. Un jeu... à l'allure de promenade, mais une rude épreuve pour une course de vitesse.

C'est pourtant cette épreuve que vont tenter, ce matin, les hardis motocyclistes du Moto-Club d'Auvergne.

 

Nous avons dit, déjà, l'intérêt sportif de cette grimpée du Puy-de-Dôme en moto. Il nous sera bien permis, sans autrement insister, de noter que l'Avenir, toujours en tête du progrès, s'est honoré de patroner cette intéressante épreuve motocycliste sur la fameuse route du Puy-de-Dôme.

 

Laissons au jeune Moto-Club d'Auvergne tout le mérite de l'organisation. Remercions-le simplement de nous avoir permis de compléter notre manchette sportive de ce jour où s'inscrit déjà la classique épreuve du Circuit de l'Allier et du Puy-de-Dôme par la grimpée motocycliste.

Ce 8 juillet sera la grande journée sportive de l'Avenir.

Le baromètre est au beau fixe.

Les engagements sont nombreux et de qualité. Il y aura du beau et bon sport dans le plus beau site que l'on puisse souhaiter.

 

Le départ de la course du pied du Puy-de-Dôme sera donné à 9 heures, au pied de la montagne. Voilà un but de promenade tout indiqué pour les automobilistes et sportmen clermontois.

 

Ajoutons que M. Claret, qui avait déjà fait le beau geste sportif, qu'on ne saurait trop souligner, de fermer la route du Puy-de-Dôme, pendant la durée de l'épreuve, de 9 h à 10 h 30, a bien voulu doter la course d'un magnifique objet d'art, attribué au meilleur temps de la journée.

 

Pinot contre le record de la montagne

 

Ajoutons encore que Pinot, le sympatique président du Moto-Club, profitant de la neutralisation de la route, s'attaquera, aussitôt après l'épreuve motocycliste, au record de la grimpée sur voiture de course. Et ce sera un attrait de plus - et non le moins intéressant - de cette belle matinée sportive.

 

 

L'Avenir du plateau central 09-07-1928  

 

Les motos à l'assaut du Puy-de-Dôme

Une chute impressionnante... de records

Vallet escalade la montagne en 3 minutes 58 secondes soit à plus de 72 km à l'heure

 

A notre époque où les sports tiennent une place si importante, et où tout le monde aspire à battre un record, le Puy-de-Dôme devait tenter les amateurs de performances.

 

C'est en ces termes que M. Emile Desforges, l'érudit - et sportif - clermontois si sympathiquement connu, commence l'histoire de sa grimpée du Puy-de-Dôme à travers les âges, dans le chapitre qu'il a signé de l'intéressante plaquette publiée l'an dernier par l'Auvergne littéraire, sur la Montagne Arverne.

Et les amateurs de performances, en effet, ne manquèrent pas. A pied, en vélo, en motos, en avion, en auto, en skis, tous les collectionneurs de records tentèrent d'inscrire à leur actif le titre de champion du Puy-de-Dôme.

C'est un mécanicien clermontois, M. Ladoux, qui donna le branle en réussissant le premier exploir fantastique - pour son époque - de monter de Clermont au sommet du Puy-de-Dôme en bicyclette. Le 27 octobre 1891 - ça ne nous rajeunit pas, ami Ladoux - il partait de Clermont sur une machine développant environ deux mètres et ne s'arrêtait qu'au sommet. Combien mit-il de temps pour accomplir son voyge en entier ? M Desforges, si bien documenté par ailleurs ne nous le dit pas, et je ne m'en souviens plus moi-même. J'irai le demander un de ces soirs, à M. Ladoux, qui garde comme une relique la fameuse bécane du triomphe. Mais ce que l'on sait bien - les temps ont été officiellement contrôlés et enregistrés - c'est que Ladoux mit 28 minutes pour parvenir du col de Ceyssat jusqu'à la porte de l'Observatoire, terminus de son exploit.

Notons pour les jeunes qui lèveraient dédaigneusement les épaules devant ce temps, qu'à l'époque la route automobile n'existait pas. M; Ladoux et ceux qui l'imitèrent par la suite jusqu'à l'année dernière, empruntaient le chemin muletier, un peu moins long, mais combien moins roulant, et plus raide que la route moderne : la pente, hérissée d'éboulis, atteignait en certains passages 33%.

 

Vingt ans plus tard, quand les sports mécaniques furent arrivés à peu près au degré de perfectionnement qu'ils ont atteints aujourd'hui, un automobiliste clermontois, M. Morand, grimpa du col à l'Observatoire,en 10 minutes 49 secondes, sur une auto de 16 CV.

Hier, des petites motos de 2 CV, ont fait l'ascension, par un chemin près de deux fois plus long, en deux fois moins de temps !

Progrès...? Il n'est pas seulement, le progrès dans les machines et la maitrise des conducteurs, il est aussi, et surtout peut-être, dans la route.

 

Pour ceux qui regrettent le pittoresque des ascensions d'autrefois, le chemin muletier reste toujours ouvert, il est même un peu plus pittporesque, parce que un peu plus mauvais d'année en année.

Mais nous sommes sous le signe - pour ne pas dire sous le règne - de l'auto. Il convient de féliciter, une fois de plus, M. Claret d'avoir construit un véritable autodrome pour véhiculer ses contemporains sur la montagne sacrée des auvergnats.

Cette route on ne le dira jamais assez, est un véritable chef-d'oeuvre. Sans doute le pourcentage de pente, 12%, semble un peu fort à la lecture. Mais cette pente est régulière, les virages ont tous au moins 20 mètres de rayon, le sol est un vrai billard, et pour les véhicules mécaniques modernes, 12% sur cinq kilomètres, c'est un jeu.

 

L'an dernier, lors de la première course organisée par le Moto-Club d'Auvergne sur la nouvelle route automobile du Puy-de-Dôme, le triomphateur de la journée, Rozier, sur moto 1.000 cmc, avait couvert la distance en 5 m, soit environ à 60 km à l'heure.

 

Hier Vallet, sur moto 350 cmc, a abaissé le record à 3 minutes 58 secondes 2/5, escaladant le Puy-de-Dôme à la vitesse fantastique de 72 km 030 à l'heure ! Et il déclarait en arrivant qu'il pourrait faire mieux.., la prochaine fois.

 

Encore qu'historique par ses résultats, la course organisée par le Moto-Club d'Auvergne, sous le patronage de l'Avenir, fut sans histoires (au pluriel). Le compte-rendu peut tenir en cette formule lapidaire : il faisait beau, il y avait beaucoup de monde, la route était épatante et les concurrents tous des as. Pas d'accidents. Un léger accident arrivé à Elimac : un accessoire tombé sur la chaine, a provoqué la chute de l'excellent coureur à 200 mètres de l'arrivée, ce qui ne l'a pas empêché de se classer premier de sa catégorie.

 

"Une minute de perdue, rageait Elimac, en s'époustant et en épongeant ses égratignures, une minute volée par la fatalité. C'est la poisse ! Sans ça je décrochait le record et comment !"

 

Félicitations chaleureuses au Moto-Club d'Auvergne qui a organisé magistralement la course et qui nous a valu une des plus belles manifestations sportives à laquelle il nous ait été donné d'assister.

 

Compliments à Pinot, l'actif président, qui était partout et veillait à tout, et aux officiels qui ont assuré à la satisfaction générale la tâche délicate de contrôler la course et de veiller à sa sincérité : MM. Ratelade, Dabonneville, Delobel, Marsat, Dutheil, chronométreurs et commissaires au départ ; Challes, Mauranne et Comby, du Moto-Club thiernois, juges à l'arrivée.

 

Remerciements personnels à Vallet, le triomphateur de la course, qui avait mis très sportivement à notre disposition, pour nous véhiculer au sommet, sa confortable conduite intérieure, pilotée d'une main sûre par Challes.

 

Après l'épreuve, un vin d'honneur a réuni à l'Auberge du Temple de Mercure, concurrents et organisateurs, et quelques personnalités.

 

M; Trouillot, préfet du Puy-de-Dôme, monté au sommet pour présider le banquet du congrès hospitalier, fit aux coureurs, la bonne surprise de venir les complimenter et trinquer avec eux.

 

M; Claret, qui non content d'ouvrir gracieusement la route du Puy-de-Dôme aux coureurs avait généreusement doté l'épreuve se faisant l'interprète de tous ceux qui avaient été les témoins de cette course émotionnante, félicita avec à-propos concurrents et organisateurs.

Pinot avec autant de coeur et d'esprit, lui retourna ses compliments et proclama les résultats de l'épreuve.

 

Vallet reçu la magnifique amphore en cuivre finement ciselée offerte par M. Claret au tenant du meilleur temps de la journée.

Les autres prix seront distribués sur convocation, au siège du Club.

 

Notons enfin, pour être complets et justes, qu'un autre concurrent, dont le nom ne figure pas au palmarès, partage en triomphateur les joies du succès : c'est Domoil, la merveilleuse huile des Dômes, fabriquée par la maison Baud de Clermont, qui lubrifiait les moteurs de Vallet, le recordman du Puy-de-Dôme, de Mont, le second meilleur temps, de Picandet, d'Elimac, de tous les vainqueurs.

C'est Domoil - tout indiquée d'ailleurs pour une course sur la route du Puy-de-Dôme - qui a permis à tous les concurrents de pousser "tant que ça pouvait" et de réaliser, sans chauffer, des vitesses inespérées sur une rampe aussi formidable.

 

Les résultats

 

    *  Motos

175 cmc

 

 

250 cmc

 

 

350 cmc

 

 

 

 

 

 

 

 

500 cmc

 

 

 

 * Sidecars

 

600 cmc

 

1.000 cmc

1 Gimel (Monet-Goyon),5 m 27 s 5/5 ; 2 Belli (Favor), 6 m 50 s 2/5 ; 3 Moins (Terrot, 11 m 5 s 2/5

 

1 Lasserre 'Automoto), 5 m 35 s 2/5 ; 2 Raffin (Terrot), 5 m 46 s 3/5 ; 3 Beaudoin (Motobécane), 8 m 37 s 2/5

 

1 Vallet (Magnat-Debon), 3 m 58 s 2/5 (moyenne 72 km 030), meilleur temps de la journée et record de l'épreuve ; 2 Mont (Saroléa), 4 m 34 s 4/5 ; 3 Picandet (Magnat-Debon), 4 m 38 s 1/5 ; 4 Bayle (Alcyon), 5 m 30 s 1/5 ; 5 Ulysse (Monet-Goyon), 5 m 38 s 2/5 ; 6 Vauzeilles (Monet-Goyon), 5 m 51 s 3/5 ; 7 Bernard (Griffon), 6 m 20 s 2/5 ; 8 Ducros (Terrot), 6 m 48 s ; 9 Calini (Favor), 6 m 48 s 4/5 ; 10 Massard (FN), 6 m 55 s 2/5 ; 11 Esbelin (Motoconfort), 10 m 16 s 3/5

 

1 Elimac (Saroléa), 4 m 54 s ; 2 Brousse (Monet-Goyon), 5 m 10 s ; 3 Bayle (FN), 5 m 19 s 1/5 ; 4 Virat (Automoto), 6 m 27 s 2/5 ; 5 Suiran (Saroléa), 6 m 53 s 2/5 ; 6 Gimbert (Gnome), 7 m 26 s 3/5

 

 

1 Chauchat de Benneville (Saroléa), 6 m 10 s 4/5

 

1 Matinal (Harley), 10 m 27 s 2/5 ; 2 Astier (Harley), 11 m 29 s 3/5

 

 

1929   

 

L'Avenir du plateau central 23-06-1929  

 

Grimpée motocycliste du Puy-de-Dôme

organisée par le Moto-Club d'Auvergne et l'Avenir

 

Après avoir assisté au lever du soleil, les clermontois verront

les meilleurs pilotes régionaux escalader le Puy-de-Dôme

 

Le numéro de mai de "Mobiloil-Revue", une revue fort agréablement présentée, et qui intéresse tous les conducteurs d'autos ou de motos, consacre, sous le titre "Une autostrade en France", un article illustré de très jolis clichés, à la route automobile du Puy-de-Dôme. Il serait trop long de publier cet article en entier, mais voici la conclusion : 

"Une autostrade comme celle due à l'initiative de M. Claret, représente pour nos constructeurs un remarquable champ d'expériences. En effet, elle leur fournit de précieuses indications pour la mise au point des moyens de freinage dont ils dotent leurs véhicules ; d'autre part, elle permet de multiples essais de carburation à des altitudes essentiellement variables, passant rapidement, comme c'est le cas pour la route du Puy-de-Dôme, de 350 mètres à 1465 mètres."

 

Déjà, avant l'ouverture, quelques hardis motocyclistes séduits par l'attrait de la difficulté avaient tenté l'escalade du géant des Dômes par le chemin muletier. Certains étaient parvenus au sommet, mais au prix de quelques difficultés, après un acrobatique cross motocycliste sur un chemin jonché de blocs de rochers arrachés à la montagne et creusé de fondrières.

 

Dès l'ouverture de la route, le Moto-Club d'Auvergne dont on ne compte plus les initiatives hardies comprenait tout l'intérêt et tout l'attrait d'une épreuve disputée sur un tel parcours et dans un tel cadre.

M. Claret mettait, avec sa bonne grâce coutumière, la route dont il venait de ceinturer le flanc de la montagne à la disposition de notre Club auvergnat.

 

L'Avenir, pressenti, acceptait avec plaisir de patroner cette épreuve originale et fertile en renseignements, et le dimanche 8 juillet 1928, pour la première fois, les motocyclistes escaladaient le Puy-de-Dôme en compétition.

 

On ne lance pas une épreuve en une année.

Après un début modeste, la grimpée du Puy-de-Dôme est appelée pour sa deuxième édition à un succès plus important. La date choisie est celle du 24 juin. Bon nombre de clermontois ont accoutumé ce jour-là d'aller voir lever au sommet le soleil de la Saint Jean.

La date est donc à retenir. Dorénavant, après avoir assisté au merveilleux spectacle de l'astre du jour dégagé des longs draps pourpres des nuages, montant lentement au-dessus de l'horizon, les clermontois se retremperont dans la réalité au spectacle de la magnifique lutte que se livreront nos pilotes escaladant la montagne sur les engins les plus modernes.

Et, le contraste ne laissera pas d'être saisissant entre cette ruée des rapides motos et le rappel de l'adoration païenne du soleil évoqué quelques heures auparavant sur les ruines même du temple de Mercure.

 

Cette année, les engagés sont nombreux et de classe. Ils sont assurés de recueillir de chaleureux applaudissements après leur ascension.

Tout laisse donc prévoir un magnifique succès. Le Moto-Club d'Auvergne vise plus loin. Dans un avenir prochain, sans doute, la grimpée du Puy-de-Dôme dépassera le cadre régional, pour devenir une grande épreuve des sports mécaniques, à laquelle participeront nos meilleurs pilotes nationaux.

Mais c'est là le secret de demain. Contentons-nous pour aujourd'hui, de l'espoir d'une magnifique lutte entre nos meilleurs pilotes régionaux, par une belle matinée illuminée par le soleil de la Saint Jean.

 

Les records à battre

 

175 cmc - Gimel, 5 m 27 s 4/5 en 1928

250 cmc - Lasserre, 5 m 38 s 2/5 en 1928

350 cmc - Vallet, 3 m 58 s 2/5 en 1928

500 cmc - Elimac, 4 m 54 s en 1928

1.000 cmc - Rozier, 5 m en 1927

Side 600 cmc - Chauchat de Benneville, 6 m 10 s en 1928

Side 1.000 cmc - Bellard, 10 m 12 s en 1927

Tricyclecar - Mortier, 7 m 42 s en 1927

 

Liste des engagés

 

Catégorie 175 - 1 Gimel (Clermont) ; 2 Fayard (Clermont) ; 3 Belli (Clermont) ; 4 Delafoulhouse (Courpière) ; 5 Chareyras (Riom)

 

Catégorie 250 - 11 Lucien (Clermont) ; 12 Sauze (Clermont) ; 13 Dutheil (Clermont)

 

Catégorie 350 - 21 Gouttebessis (Courpière) ; 22 Egoux (Clermont) ; 23 Vallet (Clermont) ; 24 Bernard (Clermont) ; 25 Issard (Courpière) ; 26 Mouraille (Clermont) ; 27 Mussard (Clermont)

 

Catégorie 500 - 31 Elimac (Riom) ; 32 Suiram (Riom) ; 33 Gimbert (Clermont) ; 34 Carton (Courpière) ; 35 Chabrier (Clermont)

 

Catégorie side 600 - 41 Genin (Courpière) ; 42 Delafoulhouse (Courpière) ; 43 Belli (Clermont)

 

Catégorie side 1.000 - 51 Astier (Clermont) ; 52 Matinal (Clermont) ; 53 Altier (Clermont)

 

L'organisation

 

L'épreuve se disputera de 9 h 30 à 11 heures.

Le départ sera donné arrêté au pied de la route du Puy-de-Dôme. L'arrivée aura lieu lancé, à l'entrée du garage, au sommet.

Parcours 4 km 850, pourcentage 12%.

 

A l'issue de l'épreuve, un vin d'honneur réunira concurrents et officiels.

Des photos de la grimpée du Puy-de-Dôme seront prises par André Marcel, l'excellent photographe de la rue du Port et affichées dans ses vitrines.

 

 

L'Avenir du plateau central 23-06-1929  

 

La grimpée du Puy-de-Dôme

 

Vallet réalise le meilleur temps de la journée

Gimel, Challes et Gimbert battent les records de leurs cylindrées

 

Une nuit fraîche, merveilleusement claire, avait permis d'espérer qu'une radieuse matinée toute ensoleillée favoriserait la grimpée du Puy-de-Dôme et permettrait aux coureurs du MCA de fournir des temps records devant la foule des excursionnistes ayant effectué l'ascension traditionnelle de la Saint-Jean.

Mais la nature est capricieuse. Et pour son petit lever elle avait couvert le chef du géant des Dômes d'un brouillard qui alla s'épaississant... jusqu'à la fin de la course.

Les conditions atmosphériques défavorisant la carburation, quelques plaques de gravelle, ça et là sur la route vers le sommet, et le brouillard à certains moments si intense qu'on n'y voyait plus à 20 mètres, ôtèrent tout espoir aux plus audacieux des pilotes du MCA de battre le record de la Grimpée.

Et cependant, à la suite des essais de la veille, certains étaient plein d'espoir, car la route, si obligeamment mise à la disposition des organisateurs par M. Claret, était dans son ensemble dans un état bien supérieur à celui de l'an dernier.

Néanmpoins les résultats techniques de l'épreuve sont très satisfaisants et tout à l'honneur des "grimpeurs".

Gimel en 175 améliore encore son temps de l'an dernier et escalade les 5 km de côte à la moyenne de 55 km, gagnant plus de 10 s sur l'ancien record. Et il fut cependant gêné, disons-le, par tout un groupe de personnes prêtant aide à un sidecariste en difficulté.

De l'avis de certains officiels, le sympathique pilote avait de grandes chances de se classer parmi les trois meilleurs temps.

 

En catégorie 250 cmc, Challes, sur son splendide petit engin, a battu l'ancien record de Lasserre de 6 s. Au classement général par temps il est 9e . Voici donc, enfin, la catégorie 250 cmc dotée d'un chef de file de classe, dont la performance se passe de tout commentaire.

 

Et nous arrivons à la catégorie la plus brillante par ses résultats, la catégorie 350 cmc. Les trois premiers, Vallet (Clermont), Gouttebessis (Courpière), Nacke (Montbrison), ont effectué, en effet, les trois meilleurs temps de la journée. Certes, le record établi l'an dernier par Vallet n'est pas battu, puisque le même, une fois de plus grand vainqueur, n'a pu faire mieux qu'une moyenne de 69 km à l'heure, contre 72 km 030 l'an passé. Toutefois, ces trois premiers meilleurs temps sont, dans l'ensemble, supérieurs aux trois meilleurs réalisés voici un an.

Au départ, où présidait David, l'envol de Gouttebessis fut jugé bien supérieur à celui de Vallet. A l'arrivée jugée lancée, ce fut le contraire, Vallet fin pilote, connaissant parfaitement la route, avait su se ressaisir et prendre un très net avantage sur Gouttebesis son rival le plus direct qui perdit quelques secondes par suite d'un dérapage dans une portion de route difficile.

Nous n'aurions garde de ne pas mentionner la très belle course de Nacke, troisième meilleur temps de la journée, et la belle tenue de son ami Peyer, tous deux du Moto-Club Montbrisonnais. Leurs performances sont d'autant plus méritoires que ces deux coureuurs n'avaient pas pu se préparer sérieusement pour cette dure épreuve.

Gimbert, en catégorie 500 cmc, a produit une grosse impression. Cet excellent pilote a amélioré le temps d'Elimac de 12 s et porté le record de sa catégorie à la moyenne de 61 km 850. Bouchet second dans la même cylindrée, n'a pu faire mieux que 5 m 25 s alors que les autres vainqueurs, en catégorie supérieure et un side, n'ont réalisé que des temps honnêtes. Et ceci fait bien ressortir tout le mérite et la valeur des Gimel, Challes et Vallet.

 

A l'issue de la course, invités, coureurs et officiels se retrouvèrent au restaurant du "Coq au vin", où un vin d'honneur fut servi. M. Guittard, vice-président du MCA, y prononça l'allocution d'usage.

Au cours de cette cérémonie tout intime, le prix offert par M. Claret au vainqueur de l'épreuve fut attribué à Vallet. Quant aux autres prix offerts par l'Avenir, ils seront distribués jeudi, à 21 heures, au siège social du MCA.

 

Puis encadrés par deux autos, tous les grimpeurs redescendirent à Clermont par Royat, suscitant sur leur passage un très vif sujet de curiosité.

 

Les résultats

175 cmc

 

 

250 cmc

 

 

350 cmc

 

 

 

500 cmc

 

 

 

750 cmc

 

Sidecars 600 cmc

 

Sidecars 1.000 cmc

 

 

1 Gimel, 5 m 17 s, moyenne 55 km à l'heure, record battu ; 2 Belli, 5 m 51 s 4/5

 

1 Challes, 5 m 32 s 4/5, moyenne 52 km 400, record battu ; 2 Calini, 6 m 51 s ; 3 Zagriaski ; 4 Sauze

 

1 Vallet, 4 m 10 s 2/5, meilleur temps toutes catégories, moyenne 60 km ; 2 Gouttebessis, 4 m 26 s 2/5 ; 3 Nacke ; 4 Peyer ; 5 Vert ; 6 Mussard ; 7 Carlton ; 8 Cussac ; 9 Bussière

 

1 Gimbert, 4 m 42 s 1/5, moyenne 61 km 850, record battu ; 2 Bouchet, 5 m 2 s 1/5 ; 3 Elimac ; 4 Bouchet ; 5 Suiram ; 6 Paulet

 

1 Bonnot, 5 m 18 s 4/5, moyenne 54 km 800.

 

1 Delafoulhouse, 6 m 18 s 3/5, moyenne 46 km 300

 

1 Vasson, 10 m 54 s 1/5, moyenne 26 km 700.

Au classement par clubs, Clermont prend la tête avec 3 points (Gimel, Challes et Vallet).

 

 

1930   

 

L'Avenir du plateau central 21-06-1930  

 

La grimpée motocycliste du Puy-de-Dôme

organisée par le Moto-Club d'Auvergne et l'Avenir

 

 

Notre actif Moto-Club d'Auvergne a travaillé activement à l'organisation de la belle épreuve qui, pour la quatrième fois, mettra aux prises, demain, les meilleurs motocyclistes de notre région sur la grimpée du Puy-de-Dôme, qui constitue une des compétitions les plus sévères qui soient.

De nombreux concurrents, appartenant aux diverses sections du Moto-Club, ont envoyé leur engagement. Pour peu que le soleil de la Saint Jean veuille bien ne pas faire aux clermontois, venus pour assister à son lever, la mauvaise plaisanterie de rester caché derrière les nuages, cette manifestation doit remporter un brillant succès, car les motocyclistes, eux, causeront certainement aucune désillusion aux spectateurs venus plus spécialement pour assister à leurs prouesses.

 

L'as courpiérois Gouttebessis est déjà arrivé dans nos murs avec sa puissante 350 cmc ; Gimel, qui fit le meilleur temps à Brassac ; Brosson, le récent vainqueur d'Ardes ; Védrine, qui dépasse 130 au kilomètre lancé , Haylème Dichamp, le représentant de la section de Brassac, nous ont assuré de leur concours. Nous en passons et des meilleurs.

 

En 350 cmc, nous verrons également les débuts en vitesse de Chabrillat, pilote capable de nous réserver des surprises.

Dans la catégorie au-dessus de 500 cmc, on nous annonce aussi l'engagement de concurrents capable d'abaisser le record et en side, les meilleurs temps actuels doivent tomber sans coup férir.

Mais c'est évidemment en 350 cmc, que la lutte sera la plus acharnée, étant donné la valeur des pilotes et des machines et c'est cette catégorie ou la catégorie 500 cmc, qui doit nous fournir le vainqueur de la journée.

En 175 cmc, seulement, le record ne doit pas être battu, celui de Gimel paraissant bien accroché.

 

A l'issue de la course, à 11 h 30, un vin d'honneur réunira officiels, organisateurs et concurrents au sommet du Puy-de-Dôme. La lecture du palmarès se fera au cours de cette réception.

Rappelons aux coureurs que lecasque est obligatoire. Tout concurrent n'en possédant pas se verra impitoyablement refuser le départ. Les doubles montes ne seront pas admises.

 

Les engagements continuent à être reçus au siège social du MCA, 25 rue Saint Genés.

 

 

L'Avenir du plateau central 22-06-1930  

 

La grimpée motocycliste du Puy-de-Dôme

organisée par le Moto-Club d'Auvergne et l'Avenir

 

Les meilleurs pilotes régionaux escaladeront le géant des Dômes

 

 

Continuant inconsciemment les rites du culte païen de l'adoration du soleil, beaucoup de clermontois, sur la promesse de la journée d'hier, annonciatrice, espérons-le, d'une période de beau temps, seront aller voir lever le soleil de la Saint Jean, sur les ruines du Temple de Mercure.

A cette vision, sans doute émouvante, mais qui ne saurait suffire à occuper agréablement un matinée, sans devenir un peu fatigante pour la vue, le Moto-Club d'Auvergne a eu l'idée d'ajouter le spectacle non moins impressionnant, encore que d'un modernisme plus neuf, d'une course de côte.

Dès l'ouverture de la route, dont M. Claret avait audacieusement ceint les flancs de la montagne, le Moto-Club d'Auvergne eut l'idée non moins audacieuse d'utiliser cette route pour une course de côte qui se déroulerait dans un cadre unique.

 

L'Avenir se fit un plaisir d'encourager cette initiative et grâce à l'esprit sportif du directeur de la compagnie des tamways clermontois, qui mit aimablement sa route à la disposition des organisateurs.

Cette année, grâce à l'excellent esprit de camaraderie qui unit les membres des diverses sections du MCA, la lutte s'annonce fort intéressante.

Les concurrents se sont déjà entainés, hier, sur le parcours, et pour peu que le soleil de la Saint Jean tienne sa promesse, nous assisterons à une chute sérieuse des records.

 

Les catégories 350 et 500 cmc, qui regrouperont les concurrents les plus nombreux, fourniront vraisemblablement le vainqueur de la journée toutes catégories.

 

Les engagés

 

175 cmc - 1 Vassy ; 2 Belli ; 3 Fayard

250 cmc - 6 Boué ; 7 Vassy ; 8 Troussel ; 9 Challes

350 cmc - 10 Gouttebessis ; 11 Chabrillat ; 12 Brosson ; 13 Haylem ; 14 Gimel ; 15 Dischamps

500 cmc - 21 Gimbert ; 22 Guillaumont ; 23 Bouchet ; 24 Védrines ; 25 Suiram ; 26 Jourdes

1.000 cmc - X

Side 1.000 cmc - Astier ; Matinal

 

Les doubles montes

 

Les doubles montes, avec la même machine, ne sont pas autorisées, afin de ne pas interrompre la course. Mais les concurrents auront la faculté d'effectuer une nouvelle monte avec une deuxième machine, après avoir emprunté, pour redescendre à pied, le chemin muletier.

 

Les départs

 

Les premiers départs auront lieu à 9 heures, en commençant par les plus faibles cylindrées.

 

Les records à battre

 

175 cmc - Gimel, 5 m 17 s, moyenne 55 km en 1929

250 cmc - Challes, 5 m 32 s 4/5, moyenne 52 km 400 en 1929

350 cmc - Vallet, 3 m 58 s 2/5, moyenne 72 km 030 en 1928, record toutes catégories

500 cmc - Gimbert, 4 m 42 s 1/5, moyenne 61 km 850 en 1929

1.000 cmc - Rogier, 5 m en 1927

Sides 600 cmc - Chauchat, 6 m 10 s 4/5, moyenne 46 km 310 en 1928

Side 1.000 cmc - Bellard, 10 m 12 s en 1927

 

Le chronométrage

 

Le chronométrage sera assuré, avec leur maitrise habituelle, par MM. Mondière et Ratelade.

 

 

L'Avenir du plateau central 23-06-1930  

 

La grimpée du Puy-de-Dôme

obtient un brillant succès sportif

 

Sauf en 175 cmc, tous les records sont battus

Brosson fait le meilleur temps de la journée

 

La grimpée vue d'en bas

 

La belle matinée !

On regrette de n'être pas poête pour exprimer qu'il fait beau en parlant du ciel bleu, de soleil, d'herbe verte et de buissons en fleurs où bourdonnent des insectes.

Sur la route, des gens ous disent bonjour au passage, des gens que vous ne connaissez pas. Alors on leur dit bonjour aussi, et c'est très gentil.

Dans un chemin, cependant, deux amoureux ne disent rien. Ils sont trop occupés.

Armés de cannes, chargés de sacs, ceux-ci viennent de voir lever le soleil. Leur troupe est moins nombreuse que les autres années. Beaucoup se sont lassés. Ils savaient bien que ce serait comme d'habitude, qu'ils ne verraient rien. On ne la leur fait plus ; le soleil de la Saint Jean, une blague, il y a toujours des nuages qui vous empêche de voir.

Alors, pour une fois, n'est-ce pas, il a fait beau, et l'on a pu voir quelque chose.

O arrive : le Puy-de-Dôme. Inutile de le présenter, tout le monde le connait.

Aujourd'huoi cependant on dirait qu'il s'est mis bien en frais de coquetterie : il a un air pimpant et des teintes bleues de menton bien rasé

 

Des motocyclistes montent pour essayer leur machine, des voitures chargées d'officiels montent

Il n'y a qu'une exception, en ce qqui concerne la voiture de l'Avenir, qui patronne l'épreuve. Le préposé, en uniforme, a dû mal interpréter les ordres reçus. Nous sommes admis à user gracieusement de la route contre la somme de 33 fr 50 (timbres compris).

 

Sur le talus, des groupes de spectateurs mettent des taches claires : les hommes en bras de chemise, les femmes en jupes blanches que le vent agite. Des bestioles indiscrètes leur grimpent le long des jambes et l'expulsion des intruses donne lieu à des scènes parfois savoureuses.

Au contrôle du bas, c'est en majorité un public de connaisseurs, voire de pratiquants, qui portent le casque, les lunettes, lz veste de cuir et le pantalon bleu maculé de graisse. Quelques sportives venues en tand-sad arborent la tenue de rigueur, sous laquelle elles sont charmantes, tout de même.

 

Ratelade, qui chronomètre le départ, appelle les concurrents. Les motos amenées sur la ligne de blanche roronnent doucement comme une marmite qui boue. Ratelade égrène les secondes ; le ronronnenment s'irrite, dégénère en pétarades assourdissantes, puie reprend uni sur un mode aigu, semblable au bruit d'un essaim. Le moteur tourne à plein régime. Partez ; les pieds ballants, le pilote lance la machine qui attaque enfin franchement la côte, avec un bruit rageur.

Certaines renaclent, et leur conducteur doit leur faire faire demi-tour pour les ramener sur la ligne de départ, comme un cheval vicieux sur l'obstacle.

Un morceau de rocher sert à caler la roue arrière de chaque moot au moment du départ.

 

Védrines prend un bon départ, puis chasse terriblement devant le péage, après quelques crochets inquiétants, il réussit enfin à se rétablir, mais les spectateurs ont eu une certaine émotion..

Challes a des ennuis avec son embrayage. Trois fois, quatre fois, il revient sur la ligne, sans réussir à prendre le départ. Mais Challes a une qualité : il ne se décourage pas facilement. Et finalement sa persévérance est récompensée.

Le sympathique président du MCA, Brosson, avec une machine fin prête, prend un bon départ et fait une magnifique montée, battant le record de la côte.

Vallet présente, lui aussi, un engin bien au point ; il le faut pour affronter une telle rampe. 

Fayard, en dépit d'efforts multiples, ne parvient pas à partir.

Le papa Feurs se présente, avec un pneu dégonflé, ce qui le retarde un peu. Comme le casque est obligatoire, respectueux du règlement , il en a pris un, qu'il porte...en bandouillère.

 

Mais déjà ceux qui redescendent nous apprennent en bloc "qu'il y a eu du beau sport".

 

Les performances

 

Une foule enthousiaste d'amis de la moto s'était installée à l'arrivée, sur les bords herbeux de la route. Un groupe imposant de réservistes en stage au camp de la Fontaine-du-Berger se distingua même par des choeurs improvisés qui firent patienter les spectateurs lorsque les coureurs se faisaient trop attendre. 

Disons enfin que les bolides et les motos d'usagers, placés en bon ordre sur l'esplanade du sommet, fournit une exposition imprévue à laquelle l'on porta un vif intérêt.

 

Dans ce matin clair, ce fut une bousculade de records.

Qu'on en juge. Sauf celui établi en catégorie 175 cmc, par Gimel, et qui semble difficilement battable, les temps des meilleures montées dans les catégories 250, 350 et 500 cmc ont été littéralement pulvérisés.

En 1928, Vallet en 350 cmc, avait escaladé le géant des Dômes à 72 kilomètres de moyenne. Depuis ce record toutes catégories était resté imbattu. Hier Brosson, dans le style impressionnant qui lui est si particulier, qui chevauche son engin tel un mousquetaire poussant une charge enragée et en président qui doit donner l'exemple, a confirmé les grands espoirs que ses coursezs du kilomètre lancé, de Brassac et d'Ardes, particulièrement, avaient permis de fonder sur lui.

Sa montée fut étourdissante de brio et c'est par 6s, ce qui est bien quelque chose en une telle course, qu'il a battu le record de Vallet. Sa moyenne ressort à 74 km 679.Voilà de quoi laisser rêveur bien des automobilistes. Bravo Brosson.

 

Nous avons dit que seul le record de Gimel en 175 cmc, était resté imbattu. Au vainqueur de cette journée en cette série : Vassy, et à ses adversaires moins heureux, Royer et Fayard, de fignoler leur préparation l'an prochain pour prendre une belle revanche.

Si les 175 cmcn'ont pas fait d'étincelles, une belle compensation a été fournie par la catégorie 250 cmc qui, grâce à Challes, Boué et Vassy s'est enfin réhabilitée. J'entends par là que la série 250 s'est enfin montrée plus vite que sa benjamine.

La victoire de Challes est très nette. Non seullement il a battu très largement son propre record de l'an dernier de plus de 44 s, mais encore il précède Boué, autre fin pilote, de 3 s, bien que son moteur n'ait pas été rodé ainsi qu'il aurait fallu. Il doit y avoir là pour expliquer une telle victoire, une de ces mises au point dont il a le secret.

Boué, excellent second et Vassy, bon troisième, mérutent également de vifs éloges. Quant à Chapelle, il fut malchanceux. Il nous reste à féliciter Vallet et Dischamps, ce dernier très régulier, a escaladé le puy en un temps flatteur, c'est le meilleur troisième temps de la course. Chabrillat réalisa une moyenne fort honnête.

 

Dans la catégorie 500 cmc, la plus chargée, Védrines après avoir fait passer le frisson de la peur au départ, à plus d'un spectateur, eut une arrivée très remarquée. Quatrième au classement général, il a battu le record de la catégorie de 34 s. Derrière lui Guillaumont et Bouchet ont également battu l'ancien record.

 

Les résultats techniques

 

Les moyennes ont été calculées, comme les années précédentes, sur une longueur de route de 4 km 850.

175 cmc

 

 

 

250 cmc

 

 

 

 

350cmc

 

 

 

 

500 cmc

 

 

1 Vassy, 6 m 7 s 4/5, moyenne 47 km 471, record non battu de Gimel en 5 m 17 s, moyenne 55 km en 1929 ; 2 Royer, 8 m 57 s 4/5

 

1 Challes, 4 m 46 s 2/5, moyenne 60 km 963, record battu. Ancien record par Challes en 5 m 32 s 4/5, moyenne 52 km 400 en 1929 ; 2 Boué, 4 m 49 s 3/5 ; 3 Vassy, 4 m 54 s ; 4 Chapelle, 5 m 22 s 2/5

 

1 Brosson, 3 m 53 s 4/5, moyenne 74 km 679. Record battu, ancien record par Vallet 3 m 58 s 2/5, moyenne 72 km 030 en 1928 ; 2 Vallet, 4 m 0 s 4/5 ; 3 Dischamps, 4 m 16 s ; 5 Gouttebessis, 4 m 24 s 4/5

 

1 Védrines, 4 m 8 s 4/5, moyenne 70 km 176. Record battu, ancien record Gimbert, 4 m 42 s 1/5, moyenne 61 km 850 en 1929 ; 2 Guillaumont, 4 m 24 s 4/5 ; 3 Bouchet, 4 m 39 s 2/5 ; 4 Gimbert, 4 m 46 s 4/5 ; 5 Brousse, 4 m 47 s 4/5 ; 6 Fougerouse, 5 m 28 s 3/5 ; 7 Jourde, 5 m 51 s 2/5.

La Coupe Emile

 

En plus des prix affectés au meilleur temps toutes catégorie et au premier de chaque catégorie, les concurrents se disputaient la Coupe Emile.

Cette Coupe, offerte par le directeur de la brasserie Emile, place de Jaude, devait être attribuée définitivement à la suite de la Grimpée du Puy-de-Dôme.

Elle revenait au meilleur classé des courses suivantes : kilomètre lancé, comptant pour 1 point, course de côte du Charbonnier, à Brassac, comptant pour 2 points ; course de côte du Colombier, à Ardes-sur-Couze, comptant pour 2 point ; enfin la Grimpée du Puy-de-Dôme, comptant pour 4 points.

Le classement pour la Coupe s'établit donc ainsi :

 

1 Brosson, vainqueur à Ardes et de la Grimpée : 2 + 4 = 6 points

2 Gimel, vainqueur à Brassac : 2 points

3 Védrines, vainqueur du kilomètre lancé : 1 point

 

Signalons pour terminer, que les prix seront remis, mercredi, au siège social du MCA.

 

 

1931   

 

L'Avenir du plateau central 21-06-1931  

 

Ce matin, la grimpée motocycliste du Puy-de-Dôme

en collaboration avec le Moto-Club d'Auvergne

 

 

Il y a quelques années lorsqu'on voulait aller au sommet du Puy-de-Dôme, déguster un coq au vin savamment cuisiné, comtempler - à condition que la brume le permit - le lever du soleil à l'aube de la Saint-Jean, ou plus bonnement admirer le paysage, on avait la ressource de prendre, à pied, l'étroit chemin muletier, raviné par les orages, semé de blocs de rocher arrachés à la montagne.

Il y avait bien, il est vrai, le petit funiculaire qui soufflait dur pour gravir la rampe. Mais cette ascension à heure fixe, n'était pas faite pour satisfaire ceux qui entendent partir quand il leur plaît et rentrer quand bon leur semble.

Quant aux exploits sportifs, en dehors des glissades des skieurs, l'hiver, ou de l'audacieux atterrissage d'un Renaut, il n'y fallait point songer.

On citait pourtant comme une entreprise téméraire à ne point imiter, la grimpée par le chemin muletier, de quelques motocyclistes qui eurent la chance d'atteindre le sommet sans se rompre le cou.

 

Ce matin, ce ne sera pas un, mais une trentaine de motocyclistes qui s'élanceront à l'assaut de la montagne arverne et en atteindront le plus aisément du monde le sommet.

C'est que les conditions d'accès sont changées. Un vaste ruban de route ceint les flancs de la montagne, dont le sommet devient facilement accessible aux touristes qui sillonnent notre région, aux hôtes de nos stations thermales que rebutait auparavant une ascension lente et difficile.

Et dès la création de cette route, de hardis sportifs avaient l'idée de l'utiliser comme banc d'épreuve de leurs rapides engins. Très sportivement, celui dont le nom s'attachera à cette voie d'accès unique : M. Claret, la mettait à leur disposition. L'Avenir, pressenti, acceptait de patroner une épreuve qui se présentait comme l'une des plus pittoresque et des plus probantes qui soient. Ainsi fut créée la Grimpée motocycliste du Puy-de-Dôme, qui obtient chaque année, un vif succès tant auprès des motocyclistes de notre notre région que du public initié aux sports mécaniques.

C'est que l'on ne saurait souhaiter parcours exigeant plus de qualités et de la part du pilote et de la part de la moto que ces cinq kilomètres de route en lacets à un pourcentage continu de 12%.

Espérons que le temps voudra bien favoriser cette épreuve et l'on assistera à une jolie lutte, ce matin, entre 9 heures et 11 heures, sur les flancs du Puy-de-Dôme.

 

La liste des engagés

 

Catégorie 175 cmc

 

Experts - 1 Belli ; 2 Fayard ; 3 Bayle

Amateurs - 6 Marion ; 7 Bertrand

 

Catégorie 250 cmc

 

 Experts - 10 Challes ; 11 Chapelle ; 12 Raffin ; 14 Dubernard

 Amateurs - 16 Alix Michel

 

Catégorie 350 cmc

 

 Experts - 21 Chabrillat

 Amateurs - 23 Chaudezon ; 24 Merle ; 25 Duliège ; 26 Calini ; 27 Clément ; 28 Faye ; 29 Robert Joseph ; 30 Meili

 

Catégorie 500 cmc

 

 Experts - 31 Védrines ; 32 Guillaumont ; 33 Vincent

 Amateurs - 35 Paulet ; 36 Suiram ; 37 Hertam ; 38 Monier ; 39 Jourde ; 40 Sol (MS de l'Aude) ; 34 Boucheix ; 41 Pialoux

 

Catégorie 750 cmc

 

 Amateurs - 42 Bonnot

 

Catégorie 1.000 cmc

 

 Amateurs - Naack

 

Nous rappelons que seuls les concurrents bénéficient de la gratuité de la montée.

 

Les records à battre

 

Catégorie 175 cmc - En 1929, Gimel en 5 m 17 s, moyenne 55 km

Catégorie 250 cmc - En 1930, Challes, en 4 m 46 s 2/5, moyenne 60 km 963

Catégorie 350 cmc - En 1930, Brosson, en 3 m 53 s 4/5, moyennne 74 km 679

Catégorie 500 cmc - Védrines, en 4 m 8 s 4/5, moyenne 70 km 175.

 

Le chronométrage

 

MM. Groslière et Mondière, si dévoués au MCA, n'ont pu, à leur vif regret, assurer les délicates fonctions de chronométreurs.

Mais le MCA, a des amis dévoués, M. Pébrel, un sportif bien connu, officiera au départ.

Quant au poste de l'arrivée, il sera tenu par notre excellent ami Albert Pinot. Inutile, n'est-ce pas, de présenter un des fondateurs du MCA. Sa seule présence, à la course sera déjà une joie pour ses amis motocyclistes qui ne manqueront pas de le fêter.

Le directeur de la course est M. Sudre dont les coureurs n'ont eu qu'à se louer au kilomètre lancé.

 

Pronostics

 

L'on regrettera évidemment l'absence en course du président Brosson. Il a préféré confier à Védrines et Vincent le soin de démolir son record.

Tous deux sont vites et se sont tenus de si près aux essais qu'il est bien difficile de pronostiquer à coup sûr quel sera le meilleur.

Par ailleurs, Belli en 175, Challes en 250, Chabrillat en 350 devraient l'emporter.

Pour le meilleur temps, Naack paraît un outsider dangereux.

 

L'Avenir du plateau central

22-06-1931  

 

La grimpée motocycliste

du Puy-de-Dôme

 

Victoire de Védrines à près de 79 kilomètres de moyenne

Belli, Dubernard et Chabrillat gagnent leur catégorie

 

 

Le succès de l'escalade du géant des Dômes ne l'a cédé en rien à ses devancières. La majeure partie des records ont été pulvérisés et l'ensemble des performances établies est tout à l'honneur des coureurs du MCA.

 

Un fâcheux brouillard couronnait le chef des géants dès les premières heures de la matinée. Il se dissipa par la suite à la plus vive satisfaction des spectateurs, dont la plupart regrettaient vivement de n'avoir pas apporté pull-over et manteau.

Quelques trous d'air nuisirent à la carburation, mais c'est là un fait normal. Comme c'est un fait coutumier que quelques coureurs voient leur moteur gripper ou leur embrayage rendre l'âme. Ce sont de petits malheurs, mais qui affectent sérieusement les pilotes consciencieux qui ont préparé avec amour leur engin pour la grimpée, pour la seule joie, mais complète, et profonde de pouvoir dire ; "j'ai mis tant de minutes" ou "j'ai battu mon record".

Au moins ont-ils la consolation d'espérer être plus favorisé l'an prochain.

 

Dans nos pronostics, nous disions hier que Brosson avait laissé à Védrines et Vincent le soin de démolir son record. Tous deux, en effet, aux essais, s'étaient avérés fort près l'un de l'autre et il était bien difficile de se prononcer.

En fait, sur sa forme d'hier, Védrines était imbattable. Au départ, il donna l'impression de s'envoler littéralement. Sa grimpée fut foudroyante et son passage devant le contrôle d'arrivée laissa comprendre que la victoire ne pouvait lui échapper. Mais où les connaisseurs apprécient sa maitrise, ce fut sur le plat difficile de l'arrivée. Dans le sable et les cailloux, où les spécialistes du dirt track pourraient s'en donner à coeur joie, il sut laisser courir sa machine et stopper sans coup de frein intempestif qui lui aurait valu une culbute dangereuse.

Quant à Vincent, un départ difficile ne lui laissa aucune illusion. Aussi bien n'insista-t-il pas.

 

Une belle victoire fut également celle de l'excellent Belli, en 175, qui améliora de 10 s, un record paraissant solide. Belli est fort satisfait de sa performance.

Dans la même catégorie, côté amateur, Marion a consolidé, semble-t-il, sa position dans le championnat du MCA.

 

En catégorie 250 cmc, Dubernard a amélioré le record de Challes. Raffin a également fait une bonne course. Quant à Suiram, le seul fait qu'il n'a pas eu le temps de terminer sa bouffarde allumée au départ, chose qu'il lui était arrivé l'an dernier, est une sérieuse référence.

Le doyen courait en "expert". Ce que personne, au reste, ne voudra contester.

 

Chabrillat, en 350 cmc, a fait une belle grimpée, prenant sept bonnes secondes au premier amateur de la catégorie. Trap qui a fait très belle impression, sans toutefois battre le record de Brosson.

 

Charreyras et Calini ont fait des montées très régulières, avec le calme auquel ils nous ont habitué.

Duliège est arrivé avec son tuyau d'essence crevé, ce qui explique son temps un peu lourd. Mais si Faye n'a pas été heureux, Meili a bien été, avec Clément, le plus malchanceux. A dix mètres de l'arrivée, il a subitement serré. Avant de pouvoir repartir, de précieuses secondes s'étaient envolées.

Quant à Clément, heureux d'avoir réussi une belle grimpée, il  extériorisa son plaisir en levant les bras à cinquante mètres du poste de chronométrage. Comme tous les spectateurs étaient inquiés sur le sort de Vincent, que l'on croyait parti après Védrines, l'on crut à un accident, et on se précipita aux nouvelles.

Et Clément fut harcelé de questions, mais non chronométré. Il n'en est pas encore revenu..

 

En 500, parmi les amateurs, Boucheix remporta une belle première place. On remarquera d'ailleurs, à la lecture du palmarès, les différences sensibles de tem^s, entre chaque concurrent. Il reste au moins comme fiche de consolation à Mérigaud, Auroy, Pialoux, Paulet, Hertam, Jourde et Monier, la satisfaction d'avoir fait mieux qu'une 750.

Pour terminer, il convient de noter la bonne performance du Montbrisonnais Naack, sur 1.000 cmc.

 

L'organisation ne laissa désirer en rien et fait honneur à M. Sudre, directeur de la course, MM. Pinot et Pébrel, assistés de MM. Paneru, Clément, Caileaux, Spinoux, assuraient les délicates fonctions de chronométreurs.

La course commença bien avec une demi-heure de retard, mais une panne auto en est seule cause, MM. Pinot, Cailleux et Sudre n'ayant pu regagner leur poste à temps.

 

Notons pour être complet l'état absolument parfait de l'autostrade.

 

Les performances 

 

Nous rappelons que les performances ont été chronométrées sur la base de 4 km 850 comme par le passé.

175 cmc

 

 

 

 

250 cmc

 

 

 

 

350cmc

 

 

 

 

500 cmc

 

 

 

 

 

 

 

750 cmc

 

1.000 cmc

 

Amateurs - 1 Marion, en 7 m 47 s 3/5 ; 2 Bertrand, en 9 m 29 s 3/5.

Expert - 1 Belli, en 5 m 7 s, record battu de 10 s, moyenne 52 km ; 2 Fayard, en 6 m 29 s 3/5

 

Amateurs - 1 Michel, en 5 m 15 s

Experts - 1 Dubernard, en 4 m 44 s 3/5, moyenne 61 km 200, record de Challes battu de 2 s ; 2 Raffin, en 4 m 47 s; 3 Suitram, en 6 m 22 s 4/5

 

Amateurs - 1 Trap, en 4 m 29 s 1/5 ; 2 Charreyras, en 4 m 59 s ; 3 Calini, en 5 m 11 s 3/5 ; 4 Duliège, en 5 m 30 s 3/5 ; 5 Faye, en 5 m 43 s 2/5 ; 6 Meili, en 6 m 21 s

Experts - 1 Chabrillat, en 4 m 22 s, moyenne 67 km

 

Amateurs - 1 Boucheix, en 4 m 37 s ; 2 Mérigaud, en 4 m 44 s ; 3 Auroy, en 4 m 50 s 2/5 ; 4 Pialoux, en 4 m 51 s 3/5 ; 5 Paulet, en 4 m 5 7 s 2/5 ; 6 Hertam, en 5 m 3 s 3/5 ; 7 Jourde, en 5 m 5 s 4/5 ; 8 Monier, en 5 m 24 s 3/5

Experts - 1 Védrines, en 3 m 42 s (ancien record 4 m 8 s 4/5, ancien record toutes catégories 3 m 53 s 4/5, par Brosson en 350 cmc), moyenne 78 km 648)

 

Amateurs - 1 Bonnot, en 6 m 20 s 4/5

 

Amateurs - 1 Naack, en 4 m 14 s, moyenne 68 km 700.

 

 

1932   

 

L'Avenir du plateau central 19-06-1932  

 

Aujourd'hui, la grimpée motocycliste du Puy-de-Dôme

en collaboration avec le Moto-Club d'Auvergne

 

 

Le cinéma nous révèle les acrobaties dangereuses des motocyclistes américains escaladant des pentes abruptes et dont la monture cabrée se renverse souvent avant l'arrivée.

Si ce n'est pas un exploit du même genre que vont réaliser aujourd'hui les motocyclistes auvergnats, puisque, grâce à M. Claret, ils ont à leur disposition, pour atteindre le sommet du Puy-de-Dôme, une route en parfait état, il n'en reste pas moins que l'épreuve qu'ils vont affronter constitue une sérieuse performance.

La pente qui dépasse souvent 12%, les nombreux virages qui agrémentent le parcours constituent un sérieux banc d'essai et pour les machines et pour les pilotes.

Au point de vue public, cette ascension de la montagne arverne par les engins les plus modernes et les plus rapides constitue un spectacle dont l'anachronisme ne manque pas de pittoresque.

Le beau temps semble vouloir favoriser la compétition organisée avec soin par la Commission sportive du MCA.

Beaucoup de clermontois profiteront de l'occasion qui leur est offerte d'assister aux exploits de nos plus hardis champions motocyclistes, tout en passant une agréable matinée de grand air et de soleil.

La Grimpée du Puy-de-Dôme coïncide heureusement avec l'ouverture de l'accueillant hôtel du sommet, où le touriste sera désormais assuré de trouver bonne chair et bonne cave.

Voilà un élément de succès de plus pour la manifestation du Moto-Club.

 

Les engagés

 

Professionnels

 * Catégorie 175 cmc - 1 Belli ; 2 Hertam ; 3 Delion

 * Catégorie 250 cmc - 12 Raffin

 * Catégorie 350 - 21 Guillaumont

 * Catégorie 500 - 31 Chapelle ; 32 Guillaumont

 

Amateurs

 * Catégorie 175 cmc - 41 Dallet

 * Catégorie 250 cmc - 61 Berthe ; 62 Vidal ; 63 Dubernard ; 64 Barth ; 65 Alix Michel

 * Catégorie 350 - 71 Charreyras ; 72 Bichard ; 73 Maurin ; 74 Chandezon ; 75 Dramlac ; 76 Bujon

 * Catégorie 500 - 81 Védrines ; 82 Auroy

 

Les records à battre

 

175 cmc - Belli en 5 m 7 s, moyenne 57 km en 1931

250 cmc - Dubernard, 4 m 44 s 3/5, moyenne 61 km 200 en 1931

350 cmc - Brosson, 3 m 53 s 4/5, moyenne 74 km 679 en 1930

500 cmc - Védrines, 3 m 42 s, moyenne 78 km 648 en 1931.

 

Nos pronostics

 

Les spectateurs assisteront aujourd'hui, à une belle chute de records.

Deux d'entre eux doivent être sensiblement améliorés : ceux des catégories 175 et 250.

En 175, Belli, dans un bon jour, se doit de passer le 60 de moyenne et régler Hertam, sur lequel il a une belle revanche à prendre depuis la course de côte de Quinssaines. Mais un outsider dangereux, Delion, pourrait bien les mettre d'accord.

 

En 250, Raffin, Vidal et Dubernard, ce dernier détenteur du record, sont les plus en vue. Nous pensons que l'Aurillacois Vidal tient une forme suffisante pour les régler et améliorer sensiblement la performance de Dubernard.

 

En catégorie 350, il ne parait pas que le record de Brosson soit menacé. Quant à pronostiquer quel est celui qui réalisera le meilleur temps, c'est une autre affaire. Charreyras et Guillaumont ont les plus grandes chances. Guillaumont devrait l'emporter de peu.

 

En catégorie 500, nous trouvons deux rudes jouteurs : Chapelle et Védrines. Védrine est un habitué de la grimpée pour laquelle il se prépare spécialement. Nous en faisons notre favori et ne serions pas étonné qu'il améliore son temps de quelques secondes. Le 80 de moyenne devrait être réalisé.

 

L'heure de départ de la course a été avancée d'une heure. C'est donc à 8 heures précises que les 175 devront être sur la ligne prêts à partir au signal donné par M. Dabonneville, commissaire général de la course et chronométreur.

Au poste de chronométrage du sommet se tiendront MM. Ratelade et Dutheil.

 

Le traditionnel vin d'honneur, offert par le MCA aux coureurs et officiels sera servi à 11 heures, au siège social, café de l'Eldorado, place Chapelle de Jaude.

 

Pour peu que le soleil préside à la réunion, l'on peut prévoir une agréable matinée sportive et les nombreux motocyclistes montluçonnais et nivernais qui se proposent de faire l'ascension en garderont un agréable souvenir.

 

 

L'Avenir du plateau central 20-06-1932  

 

La grimpée du Puy-de-Dôme

 

Le riomois Chapelle porte le record à près de 80 de moyenne

Hertam réalise plus de 60 en petite cylindrée

 

 

Les motocyclistes n'ont pas trouvé hier matin, au sommet du Puy-de-Dôme, leurs supporters habituels. La veille, en effet, les soldats cantonnant à la Baraque étaient partis pour le camp de La Courtine.

D'autre part l'heure matinale et imprévue à laquelle fut donné la départ a surpris de nombreux fervents des deux roues. C'était par surcroit, l'ouverture de la pêche. Autant de raisons suffisantes pour expliquer le peu d'affluence au sommet.

Hâtons-nous d'ajouter que les coureurs ne se sont nullement inquiétés de cette anomalie et que, toute question de carburation mise en avant, ils préfèreraient tenter leur chance une heure plus tôt encore. L'on y songera l'an prochain.

 

La grimpée du Puy-de-Dôme est, en effet, avant tout, une course intéressant plus vivement les fervents des deux roues désireux de réaliser des performances exceptionnelles ou  de juger de la classe d'une machine que ceux qui recherchent un caractère essentiellement spectaculaire.

C'est ce qui explique qu'en dépit de sa difficulté, cette épreuve conserve auprès des coureurs un attrait particulier.

 

Hier le riomois Chapelle qui avait brillé dans le grand circuit d'Auvergne, a escaladé le géant des Dômes, à près de 80 de moyenne, battant, d'un souffle, il est vrai, le record établi l'an dernier par Védrines. C'est une belle victoire, splendidement enlevée qui fera bien au palmarès déjà fourni de ce jeune professionnel.

Car Chapelle est professionnel comme tous les marchands de motos, ainsi qu'en a décidé l'UMF, qui animent par leur allant nos courses régionales, tels que les Guillaumont, Raffin, Belli, toujours sur la brèche, Chabrillat, Challes, hier sans monture et auxquels vient s'adjoindre Delion qui a recoiffé le casque avec bonheur. Nous les reverrons dans La Baraque, les machines regonflées avec un soin jaloux et ceci promet de belles luttes.

Hertam, également professionnel, car il participe aux grandes épreuves nationales, a remarquablement amélioré le record des 175 cmc. Grimper à 61 de moyenne dans cette catégorie, se passe de tout commentaire.

 

Dans les classes expert et touriste qui groupent les amateurs  régionaux, de bonnes performances ont été réalisées. Dallet, Alix Michel, Berthe, Chandezon, Charreyras, Védrines, Auroy et Veyret ont été les plus en vue.

La catégorie qui a le plus à travailler ses performances est celle des 250 où rien de très particulièrement brillant a été réalisé. L'Aurillacois Vidal aurait-il pu effacer cette impression s'il n'avait été victime d'un bris de culbuteurs, à mi-course. 

 

Le classement de l'épreuve

 

Catégorie 175 cmc

 

Expert

Touriste

Professionnels

 

Catégorie 250 cmc

 

Expert

Touriste

Professionnels

 

Catégorie 350 cmc

 

Expert

Touriste

Professionnels

 

Catégorie 500 cmc

 

Expert

Professionnels

 

 

Catégorie 750 cmc

 

Touriste

 

 

1 Dallet (MCA)

1 Boulé (Nevers)

1 Hertam (Montluçon) ; 2 Delion (MCA) ; 3 Belli (MCA)

 

 

 

1 Alix Michel (MCA)

1 Berthe (MCA) ; 2 Dubernard (MCA) ; 3 Barth (Montluçon)

1 Raffin (MCA)

 

 

 

1 Chandezon (MCA)

1 Charreyras (MCA) ; 2 Bujon (Montluçon) ; 3 Richard (MCA) ; 4 Morin (MCA) ; 5 Dramlac (MCA)

1 Guillaumont (MCA)

 

 

1 Védrines (MCA) ; 2 Auroy

1 Chapelle (MCA) ; 2 Guillaumont (MCA)

 

 

 

 

1 Veyret (MCA)

 

Les records de la grimpée

 

Les moyennes, par catégorie, à la suite de l'épreuve d'hier, s'établissent ainsi :

 

Catégorie 175 cc

 

Touriste - Marion, 37 km 400 en 1931

Expert - Belli, 56 km 800 en 1931

Professionnels - Hertam, 61 km en 1932

 

Catégorie 250 cc

 

Touriste - Berthe, 56 km 300 en 1932

Expert - Dubernard, 61 km 200 en 1931

Professionnels - Raffin 60 km 800

 

Catégorie 350 cc

 

Touriste - Charreyras, 64 km 679 en 1932, meilleur temps touriste

Expert - Brosson, 74 km 800 en 1930

Professionnels - Guillaumont 69 km 900 en 1932

 

Catégorie 500 cc

 

Touriste - Boucheix, 63 km 150 en 1931

Expert - Védrines, 78 km 648 en 1931, meilleur temps expert

Professionnels - Chapelle, 78 km 790 en 1932, meilleur temps des professionnels et record général

 

Catégorie 750 cc

 

Touriste - Veyret, 70 km 100 en 1932

 

Catégorie 1.000 cc

 

Touriste - Naack, 68 km 700 en 1931.

 

 

1933   

 

L'Avenir du plateau central 18-06-1933  

 

Ce matin, les motocyclistes livreront au Puy-de-Dôme

leur annuel assaut

 

Cette épreuve, placée sous le patronage de l'Avenir a réuni nos meilleurs régionaux

 

 

Le curieux spectacle que ces modernes cavaliers casqués, bardés de cuir, chevauchant leur nerveuse monture d'acier, et s'élançant à l'assaut de la montagne arverne qui vit, en d'autres temps, la lente ascension des pesantes machines romaines, puis celle du petit tortillard poussif accroché à ses flancs.

On peut discuter sur les bienfaits ou les inconvénients de ce que l'on appelle le progrès. Ce que l'on ne peut nier, c'est la nécessité de s'adapter, plus utile que toutes les vaines protestations ou les regrets superflus.

Cette compétition, en raison de l'heure matinale où elle se déroule, et son éloignement, n'attire pas la grande foule. Seuls les connaisseurs font le déplacement. Mais quelle émulation elle crée parmi parmi nos motocyclistes régionaux. Grâce à l'appui annuel que lui accorde la direction de l'Avenir, le Moto-Club a pu doter convenablement les diverses catégories et, en plus de la satisfaction morale d'avoir triomphé dans une épreuve qui classe un pilote, nos as régionaux peuvent garder de leur exploit un souvenir plus palpable.

Nous ne voulons pas terminer ces brèves notes sans dire tout le mérite qui revient à notre actif Moto-Club d'Auvergne, qui en est le créateur et l'organisateur compétent et dévoué.

 

Avant de pronostiquer quoi que ce soit, et Dieu sait si la chose devient difficile, il convient de parler du spectacle. A lui seul il vaut le déplacement.

Si le beau temps est là, ce que nous souhaitons, le record sera battu.

Deux hommes seront en présence pour réaliser cet exploit : Védrines, notre sympathique champion et le virtuose Chapelle, de la section de Riom. Qui sortira vainqueur de ce duel contre le temps ? Védrines plus finement préparé ou Chapelle trouvant la bonne multiplication ? A moins qu'un troisième et inattendu adversaire ne les règle tous les deux. Bien sincèrement je ne crois pas que Bohatier et Dupuy puissent inquiéter sérieusement les favoris.

En 350, la grande quantité d'engagés laisse un peu perplexe, tous sont capables de belles choses. Toutefois, je détache dans l'ordre de préférence : Dubernard, Bary, MArciaux et Bichard.

 

La catégorie 250 doit fournir à Bayle l'occasion d'une difficile victoire sur Bourdichon si Chabrillat veut bien les laisser faire.

 

En 175 toute la cylindrée minuscule dont les efforts bruyants, font penser à une scie circulaire s'attaquant à la route, elle nous permettra de juger si Bourdichon de l'AMMC peut rivaliser d'adresse avec le recordman Hertam.

Une surprise sera réservée aux spectateurs : un précurseur viendra prouver que la grâce et le charme ne perdent rien en étant prudemment téméraire. Le champion Fameux.

 

Le challenge Jacques Gouttebessis

 

A l'occasion de la course d'aujourd'hui, le MCA met en compétition le challenge perpétuel Jacques Gouttebessis. Rappelons que ce splendide objet d'art, d'une valeur de 2.000 francs, a été créé par les amis du coureur motocycliste regrétté. Voici plus de deux années que notre melheureux camarade nou  fut enlevé par un mal implaccable. 

Le MCA a tenu à ce que la mémoire du véritable chevalier qu'il demeura toujours parmi nous soit annuellement commémorée. Il a été décidé, en dernière heure, d'attribuer l'honneur de la garde du challenge au club régional qui totalisera, par addition des quatre meilleures moyennes réalisées par ses représentants le chiffre le plus fort.

 

A l'issue de l'épreuve, après le classement effectué par nos chronométreurs, les amis du MCA, officiels et concurrents sont invités au vin d'honneur qui sera servi, vers 11 heures, au restaurant du Dôme

 

Le retour se fera après le vin d'honneur par le moyen des voitures officielles. La dislocation aura lieu place Chapelle de Jaude, au siège du MCA.

 

Les engagés

 

175 cmc

 

 

 

 

250 cmc

 

 

 

 

 

 

 

350 cmc 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

500 cmc

 

 

 

 

750 cmc

 

 

Cyclecars

1 Bourdichon (AMMC)

2 Neubauer (AMMC)

3 M. Peters (MCV)

4 M. Teyriev (MCAR)

 

10 Bourdichon (AMMC)

11 Barth (AMMC)

12 Bayle (MCA)

14 Berthe (MCA)

15 Bonhomme (MCA)

16 Chabrillat (MCA)

17 Buge (MCA)

 

21 Blary (AMMC)

22 Buseon (AMMC)

23 Chartier (AMMC)

24 Marciaux (AMMC)

25 Dubernard (MCA)

26 Vial (MCA)

27 Bichard (MCA)

28 Favier (MCA)

29 Jean (MCA)

30 Grave (MCA)

31 Morin (MCA)

32 Froment (MCA)

 

35 Védrines (MCA)

36 Bohatier (MCA)

37 Franck (MCAR)

38 Dupuy (MCA)

 

45 Teyriev (MCAR)

46 X (MCAR)

 

50 De la Brugière (MCM)

 

 

L'Avenir du plateau central 19-06-1933  

 

Védrines fait le meilleur temps dans la grimpée du Puy-de-Dôme

 

Bayle et Berthe battent les records en 250 professionnel et amateur

 

 

Décidément la grimpée motocycliste du Puy-de-Dôme offre un attrait très particulier.

Je n'entends point par là citer le panorama imcomparable, changeant et divers, qu'offre l'ascension, ce qui est bien déjà quelque chose, non plus que l'audacieuse réalisation qui permet de gagner, au seul effort de pistons bien lubrifiés, un sommet historique ; mais en restant dans le domaine strictement sportif, faire ressortir la qualité propre d'une épreuve qui ne connait pas de rivale "in thr world". Je m'explique.

Gagner le sommet du Puy-de-Dôme, pour peu que l'on ait un bon moteur et que l'on ne soit pas pressé est devenu, grâce à M. Claret, une simple promenade, mettons apéritive, si l'on veut goûter aux avantages d'un hôtel confortable.

Gravir à moto les 5 kilomètres de la rampe en luttant contre la montre est une tout autre affaire. L'on peut réussir brillamment une année et l'année suivante s'arrêter à mi-course ou à 50 mètres du poteau.

Ceci, direz-vous est inhérent à chaque épreuve. Les impondérables !

Nous y sommes. Au Puy-de-Dôme, justement les impondérables fourmillent, depuis le pie jusqu'au sommet et varient d'une Saint-Jean à l'autre.

Ainsi l'an dernier, un bon soleil brillait pour le plus grand plaisir des coureurs et des spectateurs. Cette année, un vent violent, ouest tempête précise l'observatoire, et glacial, 2° dira M. Plazenet, faisant rechercher, par les moins frileux, les coins abrités.

Pour les coureurs, à la carburation défectueuse s'ajoutait donc un frein suffisant à briser toute reprise déjà aléatoire avec le pourcentage constant et élevé de la route. Avec le froid, laquestion du graissage devenait plus délicate. Et puis encore, toujours cette année, si le fond de la route était parfait pour les voitures, une couche de gravillon rendant dangereuse la première partie du trajet pour les motos allant à pleine allure. Or cette première partie du parcours ne comporte-t-elle pas dès après le péage, le virage doù dépend pour beaucoup la qualité de la performance ?

Le moindre ralentisement à cet endroit influe plus que partout ailleurs sur la moyenne.

Védrines et Franck, les plus rapides du lot en ont fait hier, l'expérience.

Inévitablement les petites cylindrées ont souffert plus encore de cet état de choses n'ayant pas les reprises suffisamment puissantes pour reprendre le régime élevé qu'elles doivent tenir et ceci explique le déchet marquant de la course. Il  eut, en effet, 21 partants, mais 12 coureurs seulement terminèrent.

 

Les performances

 

En catégorie 175 cmc, Mme Teyrier termine seule avec 36 points 100. Le record touriste de cette catégorie est donc toujours debout. C'est celui établi par Marion, en 1931, et classé avec 37 points 400

Mme Teyrier, la première dame du MCA qui a osé escalader le géant des Dômes a donc brillamment débuté et a, certes, largement mérité la superbe gerbe de fleurs offerte par le comité du MCA. Mais l'on a pu savoir si la charmante motocycliste a été plus heureuse de sa victoire que de la gerbe de roses.Le laisir des officiels en a été doublé.

 

En catégorie 250 cmc, brillante vcitoire de l'expert Bayle. En dépit d'un mauvais départ et d'une arrivée difficile, l'excellent pilote, qui dans le reste du parcours a filé à toute allure, a battu le record de Raffin, en 1932, très nettement. Il peut donc beaucoup mieux faire. L'an prochain, la chance aidant, il devrait couvrir la distance à près de 65.

Très bonne course également de l'amateur Berthe qui a le délicat plaisir de battre son propre record de 1932, en gagnant 4 points. Etant donné les difficultés que nous avons signalées, c'est la une démonstration à retenir du "roi des vireurs".

 

La catégorie 350 cmc, la plus chargée, a vu de forts honorables moyennes réalisées par Marciaux,  Blary et Calmard. Marciaux mieux entraîné devrait parvenir à battre le record de Guillaumont établi en 1932, à 69 points 900.

 

En 500 cmc,les deux rivaux de la piste, Védrines et Franck terminèrent à 1 seconde. Nous avons dit pourquoi il était difficile de mieux faire. Que de luttes émouvantes tous les deux nous réservent.

 

En 750 cmc, Teyrier réussit à accrocher 65 points. Il ne pouvait espérer mieux.

 

Le classement

 

Catégorie 175 cmc

 

Catégorie 250 cmc

Professionnels

Amateurs

 

 

 

Catégorie 350 cmc

Professionnels

Amateurs

 

 

 

Catégorie 500 cmc

Professionnels

Amateurs

 

 

Catégorie 750 cmc

Amateurs

1 Mme Teyrier, 55 points 100

 

 

1 Bayle, 62 500 (record battu : Ancien record Raffin 60 800)

1 Berthe, 60 300 (record battu : Ancien record Berthe, 56 300) ; 2 Buge, 53 300

 

 

 

1 Marciaux (AMMC), 67 points

1 Blary (AMMC), 64 800 ; 2 Calmard (MCA), 57 500 ; 3 Bugeon (AMMC), 49 850 ; 4 Favier (MCA), 48 500

 

 

 

1 Franck (MCAR), 75 (2e meilleur temps)

1 Védrines (MCA), 75 500 (Meilleur temps de la journée)

 

 

 

1 Teyrier (MCAR), 85 points

 

Le record général reste à Franck du MCAR, avec 76 points 790, record établi en 1932.

 

Les Challenges

 

Gouttebessis : Le Challenge Gouttebessis disputé pour la première fois a donné le classement suivant :

1 Moto Club d'Auvergne, 267 points ; 2 Amicale motocycliste Montluçon-Commentry, 175 points

 

La Coupe Cellor

 

La Coupe Cellor, mise en compétition par l'AMMC, était disputée pour la 3e fois. A la première réunion, l'AMMC, l'avait emporté sur le MCA ; à la seconde, les deux clubs avaient fait match nul. Aujourd'hui, le MCA a pris l'avntage.

Les deux clubs sont donc, pour le moment, à égalité.

 

 

1934   

 

L'Avenir du plateau central 15-06-1934  

 

La grimpée du Puy-de-Dôme

 

 

La course de côte du Puy-de-Dôme, épreuve amicale du Moto-Club d'Auvergne, qui devait se courir le 17 juin, est reportée au 12 août et vient d'être inscrite au calendrier des courses de côtes officielles de l'Union Motocycliste de France, sur demande du MCA, en remplacement de la course de côte de La Baraque, supprimée.

Tous les sportifs ne pourront que se réjouir de cette démarche du Comité, qui permettra ce jour-là de voir s'aligner les meilleurs professionnels actuels.

Cette grande épreuve organisée par le MCA sous le patronage du journal "La Montagne", se courra pour la première fois sous les règlements de l'UMF et de la FICM, dimanche matin de 9 heures à 11 heures, grâce à l'obligeance de M. Claret concessionnaire.

 

 

L'Avenir du plateau central 12-08-1934  

 

Course de côte officielle du Puy-de-Dôme

 

 

La fameuse rampe, où ont brillé les Brosson, Védrines, Chapelle et autres régionaux verra s'affronter, en cette matinée du 12 août, les meilleurs guidons français du moment.

Parmi le lot relevé des concurrents, il nous est difficile d'établir un pronostic pour qui va faire le meilleur temps. Il est évident que Perrin, Rémond, Chapelle, Védrines seront les vedettes de la journée et c'est entre eux qu'il va falloir choisir le vainqueur possible.

Chapelle et Védrines connaissent admirablement la route, mais avec leurs 500 cmc battront-ils les 1.000 cmc de Perrin ? Nous ne le croyons pas, aussi ferons-nous de Perrin notre favori, avec commme outsider : Chapelle, Védrines, Rémond, Froissard, dans l'ordre.

Aux autres Froment, Delion, Aubé, de nous faire mentir.

 

Par catégorie, prévoyons les victoires de Froissard, en 175 cmc ; de Bonhomme, en 250 ; de Froment, en 350 ; de Chapelle, en 500 ; de Perrin, en 1.000 cmc ; de Delion, en sidecars 600, et réjouissons-nous de la magnifique démonstration que la venue de Rémond, sur cyclecar 750, va nous procurer. La meilleure moyenne de la journée ? 90 environ.

 

 

Les officiels

 

Présidence de la manifestation : MM. Claret et Challes

Chronométreurs ; M. Foureau, de Paris, et M. Galland, de Marseille

Directeur de la course ; M. Clément

Directeur adjoint : M. Dutheil

Commissaires sportifs : MM. Coupat, Ratelade, Soulalioux, Agenain

Trésorerie : M. Aubignat

Les membres du MCA, désirant assurer la police sur le parcours, sont priés d'être présents au pesage à l'usine Michelin, place des Carmes, à 6 heures, ou au départ de la course, à 8 heures précises.

 

Les engagés

 

Catégorie 175 cmc

   1 Froissard (course), Monet-Goyon

   2 Estève (intime)

 

Catégorie 250 cmc

   6 Chabrillat (intime)

   7 Bonhomme (intime)

   8 Berthe (intime)

 

Catégorie 350 cmc

   13 Aubé (course), Monet-Goyon

   14 Froment (amateur)

   15 Guize (intime)

   16 Calmard (intime)

 

Catégorie 500 cmc

   21 Perrin (course), Monet-Goyon

   22 Chapelle (course), Terrot

   23 Servier (intime)

   24 Bohatier (intime)

   25 Michon (intime)

   40 Mabrut (intime)

 

Catégorie 1.000 cmc

   36 Perrin (course), Monet-Goyon

 

Catégorie sidecar 600 cmc

   26 Delion (course), Monet-Goyon

 

Catégorie cyclecar 750 cmc

   31 Rémond (course) Sandford

 

Le parcours

 

Départ de l'embranchement de la route du Puy-de-Dôme et du chemin IC 5 menant au col de Ceyssat.

Altitude : 960 mètres

Arrivée face à l'Hôtel des Dômes, altitude 1408 mètres

Longueur du parcours : 4 km 850

Différence d'altitude : 448 mètres

Pente régulière de 12 %

Le départ aura lieu arrêté, moteur en marche et l'arrivée lancée.

 

Le classement

 

Le classement est établi d'après le temps réalisé dans chaque catégorie. Il n'y a pas de classement général.

 

Les prix

 

500 francs au meilleur temps de la journée si la moyenne est supérieure à 90 kilomètres heure ; 100 francs au premier de chaque catégorie si la moyenne réalisée est de 60 à l'heure minimum et supérieure à celle de la classe inférieue ; une médaille de vermeil au deuxième de chaque catégorie, attribuée si il y aeu au moins trois partants dans la catégorie ; des prix en nature seront réservés aux amateurs, si leur moyenne dépasse 50 kilomètres à l'heure.

 

L'Avenir du plateau central 13-08-1934  

 

Perrin escalade le Puy-de-Dôme

à plus de 93 kilomètres de moyenne

 

 

Depuis plusieurs années déjà, le Moto-Club d'Auvergne organisait sur la rampe célèbre du Géant des Dômes, une course qui était exclusivement réservée à ses membres.

Cette année, la course de côte de La Baraque étant supprimée, les dirigeants du Moto-Club d'Auvergne décidèrent, en accord avec le Moto-Club de France, de rendre officielle, la course de la Grimpée du Puy-de-Dôme.

Ce fut donc hier, que fut disputée pour la première fois officiellement la course de côte du Puy-de-Dôme.

Disons de suite que pour un début cette épreuve remporta un bon succès. Si il n'y avait pas la quantité au moins y avait-il la qualité.

Beaucoup resteront septiques à l'annonce du temps de l'as de Monet-Goyon, Perrin,qui effectua la grimpée en 3 m 07 s 2/5, ce qui représente une vitesse horaire de  93 km 169. Encore devons-nous ajouter que le vent et la brume génèrent considérablement Perrin qui, dans des conditions favorables aurait pu dépasser, ou tout au moins atteindre 100 à l'heure de moyenne. Lui-même nous déclare après l'arrivée que par temps favorable il aurait fait un temps en dessous de 3 minutes.

Que la belle performance de Perrin, celle du jeune coureur du Moto-Club d'Auvergne Froment, qui fit le second temps de la journée abattant lui aussi les temps officieux effectués jusqu'à ce jour sur la grimpée du Puy-de-Dôme.

Malgré un vent glacial et une brume particulièrement génante, de nombreuses sportives et de nombreux sportifs se pressaient à l'arrivée pour applaudir les vaillants motards.

Parmi ces amateurs passionnés de la moto, signalons un fort contigent de Riomois qui, par leur bonne humeur ne firent point trouver trop longues les minutes d'attente entre les arrivées : minutes pendant lesquelles ; cols de pardessus relevé, le nez rougi par la bise, les mèches blanches flottant au vent notre collaborateur Marcel Muyard allait de groupe en groupe faire sa cueillette de croquis.

 

A l'issue de la course, dans la salle accueillante du Dôme ; un vin d'honneur réunit officiels et concurrents. Ce vin d'honneur devait être présidé par M. Claret, mais ce dernier retenu par un deuil s'était excusé. M. Varenne député du Puy-de-Dôme, en excursion fut prié en tant que directeur du journal qui patronnait l'épreuve de présider cette petite cérémonie, ce qu'il fit de bonne grâce.

M. Challes, président du MCA prit le premier la parole ; dans une improvisation pleine d'humour, il se félicita du beau succès de cette journée. Il présenta les excuses de M; Claret, et du Docteur Marcombes. Il remercia sincèrement ceux qui par leur aide pécuniaire ou morale avaient contribué au succès de cette première course de côte officielle du Puy-de-Dôme. Il félicita chaleureusement les principaux lauréats, remercia la presse locale de son concours et leva son verre à la prospérité du MCA, en donnant rendez-vous à tous pour l'an prochain.

A son tour M. Varenne prit la parole, il remercia les organisateurs de l'avoir convié à leur vin d'honneur. Il fit un parallèle entre le sport de son temps et le sport actuel, et il souhaita que l'on fasse mieux encore l'an prochain.

Ces deux toasts furent chaleureusement applaudis.

M; Clément, directeur de la course, donne alors lecture du palmarès au milieu des applaudissements.

 

Les résultats techniques

 

Catégorie Intime

 

   175 cmc - 1 Estève

   250 cmc - 1 Berthe ; 2 Bonhomme ; 3 Chabrillat

   350 cmc - 1 Jehan ; 2 Favier ; 3 Guiéze

   500 cmc - 1 Védrines ; 2 Mabrut ; 3 Serviar ; 4 Bohatier

   Sidecar 600 cmc - 1 Bayle

 

Catégorie officielle

 

   175 cmc (professionnels) - 1 Froissard en 5 m 4 s 3/5, moyenne 57 km 321

   350 cm (amateurs) - 1 Froment en 3 m 34 s 4/5, moyenne 81 km 284, second meilleur                                                        temps de la joiurné

   350 cmc (professionnels) - 1 Aubé en 4 m 12 s 2/5, moyenne 69 km 175

   500 cmc (professionnels) - 1 Perrin en 3 m 07 s 2/5, moyenne 93 km 169, meilleur temps de                                                        la journée

   1.000 cmc (professionnels) - 1 Perrin en 3 m 35 s 3/5, moyenne 80 km 983, troisième                                                                       meilleur temps de la journée.

 

Le record régional appartient donc à Froment avec la vitesse de 81 km 284 à l'heure.

Tous ces temps qui deviennent records ont été chronométrés par MM. Fourreau et Galland, délégués spécialement par le Moto-Club de France.

 

 

 

 

A Suivre

 

 

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